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Il y a cinquante ans, Copi écrivait « L’Homosexuel ou la difficulté de s’exprimer » .Tout en pilotant la réédition des œuvres de Copi, Thibaud Croisy met en scène cette pièce à l’opposé de l’exubérance accolée à l’ auteur, en se délectant, avec ses magnifiques actrices et acteurs , du tragique (sibérien) que la pièce recèle.
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Dans « L’Odyssée, une histoire pour Hollywood », Krzysztof Warlikowski entrelace deux histoires, celle que raconte Homère et celle que raconte Hanna Krall, Ulysse et Izolda, rescapée des camps de la mort. Entourés par Elizabeth Taylor, Hannah Arendt, Martin Heidegger, Claude Lanzmann et j’en oublie. Tous interprétés par l ‘extraordinaire troupe du teatr Nowy de Varsovie
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La compagnie Hôtel Europa est le rejeton théâtral de la rencontre (amoureuse) entre le Portugais André Amálio et la tchèque Tereza Havličková. Leur dernier spectacle « Eastern loves » (amours de l’est) croise leur histoire avec celles de beaucoup d’autres exilés, déplacés, colonisés. Ils étaient logiquement à Metz au festival Passages Transfestival, les voici à Paris, au Théâtre des Abbesses.
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Quinze ans après Jean-Louis Martinelli, Julie Duclos met en scène « Kliniken » du dramaturge suédois Lars Noren. Entre temps l’auteur est décédé (en 2021), entre temps les guerres en Europe ont continué en changeant de pays. Immuable, la salle commune de l’hôpital psychiatrique où se déroule la pièce semble jouer avec le temps. Troublant.
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Le nom de Gabriel Garran restera attaché à la naissance du premier théâtre en banlieue parisienne : le Théâtre de la Commune d’Aubervilliers qu’il dirigera durant vingt ans Puis en créant successivement le Théâtre International de Langue Française et le Parloir contemporain, il fera connaître de nombreux auteurs tout en continuant à se vouer à ce qui l’habitait depuis toujours : la poésie.
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Christine Letailleur poursuit son roman d’amour avec les écritures du XVIIIe siècle en mettant en scène sa propre adaptation de Julie de Lespinasse, - sa vie, ses lettres d’amour sublimes - amie de D’Alembert et Condorcet. Une fête déchirante portée par Judith Henry.
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À 96 ans, Michel Bouquet vient de disparaître. Cet immense acteur aura servi le théâtre et ses auteurs, avec passion et abnégation jusqu’à ses dernières années. Le cinéma l’intéressait moins, il y brilla cependant. Il ne se connaissait que deux maîtres Jouvet et et Dullin qu’il ne rencontra jamais. Il en fut un, pour bien des jeunes comédiens.
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Alors que les pièces d’Ivan Viripaev sont interdites en Russie parce que l’auteur souhaitait que ses droits d’auteur soient versés à un fonds pour la paix en Ukraine, Eléonore Joncquez met en scène "Ovni", pièces de cet auteur bien identifié comme étant le dramaturge russe contemporain le plus joué au monde -désormais donc excepté dans son pays où « Les masque d’or » jouent les épouvantails.
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Sous le titre « La nuit sera blanche », l’acteur et directeur artistique du spectacle, Lionel González avec l’actrice Jeanne Candel et le musicien Thibault Perriard donnent une version saisissante du récit de Dostoïevski « La douce ». Un spectacle comme parrainé par Krystian Lupa.
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Après bien des mal-entendus à propos de la prononciation de son prénom, Tünde Deak, a fini par écrire une pièce titrée « Tünde », avec, en miroir, l’histoire de ses parents (son père surtout) dont l’errance, après l’écrasement de la Révolution Hongroise de 56 par les chars de Moscou, les conduira à enfanter d’une fille née à Nanterre et prénommée Tünde.