Oui, il y a quelque chose de raté dans l'éducation des jeunes. Et ce quelque chose est énorme... On le dit et l'écrit depuis longtemps. On l'a dit au lendemain du massacre de Charlie Hebdo. On peut le dire, hélas, à nouveau. Quelles réponses croit-on avoir apportées? Des chartes affichées, des incantations, des cours (ah le cours!), des nouveaux programmes que l'on ne "finit" jamais, des journées ou des semaines de ceci ou de cela, des opérations... Bref, rien.
D’année en année, depuis fort longtemps, mon étonnement ne fait que croître. Comment est-il possible que des enseignants, et bien plus encore leur encadrement, puissent porter un concept aussi stupide que le pilotage par les résultats à l’école ? Comment peut-on s’être laissé berner à ce point ?
Lu dans « Pédagogie. Des lieux communs aux concepts clés » Philippe Meirieu. ESF. Note en bas de page 62: "La prolétarisation est, d'une manière générale, ce qui consiste à priver un sujet (producteur, consommateur, concepteur) de ses savoirs (savoir-faire, savoir-vivre, savoir concevoir et théoriser), explique Marc Petit dans le"vocabulaire d'Ars industrialis, in Bernard Stiegler, Parmacologie du Front National, Flammarion 2013, page 424.