E-Istichara : Monsieur le Président Kaïs Saïed, à votre place, de Gaulle partirait

En photo, Kaïs Saïed et la page d’accueil du portail de sa E-Istichara (Consultation nationale électronique) 

Résumé

Monsieur le Président 
33%, le taux de participation que vous avez annoncé
Par la suite, à 25%, après six semaines, vous l’avez abaissé
Et le taux réel, c’est à moins de 6%, qu’il s’est situé
Quant au taux de ceux qui dans la Consultation ont approuvé
Votre modèle de société, il est encore, du zéro, plus près
Et, pourtant
Des ressources de l’État, à votre guise, vous avez disposé
Humaines et matérielles, jusqu’aux publiques émissions télévisées
Y compris celles branchées sur la religion et ses dérivées
Pour que vous puissiez obtenir, coûte que coûte, les taux escomptés
Finalement
Ces données, jointes à l’éthique politique que vous avez présentée
Concernant le mandat électif et la règle de son retrait
Automatique, si l’élu perd la confiance de ses administrés
Vous obligent à rendre le tablier et à quitter le Palais
Car, le peuple, par ce résultat, vous a nettement désavoué
Vous qui aimez souvent, à Charles de Gaulle, vous comparer
Sachez que s’il était à votre place, il partirait
Bien que vos discours sonnent un peu comme un disque rayé
Des mises à jour de ce poème seront effectuées
Chaque fois qu’il y aura un fait important à signaler
Leurs dates d’intégration pourront être déterminées
Par les vers et les références qui leur seront attachés
Ne se contentant pas simplement de diffuser ledit fait
Mais, avant de le communiquer, le vérifier, le sourcer
En ces temps incertains, par la Tunisie, traversés
Présenter ainsi notre destinée, j’ai préféré
Pour que le lecteur ait une vue d’ensemble unifiée
En ayant les sources originelles à sa portée
À l’une des périodes, de notre Histoire, les plus brouillées
Au lieu d’écrire, à chaque événement, un billet
Ce qui rend l’information un peu éparpillée
Surtout quand elle émane de personnages bien singuliers
Pour comprendre leur comportement, pour le cerner
Il est bon, de leurs antécédents, d’en avoir idée
Sans prétention, mon choix est aussi motivé
Par le souhait que ce poème puisse être utilisé
Par celles et ceux qui, demain, seront intéressés
De connaître Kaïs Saïed et son épopée
Qu’ils soient chercheurs, politiques, ou simples particuliers

E-Istichara : Monsieur le Président Kaïs Saïed, à votre place, de Gaulle partirait

Monsieur le Président
Nous sommes le 21 mars, il est 5 minutes passées
Il y a 5 minutes votre Consultation s’est terminée
Istichara, en arabe, elle est appelée
D’après l’agenda que vous avez, seul, arrêté
Décidant, à la date du 20 mars, de la clôturer
Ce 20 mars où notre indépendance est, d’habitude, fêtée
Sera aussi l’anniversaire de votre défaite désormais
Le jour où la vérité a, au grand jour, éclaté
Montrant le véritable poids de vos associés
Ceux que, par le slogan « Le peuple veut », vous désignez
Ils ne pèsent pas lourds, d’après les dernières données
D’après les résultats définitifs affichés
Sur le site de la plateforme allouée
Le nombre de participants s’est élevé
À cinq cent mille augmentés de quelques milliers
Alors que ce sont neuf millions qui sont censés
À cette Consultation nationale, participer
Autrement dit, le peuple que vous revendiquez
N’arrive pas, les 6%, à dépasser
Qu’il est loin le temps où vous tabliez
Sur 3 millions qui vont participer
Cela se passait le 13 décembre dernier
Au Palais de Carthage, quand vous avez présidé
Un Conseil ministériel restreint réservé
À cette Consultation au stade de l’apprêt
3 millions équivaut à 33%, à peu près
De l’ensemble de ceux que vous souhaitiez attirer
Qu’il est loin le temps où vous pavoisiez
En Conseil des ministres avec NB
Sur les premiers résultats décomptés
Qui, en vérité ne, représentait
Que 1% de ceux qui sont supposés
Dans votre Consultation, s’impliquer
Qui, plus est, vous aviez déclaré
Que le peuple vous a, raison, donné
Et que, dans la révision projetée
De la Constitution, vous avez décidé
D’inclure le choix, par ces 1%, exprimé
En sous-entendant qu’il va être consolidé
Librement, sans qu’aucune pression ne soit exercée
Sur les participants, sans aucun choix dicté
Avec le taux de participation souhaité [1]
Qui fut, par un de vos ministres, évalué [2]
À au moins 25% de ceux qui sont invités
À exprimer leur choix sur la plateforme réservée
Prévisions qui se sont finalement révélées
Absolument fausses, de la plaque, à côté
Car, d’après ces résultats officiels affichés
Sur le site de la plateforme qui lui est consacré
Le peuple, en s’abstenant, s’est prononcé
En vous infligeant un cinglant camouflet
Malgré vos moyens mis en œuvre pour l’influencer
Vos « facilitateurs », vos émissions de télé
Du service public dont vous avez fait
Un outil de votre propagande après avoir placé
Awatef Daly à sa tête comme provisoire PDG
Illégalement, ce qui a conduit la HAICA à protester
Car, cette nomination ne fait pas partie de vos facultés
La HAICA étant l’équivalent tunisien du CSA français [3]
À tel point que ses deux chaînes furent, par les journalistes, surnommées
« Porte-voix de la Consultation », tout y est exprimé
Awatef Daly a interdit aux journalistes de travailler
Sur les thèmes qui fâchent et les polémiques sujets [4]
Devant l’extrême faiblesse du taux et de la catastrophe annoncée
Et voyant la date limite de la participation se rapprocher
Vous aviez mobilisé tous les moyens et mis doubles les bouchées
En faisant participer les sous-préfets et préfets qui furent nommés
Par vos soins dont ceux de Ben Arous et de Tunis, sans oublier
La battage énorme qui fut, par tous les medias publics, orchestré
Après leur avoir donné comme consigne de ne pas faire participer
Dans leurs émissions les partis politiques et toute personne encartés
Et leur faire comprendre que le passage concernant vos activités
Comme du temps de Bourguiba, doit constituer l’ouverture des JT [5]
Les programmes télé publique, y compris les religieux, se sont attachés
À faire la promotion de votre Consultation, ainsi, ils ont consacré
Dans l’émission « La religion, les valeurs », présentée le 3 mars dernier
Une rubrique, « La participation des jeunes dans la vie publique », intitulée
Où il a été question de cette Consultation, rubrique qui, une demi-heure, a duré
Ce qui a conduit la HAICA à juger que la Télévision publique a transgressé
La loi en instrumentalisant la religion au profit de votre publicité
Politique - comme les islamistes - et un avertissement lui a été adressé [6]
Dans vos discours, appeler à l’application de la loi, vous ne cessez
Cependant pour votre projet, vous êtes le premier à la bafouer
Comme vous le dites souvent à vos adversaires, la Tunisie n’est pas un jouet
Que l’on peut manipuler à sa guise, ni un jeu, ni une poupée
Une marionnette dont on peut tirer les ficelles selon ses intérêts
Et la Constitution n’est ni un habit, ni des chaussures à s’attribuer
Que l’on pourrait, à sa seule volonté, interpréter et rafistoler [7] a
Monsieur le Président, permettez-moi de prendre la liberté, sans vous vexer
De vous dire que je retrouve ici le comportement que vous avez adopté
Envers la Tunisie et la Constitution, depuis votre coup d’État de juillet
Absolument conforme à la devise : « Faites ce que je dis et pas ce que je fais »
Ce sont des accusations qui sont, par plusieurs de vos actions, corroborées
Une des plus graves s’est déroulée devant le Conseil national de sécurité
Conseil que, soit dit en passant, vous essayez de captiver, de politiser
Comme vous l’avez fait auparavant avec le Conseil supérieur des armées [7] b
Alors que leur rôle républicain est de demeurer au-dessus de la mêlée
Principe constitutionnel auquel tous vos prédécesseurs se sont conformés
D’ailleurs, dans le premier Conseil, les présidents du gouvernement et de l’ARP [7] c
Sont membres de droit et, c’est le comble, il vous est arrivé de l’oublier
Oublier le dernier cité, dans les circonstances actuelles, se comprendrait
Mais c’est la cheffe du gouvernement que vous avez omise d’inviter [7] d
Ladite action qui s’est déroulée devant le Conseil national de sécurité
À vingt-quatre heures d’intervalle, concernant la dissolution de l’ARP
Vous avez dit une chose et la chose diamétralement opposée
Dissoudre l’ARP, la Loi-mère vous l’interdit, vous avez d’abord déclaré [7] d
Et, le lendemain, la dissolution de l’ARP, vous avez décidé
Et, cerise sur le gâteau, en vous basant sur un article périmé [7] e
Puisque vous l’aviez suspendu, auparavant, par votre automnal Décret [41]
Avoir dissoudre l’indissoluble restera, dans votre histoire, marqué
Une fois n’est pas coutume, j’approuve entièrement ce que vous avez affirmé
À propos de cette dissolution et la raison qui l’a motivée
À savoir, la réunion virtuelle de l’ARP, qui avait pour objet
D’ annuler les dispositions et les décrets présidentiels annoncés après
Le 25 juillet, constitue, en réalité, un coup d’État avorté
Coup d’État constitutionnel voté par 116 sur les 121 députés
Présents, leur nombre total étant égal à 217 ; je vous approuve sans hésiter
Car, accepter un coup d’État pour contrer un coup d’État peut très loin nous mener
Et cela pourrait nous conduire à être gouvernés par deux rivales entités
Et, bienvenue à la guerre civile, à la manière d’un pays pas très éloigné
Vous rendant compte que vous êtes, à l’intérieur comme à l’extérieur, plus que jamais isolé
Et devant la résistance de la société civile, des médias et des partis engagés
