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Les héros de la semaine : Sonia et Ramla Dahmani, Abir Moussi et Mohamed Boughalleb
Modernistes, progressistes et associés
Qui avez fait le 14 janvier
Le Sit-in du Départ et ses retombées [1]
Qui, les islamistes, ont éloignés
Alors que ceux qui ont, aujourd’hui, l’autorité
Vaguaient ailleurs, aux abonnés absents, étaient
Sit-in, sous le nom de « Errahil », réputé
Qui restera dans l’Histoire la plus belle épopée
De l’aube de notre Révolution pour ce qui est
Du souffle qu’il lui a insufflé pour éviter
Que les islamistes concrétisent leur funeste projet
Qui restera sa plus belle épopée pour ce qui est
Du record du nombre de citoyens mobilisés
Dans ce Sit-in et de semaines qu’il a duré
Et cela, n'en déplaise à qui vous savez
Sit-in qui a montré que la victoire est liée
À l’unité, seul chemin pour y arriver
Modernistes, progressistes et associés
Dont, certains, depuis sept décennies, je connais
Et avec qui, sur plusieurs champs, j’ai milité
Au sein du PCT, de l’UGET et l’UGTT
Depuis un demi-siècle, en syndiqué non encarté [2]
Non encarté pour des raisons, dans [2], exposées
En électron libre, des pressions de tout parti, dégagé
Contre Ben Ali et le Bourguiba non éclairé
Contre les islamistes de tous bords et leurs projets
Depuis le « Mouvement de libération », le vrai [3]
Celui par le leader Habib Bourguiba piloté
Auquel, élèves à Sadiki, avons participé [4], [5]
Avec qui, en l’an 1955, le premier
Du mois de juin, ensemble, nous avons effectué
Depuis notre internat, à Khaznadar, le trajet à pied
Jusqu’au port de la Goulette, et cela pour assister
Au retour de Bourguiba, sur le paquebot « Ville d’Alger » [5]
Jour qui est, aujourd’hui, « Fête de la victoire », baptisé [6]
Événement majeur qui, une étape importante, a marqué
Dans le processus qui, vers notre indépendance, a mené
Libérant le pays du joug du protectorat français
Après une sujétion qui a duré soixante quinze années
Le soir, à notre retour à l’internat, on nous a signifié
Que, d’être sortis sans permission, nous étions tous renvoyés
In fine, nos parents furent convoqués pour y être réintégrés
Après qu’ils aient été informés que nous étions expulsés
Pour l’Histoire, parmi mes camarades de promotion figurait
Le regretté Mohamed Guelbi, journaliste qui symbolisait
Par son indépendance et son humanisme l’honneur du métier
Pour ses critiques tranchantes à l’égard de tout pouvoir, réputé
Génie de l'ironie, d’aucune liberté, il ne se privait
Incisif, son point de chute, toujours, il le réussissait
Sa liberté de pensée lui a valu d’être emprisonné
Sous Bourguiba et sous Ben Ali, et même il fut torturé
Il a toujours défié la dictature à visage non masqué
De Khaznadar à la Goulette, qu'est-ce qu'il nous a fait rigoler
Avec ses slogans, avec humour et intelligence, inventés
Déjà, il portait en lui les graines de la liberté de pensée
Je disais donc, modernistes, progressistes et associés
Qui, aujourd’hui, sur vos pages Facebook, vous vous taisez
Sur ce qui se passe dans notre pays, vous êtes muets
Quant à la chape de plomb, que sur nous, il fait peser
Et ce, depuis son coup d’État du 25 juillet
Cela, par négligence, par angoisse, par peur, par commodité
Vous y parlez de tout, sauf sur ce qui, au pays, se déroulait
Vous y parlez de la Palestine et Gaza, en particulier
C’est parfait, car, ce qui s’y passe est une honte pour l’humanité
Horreur extrême qui ne peut pas être, en paroles, exprimée
L’holocauste qui s’y déroule a fait, l’holocauste des nazis, oublier
Qui, à Israël, une impunité absolue, garantissait
A discrédité les victimes d’hier, eux-mêmes, en bourreaux transformés
Depuis seize ans, en prose et en poésie, je l’ai dénoncé [7]
Mais pour les souffrances de nos compatriotes prisonniers
D’opinion qui ont perdu injustement leur liberté
Vous faites la sourde oreille, comme si rien, « rien de rien », ne se passait
Planqués dans votre confort ou bien, par la peur, anesthésiés
Ou par lassitude, par découragement, vous vous être retirés
Ou bien parce l’élite fut ciblée, accusée de travailler
Pour l’étranger, jugée vendue, prétentieuse et déconnectée
Alors, dans un mouvement de panique, vous vous être sentis visés
Le vide que vous avez laissé a été instantanément saturé
Par une nouvelle classe politique, au populisme, attachée
S’autoproclamant « la voix du peuple », jusqu’alors délaissé
Sur les discours les plus simplistes et les plus clivants, alignée
Où les élites les plus compétentes sont dénigrées, marginalisées
Voix de leurs maîtres, relayant ses slogans, fantasmes et idées
Se battre pour ceux qui nous sont chers et se trouvent éloignés
Et faire semblant de ne pas voir ce qui, autour de vous, s’abattait
Sur les femmes et les hommes libres qui, hier, étaient vos alliés
Et être aveugle aux souffrances des nôtres et à leurs atrocités
Mettrait en doute votre engagement et sa crédibilité
Et ternirait vos combats antérieurs et votre glorieux passé
Comment peut-on, pour les droits des Palestiniens, s’engager
Et se taire quand les droits de vos compatriotes sont bafoués
Quand vos compatriotes subissent injustices et calamités
Modernistes, progressistes et associés
Associations droit-de-l’hommistes et ONG
J’ai un petit message à vous faire passer :
Face à la répression qu’il a déployée
Contre tout critique, tout opposé
Pour le faire taire, lui faire peur, l’annihiler
Muselant la vie politique et la société
Pour, une nette obéissance politique, imposer
Face aux interpellations qui se sont succédées
Et aux voix dissidentes qui se sont étouffées
Par crainte de ce qu’elles puissent révéler
Face à ces héros qui sont condamnés
Pour avoir exercé une liberté
Pour avoir parlé haut et combien vrai
Avec force, courage et dignité
Afin, sur ce qui se passe, de nous éclairer
Dont le nombre ne fait, hélas, qu’augmenter
Allant de pair avec les peines prononcées
Dont plusieurs sont de dizaines d’années
Disproportion qui a, le ridicule, frisé
Peines dépassant de loin celles auxquelles sont condamnés
Les narcotrafiquants ayant, leurs mains dans le sang, trempées
Je disais donc, face à la répression qu’il a déployée
Face aux violations des droits civiques qu’il a orchestrées
Le silence est implicite complicité
Ne pas agir, c’est être associé
À cette répression des opposés
Non assistance à personne en danger
Inadmissible démission, voire lâcheté
Que l’Histoire ne pardonnera jamais
De l’indifférence, de même, il en est
La neutralité peut se muer
En complicité non déclarée
Et risque fort de normaliser
Des actes qui auraient mérité
D’être fermement condamnés
Contribuant à alerter
L’opinion sur la gravité
Des agissements qui se passaient
Rien n’est pire que de s‘accommoder
De la situation où l’on est
De la répression, la banaliser
De l’acharnement sur les prisonniers
Politiques, d’opinion et de pensée
Jusqu’à l’institutionaliser
C’est sur ce terreau qu’il peut perdurer
Une urgence est la solidarité
Avec ces héros qu’il a préféré
Faire taire, les poursuivre, les emprisonner
Que, avec des arguments, les réfuter
Avec lui, ainsi les débats sont tranchés
Pour, toute forme d’opposition, éliminer
À l’aide du Décret-loi 54 qui a scellé
Définitivement le sort de l’expression liberté
Par deux Codes, dont celui des communications, appuyé
Et le Code pénal, « Code criminel », aussi appelé
Surtout ses articles où la peine de mort est stipulée
Secondé par la loi antiterroriste adoptée
Il y a dix ans, initialement pour renforcer
La lutte contre le terrorisme, et c’était
Suite à l’attaque meurtrière du Bardo Musée
Le régime de Kaïs Saïed l’a revisitée
La notion de terroriste, il l’a évasée
Indûment pour qu’à ses opposants elle soit appliquée
Pour que, tout opposant, à « un traître », soit assimilé
Toute forme de dissidence soit criminalisée
Et tout espace civique soit verrouillé
Déjà, son mentor Carl Schmitt expliquait
Que le principal clivage doit se trouver
Entre les « suppôts » et les « opposés »
Façonnant les citoyens de la cité
En les divisant en « bons » et « mauvais »
Partition assumée qui n’est plus à démontrer
Le recours à cette loi est en réalité
Par ses mesures et procédures d’exception, motivé
Ainsi, elle étend la garde à vue pour les suspects
Sans possibilité de, qui que ce soit, contacter
Permet , sans inculpation, des détentions prolongées
Réduit les garanties de défense des accusés
Octroie aux services d’enquête et de sécurité
Des pouvoirs exceptionnels, et s’ils sont jugés
Coupables d’un acte terroriste, ils sont condamnés
À la peine de mort. Comme ça, cette loi fut détournée
En un outil de répression politique, transformée
Sans aucun lien tangible avec son initial objet
Des figures de proue de l’opposition, elle a visées
Et aussi, des personnalités phares diversifiées :
Défenseurs emblématiques de la solidarité
Civique, journalistes, avocats,…, bref, de tous les métiers
De tous les courants politiques, y compris ses rapprochés
Les plus intimes qui de lui, par la suite, s’étaient distanciés
Et également, des citoyens lambda qui ont posté
Un commentaire, un article, une malvenue idée
Critiquant l’idéologie de qui vous savez
Le nombre de citoyens poursuivis ou incarcérés
Pour leurs opinions n’a jamais été aussi élevé
Leur point commun, c’est, de son régime, qu’ils en ont assez
Ils se sont trouvés, du jour au lendemain, emprisonnés
Mais, leurs convictions, ils ne les ont jamais reniées
Et, autour d’eux, s’est formée une réelle fraternité
Et, c’est eux qui nous remontent le moral, quand on désespérait
Du fond de leur prison, ils sont la boussole pour nous guider
Même quand ils sont, dans leurs cellules, brimés, harcelés
Dans des conditions inhumaines visant à les épuiser
Ou, d’un pénitencier à un autre, trimballés
De préférence, de leur domicile éloignés
Pour, de leurs familles, de leurs avocats, les isoler
Pour intimider, terroriser les opposés
