MÉMOIRES DE L'EAU. "Les songes de nos vivants prennent à l'eau, la source et le sel ! À la terre, le sang et la force ! Au vent, nos sacrifices livrés en confiance. Assez de ces supplices ! Les poèmes ne sont pas fait pour les chiens ! Ils portent nos libertés souveraines ! lls sont le parfum de nos royaumes ! Sois vaillant à la tâche attaquante que nous te confions ! Les dominations nous mitraillent encore mais tu répondras à ce juste tourment du devoir ou détourne toi à jamais de notre appel ! En toutes directions que tu choisisses tu nous reviendras et nos comptes te seront remis ! Pour notre générosité, tiens en partage le calme des eaux !". (Extrait "d'IRACOUBO. L'Épicentre des Eaux", 2014). " MAIS ALORS, LA GUYANE ? Une infinité que nous imaginons gorgée d'eaux et de bois. Les Guyanais demandent que les Martiniquais et les Guadeloupéens les laissent en paix. Nous avons pas mal colonisé de ce côté. C'est pourtant comme une attache secrète que nous avons avec le Continent. Une attache poétique, d'autant plus chère que nous y renonçons. D'autant plus forte que fort sera le poids des Guyanais dans leur pays. Des chants comme des rapides à remonter, des poèmes comme autant de bois sans fond." ÉDOUARD GLISSANT in LE DISCOURS ANTILLAIS (P 775).
Cayenne / Vanves - Guyane / France.
Édouard Glissant et Pyèr (10 mai 2010 à la Maison des Métallos. Paris XIème).
"À NOUS D'IMPOSER À L'AUTORITÉ FRANÇAISE L'ADÉQUATION DE NOS BESOINS (ICI, DES BESOINS DE LA GUYANE) AVEC NOS MOYENS-RESSOURCES1…
PROPRES DONT ELLE DISPOSE DEPUIS 400 ANS DE CONQUÊTE TERRITORIALE ET SCIENTIFIQUE, AU DÉTRIMENT DE NOTRE DROIT À MAÎTRISER, À GÉRER ET À METTRE EN VALEUR DE MANIÈRE RESPONSABLE NOS PATRIMOINES NATURELS ET CULTURELS, DE MÊME QU'AU DÉTRIMENT DE NOTRE DÉVELOPPEMENT HUMAIN INTÉGRÉ DANS SON ESPACE CONTINENTAL. AINSI DÉTERMINÉS, PRENDRA FIN NOTRE DÉLAISSEMENT GÉNÉRALISÉ DE LA NATION." (Pyér)
« La nation n’est pas séparation ; c’est un mode de la relation, non aliéné, à l’Autre, qui ainsi devient autrui.» Édouard Glissant in Le Discours Antillais. "La dépendance est une infirmité de la Relation" É G in Poétique de la Relation. L'horizon démocratique qui nous est le plus proche est celui de la nation.
LA QUESTION DES RÉPARATIONS EST CONSUBSTANTIELLE À CELLE DE LA DÉCOLONISATION ! (Garcin Malsa). Du 4 au 5 juin le MIR fera sa grande marche militante entre Kourou et Rémire-Montjoly. Objectif : obtenir réparation de la traite négrière auprès du gouvernement.
Voici un des multiples exemples de suppression de commentaires dont je fus gratifié par la Rédaction. Dans ce cas Glissantien où nous réclamons la Repossession originairement géographique de son héritage décolonialiste martiniquais, il y a lieu de se demander où peut bien se trouver le motif de sa Dépublication... Cette pratique pour le moins discrétionnaire me préoccupe beaucoup.
Porté à l'origine par trois instituteurs visionnaires marquisiens d'envergure culturelle considérable, cofondateurs en 1978 de la fédération d'associations MOTU HAKA, Georges TEIKIHUUPOKO (dit Toti), Étienne HOKAUPOKO et Benjamin TEIKITUTOUA, le projet d'inscription des îles Marquises au "Patrimoine mondial de l'Humanité" Unesco ne désarme pas. (À Ėtienne, et à Lucien RO'O TEIKIKEUHINA KIMITETE).
Que l'Afrique en a subi des dommages pratiquement irréparables et qu'en même temps une énorme part de la richesse de la plupart des pays industrialisés a pris sa source dans ce commerce des esclaves et dans le travail forcé des plantations.
Khal Torabully : Le hasard a voulu que je préside une table-ronde et un hommage spécial à M. Ahmed Aboutaleb, maire de Rotterdam, hier à Nador. En ce jour d’élection de Sadiq Khan à la mairie de Londres, je ne peux éviter de brosser un parallèle entre ces deux maires issus de l’immigration, qui ont, tous deux un parcours assez semblable et de réfuter certains faits rapportès dans la presse.
La splendeur des batailles où rivalisent les forces des stupéfiantes beautés de NUKU HIVA.
Qu'est-ce donc là-dessous qui peut bien faire autant bouillonner les bleus de son aura ?
Sans doute quelques subtils délices à la table des dieux,
Aussi sûrement quelque colère grommelée.
"L'Abolition de l'esclavage physique, théoriquement, on l'a... Chacun fait maintenant ce qu'il veut, moi je veux rentrer chez moi !
Il y en a qui se battent pour l'indépendance, Mais la majorité préfère être sous la tutelle de la France... "
Le 27 avril 1848, à nouveau poussé comme le coutelas dans les reins par les incessantes embuscades des esclaves révoltés, le Gouvernement Provisoire de la II ème République Française décrète et proclame définitive la seconde abolition de l'esclavage des Nègres (sic) (faisant suite à celle du 4 février 1794) dans ses colonies d'Afrique, de l'Océan Indien, des Caraïbes et des Amériques.