À faire front contre l’aventure que, pour le pays, vous avez imaginée
Votre inclination à vouloir tout décider tout seul commence à s’édulcorer
Vous vous êtes rendu compte que votre triptyque, comme un château de cartes, s’effondrerait
Si vous continuiez dans la même direction, en ne faisant pas participer
Les forces vives de la Nation, société civile et partis respectés
À votre entreprise, participation qu’ils avaient, continûment, revendiquée
Alors que pendant des mois, rejeter une telle alternative, vous n’avez cessé
Respectés, dans le sens, dans l’extrémisme et la corruption, non impliqués
Participation,, par plusieurs ONG et partenaires étrangers, souhaitée
Et aussi par plusieurs organisations internationales qui ont exprimé
Leur inquiétude quant au fait que tous les pouvoirs sont, dans vos mains, concentrés
D’Amnesty international aux Nations Unies, en passant par Human Rights Watch, et j’en ai oublié
L’importance d’entamer un dialogue inclusif avec toutes les composantes, ils ont tous souligné
Dans la recherche de solutions aux multiples crises, assurant leur pérennité
Favorisant le bien-être économique et garantissant l’institutionnelle stabilité
Dont l’état actuel, vers un point de non-retour, risque fort de nous faire sombrer
Ils sont nombreux et variés de par le monde, rien que quelques-uns, je vais citer
Il faut noter que, régulièrement, ils ne cessent de vous interpeler
Et qu’à chacune de leurs interventions, vous semblez énervé, excité
En leur opposant le principe de la nationale suzeraineté
Oubliant les accords internationaux que la Tunisie à ratifiés [11] d
L’UE a jugé que le système démocratique de la Tunisie est menacé [11] d
Et, à ouvrir un dialogue avec les principaux acteurs, elle vous a appelé
La France vous a invité, dans le plein respect de notre souveraineté
À un dialogue, avec l'ensemble des forces politiques du pays, au complet [7] n
Quant au FMI qui semble incontournable pour financer notre budget
Son souhait à ce qu’il y ait un consensus national, il vous l’a exprimé [11] c
D’éminents collègues à vous n’ont cessé, à toute occasion, de vous supplier
D’être prudent, de ne pas vous isoler, de savoir écouter, échanger
Mais, vous, droit dans vos bottes, votre cap, vous le mainteniez
Aux dernières nouvelles, poussé dans vos derniers retranchements, vous avez cédé
Pas complètement, mais, c’est un important petit pas qui pourrait, du bon, présager
Vous vous efforcez de faire apparaître qu’avec les corps intermédiaires, vous vous êtes rabibochés
Mais, pour le moment, que des réunions protocolaires, des déclarations d’intention, rien de concret
Avec, régulièrement, des sorties de votre part, servant de ballon d’essai
Alors que la situation ne permet pas que le temps soit dilapidé
Que votre position et celles de parties majeures semblent très éloignées
Et que la recherche d’un ppdc ne sera probablement pas une tâche aisée
Mais, en plaçant la Tunisie au-dessus de tout, les différences peuvent être dépassées
Les difficultés peuvent être surmontées pour, enfin, sur un nouveau Contrat social, déboucher
Un Contrat social porteur d’espoir, de justice et de dignité, où chacun puisse se projeter
Le vrai but, car la refonte de l’aspect politique et électoral n’est pas l’objectif final visé
Ce n’est que le moyen pour atteindre ce but pour lequel nos martyrs se sont sacrifiés
Vous avez enfin accepté le principe d’un dialogue national non limité
À vos partisans qui pourrait englober nos lauréats du Prix Nobel de la Paix
Les autres organisations nationales et même les partis intègres, par vous, qualifiés
Et même l’ISIE que vous avez malmenée en mettant en doute son impartialité
Cette dernière étant, principalement par l’organisation des consultations, intéressée
Lors d’un Conseil des ministres réuni au complet, vous n’avez pas hésité à la narguer
En déclarant : « Au lieu d’être un outil pour certaines personnes, c’est être indépendante qu’elle devrait» [7] i
Auparavant, pour vous, les qualificatifs « national » et « populaire » étaient réservés
À vos fans, à vos partisans, rien qu’à ceux qui partagent avec vous les mêmes idées
Tous les autres - associations, partis, … - étaient votre point de mire, à éliminer [7] j
Il était temps de se réveiller, car, la vie politique était comme anesthésiée
Depuis juillet, alors que le pays, par une tourmente complexe, est traversé
Entretenue par une lutte de légitimité entre vous et Kherigi dit RG [26]
Dont le coup d’État du 30 mars 2022 n’est qu’une de ses nombreuses variables cachées
Lui qui a trompé certains députés de bonne foi pour rejoindre ce coup planifié
Ne s’arrêterait pas avec le projet de loi que ladite réunion virtuelle a voté
Il se voit déjà, près de la Colline de Byrsa, au Palais de Carthage domicilié
Car, en cas d’impossibilité de gouverner, KS sera, par RG, remplacé
Comme, dans l’Article 84 du Chapitre IV de la Constitution, est stipulé
Les coups d’État constitutionnels sont donc devenus une tunisienne spécialité
Pour que ce dialogue national réussisse, il faut que le tempo soit donné
Non pas par vous, mais, par ceux qui ont déjà fait leurs preuves, je veux dire le Quartet [7] k
Et que la Consultation dite nationale, à sa juste valeur, soit ramenée
À vous qui vous vous reconnaissez être loin des nombres, 6% est loin de la majorité
Confondre les millions avec les milliards, régulièrement, il vous est arrivé
6% n’est pas 60%, il faudrait bien un jour se décider à l’assimiler
Et, à votre ministre des Techno de la com et à celui de la Jeunesse et des Sports, l’expliquer [15, [16]
Afin qu’ils comprennent que ces 6% n’expriment en rien la volonté du peuple et ses souhaits
Puisqu’ils ne constituent pas un échantillon représentatif, faut-il le rappeler
N’obéissant pas aux règles - par âge, profession, genre, région,…- de représentativité
Ne pouvant donc pas produire des résultats « extrapolables » à la population intéressée
Voire, ils appartiennent à votre mouvance, à votre irréductible carré, dans leur quasi-totalité
Aussi, il va de soi que leurs réponses correspondent très majoritairement à vos idées
En conséquence, pour l’amour du Ciel, arrêtez de nous répéter, à longueur de journée
Que les prochaines élections seront, sous la supervision de l’ISIE, organisées
(Ce qui constitue la partie positive de votre rengaine à laquelle personne ne s’attendait)
Et seront, par un dialogue national sur la base de la Consultation, précédées
(Ce qui constitue la partie négative de votre rengaine à laquelle il faut renoncer
Représentant, scientifiquement, d’après ce qui précède, une énorme monstruosité)
En continuant à vous comporter et parler ainsi, vous ne faites que vous ridiculiser
En vous voyant commenter les résultats de la Consultation, pour mon pays, j’ai eu pitié
C’est une confirmation de la façon dont le pays, avec vous aux commandes, est gouverné
Surtout lors de votre réunion avec les deux principaux intéressés, NBN et NB
Nizar Ben Néji, ministre des Techno de la com, et Najla Bouden, votre minisre premier
Au Palais de Carthage, réunion au cours de laquelle, sur écran, NBN a projeté
En les commentant, point par point, tous les résultats de l’Istichara, dans leur intégralité [7] p
Tout au long de la séance, tous les trois, dans les commentaires échangés, vous vous êtes exprimés
À chaque fois, comme si les choix de ces ridicules 6% représentaient ceux du peuple tout entier
Pour vous, c’est normal, compte tenu des liens privilégiés que, avoir avec les nombres, vous avouez
Mais, eux deux, des scientifiques, je suis persuadé qu’ils ne croient pas à ce qu’ils racontaient
Un passage caractéristique des relations entre vous et vos ministres mérite d’être rapporté
Il concerne le volet des réformes institutionnelles, principal point sur lequel vous êtes concentré
Quand vous avez appris par la bouche de NBN qu’une majorité ne s’était pas manifestée
Pour que la Constitution soit abandonnée pour une nouvelle ou simplement amendée
Une inquiétude est apparue sur votre visage, et vos deux interlocuteurs se sont empressés
Pour vous informer que ce sont deux choix séparés, et, c’est la somme de leurs taux qu’il faut considérer
Et votre visage s’était détendu, ils vous ont fait entendre, en chœur, ce que vous souhaitiez [7] q
Concernant ce point, ainsi que les autres points des six thématiques, par la Consultation, portées
À savoir, le politique et électoral, le développement durable, la qualité
De vie, l’économie, le social, et, finalement, l’éducatif et culturel aspect
Pour vous faire entendre ce que vous souhaitiez, Najla Bouden s’est particulièrement appliquée
Ainsi fut le cas quand la réponse concernant le « Retrait du mandat électif » fut soulevée [7] r
D’ailleurs, mon invitation à ce que vous quittiez le Palais de Carthage, par ce Retrait, est motivée
Et, depuis, vous considérez que le choix de ces 6% constituent le choix du peuple tout entier
Ainsi, vous nous avez annoncé que le scrutin uninominal à deux tours sera adopté
« Cette décision est basée sur les recommandations de la consultation », vous avez précisé
Qu’« à l’amendement de la Constitution ou à la mise en place d’une nouvelle, il sera procédé »
Et que «les voleurs et les putschistes ne participeront pas au dialogue», avez-vous souligné [7] s
Tout cela montre que ce dialogue, sur votre approche, unilatéralement, vous tentez de l’imposer
Ce qui implique l’absence d’une volonté réelle de dialoguer qui lui enlève toute crédibilité
Tout cela, avant que le Dialogue national n’ait commencé, alors, à quoi bon dialoguer !