Ceux qui, critiquer le régime, oseraient
La, prison, une perte de liberté, doit demeurer
Et non une perte de dignité, d’humanité
Une torture psychologique bien planifiée
Un acharnement vengeur, systématisé
C’est « la victoire ou la victoire », le cap qu’ils ont fixé
Modernistes, progressistes et associés
Une urgence est la solidarité, je disais
Votre absence, aux autres, de la place, a fait
Qui ont su profiter du vide que vous avez créé
« La politique a horreur du vide », comme dirait
Aristote, par Spinoza, d’ailleurs, relayé
Votre présence active nous a trop manqué
Dans l'espace numérique et matérialisé
Et il est grand temps de vous rattraper
Et, avec vos valeurs, de renouer
Que vous ayez tendance à déserter
Depuis son coup d’État de juillet
Et les affres qui se sont, après, succédées
Surtout ses mesures concernant la liberté
D’expression et leurs victimes, de tendances variées
Qui poursuivi, qui condamné, qui exilé
Nous plongeant dans une déprime généralisée
Jamais vécue sous tous les régimes passés
Triste constat d’un octogénaire engagé
Qui, tout au long de sa vie, a toujours milité [4], [5]
Être nombreux à les épauler
Est le seul moyen pour les aider
Pour faire réfléchir les justiciers
Des déconvenues, leur éviter
Qui, soutenus, se sentiraient
Pour, aux directives, ne pas se plier
D’un exécutif qui a accaparé
Les deux autres pouvoirs : il les a transformés
En simples fonctions qui lui sont subordonnées
Subordinations qui furent consacrées
Dans sa constitution du 25 juillet
Qui, entre autres, directement, soumet
La magistrature à son autorité [8]
De son statut de pouvoir, il l’a délestée
Dans un régime où l’État de droit est respecté
La justice, au-dessus de la politique, doit planer
Rejoignez ceux qui « continuent de dénoncer
Les dérives autoritaires et de documenter
Les violations et atteintes aux libertés
Au risque de [perdre] leur [propre] liberté »
Souvent au péril de leur sécurité
Menaces qu’ils ont, dans leur quotidien, intégrées
La victoire passe par une solidarité
Accrue au sein de la civile société
Et un engagement beaucoup plus assumé
Rejoignez ceux qui ont décidé de résister
Poussez vos amis, vos connaissances à s’impliquer
De façon non violente, comme il est recommandé
Par le célèbre mouvement Otpor qui a fait tomber
Le dictateur Milosevic, à la fin du siècle dernier
Otpor qui signifie « Résistance » dont l'un des maîtres à penser
Srdja Popovic, a écrit un ouvrage intitulé
Comment faire tomber un dictateur…, où il est développé [9]
Entre autres, « les principes de l’action non violente pour s’opposer
À l’oppression et apporter démocratie et liberté
[Aux peuples]», « Pas de révolutions violentes », y est spécifié
Car, « elles finissent en général, du sang des innocents, trempées »
« Se doter d'une "vision pour demain" capable de fédérer
Largement [et] entre les différents courants construire l'unité »
« Les piliers sur lesquels le pouvoir repose, [les] identifier »
« Une stratégie précise, étape par étape, élaborer
[Et cela] jusqu'à l'objectif [final] que [l’on s’est] donné »
Ce sont parmi les principales consignes qui y sont mentionnées
Et, comme l’a écrit Alain Guyard, « Résister c’est exister »
Que ceux qui espèrent encore donnent la main à ceux qui ont renoncé à résister
Pour les convaincre que, même avec sa constitution, les choses peuvent changer
Constitution promulguée, après qu’il ait jeté à la poubelle celle qui fut rédigée
Par Sadok Belaïd, Amine Mahfoudh et leur fameuse commission, par lui désignée
Rejoignez la Tunisie combattante qui, les rues, a occupées [10]
Pour crier que, de ce régime populiste, elle en a assez
Régime qui, les libertés et l’économie, a érodées [11]
Les voix critiques ou dissidentes, en comploteurs, a transformées
Qui se retrouvent, à la suspicion de trahison, exposées
Avec les procès et leurs verdicts qui pourraient en découler
Le social et les services publics, dans le rouge, a enlisés
Qui ne garantit ni éducation, pour tous, de qualité
Ni accès équitable aux soins dans toutes les contrées
Ni transports décents, ni routes sûres et praticables, sans dangers
Le Parlement, de tous contrôles et initiatives, a vidé
C’est sans partis, ni débat, que furent élus ses députés
Les corps intermédiaires, a méprisés, « a biffés d’un trait
Tous ceux qui pourraient, les principes d’alternance, lui rappeler
En matière de pouvoir », « en redresseur de torts, il s’est mué » [12] a
La Cour constitutionnelle, il refuse de la promulguer [12] b
Bien qu’elle soit constituée de magistrats, par lui, nommés
Sur critères d’âge, pensant peut-être que, de l’ombre, elle lui ferait
Car, des magistrats lui ont été, souvent, critiques, par le passé
Les cinq Instances constitutionnelles indépendantes, il les a rayées [12] c
Corruption, Médias, Droits de l’Homme, Élections, leurs prérogatives étaient
Et développement ; des garde-fous démocratiques, elles constituaient
Dans l’ex-constitution, et, aussi, de significatives avancées
Dans l’établissement de contre-pouvoirs, par un État de droit, nécessités
Seule celle des élections a ressuscité, mais, intégralement, par lui, désignée
l’Instance nationale d’accès à l’information (INAI), il l’a liquidée
Ainsi que le Conseil, de garantir l'indépendance de la justice, chargé
Il a fait fuir les meilleures compétences du pays par milliers
Le nombre de cerveaux tunisiens qui ont choisi d’émigrer
Est à la hausse, depuis son coup d’État du 25 juillet
Que, « mouvement de libération », il a remaquillé
Ainsi 1000 médecins par an émigrent, désormais
Presque autant que le nombre de praticiens formés
Dans nos facultés, d’après un documentaire d’Arte [13]
Quant aux ingénieurs, 8.000 nouveaux, annuellement, sont formés
Et, en moyenne, 20 d’entre eux, chaque jour, choisissent de s’expatrier
De sa ressource la plus précieuse, le pays, il a privé :
Son capital humain qui est en train de nous abandonner
Inconscient des graves dangers auxquels il est confronté
A traqué la dissidence et, les droits humains, piétinés
Les conventions ratifiées par la Tunisie, a violées
Les institutions civiles, il les a diabolisées
Surtout les structures intermédiaires non alignées
Les considérant ennemis à neutraliser
Avec à leur tête l’historique UGTT
Longtemps, longtemps, bien avant sa naissance, fondée
Dans les luttes nationales et sociales, forgée
Dernière institution ayant la capacité
À ses décisions populistes, de résister
Alors que la centrale ne cesse de le ménager
Elle était, en retrait du pouvoir, restée
Malgré les attaques qui lui étaient adressées
De la part du président et ses dévoués
Elle a voulu jouer à la neutralité
En défendant timidement les libertés
Elle qui, le fer de lance de la démocratie, était
L'affrontement direct, elle l’a esquivé
L’on peut dire qu’elle a péché par naïveté
Par absence de défensive, elle en paye les frais
Lui, c’est le moment propice qu’il attendait
Qu’il guettait, jugeant, ces derniers jours, qu’il y est
Aujourd’hui, c’est sur elle qu’il est concentré [14] a
À son encontre, des menaces, il a formulées
Cherchant à l’affaiblir et à intimider
Sa direction, voire, dans un bras de fer, à entrer
Avec elle jusqu’à, sa dissolution, acter
Président qui devrait, l’Histoire, revisiter
Et, il verra qu’aucun pouvoir n’est arrivé
À l’ébranler, ainsi que sa popularité
Et que, à chaque fois qu’elle a été attaquée
Elle s’en est sortie intacte, plus légitimée
Plus populaire et encore plus auréolée
Même le grand Bourguiba, quand il a voulu l’affronter
À plusieurs reprises, un paquet de dents, il s’est cassé
Les institutions civiles, il les a diabolisées
Pour que leur raison d’être soit délégitimée
La confiance du peuple envers elles soit ébranlée
L’utilité de leur action soit érodée
Afin de les isoler, les discréditer
Les affaiblir, pour se les subordonner
Les faire disparaître, du moins, les neutraliser
Pour que leur rôle de contre-pouvoir soit brisé
Après avoir fait, les digues de l’opposition, céder
Les unes après les autres, avec ses assauts répétés
Souvent, par la machine judiciaire, épaulé
C’est le mode opératoire qu’il a déjà appliqué
Envers les instances constitutionnelles qui lui sont inféodées
Parmi lesquelles on peut citer, en premier lieu, la fameuse ISIÉ
À priori responsable des élections et leur fiabilité
Et le Conseil supérieur de la magistrature relooké
Dont les membres ont été finalement, par lui, nommés
Sa gouvernance, en trois vers, elle peut se résumer :
Une dérive à la Trump et à la Kadhafi, mais privée
De la puissance du premier et du pétrole du dernier
Avec un petit zeste à la méthode de Pinochet
Les acquis de la Révolution, a détricotés
Il les a progressivement, un à un, effrités
Et son déroulement, a déformé, manipulé
Jusqu’à, la date de la fête nationale la commémorant, changer
En la fixant au 17 décembre, au lieu de 14 janvier
Révolution à laquelle il n’a point participé [14] b
Les droits des Tunisiennes n’ont jamais autant reculé
Depuis que le Code du Statut Personnel fut promulgué
Les avancées, avec Kaïs Saïed, furent stoppées
Lui qui, un «Cours sur les droits de l’homme», a rédigé
Du temps où « "intellectuel" de Ben Ali », il était [14] c
L’égalité entre les genres, il l’a remplacée
Par une soi-disant islamique équité [14] d
La parité femme-homme dans les élections, a supprimée
Et leur égalité devant l’héritage, a enterrée
L’égalité par les textes est contredite par les faits
Il voit en la femme un « complément », et non une partenaire, vraie
Avec lui, il n’y a jamais eu autant de femmes persécutées
Plusieurs militantes dans les associations, a fait arrêter
Parce qu’elles se donnaient pour but la solidarité
Entre les générations, les pays et les nationalités
Arrêtées pour diverses accusations non avérées
Comme il en est pour plusieurs autres femmes emprisonnées [14] e
Politiques, journalistes, chroniqueuses à la radio et la télé,...
Là où la démocratie recule, les droits des femmes sont érodés
Femmes de mon pays, espoir il faut garder
Cette terrible épreuve n’est que momentanée
Nous en avons connu d’autres dans le passé
Un jour viendra où nous en serons délivrés
Comme l’a dit Chabbi, « par notre volonté
De vivre, le destin ne peut que s’incliner
La nuit se dissiper et les chaînes se briser »
L’État de droit et les principes sous-jacents, a mutilés
La vie des partis et le dialogue, a étouffés
Entretenant une dépolitisation forcée
Par la répression et les poursuites judiciaires, marquée
L’heure de la folie du ministère public, a fait sonner
Le pays en « prison à ciel ouvert », a transformé
Slogan qui est dans les manifs de plus en plus crié
De force, dans l’autocratisme sans limite, l'a embarqué
Les trois pouvoirs, absolument tous les trois, s’est appropriés
Parquet, veillant à l’application de la loi, s’est déclaré
Sur l'action publique et les poursuites, ayant autorité
Dans un discours, en direct, à la télévision, diffusé
Les principes républicains, de leur essence, a vidés
« Le patriotisme à la compétence, a préféré »
Surtout quand il est « plus réceptif à ses idées » [15]
La neutralité des médias publics, a fait voler
Pourtant, par nous-autres contribuables, financés
Au profit du culte d’une certaine personnalité
Rappelant les heures les plus sombres des régimes passés
En organe de propagande, il les a mués
Où toutes les limites de l'indécence furent dépassées
Par ses aficionados, stipendiés qu’il a placés
Pour n’entretenir que son point de vue, mais, rien à côté
Comme, dans le premier quotidien francophone La Presse, il s’est fait [16]
Je disais, en organe de propagande, il les a mués
Que les loyaux envers le pouvoir, n’y sont acceptés
Pouvoir qui, six ans entiers dont quatre en absolu, a duré
Pour débattre ou analyser l’actualité
Il en a fait de même pour presque tous les médias privés
Sur la presse écrite, progressivement, l'étau, s’est resserré
Grave atteinte au droit constitutionnel de s’informer
Qui, le pluralisme médiatique, a enterré
Avec les débats auxquels nous étions habitués
Depuis la Révolution du 14 janvier
Les chroniqueurs politiques libres, a écarté
S’ils ne furent pas poursuivis, emprisonnés
Et les a remplacé par des stipendiés zélés
Déversant un discours monochromatisé
La peur dans la vie du journaliste, s’est installée
Parmi ces stipendiés, Samir DRIDI occupe une place privilégiée [17]
Pour appuyer les idées de Kaïs Saïed et les développer
Pour l’apologie médiatique de son coup d’État, il s’est spécialisé
Dans La Presse où, membre de son équipe de rédaction, il est
C’est déjà lui qui a écrit que Kaïs Saïed a été plébiscité
Alors que le taux d’abstention associé, les 70%, a dépassé [16]
Pour DRIDI, les coupures d’eau et d’électricité, le problème des déchets
Qui ne sont pas ramassés, les blocages au niveau de certains projets
Sont « souvent, [des] actes de sabotage prémédités visant à perturber
La quiétude des citoyens et, l’action de l’État, discréditer », et
« Ceux qui se trouvent actuellement derrière les barreaux, [qui sont] inculpés
Dans des affaires de corruption [ou] d’atteinte à l’intérieure sûreté
De l’État ou de blanchiment d’argent, ils disposent toujours de "relais"
Pour tenter de renverser la vapeur », aussi « ceux qui sont à l’étranger
En fuite ». Toutes ces données « laissent présager une volonté délibérée
De saboter les efforts déployés, [témoignant] leur haine [illimitée]
À l’égard de leur pays. Il est temps de frapper fort et d’appliquer
De manière rigoureuse la loi ». Et, il reprend un air combien chanté :
Combien dans les communiqués du Palais présidentiel répété
Matin, midi et soir, toutes les heures de la nuit et de la journée :
Ils sont tous « au service de certains lobbies qui s’activent à l’étranger
Pour nuire à l’image de notre pays, quitte à, avec le diable, s’allier
Par traîtrise ou par profit ». Qu’« une guerre de libération nationale [soit] menée
Sur tous les fronts dans le but de, les services publics de base, restaurer »
Ils ne l’« ont pas encore saisi ». Et, c’est ainsi que parla ledit stipendié [18]
Au diapason avec ses discours, croyant que la répression s’est décomplexée
Les diverses émissions politiques les plus importantes se sont arrêtées, ces années
Dernières, et ce, suite aux poursuites en cascade, contre les hommes et femmes des médias, intentées [19]
Et le nombre croissant de politiques et grands commis de l’état de tous les degrés
Qui ont décliné les invitations qui leur ont été adressées pour y participer [20]
Combien de commentateurs politiques parmi les plus éminents ont été éloignés
Mais, il y a encore des journalistes fiers et debout au SNJT [21]
Des hommes et des femmes qui refusent de baisser les bras, de s’aliéner
Des avocats, des magistrats, des professeurs des universités
Des chroniqueurs de la presse écrite et parlée, publique ou privée
Qui sauvent l’honneur de leur profession par l’intensité
De leur engagement dans la défense des droits et libertés
Par la qualité de leurs écrits, articles ou essais
De l’information fournie malgré la pression exercée
Et les poursuites, contre certains parmi eux, engagées
Parmi lesquels, BSAÏES, DAHMANI et ZEGHIDI, on peut citer [22]
Auprès de qui notre inquisiteur DRIDI, prendre leçon, devrait
Pour comprendre, aimer son pays, sa patrie, qu’est-ce que c’est ?
Qui croupissent en prison, depuis le mois de mai de l’an dernier
Pour avoir accompli leur mission avec courage et dignité
Pour s’être engagés en faveur de la démocratie, la liberté
De la presse, des droits humains, du droit constitutionnel de s’informer
L’intimidation, en acte de résistance, ils l’ont transformée
Ce que tant de Tunisiens pensent tout bas, le dire, ils ont osé
En ces temps où, à faire du silence la norme, il est arrivé
Oui, le silence est la règle, tandis que la parole est suspectée
Pour avoir parlé, pour nous avoir informés, très cher, ils l’ont payé
Par une condamnation dissimulée sous les habits de la légalité
Alors qu’il s’agit d’une manœuvre politique pour essayer de stopper
Leur contribution pour que la vérité de son régime soit dévoilée
Qui plus est, comme dans de pareils cas, leur détention fut accompagnée
Souvent de conditions inhumaines qui les ont franchement abîmés [22]
Le ciblage d'hommes d'affaires, accusés, entre autres, de corruption sans équitable procès
Indique que l'objectif premier de son régime n'est pas de, un État social, instaurer
Thème central de ses slogans de société plus égalitaire, tous azimuts, déployé [23]
Mais plutôt d'intimider les milieux d'affaires afin de s'assurer leur loyauté
Ses beaux engagements ont été totalement réfutées sur le terrain, et cela, après
Six années de pouvoir, par quatre années de régime autocratique absolu, couronnées
Couronnées par un désenchantement quant aux promesses nées de son coup d’État de juillet
Il est bien réconfortant d’imaginer un bouc émissaire à fustiger
Quand on refuse de regarder son insuffisance, son incapacité
De réaliser les promesses et les attentes élevées qu'elle avaient suscitées
Présentées depuis sa première campagne électorale, sans discontinuité
La réalité actuelle est une détérioration multiface, crescendo, simultanée
De toutes les conditions socio-économiques, accompagnée d’une attaque contre les libertés
Alors qu’il ne cesse de souligner « l’importance de semer les graines de la liberté de pensée» ! [24]
Et, il nous parle continûment, matin, midi et soir, de liberté et de dignité
Alors que des citoyens, pieds et poings liés, pour leurs idées, à l’arbitraire, sont livrés
Pendant les années qui ont précédé son coup d’État, la Tunisie a été classée
Régulièrement comme le pays le plus démocratique du monde arabe ; et, après
C’est une régression politique et des droits humains qui a dominé, surtout, marquée
Par un déclin politique ayant, au démantèlement de la République, mené
Par celui des institutions qui, les fondements de notre démocratie, constituaient
Déclin qui n'était pas une simple perception, mais, une réalité bien attestée
Par des indicateurs internationaux. Quant à l’autorité de l’État qu’il a annoncée
Elle s’est avérée finalement n’être rien d’autre qu’une individuelle autorité
« Il arrive un moment où le silence est une trahison », Martin Luther King » disait
Et « se taire, c’est trahir » est la maxime que Stéphane Hessel a, jusqu’à son dernier souffle, portée
Ils n’ont fait que marcher sur les pas de ces deux citoyens du monde, ces deux monstres sacrés
Et parler et dénoncer peut permettre d’inciter à la solidarité, de libérer
La parole, de créer les conditions pour que cesse toute intériorisation de ces faits
D’inciter à la solidarité, et, comme le chante Dominique Grange, « nous sommes tous concernés » [25] a.