Dans de tels moments, je suis persuadé que vous êtes, de la réalité, déconnecté
Et, je vous l’avoue, il m’arrive d’envier certains pays de l’autre rive de la Méditerranée
D’être gouvernés par une classe politique responsable, démocratique, quoi que l'on puisse penser
Et de regretter un certain président que j’avais combattu et que, « Tartour », on appelait [58] m
Monsieur le Président, depuis votre coup d’État, en tant que citoyens, nous nous sentons frustrés
Frustrés et en colère, de ne pas pouvoir débattre sur le chemin où vous comptez nous précipiter
Comme on nous avait frustrés quand, à l’enterrement de Bourguiba, on nous a empêchés d’assister
Et sa transmission par télévision fut remplacée par des documentaires animaliers
Frustrés d’être obligés de subir vos discours, sans contradicteurs qui pourraient nous éclairer
Discours jouant souvent l’accordéon émotionnel pour plaire, à vos soutiens, aux déshérités
Frustrés de subir l’angoisse de tout ce temps qui passe, alors que les horizons sont toujours bouchés
De vous voir hésitant pour engager le Dialogue national promis, en ne faisant que tergiverser
Alors que le pays est à bout de souffle, par l’explosion sociale et la banqueroute, menacé
Frustrés et inquiets de vous voir essayant de briser la neutralité de nos forces armées
Et de sécurité intérieure en les prenant pour témoins avec vos interventions répétées
En présence de leurs plus hauts dignitaires pour attaquer vos adversaires, les fustiger, les moquer [1]
Et en présence aussi d’agents de toutes catégories et de tous grades, en toute éventualité [7] v
Frustrés et inquiets de vous voir, plus d’une fois, en prédicateur, en chef religieux, vous transformer
Prêchant, commentant Coran et Hadith, de vous comparer à certains califes, il vous est même arrivé
Évidemment implicitement, je tiens à le préciser afin que je ne sois pas accusé
De diffamations et de diffusion de fausses informations, et, devant la justice, traîné
En premier, à Omar Ibn Al-Khattab dont vous avez déclaré, à maintes reprises, que, votre modèle, il était [8] b
Vous donnant l’image de l’homme providentiel, pour rendre le peuple heureux, spécialement envoyé
Pour réaliser son aspiration au « travail, liberté et dignité », sans cesse revendiquée
En phase avec la perception messianique, souvent développée, que, avoir de vous-même, vous semblez
En violation du principe de la civilité de l'État, dans la Constitution mentionné
Qui plus est, se faisant photographier avec une innocente fillette complètement « hijabée » [7] w
Lors d’une cérémonie au Palais de Carthage, fillette à l’âge où l’on joue encore à la poupée
Cérémonie, aux lauréats du concours national de l'apprentissage du Coran, réservée
Par la Ligue tunisienne pour la préservation et l'apprentissage du Coran, organisé
Dont plusieurs dirigeants - parmilesquels, certains, à ladite cérémonie, étaient invités-
Sont des islamistes radicaux notoires qui sont proches de vous et de Naoufel, votre frère cadet [8] c
La prédicatrice Mounira Chakroun et Mohamed Abdallah Jaoued, parmi eux, on peut citer
La première est la présidente d’une association islamiste par l’Union des oulémas financée [8] f
l’Union internationale des oulémas musulmans de Youssef Al Qaradawi, au Qatar, basée [8] d
L’Internationale islamiste, qui opère encore chez nous, dont la succursale devrait être fermée [8] e
Car, grâce aux associations qu’elle soutient, nos enfants, par elle, continuent à être embrigadés
Et, il est curieux, Monsieur le Président, que, malgré cela, vous continuiez à la tolérer [8] f
D’autant plus que dans beaucoup de pays, l’Union des oulémas, persona non grata, est classée
Entre son islam et le vôtre, il y aurait-il une certaine concordance, une affinité !
Quant à l’association de Mounira Chakroun qui est sur le terrain et sur le net très engagée
Il s’agit de l’Association de Saheb Ettabaâ pour la Culture islamique, quant au second nommé
Il fut successivement partisan d’Ennahdha, de Morsi, de Daech et, pour, enfin, tomber
Dans vos bras, lors de votre campagne, alors que, islamiste radical, il est demeuré [8] f
Ce petit corps dans cet accoutrement serait-il la symbolique de l’islam que vous véhiculez ?
Avec une telle photo, courtisez-vous votre base radicale ? L'on est en droit de se le demander !
Et le comble, cette photo est encore sur le mur de la page Facebook de la présidence placardée
C’est une honte, Monsieur le Président ! De grâce, donnez l’ordre, illico, de la supprimer
C’est indigne de la Tunisie de Bourguiba qui, en voyant cela, doit, dans sa tombe, se retourner
Lui qui considère que « le projet d’état national moderne » est, par le voile, contrarié
Dans sa pensée, le voile « symbolise les obstacles au développement », mais, question d’actualité
Il ne l’a jamais interdit dans l’espace public, contrairement à ce qui a été affirmé
Par Marie Le Pen, lors du débat télévisé Macron-Le Pen dans la bataille pour l’Elysée [7] z
Je disais donc, Monsieur le Président, de grâce, donnez l’ordre, illico, de la supprimer
Faites disparaître cette photo du centre du pouvoir de cette Tunisie qu’aujourd’hui vous occupez
Cette Tunisie qui a fait de vous ce que vous êtes et vous a permis, à l’université, d’accéder
Photo, signe révélateur du projet de société que vous êtes en train de nous préparer
Ne vous en déplaise, cela représente une contrainte exercée sur les fillettes à se voiler
Un acte de rappel de votre compréhension de l’égalité des genres, déjà exprimée [7] j
Et une dérive obscurantiste, de votre gouvernance, de laquelle on devrait se méfier
À votre islamisto-dictature en gestation, ultraconservatrice, on va devoir ajouter
Le hijab, dans le concept intégriste du terme, est, avant tout, un habit servant à protéger
Les femmes contre les pulsions sexuelles masculines ingérables en cachant leurs attraits
Extrapoler ce fantasme, quand il s’agit de filles impubères, c’est vraiment être dérangé
Pour ne pas dire autre chose ; et tout cela, dans le Saint Coran, n’est absolument pas consigné [7] y
Frustrés d’avoir un président qui néglige les médias et s’adresse à Facebook pour s’informer
Qui, en conférence de presse ou en débat quelconque, jamais, au grand jamais, n’apparaît
Qui, dédaignant les partis et les associations, essaye de les mettre en hibernation forcée [7] j
En les attaquant pêle-mêle, en n’hésitant pas, à toute occasion, à les dénigrer
Comportement populiste déniant le fait qu’aucune réelle démocratie ne peut s’en passer
Étant les principaux catalyseurs des débats politiques et sociétaux qui sont appelés
À être les médiateurs entre les citoyens et le pouvoir, à contrôler les autorités
À assurer un rôle de contre-pouvoir qui, dans une démocratie, est une nécessité
Et, aussi, ils contribuent à informer l’opinion et, à la politique, à l’initier
Une démocratie sans partis politiques, dans l’Histoire, de mémoire d’homme, cela n’a jamais existé
« Les partis sont les enfants de la démocratie, du suffrage universel, de la nécessité
De recruter et d’organiser les masses », ainsi, le sociologue allemand Max Weber parlait [7] t
« Les partis contribuent à l'expression de la volonté politique des citoyens », a souligné
La Charte des droits fondamentaux de l'Union européenne, il n'y a pas photo, comme qui dirait [7] u
Frustrés d’avoir un président qui a le constitutionnaliste d’Hitler comme maître à penser [7] j
Carl Schmitt, celui qui, le premier, un système sans partis, ni associations, a revendiqué
Frustrés et lassés d’avoir un président qui, matin, midi et soir, prétend, sans cesse, incarner
« La volonté du peuple » et la Révolution à laquelle il n’a pas du tout participé
Se montrant résolu à imposer son projet islamisto-populiste qu’il a préparé [7] j
En surfant sur les désirs et les espoirs des citoyens pour, en l’unique sauveur, s’ériger
Frustrés d’être régis par un gouvernement relégué au statut de simple subordonné
Réduisant l’exercice du pouvoir à un Jupiter superpuissant gouvernant à son seul gré
Nous nous sentons frustrés et révoltés de l’air démocratique que, graduellement, vous nous pompez
Frustrés et inquiets de vous voir essayant, chaque jour, de mettre, un peu plus, la justice à vos pieds
Frustrés de subir notre déclassement dans l’échelle du vivre-ensemble, avec son mutuel respect
Suite à votre réticence à accepter la pluralité des opinions et leur diversité
Frustrés de voir des compétences, de la participation dans les affaires de l'État, écartées
Pour la simple raison que le Prince, et non la justice, qu’ils sont coupables, sans preuves, a jugé
Frustrés de voir s’envoler les libertés auxquelles, depuis 2011, nous nous sommes habitués
De voir nos rêves et nos espoirs embourbés dans un projet de régime politique qui nous est étranger
Éclipsant le rôle d’avant-garde qu’a joué notre pays, dans un monde arabe tourmenté
Dans les domaines de l’émancipation de la femme et, pour tous, de l’éduction et la santé
Frustrés de voir notre peuple souffrant d’une austérité économique qui ne fait que perdurer
Frustrés de la mise à l’écart du citoyen des affaires de la cité sans qu’il puisse moufter
Frustrés de constater que tout ce qui faisait jadis notre fierté est en train de s’émietter
Que le prestige de l'État et de l'institution présidentielle n’est plus ce qu’il était
Que notre Tunisie s’empêtre dans une dictature qui risque de s’inscrire dans la durée
Et que le seul pays du Printemps arabe qui est resté debout risque, comme les autres, de sombrer
Frustrés de revoir le chemin que vous avez emprunté pour qu’au sommet de l’État vous arriviez
Fort de votre statut d’homme intègre que, dans la mémoire du petit peuple, vous avez su installer
Peuple qui a cru en la Révolution et qui fut par toute la classe politique déçu, écœuré
Qui a vu tout au long de la décennie écoulée sa situation empirer, se dégrader
Son désespoir économique et social fut pour vous un inespéré terreau de fertilité
Que vous avez su faire fructifier pour le faire, grâce à une approche populiste des plus classiques, rêver
Lui exhibant, de plus, vos idées conservatrices, à lui qui est, d’ordinaire, acquis à ces idées
Traitant de l’égalité femme-homme, de la peine de mort, de la drogue, de l’homosexualité,.. [7] j
Répétant sans cesse des slogans alléchants pour ce peuple tels que « populaire est la souveraineté »