N'a-t-on pas dit : «Les mots et les idées peuvent changer le monde, en dépit de tout ce qu'on peut vous raconter » [25] b
Alors que le peuple continue à être, par le pouvoir, traité
Comme des sujets à tenir à distance, à qui l’on ne doit ni respect
Ni transparence, ni même l’illusion d’être un tant soit peu avisés
« Une violation grave du droit constitutionnel d’être informé
Et une consécration de la politique de l’opacité
Qui, à une logique de médias de propagande, nous ont ramenés »
C’est ainsi que le Syndicat des journalistes s’est exprimé [26]
Chapeau bas à ces journalistes qui, sans se laisser décourager
Sans tenir compte des diverses pressions et menaces dont ils sont la visée
Continuent à nous fournir une information de haute qualité
Avec les moyens dont ils disposent, et l’on sait qu’ils sont limités
Bien que, de trois mille ans de civilisation et d’Histoire, héritier
Bien qu’ayant ébloui, par sa belle Révolution, le monde entier
Le peuple est ignoré et l’opinion publique infantilisée
Pour sortir le pays de l’état de crise multiforme où il l’a plongé
Nul n’ignore que mille et un défis nous attendent pour être relevés
Et pour qu’ils le soient, il faut que le citoyen y soit associé
Or, la première étape pour y arriver est de s’en être avisé
Et de savoir qu’ils existent, et pour ce faire, il faut qu’il soit informé
Ce qui n’est pas le cas avec la gouvernance où il s’est engagé
Des associations, il a marginalisées, persécutées
Certaines de leurs activités civiques, les a requalifiées
En actes criminels, ce qui risque fort de normaliser
L’injustice, la discrimination, la solidarité
L’inacceptable tel que le sort réservé
Aux Subsahariens, aux politiques prisonniers
Aux, « pour offense au chef de l’État », incarcérés
Dont le nombre, ces derniers temps, ne fait qu’augmenter
Des fois, pour un simple commentaire publié
Sur les réseaux sociaux, pour un avis donné
Ainsi, il pensait, les engagements citoyens, briser
Le racisme anti-subsaharien, il l’a décomplexé
Avec son fameux discours d’un certain 21 février
L’espace public et l’expression plurielle, a verrouillés
La justice, pour bien s’installer, a instrumentalisée
La loi antiterroriste, de son objectif, a détournée
En véritable outil de répression l’a transformée [27]
Les institutions constitutionnelles, a démantelées
Sa place de mauvais élève de la région, a confortée [28]
La démocratie, dangereusement, a déstabilisée
Après une décennie où elle semblait, pour longtemps, installée
Indéboulonnable, il est arrivé à la faire vaciller
À force de décrets, il est arrivé à instaurer
Un régime qui verse dans la dictature, de manière graduée
Avec une volonté, sans le moindre complexe, affichée
De, les fondamentaux de la démocratie, annihiler
Les enterrer, du moins, les mettre à l’écart, il a opté
Un comble après une Révolution censée faire souffler
Logiquement, un vent de démocratie et de liberté
Un régime où le citoyen est désarçonné, désemparé
Par des mesures répressives qui gagnent des pans entiers
De la vie politique, parmi lesquelles on peut citer
La détention provisoire à durée indéterminée
Soi-disant, par la loi antiterroriste, motivée
À des poursuivis politiques ou d’opinion, appliquée
Arme redoutable pour, le stress et la peur, semer
Un régime où plus personne ne se sent en sécurité
Où la participation à la vie politique est limitée
À ses suppôts, dans presque tous les médias publics et privés
Où chaque citoyen debout s’attend à être un jour arrêté
Où tout dépend de la volonté d’un seul homme, isolé
Sans aucun contrôle, de plus en plus, sur lui-même, refermé
Dont les ministres sont, presque tous, des novices inexpérimentés
Issus des commis de l’État, à la personnalité effacée
Frileux de lui dire la vérité quand il lui arrive de se tromper
Sans traces d’engagement associatif ou politique dans leur CV
Qui, dans les décisions du Parlement, s’est immiscé
Le transformant en boîte d’enregistrement de ses souhaits
Et cela, par le biais du président de l’ARP [29]
Un Parlement qui s’est vu attribuer le vexant sobriquet
De «Parlement des prêts », car, beaucoup d’analystes ont dénoncé
Le fait qu’il passe le plus clair de ses délibérations à discuter
L’adoption de prêts venus essentiellement de pays étrangers
Qui, la Tunisie vers une dépendance économique, a poussé
Encore un paradoxe de notre nationale souveraineté
Matin, midi et soir, nuit et jour, par notre président, chantée
Révélant un profond décalage entre son discours affiché
Et la réalité de notre dépendance qui ne fait que s’amplifier
Souveraineté tellement rétrécie qu’en parler paraît déplacé
« La Tunisie regorge de richesses et de ressources », ne cesse-t-il d’affirmer ! [33] b
Il s’agit d’une vision populiste dépourvue d’économique viabilité
Notre pays, s’il ne regorge pas de richesses, comme il s’entête à répéter
Il regorge de citoyens patriotes, honnêtes et compétents qui pourraient le sauver
Ceux-là mêmes, les bâtisseurs de la Tunisie moderne et sa prospérité
Mais, contrairement à Bourguiba et à Ben Ali, il les a laissés de côté
Préférant s’appuyer sur une autre « classe », à l’image de celui qui ne fait que penser [33] k
Ou bien de celle qui ne faisait qu’acquiescer et, en signe d'accord, la tête, hocher
Les raisons de son choix de cette « classe », spécialement, sont faciles à deviner
Je préfère ne pas les expliciter, ni en parler de peur de tomber sous le couperet
De son liberticide décret et de son article 24, en particulier [39]
Quant à l’identité, elle s’affiche chez lui comme un politique levier
Pour détourner l’attention des véritables enjeux, utilisé
Un Parlement qui a décidé que la Banque centrale doit accepter
À ce que le budget de l’État soit, directement, par elle, financé
Évinçant l’investissement, déjà au rouge classé, et le secteur privé
Un super-président qui adore marcher, au sens propre, au premier degré
Chaque fois qu’il ressent la nécessité d’affirmer qu’il est là, non désœuvré
Et ces marches se font avec caméras et sermons, de manière inopinée
Soit-disant, et en cas de mécontentement populaire, elles sont multipliées
On le voit alors arpentant les rues, distribuant, des salamaleks monocordés
« Yaïchek, Yaïchek, Yaïchek, Yaïchek,… », ne cesse-t-il de répéter [33] c
Là, critiquant le laisser-aller, là, dénonçant la saleté et les déchets
Là, dans un marché, inspectant les fruits et légumes, s’enquérant de leur qualité,…
De temps en temps, embrassant un enfant ou une vielle personne, exhibant le poing serré
Toujours, d’un imposant dispositif sécuritaire rapproché, entouré
L’ère de « la construction et l’édification » est arrivée, ne cesse-t-il de déclarer
Dans ses communications avec ses ministres, en guise de discours adressé
Au peuple, par la page Facebook -porte-parole de la présidence, relayé
Avec de vagues promesses, mais, aucun objectif mesurable, aucune donnée chiffrée
Ne sont avancés ; que des intentions, sur sa vision qui se pare de nobles desseins, fondées
À l’écouter, nous sommes à l’aube de l’âge d’or, l’âge de l’abolition des inégalités
De toutes les inégalités, l’âge de la justice sociale, d’une croissance pérenne assurée
Et tout cela, évidemment, sans aucune concertation avec les corps intéressés
Et s’il y a retard, ce sont ses boucs émissaires habituels qui seront accusés
Un président qui va jusqu’à définir la façon dont les fonctionnaires doivent être recrutés
Puisque, d’une part, le concours reste la base pour le recrutement, a-t-il fermement insisté [33] e
Et, d’autre part, le patriotisme demeure le premier critère de sélection, a-t-il affirmé
Devant la fine fleur de nos élèves et étudiants, lors de la Journée du savoir, auréolés
Et devant les plus méritants parmi les grands commis de l’État, les hauts fonctionnaires et assimilés
Le patriotisme passant avant les compétences, a-t-il ajouté, dans un discours préparé
Si ces compétences deviennent un prolongement des lobbies et de la trahison, a-t-il ajouté [33] f
« Le patriotisme compte autant, sinon plus, que la compétence », c’est la nouvelle doctrine qu’il a adoptée [33] g
« Le patriotisme peut compenser la compétence et l’expérience » , et, voilà le bouquet
Prononcé par notre président et, par le média gouvernemental La Presse de Tunisie, rapporté [33] h
Nous aimerions donc qu’il nous indique par quel instrument le patriotisme va être mesuré
Et comment les jurys vont-ils pouvoir distinguer entre « une compétence prolongé… » et une « non prolongé… » ?