« le peuple veut », « la richesse revient au peuple », « le pays doit être assaini, purifié»
Ou bien « tous égaux devant la loi », vous avez pu acquérir légitimité et crédibilité
Auprès de ce même peuple qui croit encore en vous, en ce que vous pourriez lui apporter
Alors qu’il est reconnu que, par le passé, vous étiez, de la chose publique, très éloigné
Comme vous l’êtes, aujourd’hui, des fondamentales revendications de « travail, liberté et dignité »
Mais, gare, Président ! L’Histoire a montré que les révolutions sont par les frustrations déclenchées
Et, « tu montes au ciel ou tu descends dans le Schéol », comme le dit le Zabur, dans le huitième Verset [7] x
De son Psaume 139, quoiqu’il arrive, un dialogue sérieux, constructif et ouvert sera engagé
Et il le sera par la volonté du peuple dont vous n’avez pas le monopole, comme vous prétendez
Le peuple qui vous imposera le dialogue salvateur que vous essayez de repousser
Pour que ce dialogue national aboutisse, il faut que cette Consultation n’ait aucune primauté
Sans la négliger, c’est en tant qu’opinion d’une frange de la population qu’il faut l’aborder
Frange dont la quasi-totalité des membres sont au diapason de votre projet de société
Et dont le nombre est moindre que celui de l’ensemble des adhérents de l’UGTT
Sinon, cela signifierait que, déjà, les dés ont été jetés, donc le débat est verrouillé
Pas de préalables, pas de conditions sine qua non, par quiconque, exigés
Et, nulle personne, nulle organisation, nul parti ne possède l’absolue vérité
Vos desideratas, vous les défendrez, et le mot de la fin appartient à l’assemblée
Par vous-même et les mandatés des organisations nationales et partis, formée
Mandatés à qui je lance une alerte par rapport au risque que pourrait présenter
Leur participation à ce dialogue national auquel vous les avez enfin conviés
Mandatés, pendant des mois et des mois, on vous a ignorés, critiqués, moqués
On a même prétendu que vous étiez finis, inutiles, dépassés, à jeter [7] j
Que vous n’aviez plus de place dans cette nouvelle ère pour la Tunisie et l’Humanité
Maintenant, on fait appel à vous, soit ! et c’est tant mieux que la raison l’a emporté
Et je suis heureux d’avoir, pour y arriver, un tout petit peu contribué
En mêlent ma voix à tous ceux qui s’y sont mobilisés, par mes poèmes et billets
Compte tenu de ce que j’ai reçu en retour à mes articles et leurs retombées
De la part de personnages politiques, tunisiens et étrangers, hautement placés
Ce qui confirme que mon blog, domicilié chez Mediapart, est encore bien fréquenté
D’autant plus que dans les revues, journaux, colloques,…je continue à être cité [7] o
Mais gare à ce que l’on ne vous utilise uniquement pour un vulgaire procédé
De blanchiment de l’instauration d’un régime autocratique longuement cogité
Depuis le lendemain de la Révolution du 14 janvier, à ce qu’il paraît
Comme ce fut le cas du « Pacte national », en novembre 1988, signé
Au temps où, comme KS, Ben Ali, par une bonne majorité, était apprécié
Pacte, par les temps qui courent, est un sujet, plus que jamais, d’actualité
Ses signataires avaient, par excès d’optimisme et de naïveté, pêché
Et, manifestement, ils avaient crédité, cette démarche, de sincérité
Comme l’a fait remarquer son rapporteur, Mohamed Charfi, le regretté [7] m
Et ce Pacte s’est transformé, à leur insu, en un acte de complicité
Visant à asseoir le projet bien caché que Ben Ali a dissimulé
À savoir, un système dictatorial qui, progressivement, s’est implanté
Et, la suite des évènements de cette histoire, tout le monde la connaît
Aussi, mandatés, il faut savoir tirer leçons des expériences passées
Et, surtout, ne vous faites pas rouler, comme le furent, hier, vos aînés
Malgré mes réserves, je reste confiant en l’avenir, en ce qui va se passer
Car, je suis sûr que le Quartet, ses responsabilités, il va les assumer
Comme il l’a fait, voilà presque dix ans, Monsieur le Président, quoique vous pensiez
Après ces quelques vers qui soufflent l’optimisme, revenons à l’initial sujet
En espérant que ledit dialogue national auquel vous avez enfin convié
Certaines parties intéressées s’étende à tous ceux qui sont concernés
Et ne se révèle pas comme étant encore un de ces simulacres dont l’objet
Est de gagner du temps, pour que vous puissiez mieux sauter, et rassurer l'étranger
Simulacres que, depuis votre coup d’État, vous n’avez pas hésité à employer
Il faut dire que chaque responsable politique par ses pratiques est caractérisé
Comparons les vôtres à celles du premier Président que la Tunisie a enfanté
Bourguiba a pratiqué la politique des petits pas pour pouvoir nous libérer
Vous, vous semblez pratiquer celle des grands sauts pour pouvoir, un peu plus, nous enfoncer
Lui, par séjours en prison, en exil, en résidence surveillée,… et vous, par décrets
Bourguiba, après l’indépendance, il a tout fait pour que l’armée observe une complète neutralité
Quant à vous, vous avez tout fait pour pousser l’armée à être caution de tout ce que vous entreprenez
En l’obligeant, lors des annonces de vos mesures putschistes, à être témoin, par la présence de ses gradés [1]
Vous imaginez qu’elle vous couvre, alors que son silence n’est que républicain, il est temps de vous détromper
Son obéissance est due au respect de la hiérarchie, ce n’est pas un adoubement, comme vous le croyez
Il en est de même de nos forces de sécurité intérieure que vous essayez d’impliquer
Dans votre projet, comme il ressort des divers discours que, à chaque occasion, vous leur adressez [8] g
Le jour où elles vous signifieront que leur appui, vous ne l’avez pas, ce sera la fin de votre épopée
Je suis persuadé que si Rached Ghannouchi, à votre place, était
En traitant la Constitution de la même façon que vous-même l’avez traitée
Nous serions aujourd’hui, dans l’Émirat islamique de Tunisie, installés
Les dérives de Bourguiba et de Ben Ali et ce que notre mémoire en a gardé
Jointes aux vôtres, depuis que vous êtes l’unique à la barre, m’ont, sans appel, persuadé
Que le régime présidentiel demeure, plus que jamais, le dernier régime à nous souhaiter
Il ne faut pas que le constat de l’échec de notre classe politique, à ne pas en douter
Et que le légitime rejet des islamistes par une grande partie de citoyens désabusés
Nous conduisent à nous résigner à voter pour un régime contre lequel nous nous sommes révoltés
Le slogan « Fidèles, fidèles, au sang de nos martyrs ! », tant, dans les manifestations, crié
N’aurait plus de sens, et ce sang sacré lui-même aurait finalement servi à refaçonner
L’État selon vos desideratas de pouvoir personnel, au dit régime, apparenté
D’un parlement pourvu de sa faculté de contre–pouvoir et de contrôle, débarrassé
Avoir confié le contrôle de votre pouvoir à l’Histoire et à Allah, aujourd’hui, vous répétez
Contrôle réalisé dans un lendemain éloigné, alors que la Tunisie est asphyxiée
Mourante ; c’est par le présent qu’elle est intéressée, votre place dans l’Histoire, elle n’en a rien à cirer
Il faut dire que vous avez affirmé que votre chemin vers Carthage, de là-haut, il fut tracé [7] l
Citoyens restez terre à terre, et des discours mystiques en politique, il faut toujours vous méfierEt, Comme dit le dicton : « On ne se fait pas, dans le même trou, par le même scorpion, deux fois, piquer »Ô mon peuple, rappelles-en toi, quand, sur ce sujet, on t’invitera à te prononcer !
Après avoir exprimé mes inquiétudes à l’égard de ce que vous préparez
Revenons à l’espace public télévisuel que vous vous êtes approprié
Je disais donc, ses deux chaînes, vers votre dessein, furent orientées
Les contre-Consultation, de tous bords, de leurs plateaux, furent écartés
Ainsi que tout politique ou analyste qui a osé vous critiquer
Aussi, et surtout depuis début mars, c’est la propagande effrénée
Sans retenue, où votre Consultation est portée aux nues, qui a dominé
Les émissions où, en sujet principal ou secondaire, elle est commentée
Sans la présence d’aucune, absolument aucune, voix qui pourrait l’attaquer
Stratégie qui use de tous les moyens pour n‘informer le citoyen qu’à moitié [7] f
Votre réseau de propagande effrénée a montré qu'aucune limite morale, il ne connaît
À sa méthode d’attirer le citoyen pour participer à la Consultation décrétée
Ainsi, on l’a vu exploiter l’innocence d’enfants de bas âge en les faisant tourner
Dans des vidéos pour votre publicité qui furent sur le net largement diffusées [7] g
Parmi les auteurs de ce crime, on dénombre des officiels , et même un sous-préfet [7] h
Autrement dit les services publics ont été votre caisse de résonnance attitrée
Sans aucune retenue, sans aucune conscience, sans égard à la moralité
Loin des brouhahas de ses nombreux adversaires susceptibles d’encourager
La démobilisation ou l’abstention des citoyens, le pire que vous redoutez
Car la réussite de votre Consultation constitue le socle sur lequel sera porté
Votre avenir politique, tributaire du succès de votre triptyque de décembre écoulé [8] a
Un faible taux conduira, de fait, à la destruction de l’édifice que vous avez dessiné
Et, si vous demeuriez fidèle à vos valeurs, il ne vous resterait qu’à rendre votre tablier
Initialement prévue pour les Tunisiens ayant atteint leur civile majorité
Devant les taux catastrophiques de participation, les premières semaines, enregistrés [9]
Vous avez décidé, sans crier gare, que l’âge de participation soit, à seize ans, abaissé
Et cela, plus d’un mois après son ouverture ; dans ce cadre, il convient de mentionner
Un détail de cette décision qui montre votre façon de concevoir l’égalité
Seuls les scolarisés, et uniquement eux, peuvent de cette nouvelle donne profiter [10]
Le jeunes Tunisiens de la tranche 16-18 ans non élèves peuvent aller se rhabiller
Et, aucun média, national ou étranger, n’a relevé cette calamité
Qui fait de ces jeunes des sous-citoyens, alors qu’ils sont déjà, par leur sort, pénalisés
Aussi une nouveauté, vous avez élargi la participation aux forces armées
Des porte-à-porte, des spectacles de rue, des vidéos, des affiches, des conférenciers
Des spots publicitaires qui, tout au long de l’opération, ont été diffusés
Sur les différentes radios et la télévision nationale de façon répétée
Soulignant l’importance primordiale de l’événement et du fait d’y adhérer
Pour notre avenir, pour celui de nos enfants, pour celui de la communauté
Des campagnes de SMS, des entreprises nationales, la STEG et Tunisair, en particulier
Et d’autres activités faisant votre réclame, tout au long de la journée, qui nous ont harcelés
Pour soutenir la Consultation, surtout quand sa date butoir a commencé à s’approcher
Le plus grand matraquage publicitaire, depuis la Révolution, jamais enregistré
Celui afférent aux campagnes électorales a été, de loin, largement dépassé
Un tel rabattage des citoyens, de mémoire d’octogénaire, je ne l’ai jamais observé
Et, tout cela en l’absence, de toute voix dissonante, ainsi le Prince a décidé
Le taux de participation a été, par ces manœuvres, largement amélioré
Comme le montre son relevé sur deux mois que, dans la référence [9], j’ai dressé
40% des participants ont été, durant les dix derniers jours, égrenés
Certains sites d’information, à propos de cette amélioration, sont, loin, allés
Soupçonnant qu’il y ait fraude et abus autour des taux, de la Consultation, annoncés [11] a
Dans tous les cas, il n’est pas difficile de prouver que la fraude est relativement aisée [11] b
La plateforme de la Consultation a été, par plusieurs médias et observateurs, testée
Ils ont prouvé qu’une seule personne possède la possibilité de, plusieurs fois, participer [11] c
Tout est possible et l’on ne dispose d’aucun moyen pour le confirmer ou l’infirmer
Car, après votre coup d’État, tous les contre-pouvoirs, vous les avez neutralisés
Dans tous les cas, quand on voit comment un de vos fidèles les plus rapprochés
Un grand commis de l’État, a fait pression, sans se cacher, sur son personnel pour l’obliger
À s’investir dans votre Consultation et, à sa réussite, à contribuer [12]
Alors que, en tant que tel, il devrait rester strictement neutre, au-dessus de la mêlée
Depuis 2011, l’osmose entre Carthage et l’administration n’a été ainsi assumée
Quand on voit cela, les soupçons de fraude et d’autres irrégularités sont justifiés
Je disais donc, la télévision publique, vous l’avez instrumentalisée
Pour la promotion de votre Consultation et, donc, pour celle de vos idées
Alors que ses deux chaînes sont, par l’argent du contribuable, financées
Qui plus est, le travail de leurs journalistes, vous vous permettez de l’évaluer
Plus généralement, ceux de tous les médias, en le classant entre bon ou mauvais
Avec diverses nominations que vous avez dernièrement opérées [13]
Toujours dans l’illégalité, puisque ne faisant pas partie de vos facultés
Dans les institutions de l’audiovisuel public à coups de communiqués
Sur la page Facebook de la présidence, avec un jeu de nommer-révoquer
Facebook votre seul, votre unique moyen de communication adopté
Les médias publics sont transformés en plateforme, à votre projet, dédiée
« La télévision nationale est le porte-parole du pouvoir, désormais
Les journalistes qui s'opposent à cette nouvelle approche se voient sanctionnés »
En outre, les journalistes, en général, sont harcelés dans leur métier
Il arrive même qu’ils soient arrêtés, comme Khalifa Gasmi, ces jours derniers
Ce n’est pas moi qui le dis, mais, ce sont les plus hauts responsables du SNJT [14] a
Il s’agit d’Amira Mohamed et Mehdi Jelassi, pour ne pas les nommer
C’est là une drôle d’idée de la liberté d’expression et de la presse que vous avez
C’est le même procédé utilisé par toutes les dictatures, force est de constater
Quand on prétend assainir le pays, ce n’est pas des moyens à utiliser
Ce qui a conduit l’organisation Human Rights Watch à protester et tweeter
Que la télévision publique tunisienne et « les droits [sont] de plus en plus menacés
Depuis le coup de force du président en juillet dernier » et que « certain·e·s employé·e·s
Sont en colère de voir un des accomplissements de la révolution s’effriter »
Mais, sachez que « des journalistes se battent pour y préserver une diversité
D’opinions », car « notre télévision, être publique, non gouvernementale, est censée » [14] b
Sachez aussi que les médias sont le contre-pouvoir que, l’asservir, vous ne pourrez
Et qu’il existera toujours des journalistes libres, remparts contre vos excès
Il faut que tous ceux qui croient à la liberté d’expression se tiennent à leurs côtés
Depuis l’avènement de votre ère, la liberté de la presse est en danger
C’est le constat de la HAICA et d’un collectif de journalistes chevronnés [14] c
On est revenu à la case de départ, l’ère du 7 novembre, comme qui dirait
Et, pourtant, c’est la liberté de la presse à la télé qui vous avait lancé [14] d
La télé où vous étiez invité pour commenter la politique actualité
Et, cela se passait au lendemain de la Révolution du 14 janvier
Auparavant, vous étiez un illustre inconnu que personne ne connaissait
Vos étudiants et votre environnement familial et professionnel, exceptés
La politique, les partis, la société civile,…, point, ne vous intéressaient
À essayer de terminer votre thèse, qui restera inachevée, vous étiez occupé
Comme c’est parti, votre triptyque du 13 décembre dernier, sur le même chemin, est engagé [8] a
Pour que le lecteur saisisse les immenses dégâts, par vos nominations, provoqués
Rien de mieux que de reproduire une brève et fine critique réalisée
Par Omar Shabou, journaliste et activiste politique qui a collaboré
Aux grands journaux du pays, Dialogue, Jeune Afrique, Maghreb, pour ne pas tout citer
Qui fut un opposant à Ben Ali, ce qui l’a amené à s’exiler
Pendant toute une décennie, exerçant sa profession depuis les années
Soixante-dix et qui est bien introduit et, généralement, bien informé
Après cette succincte présentation, laissons maintenant parler l’intéressé [14] e
« Venons-en aux nominations que le président Kaïs Saïed a procédées
À la tête des administrations et des institutions de l’État, de rang élevé
Il a adopté les mêmes approches et les mêmes méthodes que celles qui ont précédé
C’est-à-dire des nominations, sur l’allégeance avant les compétences, basées
Et, quelques fois sur l’allégeance sans compétence, ainsi il lui est arrivé
De choisir un quidam quelconque parmi ses soutiens et lui dit "va travailler
Là-bas" comme préfet ; une partie importante des ministres est aussi concernée
Constituée d’amateurs, complètement perdus, j’ai des informations à ce sujet
Et des témoignages, amateurs à qui on a fait du tort ; Nejla Bouden y est
[Parmi ces amateurs], sur le plan personnel, il n’y a rien à dire, elle est estimée
Pour qu’on la mette ainsi devant la bouche d’un canon, mais qu’est-ce qu’elle a donc [fait] !
Et cela, à une étape dangereuse comme celle-là, alors qu’elle n’est dotée
D’aucune expérience, ni sur la marche de l’État, ni en politique, ni en sécurité
Ni sur le plan économique, pourquoi, mesquina [14] f, [on l’a ainsi embourbée]
En plus, elle n’a aucune prérogative, aucun champ d’action où elle pourrait
Essayer d’être utile ; par exemple, dans les négociations sociales, on m’a rapporté
Qu’elle ne prend aucun engagement, aucune décision, « je vais d’abord demander
L’avis de Monsieur le Président », dit-elle ; et, jusqu’à maintenant, elle n’a pas parlé
On ne l’a pas entendue, alors que le pays croule sous les embûches, les difficultés
Que l’on ne peut pas compter, et, jusqu’à maintenant, silencieuse, elle est demeurée
Est-ce que cela est normal ? Bon, Monsieur Kaïs Saïed est préoccupé des décrets
Des complots, des dépassements, …, mais, au moins sur le plan économique, elle devrait
Nous dire ce qui va, ce qui ne va pas ; ce qui se passe n’est pas logique : ce sont les retombées
L’un des résultats des nominations où l’allégeance est, sur les compétences, privilégiée ».

Monsieur le Président
Vous qui aimez souvent à Charles de Gaulle vous comparer
Permettez-moi, dans ce cadre, de, succinctement, vous rappeler
La fin de sa vie politique, comment elle s’est déroulée
Ce général qui, pour sa patrie, sa vie, a consacrée
« L'homme du 18 Juin » qui a libéré le peuple français
Contrairement à vous, grâce à la nationale Unité
Pour ce faire, même avec le PCF, il s’était allié
Alors que vous, partis et société civile, vous repoussez
Croyant que c’est en étant singleton que vous pourrez arriver
À sortir le pays du chaos où il s’est enfoncé
Il est utile, Monsieur le Président, de se remémorer
Que de Gaulle, en 1969, s’était retiré
Quand sa réforme constitutionnelle a été refusée
Par un taux dépassant, de près de 2,5 %, la moitié
Et une participation où les quatre cinquième ont voté
Alors que dans la Consultation que vous avez proposée
Environ un dix-septième des intéressés ont participé
Malgré les énormes moyens, tous azimuts, déployés
Faisant intervenir, à toutes les échelles, les autorités
Par les ministres des Télécom et des sports chapeautées
Ministres qui semblent être de ces résultats très satisfaits
Ou bien, ils sont naïfs, ou bien, ils ne savent pas compter
Je ne veux pas être discourtois pour ne pas les blesser
« Moi je dis que le nombre est bon », le premier a affirmé
« Le nombre est bon à l’extrême, il n’ y a aucun problème de ce côté » [15]
A surenchéri le second, celui-là même qui avait déclaré
Pour que la Consultation nationale ait une crédibilité
Il est nécessaire que le quart des intéressés ait participé
Proposition qu’il a dite plus d’une fois et il a drôlement insisté [16] a
Ce ministre persiste à nous prendre pour des tarés
Avec ses absurdités, sans cesse, exposées
À une heure de grande écoute à la publique télé
6% = 25%, il essaye de prêcher
Au lieu d’avoir, au moins, la décence de s’éclipser
De garder le silence, de se faire oublier
Voire l’honneur, de démissionner
Monsieur le Président, avec ces calculs, je vous prie de m’excuser
Surtout que vous répétez souvent, qu’en chiffres, vous n’êtes pas doué
Mais, je ne peux faire autrement pour, de votre défaite, vous persuader
Car, vous avez pris la même attitude que les dits ministres pour la dénier
Puisque, lors d’une entrevue que vous avez accordée au premier nommé
« Grâce à la volonté du peuple et des cadres », vous avez proclamé
« Qui se sont opposés aux tentatives désespérées qu’ils ont déjouées
Tentatives pour la perturber menées par des parties identifiées
La Consultation nationale est un succès » ; mais, de quel peuple vous parlez ? [16] b
Dites- nous, votre peuple, est-ce les 6% qui y ont participé
Ou le restant, à savoir les 94% qui l’ont refusée ?