Et, comme, dans sa rhétorique, tout opposant est un « traître », il y a un autre problème à élucider
Surtout que, souvent, le patriotisme, à un serment d’allégeance à sa personne, il l’a ramené
Il faut dire qu’il lui est arrivé déjà de s’égarer, lors de la célébration de cette Journée
Ainsi, en 2023, à nos lauréats, toutes disciplines confondues, devant lui rassemblés
Il a conseillé « de ne compter que sur leur propre intelligence » , sous-entendant de se détourner
De l’Intelligence artificielle qui est « un danger imminent menaçant toute l’humanité
C’est une arme qu’une seule partie est en train de manipuler », dans son discours, à l’occasion, prononcé [33] i
Ignorant que les Tunisiens savent, aussi, la dominer, dont plusieurs appartiennent aux universités
Du monde, les plus réputées, ou occupent, dans les plus prestigieuses entreprises du GAFAM, des postes clés
Ignorant l’existence de la Tunisian Artificial Intelligence Society qui est connectée
Aux meilleures universités, dont l’objectif est de promouvoir une culture d’IA dans notre société
Son réseau s’étend sur l’Europe et l’Amérique, en plus des experts tunisiens de nos universités [33] j
Le moins que l’on puisse dire, c’est que le moment, pour un discours de division, n’était pas approprié
D’autant plus que parmi l’assistance, il y avait des lauréats dont des parents sont des opposés
À son coup d’État, à son régime, voire, ses prisonniers pour avoir exercé leur liberté de pensée
Un super-président, mais, qui ne fait que, les problèmes, exposer
Visiter toute entreprise, toute institution mal gérées
Faisant de ces incursions l’essentiel de ses activités
Par ses porte-documents de couleur rouge, caractérisées [30]
Sans proposer de solution, qui ne fait que ressasser
Dans ses discours les mêmes thèmes, les mêmes ennemis, désigner
User du même lexique et, tout le temps, les mêmes phrases, réitérer
Ses mots sont plus que des mots, des messages, ils font passer
Et, souvent, travestissent ses intentions et idées
Avec les mêmes accusations, le même ton, le même parler
Jusqu’à ce que le sens de ses mots soit oublié
Ainsi, les mots, de leur essence, il les a vidés
Il les a pervertis, de leur sens, détournés
De leur réelle signification, il les a privés
En un simple bruit de fond, il les a transmutés
Les mots « peuple » et « révolution », les plus frelatés
De plusieurs révolutions, il ne cesse de pérorer
« Révolution législative », au début employé
« Révolution administrative», vint après
« Révolution culturelle », pour, enfin, clôturer [33] d
« L’allégeance », en « patriotisme », est transformée
« Être son suppôt », c’est « être patriote confirmé »
« L’opposition », au « terrorisme », est assimilée
Et, quand elle se réunit, c’est, contre lui, comploter
Sans oublier le classique, à tout-va, « conspire avec l’étranger »
Quand, par une chancellerie diplomatique quelconque, elle est invitée
Ou bien fait paraître, dans un média non autochtone, un billet
Ou bien, simplement, répond à un journaliste qui fait son métier
« Être traitre », c’est, son opinion, exprimer
« Un juge intègre » est un « juge subordonné »
Il nous parle de « justice », quand les droits sont violés
« La richesse », est, avec « la corruption », conjuguée
Et « la compétence », avec cette dernière, est connectée
Lexique qui sert, les élites sociales et politiques, à dénigrer
Et, les qualités et la probité du petit peuple, à vanter
Marquant, avec sa rhétorique démocratisante, un accord parfait
Rhétorique « réhabilitant la "démocratie réelle" opposée
À la "démocratie procédurale" des élites » issue du 14 janvier [12] c
"Démocratie réelle" qui est une réelle autocratie, en réalité
Au diapason avec le système théorisé par Carl Schmitt, son maître à penser
Avec sa Constitution écrite en singleton, admirablement confortée
Système à la fois populiste et fasciste qui, par les crises, fut favorisé
Dans plein de pays, du Nord et du Sud, où les citoyens ont été trompés
Par les chants de politiques sans scrupules, aux discours habilement agencés
Où la démocratie, sur, « l’alliance mystique entre un chef et son peuple, est fondée» [12] d
Un chef, héros salvateur, en qui la volonté du peuple est incarnée
Peuple prétendument pur, face à une élite nécessairement dévoyée
Responsable de tous les maux de toutes sortes qui avaient envahi la cité
Constante de presque toutes les interventions, par notre président, prononcées
« Principale ressource rhétorique du pouvoir présidentiel », aux dires des initiés
« Mais c’est une arme à double tranchant », car, « la popularité de Kaïs Saïed fondée
Principalement sur un discours complotiste et souverainiste pourrait s’éroder
Rapidement, voire se retourner contre lui », s’il tardait trop à réaliser
Les « promesses de redistribution sociale », et, les « fractures territoriales », supprimer [12] c
D’autant plus que l’espace, par une crise économique sans précédent, est dominé
Par des tensions sociales croissantes et une dégradation des services publics, aggravée
Déjà, les mouvements de protestation, en une année, d’un tiers, ont augmenté
Mouvements de protestation qui ont été, par le FTDES, recensés
Lexique qui sert à dénigrer les élites, je disais
Au vocable ronflant, fantasmé : « agents de l’étranger »
Expressions telles que « agents vendus », « traîtres et leurs relais »
« Les cercles internes liés à des cercles étrangers
Dont le souhait est que ce pays soit colonisé »
« Tentatives mesquines visant le peuple, à l’humilier
Visant aussi la situation, à l’enflammer »
Sans mentionner les personnes et parties concernées [31]
Et divers labels infamants attribués à ses opposés
« Traitres à la patrie », « ennemis de l’intérieur », « suppôts de l’étranger »,…
En particulier, dans sa rhétorique conspirationniste, employés
À propos des diverses crises par lesquelles le pays est affecté
Opposés incluant des associations, des groupes ou des particuliers
Dont le nombre n'a cessé d'augmenter au fil des années
Jusqu’à englober des proches les plus intimes qui l’ont délaissé
À l’instar de Nadia Akacha, son ex-directrice du cabinet
- Avec le rang et tous les privilèges d'un ministre, par décret -
Ne distinguant plus entre l’islamiste et le séculier
Son but est de faire taire tous ceux qui, s’opposer à lui, ont osé
D’ailleurs, adepte de l’islamisme, lui-même, il s’est révélé
J’ai montré que lui et Ennahdha, c’est bonnet blanc et blanc bonnet [32]
Entre eux, c’est une lutte fratricide pour le pouvoir, à couteaux tirés
Un super-président qui ne fait qu’exposer les problèmes, je disais
Sur fond de son fameux « mouvement de libération » rappelé
À toute occasion, à longueur de temps, pour nous enjôler
Un super-président qui se considère, du ciel, envoyé [14] c
Homme providentiel, détenteur des exclusives clés
Pour conduire le pays vers l’ère de la prospérité
En le gérant comme s’il était sa propriété privée
En faisant fi de la nationale responsabilité
Nous considérant, non comme citoyens, mais comme ses sujets
Refusant, peu importe la question, avec nous, d’échanger
D’ailleurs, répondre à une interview, il ne l’a jamais fait
Il nous impose son discours sans nous permettre de lui répliquer
Afin d’éviter les débats de fond et d’essayer d’esquiver
Les véritables questions qui risquent de le déstabiliser
Un président qui parait tout joyeux, tout gai avec les étrangers
Surtout avec Giorgia Meloni, la fascisée, pour laquelle il est
Tout sourire, tout halo, chaque fois qu’il lui arrive de la rencontrer
Mais avec ses ministres, ses administrés, il ne sourit jamais [33] a
Comme si avoir un tempérament atrabilaire était
Une certaine preuve de compétence et d’autorité
Je rêve d’un président de la grâce et de l’affabilité
Et non, de la mauvaise humeur et de la morosité
Qui traite ses ministres avec bienveillance et respect
Il y va du prestige de l'État qu’il faut restaurer
Aux plans interne et externe, car, au plus bas, il est
Avec la méthode de gouvernance qu’il a adoptée
Il fait, un complot permanent contre sa personne, miroiter
En faisant croire que sa vie et le pays sont en danger
Sans apporter la moindre preuve, le moindre indice pour le prouver
Alors que c'est la vie de ses opposants qui l’est, en vérité
Par les innombrables procès que son régime leur a intentés
Par stratégie, par calcul politique, par sa seule volonté
Dans une salle d’un tribunal, par la justice, désertée
Sans enquête fiable, sans aveux, sans aucuns délits avérés
Sans aucune confrontation, sans interrogatoire des accusés
Sans aucun document compromettant, sans arme exhibée