Vous êtes-vous rendu compte qu’elle n'a même pas mobilisé
Le nombre d’électeurs qui, au premier tour, pour vous, ont voté ? [16] c
Pour vous tous, toutes les occasions sont bonnes pour que ce déni soit renouvelé
Cela relève du lavage des cerveaux dont le but principal est de tromper
Le citoyen naïf en lui faisant croire que, dans cette étape, vous avez gagné
Quatre jours avant, dans un discours, à une heure tardive de la nuit, prononcé
Quelques instants avant la clôture de la participation, enregistré
Commentant les résultats de la Consultation, vous avez d’abord déclamé
« Ô grand peuple tunisien, toi qui, une Histoire nouvelle pour toi-même, a créée
Et qui va créer également une Histoire nouvelle pour l’entière Humanité »
« Malgré toutes les tentatives de sabotage, la consultation est un succès » [16] d
Vous avez ensuite déclaré ; affirmation que vous ne cessez, depuis, de marteler
Pour justifier vos échecs, la théorie du complot, vous l’avez toujours utilisée
Quoique vous fassiez, par cet échec, vous demeurez, à jamais, fragilisé
Comme dit un célèbre dicton, le soleil, par un tamis, ne peut être caché
Sur une expression de la volonté du peuple, vous ne pouvez plus vous targuer
Pour nous imposer ce qui n’est qu’un projet, de la théorie de Schmitt, dérivé [1]
La première étape cruciale de votre projet est, effectivement, constituée
Par les résultats de cette Consultation que vous comptez, impérativement, intégrer
Au référendum constitutionnel qui sera organisé au mois de juillet
Consultation que, primitivement, dialogue national, vous avez baptisée
Lors du Conseil des ministres du 21 octobre que vous avez présidé
« Sincère et loyal qui sera différent de toutes les expériences passées »
Exclusivement, aux jeunes de toutes les régions de la République, réservé
Et, duquel, ceux qui ont volé l’argent du peuple et les traîtres, seront écartés
Ainsi que les Tunisiens qui ont fait allégeance à l’étranger, vous avez ajouté
Qui, avez-vous affirmé, à façonner une nouvelle constitution, contribuerait
Vous ne ratez pas une occasion pour dresser une liste de ceux que vous excluez
Comme ici dans le cadre de votre triptyque et aussi dans des contextes variés
Une liste qui fluctue selon le sujet du moment traité et qui a l’air de s’allonger
Ainsi au sujet de l’après-Consultation, d’autres exclus vous avez ajoutés [16] e
« Le dialogue n’aura pas lieu avec ceux qui, atteinte à l’état, ont voulu porter
Et avec ceux qui ont voulu diviser la société » ; vos adversaires pourraient
Vous dire que, compte tenu de toutes vos déclarations clivantes répétées
Vous faites partie intégrante de cette dernière catégorie d’écartés citée
Vous persistez dans votre déni de l’échec de l’Istichara jusqu’à la placer
Au même niveau que le vrai Dialogue national que vous comptez organiser
Car, au lendemain de leur coup d’État, vous avez solennellement annoncé [16] f
«Nous avons commencé aujourd’hui ce que nous avions décidé de réaliser
Et rien ne nous fera dévier de notre volonté, de l’avant, d’aller
Et d’assainir le pays pour construire une nouvelle République basée
Sur la consultation populaire et le dialogue avec les, intègres, réputés
Et les sincères, cela est décidé et rien ne nous le fera abandonner
Et, sur le peuple tunisien, un nouveau croissant de lune, apparaîtrait
Un croisant qui durerait jusqu’à la fin des temps, jusqu’à l’éternité »
Les critères adoptés pour caractériser ces exclus, vous ne les avez pas précisés
Sans dire qui sont-ils, sans dire par qui et comment ils vont être identifiés
Vous vous êtes toujours suffi à porter de graves accusations sans jamais nommer
Personne, sans dire la procédure que pour arrêter votre liste, vous allez employer
On est à se demander si vous ne vous prenez pas pour Zorro le justicier
Dans tous les cas, c’est à la justice que doit revenir le dernier mot pour confirmer
Ou démentir les accusations que, à gauche, à droite, contre x, y, vous portez
Et j’ai confiance en la justice de mon pays, et même aux juges que vous avez nommés
Vous avez décidé cela tout seul, dans les quatre murs de votre bureau, enfermé
Aussi, tout seul, assumer son échec et en tirer les conséquences qui s’imposent, vous devez
En espérant que vous serez bon joueur, en jetant l’éponge, pour le bien commun, s’il le fallait
Avec ce fiasco, ses résultats ont perdu toute légitimité pour figurer
Sur un quelconque projet constitutionnel, il faut passer à autre chose et les zapper
Devant ce déficit de volonté populaire directe crédible, il faut s’orienter
Vers la volonté du peuple qui émane des corps intermédiaires que vous détestez
Vous avez estimé qu’elle vous épargnait le dialogue que vous avez toujours refusé
Dialogue qui, par toutes les forces vives du pays, vous a été réclamé
La société civile, les partis politiques, les syndicats l’UTICA et l’UGTT
Mais cette volonté vous a signifié que votre copie doit être abandonnée
Et que vous ne pouvez pas tromper le peuple et, n’importe quoi, lui faire avaler
En réponse à votre slogan « le peuple veut », à ce qu’il a voulu, il faut vous plier
Maintenant que vous savez ce qu’il veut, il n’est plus besoin, de ses sentiments, de jouer
C’est grave pour un chef d’État qui a absolument tous les pouvoirs, dans ses mains, concentrés
Et qui ne sait pas distinguer le vrai du faux, le succès de l’insuccès, le bon grain de l’ivraie
Le social est explosif, l’économique est catastrophique, le politique est bloqué
De grâce, pour l’amour de la patrie, sortez enfin du déni où vous vous êtes muré
Et arrêtez d’avoir une réaction à la Donald Trump, arrêtez de vous entêter
En politique ce déni est monnaie courante, c’est une pathologie qui est appelée
« Le déni de réalité », et tout politique, dans son logiciel, l’a intégré
Utile, quand il se trouve devant une réalité insoutenable qu’il souhaite camoufler
Permettant d’éluder une difficulté en se persuadant soi-même qu’elle n’a jamais existé
Apparenté, romantiquement, à ce que l’on appelle communément « rêve éveillé »
Et, tristement à ce que l’on appelle le négationnisme, au sens généralisé
« En politique, l'idéologie aveugle, un peu comme l'amour, car l'idéologue se met
Au service de ses idées au point de ne plus vouloir voir ce qui perturbe ses idées.
Dans ce cas, le "déni de réalité " consiste à ignorer ce qui pourrait
Contredire des certitudes et il peut prendre la forme de l'état hypnotique des [fanatisés] »[16] g
Persister à transformer un échec en succès, c’est de la pure irresponsabilité
Notamment quand cela, sans explication ni preuve d'aucune sorte, se fait
Pour ne pas dire un déficit en faculté d’analyser, de juger, d’argumenter
Surtout quand cela concerne un pays tout entier, et non pas une entreprise privée
D’ailleurs, depuis votre coup d’État, c’est ainsi que la Tunisie vous la considérez
La Tunisie n’est la propriété de quiconque, vous avez souvent tendance à l’oublier
Ce comportement irréfléchi a ébranlé la confiance que le peuple en vous avait
Confiance que vous pouvez retrouver, si vous reconnaissez que vous vous être trompé
Oui, Monsieur le Président, vous vous être trompé
De réagir ainsi, cela n’est pas bon pour notre renommée
Déjà, depuis le 25 juillet, elle est vraiment écorchée
Triste jour où les institutions, vous les avez chambardées
En outre, Monsieur le Président, vous ne pouvez pas ignorer
Que, si vos ministres et vos adeptes ont pu sillonner
Les médias publics pour assurer votre publicité
Voir, par exemple les vidéos |7] et [15], à ce sujet
Les anti-Consultation, aux débats, ne furent pas associés
Pour ne pas perturber, persona non grata, ils y sont jugés
À tel point qu’elle s'en est trouvée en quelque sorte dénaturée
S’apparentant plutôt à un plébiscite arrangé, orienté
Mais, peu de citoyens, à ce plébiscite, se sont intéressés
Beaucoup d’argent public qui, pour peu de chose, fut dépensé
Quant au taux de ceux qui dans la Consultation ont approuvé
Votre modèle de société, il est encore, du zéro, plus près
Déduction appelée en mathématiques une trivialité
Confirmée par les premières informations qui ont fuitées
Aussi, Monsieur le Président, à votre place, de Gaulle partirait
Le gouvernement Najla Bouden devrait aussi démissionner
Car, au départ, se disant indépendant, il s’est vite transformé
En cellule de propagande pour votre Consultation et vos idées
Et, pour cette tâche, par vos fans de la première heure, il s’est fait épauler
En leur remettant voitures, ordis,…avec lesquels ils ont sillonné
Tout le pays dans sa diversité, en leur permettant d’installer
Des tentes dans les lieux publics, guettant le citoyen pour l’attirer
L’influencer, avant de lui demander sa carte d’identité
Et «l’aider », grâce aux dites tablettes,, smartphones,…fournis, à participer
À votre Consultation, en violant ses personnelles données
Ce n’est pas moi qui le dis, mais, c’est I Watch, dans un communiqué [17]
Qui déplore aussi « l’utilisation abusive des capacités
Ainsi que des ressources de l'État dans le but de préparer
Un simulacre de consultation au service d'un personnel projet
Du Président de la République », et vous a également reproché
Que le ministère de l’Intérieur, dans la Consultation, fut impliqué

Monsieur le Président
Je disais donc, malgré vos moyens déployés
Et votre annonce de « travail continu exécuté
Par des spécialistes, et, partout, de journées
D’explication, [par les« facilitateurs », encadrées]
Afin que le taux de participation soit élevé» [1]
Et la logistique étatique employée
Puisée dans les populaires deniers
Le peuple, massivement, a tranché
Votre pièce, il souhaite que vous l’arrêtiez
Et, tranquille, enfin, que vous le laissiez
Pour votre aventure, le glas a sonné
Et vos monologues, on va les oublier
Le président tout puissant s’est envolé
Avec sa Consultation, il s’est brûlé
Vraiment très sûr de lui, il se croyait
Mais, le peuple a, autrement préféré
Soyez bon sportif et acceptez
Votre défaite, sans essayer d’imiter
Un certain Donald, avec qui vous possédez
Le même volet populiste de vos projets
Et, ne redite plus que l’on a saboté
Votre Consultation pour vous discréditer
Pour obliger le peuple à rester muet
« De crainte que la populaire volonté
Véritable, de ce travail, ne puisse émerger
Incarnant, de ses ambitions, la réalité
Aspirant vers un avenir décidé
À rompre, une fois pour toutes, avec le passé
Et, pour la Tunisie, à réaliser
Une autre Histoire renouvelée » [18]
« Une nouvelle Histoire », vous ne cessez d’insister
Dans tous vos discours, quant à moi, plutôt, je dirai
« Une drôle d’histoire » qui ternit notre passé
Moins de prétention et un peu d’humilité
Sont un gage de la politique efficacité
Monsieur le Président, il est temps que vous sachiez
Une fois pour toutes que, point, vous n’avez
Le monopole de la populaire volonté
C’est ce que vous n’arrêtez pas de chanter
Devant les vôtres, vos ministres, en premier
Et Najla Bouden continue à acquiescer
Avec ses hochements de tête réguliers