Reposant sur la base d’accusations vagues et non prouvées
Fantaisistes, infondées, de toutes preuves, dénuées
Sans cohérence, sans examen de leur crédibilité
Dont l’origine sont des témoins anonymes, sans visage, secrets
Dénommés « X » et « XX » dans le judiciaire dossier
Et, aucun élément probant ne semble les étayer
Je disais donc, procès intentés par sa seule volonté
Qu’Amnesty international, plus d’une fois, a considérés
Comme étant un moyen de réduire, au silence, ses opposés
Et ses détracteurs, de les intimider, de les réprimer
Procès dont certains, tout droit, à la pendaison, pourraient mener
Prononcer un discours fédérateur, point, il ne pourrait
Comme le montre sa dernière décision qu’il ne cesse de répéter
De remplacer les commis de l’État par les jeunes qui ont embrassé
Son « mouvement de libération », fussent-ils inexpérimentés [33] b
Un régime qui, avec une hystérie judiciaire, a normalisé
Au vu des verdicts, à l'issue du Procès de la Honte, prononcés
Des peines sévères, de 13 à 66 ans de prison, étalées
Simulacre de procès où la justice, en l’absurde, est érigée
Instrumentalisée pour prononcer des jugements insensés
« Jugement [qui] illustre le mépris total des autorités
Pour les obligations internationales, à la Tunisie, [incombées]
En matière de droits humains et pour l’État de droit », a déclaré
Erika Guevara Rosas - directrice générale du plaidoyer
Des politiques,… au niveau mondial - par Amnesty International, désignée
« Ces personnes ont été condamnées uniquement pour avoir exercé
Sans violence leurs droits fondamentaux », a-t-elle, par la suite, spécifié [34] a
Un régime qui a jugé une personne deux fois pour, strictement, les mêmes faits
Sans se soucier du fait que le principe « non bis in idem » a été violé
Un principe classique de la procédure pénale, déjà connu depuis l’antiquité
Par tous les pays respectueux de l'État de droit, reconnu et appliqué
La victime de ce viol n’est autre que Sonia Dahmani, pour ne pas la nommer [34] b
Elle a été jugée deux fois pour les mêmes faits qui sont d’avoir dénoncé
Le racisme dans notre pays où les citoyens noirs sont contrôlés
Régulièrement, où des Subsahariens subissent les pires atrocités [34] c
Un régime qui souffre d’une susceptibilité agressive élevée
Où, le critiquer en public, pourrait, les pires ennuis, vous attirer
Au vu de la frénésie des poursuites judiciaires qu’il a opérées
Touchant tous les courants politiques, toutes les classes de la société
Dès qu’il se sent, par un de leurs membres, critiqué, non apprécié
Un régime complètement différent de ceux qui l’ont précédé
Par le blues permanent qu’il a installé, la terreur qu’il fait régner
Les défauts, simultanés, de libertés et d’économique prospérité
Les pénuries répétées des produits de première nécessité
Les fréquents coupures d'eau et délestages de l’électricité
La cherté de la vie et la montée du chômage et la pauvreté
Le pouvoir d’achat qui, régulièrement, par l’inflation est dévoré
Le profil des députés et la présidentielle personnalité
Qui n’a plus rien de nouveau à nous dire, son récit est épuisé
Face à ce régime qui ne fait que, monts et merveilles, miroiter
Qui, comme sauveur de la nation, continue à se considérer
Prétendant encore apporter des solutions à l’humanité
Caractéristiques des régimes populistes vécus dans le passé
Alors qu’il est, par l’isolement diplomatique, marqué
Il faut prendre garde à ne pas tomber dans la naïveté
Régime qui, par son comportement envers ses opposés
A prouvé qu’avec lui, les droits et libertés ne peuvent que s’arracher
Un régime, du quotidien du citoyen, complètement déconnecté
Dépourvu de programme, de stratégie, de vision, de résultats concrets
Qui attribue tout ce qui ne marche pas à des forces non identifiées
Qui, dans tous les rouages de l’état, et partout, se sont infiltrées
Des « lobbies », afin de détériorer le climat social, l’envenimer
Pour saboter la marche vers le progrès qu’il a pour nous imaginée
« La Tunisie regorge de richesses et de ressources », a-t-il affirmé
Et « ne sera pas une proie facile pour les lobbys et leurs relais » [35]
Soit dit en passant, qu’il nous explique pourquoi nous sommes toujours endettés
À la recherche de prêts de toutes sortes, tous azimuts, à l’étranger !
Je disais donc, la Tunisie combattante, rejoignez
Pour s’indigner, pour protester, pour résister, pour exiger
Que les prisonniers politiques et d’opinion soient libérés
Que Conseil supérieur de la magistrature soit remercié
Et remplacé par un Conseil non soumis aux autorités
Que la Cour constitutionnelle, instance suprême, soit instaurée
Jusqu’ici, pour sa création, il s’est montré non pressé
Craignant qu’elle mette en péril le pouvoir absolu qu’il s’est donné [36]
Pour rétablir les autres instances gelées dans leur légalité
Stabiliser les institutions, et, la confiance, restaurer
Réhabiliter le débat et promouvoir la diversité
Reconstruire l’édifice démocratique qu’il a, à fond, saccagé
Raviver la vie politique qu’il a complètement asséchée
Unir nos forces qui sont, aujourd’hui, de plus en plus, fragmentées
Pour, aux prochaines élections présidentielles, nous préparer
Et, un candidat unique de tous nos courants, présenter
Afin de ne pas faire les mêmes erreurs suicidaires du passé [37]
Qui plus est, les rangs de l’opposition sont clairsemés
Opposition dans ses querelles internes, enfermée
Qui, souvent, publiquement, se sont manifestées
Et hésite encore sur la stratégie à adopter
Modernistes, progressistes et associés
Écoutez « L'homme du 18 Juin » qui a libéré
Du joug de l’hitlérisme, le peuple français
Grâce à l’unité, la nationale Unité
Qui, même avec le PCF, il s’était allié
Alors que tout les opposait. Ils ont adopté
Le programme du CNR, matrice des avancées
Sociales accomplies pendant les glorieuses années
Que leur exemple puisse, aujourd’hui, nous inspirer
En nous alliant avec tous ceux qui sont attachés
À la démocratie. Ainsi, sont écartés
Les islamistes de tous bords et assimilés
Nous unir autour d’un crédible projet
Social et économique, en particulier
Volets qui furent, par le passé, négligés
Par tous les pouvoirs qui se sont succédés
Depuis la Révolution du 14 janvier
Je disais, nos forces sont, aujourd’hui, de plus en plus, fragmentées
Et les organisations nationales sont inféodées
Ou alors démissionnaires ou se sont désintéressées
Et l’UGTT, par des disputes internes, fragilisée
Désunion par laquelle Kaïs Saïed est conforté
Dans un régime où faire peur devient son seul moyen pour garder
Le pouvoir, la confiance en l’avenir et la joie éprouvée
À être ensemble, à retrouver les liens, jusqu’alors, délaissés
Représentent une source dont nous ne pouvons pas nous passer
Et une réponse à un système qui tente de nous diviser
Qui jouent sur nos peurs pour nous décourager, nous isoler
N'attendons pas la période électorale pour nous réveiller
Pour nous battre pour une Tunisie tournée vers le progrès
Où la politique, avec noblesse et grandeur, est pratiquée
Et la gouvernance, sur les compétences et la transparence, fondée
Où le pays, dans le concert des nations, est respecté
Et non, comme il l’est aujourd’hui, sur lui-même recroquevillé
Isolé, et qui, pour ce qu’y se passe, est objet de risée
Après avoir suscité l’admiration du monde entier
Quand, l’étincelle des printemps arabes, il avait lancée
Quand du prix Nobel de la paix, il fut auréolé [38]
Battons nous, dans la légalité, il faut le préciser
En ne fournissant que des informations bien sourcées
Afin que l’on ne soit pas, de comploteurs, accusés
Afin que l’on ne tombe pas sous le couperet
De l’article 24 du liberticide décret [39]
Qui pourrait, à dix ans de prison, nous condamner
Je disais donc, battons nous dans la légalité
Pour le rétablissement de la républicaine légitimité
Retrouvons notre élan révolutionnaire du 14 janvier
Avec son optimisme et plein d’idées à réaliser
Ses marches, ses rassemblements, ses cercles de pensées, ses AG
Son âme militante,... qui furent, depuis, abandonnés
Que notre colère en force active soit transformée
Et les énergies éparpillées soient rassemblées
Résister c’est refuser, au découragement, de céder
Comme Jean-Paul Sartre, dans la pièce Les Mains sales, l’a souligné
Et, n’oubliez pas ce qu’Albert Einstein avait affirmé
Quant au défaut d’indignation : « Le monde ne sera pas ruiné
Par ceux qui font le mal, mais, par ceux qui les regardent sans contester »
Ce n'est pas le moment de défaillir et, dans le désespoir, tomber
Il est grand temps de bouger et de, pour ce qui est juste, se lever
Relisez ou lisez " Quand ils sont venus chercher..."
Le poème, au pasteur Niemöller, attribué [40]
Son message est toujours d'actualité
Auprès de ceux qui ne se sentent pas concernés
Par ce qui se passe en matière d’abus dans nos contrées
Et de ceux qui se taisent par peur ou complicité
Mais, quand ils seront eux-mêmes victimes désignées
Il sera alors trop tard pour y remédier
Malgré la chape de plomb qui sur nous s’est écrasée
J’avoue que, plus que jamais, je suis persuadé
Que « Tous les droits du peuple tunisien seront retrouvés
Sans exception, récupérés dans leur intégralité »
Comme il l’a dit lui-même, mais, à propos de son projet ! [31]
Craignant le pire pour ce qui pourrait m’arriver
Ma famille, mes amis essayent de me dissuader
Qu’il est temps d’arrêter d’écrire, d’arrêter mes pamphlets
Contre les débords de la politique du Palais
De baisser les bras et mettre, sous la porte, la clé
M’invitant à avoir égard à ma sécurité
Pour leur exhortation, de tout cœur, qu’ils soient remerciés
Pour répondre à leur bienveillante inquiétude, je dirai
Aujourd’hui, voilà bientôt soixante treize ans que j’ai signé
Mon premier acte militant contre les Français
Plutôt, contre la colonisation et ses excès [41]
Par un petit poème que, enfants, nous avons chanté
À la Kasbah, avec mes camarades écoliers
Pendant une manifestation que j’ai initiée
Suite à un assassinat qui nous a traumatisés
Du grand Farhat Hached qui habitait dans mon quartier [42]
Et c’est cet assassinat qui a conduit à dénommer
« Farhat», le benjamin de ma fratrie, né juste après
Et qui, six décennies plus tard, il a été nommé
Après la Révolution, Ministre des armées [42]
Et, depuis, je n’ai pas arrêté de me révolter
De lutter contre les injustices dans la société
L'intolérance, les excès de tous les régimes passés
De celui de Bourguiba à celui de qui vous savez
En passant par celui des islamistes et leurs associés [43]
Faisant de moi le titulaire du record de longévité
Parmi les Tunisiens qui, au cours, de leur vie, ont milité
Pour la patrie, pour son indépendance et sa prospérité
Pour qu’il fasse bon d'y vivre, pour qu’elle soit un havre de paix
Et, ce n’est pas à mon crépuscule que je vais abandonner
Ce combat qui, à ma vie, une raison d’être, a donnée
Et, quoiqu’il arrive, résister et écrire, je continuerai
Si, moi, universitaire-octogénaire-retraité, je me taisais
Quel citoyen, alors, dans cette autocratie, risquerait de parler ?
Mon arme reste : s’indigner, dénoncer; à me taire, je ne peux me résigner
Continuer la lutte et ne pas céder aux sirènes de la neutralité
Il m’est difficile de tuer en moi cette nécessité, attachée
Comme une huître à son rocher, de, contre les injustices, me révolter
Qui est présente en moi depuis mes années école, mes années lycée [41], [43]
Ce fut ma façon de contribuer un tant soit peu à améliorer
Le bien-vivre ensemble dans ce pays, cette patrie qui m’a tant apporté
J’ai atteint un âge où ce que j’écris et déclare ne doit pas être freiné
Par l’image qu’il va donner de moi, par les représailles qu’il risque de causer
Le rôle de l’universitaire n’est pas, à passer et enrichir le savoir, limité
C’est un citoyen qui doit parler, car, par son indépendance, il est privilégié
Écoutons l’avis d’un sage qui a conjugué son combat avec le verbe « résister » :
Ne pensez pas que la France était résistante, elle était vichyste dans sa grande majorité
Aussi, si, aujourd’hui, il y a beaucoup de gens qui baissent les bras, il ne faut pas s’en affoler
Il suffit qu’il y ait des citoyens qui en veulent et qui croient en la responsabilité
De l’engagement, qui soient le levain qui fait monter la pâte, ils n’ont pas besoin de majorité
C’est ainsi qu’on a eu une France résistante. Paroles de Stéphane Hessel, à méditer [44]
Qui, à la rédaction du Programme du CNR (Conseil national de la Résistance), a participé
Et, aussi, à l’élaboration de la Déclaration universelle des droits de l'Homme, a contribué
Résistant, rescapé des camps de la mort, diplomate de stature mondiale, écrivain toujours révolté
Qui, avec son épouse Christiane Hessel-Charby, femme de lettres, ont formé un couple militant pour la paix
Et les droits des Palestiniens ; cette dernière a publié Gaza, j’écris ton nom, un petit livre engagé [45]
Des citoyens sont derrière les barreaux pour avoir dit la vérité
Pour avoir refusé de se boucher les yeux, pour avoir résisté
Pour toi, pour lui, pour moi, pour la patrie, pour les droits et libertés
Y compris ceux des Tunisiens noirs et des Subsahariens immigrés [46]
Pour avoir, les conditions et les violences carcérales, dénoncé
Avec les négligences médicales, dans des prisons surpeuplées
Violant les standards internationaux relatifs aux prisonniers
Par une enquête officielle de la LTDH, confirmé [22]
Ils ont besoin de notre soutien pour ne pas être oubliés
Pour que leur engagement puisse faire monter la pâte, ses fruits, porter
Plus on sera nombreux à en parler, plus, les lignes, on fera bouger
Et, notre action sera encore plus efficace, coordonnée dans l’unité
Dans ce contexte, je reproduis ci-après
Un petit poème que, sur Facebook, j’ai posté
Pour présenter la chanson L'Estaca, composée
Par le chanteur catalan Lluís Llach en l’année
1968, quand Franco sévissait [47]
Magnifique chanson appelant à l’unité
Que Marc Robine chante, dans l’adaptation qu’il en a faite en français [48]
Dont Yasser Jradi, pour sa chanson Dima Dima, s’est inspiré : [49]
Une chanson sur la liberté
Le rassemblement et l’unité
Pour que la victoire soit assurée
Plus que jamais d’actualité
Dans tous les pays et les contrées
Où la dictature s’est installée
Où la patrie se trouve en danger
L’unité, même dans la diversité
Pour sauver ce qu’il reste à sauver
De Gaulle et le PCF l’ont fait
À la seconde guerre du siècle dernier
Pour sauver la France occupée
Alors que tout les opposait
C’est pour ça qu’ils y sont arrivés
Que leur exemple puisse nous inspirer
Une chanson sur la liberté
Que je ne cesse de fredonner
J’ouvre ici une petite parenthèse d’actualité
Au mois de septembre prochain, les avocats sont appelés
À élire les membres du Conseil de l’Ordre et leur bâtonnier
Une question à l’attention des candidats à ce poste dernier :
Il fut un temps où votre Ordre était un défenseur acharné
De l’État de droit, des individuelles et collectives libertés
Et il fut même auréolé du Prix Nobel de la paix
Pour son succès dans la mission qui nous a évité
De sombrer dans une crise qui nous aurait amenés
Soit vers une guerre civile, soit vers un régime dominé
Absolument par Ennahdha et ses proches alliés
Les islamistes de tous bords, d’obédiences variées
Et ce, dans le cadre de ce qui est appelé « Le Quartet
Du dialogue national », critiqué, depuis, par qui vous savez
Pour des raisons trivialement facile à deviner
Je disais donc, auréolé du Prix Nobel de la paix
Il a été, au premier rang, le 14 janvier
Il a, contre la tyrannie, la voix du peuple, portée
Il a, à sauver la paix civile, contribué
Aujourd’hui, votre aura est quelque peu endommagée
Vos deux derniers bâtonniers furent, au pouvoir, inféodés
À leur vocation nationale, le dos, ils ont tourné
Contre leurs ambitions personnelles, ils l’ont troquée
Ils n’ont rien fait pour les magistrats, par le régime, révoqués
Pour lesquels le tribunal administratif a ordonné
La réintégration qui fut par ce régime refusée
Montrant que, vis à vis de la justice, il n’a aucun respect
Ils n’ont rien fait pour leurs confrères injustement emprisonnés
Et, comme vous le savez, le nombre d’avocats prisonniers
Pour avoir exercé leur droit à la liberté de pensée
Depuis l’indépendance, n’a jamais été aussi élevé
Aussi, dites-nous quelle est la stratégie que vous présagez
Pour libérer vos confrères injustement incarcérés [50]
Confrères qui ont le plein soutien des barreaux étrangers
Qu’allez-vous faire pour que l’État de droit soit retrouvé
Par les fondamentaux de la démocratie, porté
Qu’allez-vous faire pour que l’Ordre retrouve sa dignité ?
Notre Tunisie saura se libérer de l’état actuel où elle est
Ce n’est qu’une parenthèse de l’Histoire, comme tant d’autres, dans le temps limitée
Comme celles des islamistes, de Ben Ali, de Bourguiba et du protectorat français
En prenant soin de distinguer les torchons de la serviette parmi ces citées
Elle renaîtra, par le biais d’une alliance entre toutes les forces qu’il a essayé
Aujourd’hui d’intimider par la peur, la terreur et les procès inventés
Une alliance qui saura restaurer les droits et les libertés perdus, en premier
En conclusion, c’est Gramsci que je vais paraphraser :
Le vieux monde se meurt, le nouveau monde tarde à se pointer
Et dans ce clair-obscur ont surgi les illuminés
S’agissant d’Ennahdha et du régime du 25 juillet
Mais, tôt ou tard, le cap sera, à bon escient, modifié
Et, pour ce faire, il est nécessaire que l’opposition ait
Une vision d’avenir qui n’est pas uniquement portée
Par la revendication nécessaire des droits et des libertés
Mais, doit, surtout, les besoins vitaux du citoyen, intégrer
Qui, outre sa demande légitime de dignité et de respect
Souhaite simplement que sa famille soit en sécurité
Avec tout ce que ce terme peut englober en besoins variés
Une vision pour demain que tous les Tunisiens peuvent embrasser
Et, pour terminer, je tiens à préciser
Que les sources des données ici exposées
Se trouvent dans mes articles déjà publiés [51]
Dont, documenter l’Histoire, est l’un des objets
En aidant, modestement, à informer
L’opinion, à l’heure où la majorité
Des médias semblent être mis au pas, alignés
Avec toutes les orientations du Palais
En lui fournissant une information bien sourcée
Aussi largement que possible, diffusée
Acte civique et ma façon de résister
Compte tenu de la terreur qu’il a installée
Où toute prise de position divergente est proclamée
Comme étant celle d’un ennemi à neutraliser
Salah HORCHANI
Ci-dessous, le Sit-in du Départ, en vidéo : la foule chante l'hymne national à minuit...
https://www.facebook.com/TunisTribune/videos/10151739093571132?idorvanity=205982072925
[2] PCT = Parti communiste tunisien, UGET= Union générale des étudiants de Tunisie, UGTT= Union générale tunisienne du travail .