Syndrome qui est, avec d’autres ministres, partagé
Dont la ministre du Commerce, je peux citer
Consultation nationale, vous l’avez appelée
Consultation qui fait plouf, il faudrait la baptiser
Comme, vous-même, vous le reconnaissez
En affirmant que le nombre souhaité
N’a pas été du tout réalisé [19]
Le fiasco, n’essayez pas de le minimiser
Il fallait dire, plutôt, que le nombre réalisé
Est très, très, très loin du nombre souhaité
Par son silence, le peuple vous a blâmé
Et votre Consultation n’a pas été
Sabotée par ceux que vous appelez
« Ceux qui sont par le diable inspirés
Le système d’avant le 25 juillet
[Jour où vous avez, votre coup d’État, perpétré] [20]
Le peuple, à leur encontre, est allé
[vous osez froidement affirmer]
Qui, pour des prophètes, se font passer
Qui se considèrent posséder la vérité
Qui ne font que mentir et diffamer
Et présenter des données faussées
De condamnable moralité
Qui prétendent que mon agenda est raté
Nous poursuivrons et l’agenda sera respecté
Sans nous intéresser, en réalité
À ce qu’ils pourraient raconter
Dans leurs pages qui sont en vérité
Asservies, domiciliées à l’étranger
Où, à des sites web, on leur permet
D’accéder ; j’ignore les procédés
Par lesquels ils y sont arrivés
Mais, il est clair qu’ils sont logés
À bonne enseigne des forces de l’étranger
Ce sont des mercenaires confirmés
Ils n’ont pas le courage de diffuser
De l’intérieur de nos contrées
Car, ils ne sont pas dans la vérité» [19]
Monsieur le Président, j’ai l’impression que vous confondez
Les sites des médias étrangers avec ce que vous appelez
Dans vos attaques « Les réseaux sociaux qui se trouvent à l’étranger » [21]
Expression qui, dans ce contexte, n’a aucun sens, en réalité
Entre média en ligne et réseau social, il faut savoir distinguer
Soit-dit en passant, il convient de faire remarquer
Que dans cette vidéo [21], vous avez encore cité
Un verset coranique pour attaquer vos opposés
En insistant que le terme « parti » qui est employé
Dans ce verset n’est pas celui qui, aujourd’hui, apparait
Dans le Code des partis : merci de nous l’avoir précisé [22]
Vous leur avez reproché de se faire photographier
Avec des forces étrangères et leurs services secrets
Vous avez même dit qu’ils se jetaient dans les bras de ces derniers
Ce qui représente un acte de traitrise, avez-vous ajouté [23] a
Ainsi, Monsieur le Président, au fond de vous-même, vous pensez
Qu’il s’agit d’un délit, alors qu’attendez-vous pour que vous portiez
Plainte, surtout que vous êtes responsable de notre sécurité
Si vous ne le faites pas, c’est que, d’arguments probants, vous manquez
Dans ces conditions, il est plus que temps que vous arrêtiez
À tort et à travers, de les agresser, de les diffamer
Si vous ne le faites pas, nous serons forcément obligés
De penser que vous profitez de votre immunité
Pour, impunément, aux yeux du peuple, les discréditer
Pour servir vos manœuvres et votre agenda particulier
Dans ce contexte, j’ai remarqué une nouveauté
Sur la page Facebook, à la Présidence, attitrée
Certaines de ses vidéos sur l’activité
Présidentielle débutent par un coranique verset
Au secours divin et à la victoire, ayant trait [23] b
Cela porte un nom : le populisme « bigoté »
Monsieur le Président, avez-vous oublié
Que la civilité de l’État est mentionnée
Dans un article qui ne peut faire l’objet
D’aucune révision constitutionnalisée [23] c
Monsieur le Président, gardons au-dessus de la mêlée
Nos Saintes Écritures et notre Coran sacré
Nul ne peut se les approprier, les hypothéquer
Et le faire, c’est, son islamisme, confirmer
Monsieur le président, sans me considérer
Parmi ceux que vous appelez
« Le système d’avant le 25 juillet
Qui, pour des prophètes, se font passer » [19]
Sans me faire passer pour un devin, il est vrai
Que votre cinglante défaite, je l’avais devinée [1]
Dès que vous avez commencé à vous délecter
En commentant les, 1% des résultats, premiers
En faisant croire que le peuple vous a écouté
Quand Najla Bouden vous a fièrement présenté
Quelques feuilles où ces résultats figuraient [24]
Devant tous vos ministres, vous regardant, distraits
Mais, beaucoup de n’importe quoi, si vous permettez
Dans ces contre-vérités que vous avez débitées
Devant votre ministre, principal chargé
De cette mascarade nationale avortée
Et devant ce conseil des ministres, au complet
Au cours duquel, comme à l’accoutumée
Vous avez longuement attaqué
Dans un style agressif, acéré
Vos détracteurs, et, en particulier
Ceux qui publient des « mensongers
Et diffamatoires » billets
Sur des sites, à l’étranger, hébergés
Avez-vous précisé
Là, je me sens visé
Car, chez Mediapart, je suis domicilié
Et cela, depuis plus d’une dizaine d’années
Et chez d’autres sites d’information réputés
Dont Agoravox, Le Monde, Le Grand Soir ; vous connaissez !
Où, d’autres problèmes d’actualité, j’ai traité
Dont celui de la Palestine martyrisée [25]
À laquelle, récemment, vous vous intéressez
À cette époque, vous étiez fort éloigné
De la politique et des affaires de la cité
De la Palestine dont aujourd’hui vous arborez
Le drapeau et, à toute occasion, parlez
De se sentir visé, j’y suis habitué
Et ce type de discours nous est familier
Mais, avec moins de haine et d’agressivité
Moins d’injectives, à droite, à gauche, lancées
Moins d’efforts déployés pour nous diviser
Vos prédécesseurs s’y sont exercés
D’ailleurs, comme je l’ai souvent rappelé
C’est à cause d’un article que j’avais publié
Sur ce site que, Ghannouchi, le dénommé
M’a intenté, à Paris, un procès
Pour diffamation et atteinte à sa dignité
Procès, que j’ai, haut la main, gagné [26]
Article où j’avais enquêté
Sur l’argent sale d’Ennahdha et ses retombées
Sur les élections et leur équité

Monsieur le Président
Après ce clin d’œil à Ghannochet
Revenons à notre actuel sujet
Ne redite donc plus que l’on vous a saboté
Sinon cela ne pourrait que confirmer
L’idée singulière que vous avez
De la démocratie et des libertés
N’insistez pas trop, vous avez échoué
Dans votre tentative, pourtant bien planifiée
Pour donner une légitimité
À votre coup d’État du 25 juillet
Par les trois étapes que vous avez décidées [8] a
En singleton, muré dans votre Palais
Par un anticonstitutionnel décret
Cette première qui a avorté
Est la pierre angulaire de l’édifice imaginé
Base de la feuille de route que vous avez annoncée
Aussi les deux autres devraient être classées
Et, dans la poubelle de l’Histoire, jetées
Les 2, 9 millions de vos fans qui vous likiez
Nombre, par les services de l’UE, confirmé [27]
Sont évidemment à Internet abonnés
S’ils le voulaient, ils auraient pu participer
À votre Consultation et sa publicité
Mais, ils ne l’ont pas voulu, ils vous ont laissé tomber
Alors, ne dite plus que c’est le déficit en connectés
Qui a fait avorter, qui a fait couler
Votre projet Consultation, qui l’a bloquée
Pour mesurer le patriotisme degré
De vos derniers fidèles qui sont restés
Qui, votre promotion, ont assurée
Et qui, campagne pour vous, ont menée
Il suffit, leur grève de la faim, de la rappeler
Qu’ils ont entamée parce qu’ils n’ont pas été nommés
Sous-préfets, comme on leur aurait laissés espérer [28]
Oh, mon Dieu, par qui il veut nous faire gouverner !

Monsieur le Président
Votre propension à, coûte que coûte, réaliser
Vos ambitions, aux dépens de l’État, s’est révélée
À travers la stratégie que vous avez adoptée
Pour affaiblir les institutions, pour s’en accaparer
Après cet échec cuisant que vous venez d’essuyer
J’ai peur que vous poursuiviez dans la même lancée
Ignorant le blâme dont le peuple vous a gratifié
Continuant, droit dans vos bottes, à nous déstabiliser
C’est alors l’incertitude qui, pour longtemps, va camper
Voire une guerre civile, une révolution larvées
Et, l’on dira adieu à tout ce qu’on a pu rêver
Depuis onze ans, depuis le 14 janvier
Adieu à la démocratie que, tant, on chérissait
À la liberté que, bec et ongles, on défendait
À l’économie florissante à laquelle on aspirait
À la qualité de la vie qu’on convoitait
Adieu à notre progrès, à notre prospérité
Et, ce ne sont pas vos « Le peuple veut » criés
À tue-tête, à la manière d’un disque rayé
Qui vont pouvoir, un tant soit peu, améliorer
Le marasme où vous nous avez installés
Au forceps, par votre seule volonté
Cris qui demeureront le caractéristique trait
Du locataire actuel du Carthage Palais

Monsieur le Président
Dans vos efforts de recherche de la légitimité
De vos diverses actions, depuis le 25 juillet
Dernièrement, trop loin, vous êtes vraiment allé
Puisque votre coup d’État, vous l’avez évoqué
Le 28 février devant les délégués
Au Conseil des droits de l’homme, lors de son assemblée [29]
Le Conseil onusien, il faut le préciser
Et cela, pour vous défendre, pour vous justifier
Et, attaquer vos adversaires, vous n’avez pas manqué
Simple confirmation que la routine n’a pas changé
Les deux tiers de votre temps de parole furent réservés
À nos problèmes tuniso-tunisiens, à les développer
Ce n'était pas le lieu, à ce genre d’intervention, adapté
On dirait que vous faites feu de tout bois pour vous disculper
Dans votre exposé, vous avez essayé de leur expliquer
Que votre prise de tous les pouvoirs a bel et bien respecté
La Constitution, que son but est surtout de préserver
Les libertés et les droits et, avez-vous alors ajouté
Que les mesures exceptionnelles que vous avez décrétées
Basées sur votre « conviction sans faille », avez-vous insisté
Ont, la réalisation des Droits de l’homme, pour finalité
Non dans les textes, uniquement, mais, réellement, dans les faits
« Malheureusement, certains ne possèdent pas la capacité
De lire et pouvoir comprendre l’Histoire comme il le fallait »
C’est ainsi que vous avez débuté le passage alloué
À vos adversaires, ceux qui, des informations erronées
Et trompeuses, font circuler, et ce, dans le but de diffamer
Dites-vous, en faisant croire que lesdites mesures vont porter
Atteinte à certains droits, ce qui est une duperie, vous concluez
Qui n’a absolument rien à voir avec la réalité
Monsieur le Président, c’est ainsi que tous les putschistes ont parlé
Musique que connaissent bien ceux qui vous ont écouté
En vous comportant ainsi, vous nous ridiculisez
Devant tous les pays que l’ONU peut compter
Et, il est regrettable qu’aucun média ne l’ait relevé
Cela, aucun de vos prédécesseurs ne l’a jamais fait
Tous, de notre Tunisie, ils avaient une idée élevée
Quant à vos locutions, au début et à la fin, prononcées
Reprenant les formules coutumières, dans notre culture, usitées
Faisant appel au Créateur et aux louanges, à Lui, adressées
Dans un ton qui donne l’impression que, à vous-même, vous parlez
Théâtral, dans une posture de raideur caractérisée
Je pense que les formuler dans ces circonstances est déplacé
Et, d’ailleurs, dans un État civil, la religion relève du privé
Or, d’après notre Constitution, la Tunisie, elle l’est
Et votre auditoire n’a que faire de votre spiritualité
Mais, Monsieur le Président, où sont passés vos conseillers ?