[3] l’autre c’est le « Mouvement de libération nationale », titre donné par Kaïs Saïed à son action depuis son coup d’État du 25 juillet 2021.
[5] Voir le paragraphe 4 du lien suivant :
[7] J’ai écrit des dizaines de billets sur ce douloureux problème, parus dans les références [51].
[8] https://www.fidh.org/IMG/pdf/rapport_tunisie_2025.pdf
[9] Srdja Popovic, Comment faire tomber un dictateur quand on est seul, tout petit, et sans armes (Payot et Rivages, Paris, 2017).
[10] La deuxième photo ci-dessous, © Chedly Ben Ibrahim / NurPhoto via AFP.

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La vidéo suivante décrit une marche qui a eu lieu à Tunis, le 25 juillet 2025, contre le climat de répression
https://www.facebook.com/nawaat/videos/752726280844097
à comparer avec les deux vidéos ci-dessous décrivant un rassemblement de soutien au président Kaïs Saïed qui a eu lieu le même jour, à peu près à la même heure et dans le même périmètre :
https://www.facebook.com/hafsia.fatine/videos/1402528344385020
https://www.facebook.com/ghaith.tunis/videos/735036055924050
[11] https://www.legrandsoir.info/la-tunisie-de-kais-saied-et-si-l-on-parlait-de-socio-economique.html
[12] c. https://hal.science/hal-04377100v1/document
[13] https://www.youtube.com/watch?v=c6MC9mX8Qq4
Pour se rendre compte de l’hémorragie, voir, par exemple, cette vidéo, de la minute 3 : 50 à la minute 5 : 00 et de la minute 15 : 35 à la minute 16 : 10.
[14] b. Voir, par exemple, le lien suivant :
« Les "intellectuels" de Ben Ali », in La Presse de Tunisie du 25 janvier 2011.
[14] d. https://shs.cairn.info/revue-confluences-mediterranee-2020-3-page-29
[14] e. En photo ci-dessous, quelques unes des femmes emprisonnées par le régime Kaïs Saïed.

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[15] https://kapitalis.com/tunisie/2025/04/12/tunisie-kais-saied-prefere-le-patriotisme-a-la-competence/
[16] Voir, par exemple, l’article suivant de ce quotidien :
en rappelant que la « consultation électronique », le « référendum constitutionnel » et « l’élection présidentielle [qui] a eu lieu le 6 octobre 2024, donnant lieu à un véritable plébiscite en faveur du Président Kaïs Saïed [sic] », dont il est question, ont réuni, respectivement, moins de 5%, environ 30% et moins de 30% des électeurs. Quant aux élections législatives sous l’ère Kaïs Saïed , elles ont réuni moins de 12% des électeurs, à chacun des deux tours.
[17] https://lapresse.tn/author/samir-driri/
[18] https://lapresse.tn/2025/07/30/sabotage-des-services-essentiels-saied-promet-une-riposte-implacable/
[19] Le lecteur trouvera ci-dessous un lien – comportant 12 pages - donnant une partie des émissions politiques les plus importantes qui ont disparu, au cours des quatre dernières années, et les commentateurs politiques les plus éminents qui se sont éloignés ou ont été exclus :
https://www.facebook.com/photo?fbid=727820749886128&set=pcb.727824979885705
[20] https://www.facebook.com/Radio.JawharaFM/videos/724717453734904/
[21] SNJT = Syndicat National des Journalistes Tunisiens.
[24]https://www.facebook.com/photo?fbid=1167443025414296&set=a.247622740729667
[25] a. https://www.youtube.com/watch?v=YrBQqMO7-pI
[25] b. Citation de Robin Williams dans le film Le Cercle des poètes disparus.
[26] https://www.facebook.com/photo?fbid=1178723597614885&set=a.458305786323340
[27] https://www.facebook.com/watch/?v=1317380279977849
[28] https://www.facebook.com/photo?fbid=10163085244899781&set=a.10152137064629781
[29] ARP = Assemblée des représentants du peuple, l’une des deux chambres du Parlement.
[30] https://www.facebook.com/photo/?fbid=1826026361503418&set=a.120896128683125

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[31] https://www.facebook.com/Presidence.tn/videos/2022002628571276
[33] a.

Ci-dessous, Kaïs Saïed « discutant » avec un citoyen tunisien, lors de l’un de ses bains de foule (la photo est une capture d’écran de la vidéo qui la suit).

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https://www.facebook.com/Presidence.tn/videos/738314362348065/
[33] b. https://www.facebook.com/photo?fbid=1163369332488332&set=a.247622740729667
[33] c. La formulation complète du mot « yaïchek » est l’expression «Allah yaïchek » (= Que Dieu te fasse vivre ).
Voir, par exemple, la vidéo suivante de la minute 13 : 30 à la minute 15 : 20.
https://www.facebook.com/Presidence.tn/videos/738314362348065
[33] d. Voir, par exemple, les liens suivants :
https://www.facebook.com/photo/?fbid=1188014033357195&set=a.247622740729667
https://africanmanager.com/saied-le-peuple-tunisien-attend-une-revolution-legislative/
https://kapitalis.com/tunisie/2025/08/30/tunisie-kais-saied-poursuit-sa-revolution-culturelle/
[33] e. https://www.facebook.com/photo/?fbid=1190469963111602&set=a.247622740729667
[33] f. https://www.facebook.com/100064598595293/videos/2057067211729711
[33] i. https://www.legrandsoir.info/tunisie-kais-saied-et-l-intelligence-artificielle.html
[33] j. https://magazinedelafrique.com/african-business/une-initiative-tunisienne-pour-promouvoir-lia/
[33] k. https://www.facebook.com/salahbenhassine.horchani/videos/1086408256432326
https://www.amnesty.fr/presse/tunisie-les-condamnations-massives-de-militantes-d
Voir aussi la référence [22] ci-dessus.
[35]https://www.facebook.com/photo/?fbid=1163369332488332&set=a.247622740729667
[36] Voir la référence [12] b. ci-dessous.
[40] https://etab.ac-poitiers.fr/coll-commynes-niort/IMG/pdf/poeme_du_pasteur_Niemoller.pdf
[41] Voir le lien [5] ci-dessus.
[42] Voir les paragraphes 4. et 5. de la référence [4] ci-dessus.
[43] Voir les liens [2], [4], [5] et [51].
Voir, aussi, le lien suivant :
[44] À partir de Les Jours heureux - Quand l'utopie des résistants devint réalité, documentaire réalisé et écrit par Gilles Perret. Le Programme du CNR fut initialement intitulé Les Jours heureux.
https://www.facebook.com/avecchristophebex/videos/765017989332652
Dans ce contexte, voir, dans la vidéo suivante, l’ovation qui a été réservée à Stéphane Hessel, lors de sa visite en Tunisie, au lendemain de sa Révolution.
https://www.youtube.com/watch?v=LDg8QH6SMos
[45] Christiane Hessel-Charby , Gaza, j’écris ton nom (éditions Indigènes, 2011).
https://www.legrandsoir.info/tunisie-en-hommage-aux-immigres-subsahariens-morts-dans-le-desert.html
[47] L'Estaca ( trad. litt. : « Le Pieu ») est une chanson catalane composée par le chanteur Lluís Llach en 1968. Composée durant la dictature du général Franco en Espagne, c'est un cri à l'unité d'action pour se libérer de l'oppression, pour atteindre la liberté.
[48] https://www.youtube.com/watch?v=50GSHbCe_Gg
Paroles de la chanson :
Du temps où je n'étais qu'un gosse
Mon grand-père me disait souvent
Assis à l'ombre de son porche
En regardant passer le vent
Petit vois-tu ce pieu de bois
Auquel nous sommes tous enchaînés
Tant qu'il sera planté comme ça
Nous n'aurons pas la liberté
(refrain)
Mais si nous tirons tous, il tombera
Ca ne peut pas durer comme ça
Il faut qu'il tombe, tombe, tombe
Vois-tu comme il penche déjà
Si je tire fort il doit bouger
Et si tu tires à mes côtés
C'est sûr qu'il tombe, tombe, tombe
Et nous aurons la liberté
Petit ça fait déjà longtemps
Que je m'y écorche les mains
et je me dis de temps en temps
Que je me suis battu pour rien
Il est toujours si grand si lourd
La force vient à me manquer
Je me demande si un jour
Nous aurons bien la liberté
(refrain)
Mais si nous...
Puis mon grand-père s'en est allé
Un vent mauvais l'a emporté
Et je reste seul sous le porche
En regardant jouer d'autres gosses
Dansant autour du vieux pieu noir
Où tant de mains se sont usées
Je chante des chansons d'espoir
Qui parlent de la liberté
(refrain)
Et si...
[49] https://www.youtube.com/watch?v=cD7t2GhQxeo
[50] Ci-dessous, une photo de quelques avocats, parmi tant d’autres, qui furent poursuivis, jugés et incarcérés pour avoir exercé leur droit à la liberté de pensée, de gauche à droite : Sonia Dahmani, Ghazi Chaouachi, Ridha Belhaj, Ahmed Souab et Abir Moussi.

[51] https://www.legrandsoir.info/_salah-horchani_.html#pagination_articles