Il parait que le vide se fait autour de vous, au Palais
Où sont passés, aussi, les trois millions qui ont, pour vous, voté
Et qui, croyez-vous, cette fois-ci, allaient vous plébisciter
Mais, bien au contraire, leur nombre, par six, a été divisé
D’être celui qui connaît le mieux le peuple, vous vous pavaniez
Les résultats de votre Consultation, l’inverse, a prouvé

Monsieur le Président
Vous avez construit votre politique renommée
Sur le système de démocratie directe, appelé
D’un mécanisme révocatoire, doublé
Où, à tous les niveaux, l’élu est destitué
Si, par ses électeurs, il est désavoué
Maintenant que le peuple s’est prononcé
En vous infligeant un blâme incontesté
Par son silence presque généralisé
Par son taux de 6%, représenté
De participants, d’exprimés
À votre Consultation susnommée
Évidemment le taux de ceux qui vous ont approuvé
Sera encore plus faible que le taux susmentionné
Quant au support du « Le peuple veut » que vous criez
C’est à moins de 5% qu’il a dégringolé
Si vous voulez respecter ce que vous chantiez
Matin, midi et soir, à longueur de journée
Vous avez obligation de remettre les clés
Du Palais et partir en retraite anticipée
Politique, car le peuple vous a congédié
D’après l’éthique que vous avez vous-même arrêtée
Pour sortir de la crise, il vous reste à contacter
Les partis, la société civile, l’UGTT
Tout ce monde que vous avez toujours rejeté
Depuis qu’à la magistrature suprême vous fûtes porté
Pour le dialogue que vous n’avez fait que refuser
Tout en préparant votre sortie du Palais

Monsieur le Président
Votre Consultation vise à enraciner
Les fondements de votre politique projet
Dans la Loi-mère que vous comptez faire réviser
Selon un agenda, par Carl Schmitt, imaginé [1]
Dans les années vingt du siècle dernier
Ce que je crains, c’est que vous alliez persister
Dans cette voie et qu’importe son insuccès
Auquel cas, dans les pages noires de l’Histoire, vous serez
Mais, si, de vous-même, vous abdiquiez
Dans l’Histoire, vous auriez
Une place privilégiée
Et, le peuple oublierait
Les déboires que vous lui avez causés
Vous ne seriez plus la risée
De vos adversaires, de vos opposés
Au, contraire, par eux, vous seriez estimé
D’avoir, pour l’intérêt de la patrie, opté
Au détriment de votre oiseux projet
Ah, monsieur le Président, si vous saviez
Combien je rêve d’une Tunisie débarrassée
Des gouvernants populistes fascisés
Ou islamistes, même pseudos-lightés
Qui sur ses terres, se sont succédés
Pour la détruire, pour la saigner
Combien je rêve d’une Tunisie non perturbée
Par les discours violents qui doivent être endigués
Car, ils ne font que, tension et haine, engendrer
Combien je rêve d’acteurs politiques avérés
À la fois intègres et capables de gérer
La chose publique avec compétence et humilité
Sachant détecter les vrais défis et les surmonter
Possédant la capacité de pouvoir dépasser
Pour le bien public, leurs spécifiques intérêts
Sachant prendre à bras-le-corps les difficultés
Et les divisions partisanes, les oublier
Afin d’agir pour le bien de la communauté
D’une éthique de responsabilité, dotés
Remplissant leur mission avec sérieux et dignité
S’ils avaient un peu d’humour, mal, ne nous ferait
Le poète syro-latin Syrus a déclaré [30]
« Tel homme, tel discours », aussi, un discours enjoué
Pourrait, à coup sûr, nous procurer les plus grands bienfaits
Ce qui, de ce que nous subissons, nous changerait
De ce point de vue, Caïd Essebsi excellait
Et l’on ne peut que, sa bonne humeur, regretter
Monsieur le Président, le mal n’a que trop duré
À un certain moment, il faut savoir s’arrêter
Avec les propos clivants, de nous disperser
Les mises en accusation, souvent exagérées
Qui font mouche dans les populaires quartiers
Chez les conservateurs, dans les milieux déshérités
Dans chacun de vos discours et exposés
Je trouve toujours des perles à relever
Les dernières qui m’ont laissé, vraiment, sidéré
Médaille d’or du populisme à l’extrême poussé
Et je préfère ne rien ajouter pour le qualifier
Se rapportent à l’entrevue que vous avez accordée
À la vendeuse ambulante de pain, appelé
« Tabouna », que vous avez reçue au Palais
Au début, à votre hôte, vous avez déclaré
« Je vous ai reçu aujourd’hui pour envoyer
Un message aux Tunisiens et les informer
Que nous nous mettons du côté des non fortunés
Des misérables et des pauvres [en particulier]
Que la Tunisie possède toutes les capacités
Pour éradiquer la misère et la pauvreté
Mais, malheureusement, il n’y a pas d’équité
Le peuple a faim et il est dans la nécessité
Je termine la Consultation et je vais m’en occuper
Il y a des riches qui possèdent des Djebels constitués
D’or et d’argent ; ça va changer, si Dieu le voudrait
Il faut que les lois changent, et elles seront changées
Afin qu’il n’y ait plus ceux qui dépensent pour dîner
Un million, d’un côté, et de l’autre côté
Ceux qui ne possèdent pas cent millimes [pour exister] » [31] a
La dame vous a fait part de la situation de précarité
Subie par le peuple, et du cas des jeunes désespérés
Qui ont préféré, en mettant les voiles, leur vie, risquer
Vous ne l’avez pas écoutée et vous vous êtes lancé
Dans une tirade sur les jeunes qui, leur soutien, ont apporté
À votre Consultation : « Les jeunes, je les connais
Même quand ils sont dans un piteux état, ils ont travaillé
Pour la Consultation que les autres essayent de saboter
Dans toutes les régions du pays, c’est par eux qu’elle est veillée
Avec le peu de moyens qu’ils ont, volontaires, ils se sont portés
Même avec cent millimes, volontaires, ils se sont portés » [31] b
Et, combien de fois, vous l’avez empêchée de converser
En l’interrompant, pour que votre discours, vous le placiez
Discours décousu et confus, comme à l’accoutumée
Quand il n’est pas préparé, quand il est improvisé
Quand il n’est pas écrit sur vos habituels petits feuillets
Après tout, nous n’en sommes plus à une incongruité près
Je disais donc, le mal n’a que trop duré
Et, enfin, sur l’essentiel, nous recentrer :
L’économie, l’éducation, la sécurité
L’environnement, l’infrastructure, la santé
Et, il reste d’autres dossiers que je n’ai pas cités
Combien je rêve d’une Tunisie prospère et développée
Dont les enfants ne meurent plus en Méditerranée
Et trouvent du travail même dans leur localité
Dont les cerveaux n’ont plus envie de partir s’installer
Sous d’autres cieux, quoi que ce soit qui leur est proposé
Où être diplômé et chômeur est une rareté

Ma pauvre, ma belle, ma patrie adorée
Ah, si tu savais comme, très chère, tu nous es
Tu n’as pas les gouvernants que tu méritais
Toi qui a tellement donné à l’Humanité
À commencer par l’invention de l’alphabet
Par tes ancêtres qui, jadis, habitaient
Bien à l’Est de la Mer Méditerranée
Dont certains n’en veulent plus entendre parler
Ils essayent de te réduire, de te limiter
À une seule composante de ton riche passé
L’arabo-musulmane, pour ne pas la nommer
Comme dans la Loi-mère, il est mentionné
Dans trois de ses articles qu’il faudrait modifier [32]
Encore rares sont ceux qui osent les critiquer
Seul bémol que l’on n’a pas pu éviter
Compte tenu du contexte qui prédominait
À l’époque où elle fut rédigée [33]
Articles offense flagrante à l’égalité
De tous, indépendamment de sa religiosité
Quant à notre arabité
La science, autre chose, elle a montré
Si on laisse la génétique s’exprimer
On est, à quelques pour cents, arabisés
Dans le sens l’ADN et d’autres données
Mais, berbères, à plus de 60%, on l’est [34]
Ma Tunisie, toi, des printemps arabes, l’unique rescapée
Pour la parenthèse que tu vis, il n’y a pas de fatalité
À ce qu’elle ne puisse pas, un jour, se fermer
Ouverte par ceux qui voulait te détourner
Du chemin révolutionnaire que tu t’es tracé
Ceux-là mêmes qui ne s’étaient jamais manifestés
Quand sous le joug des autocraties tu souffrais
Et ceux qui s’étaient manifestés pour instaurer
Ce qui serait pire : l’autocratie serait remplacée
Par la théocratie qu’Al-Banna a théorisée
Avec sa Taqiya, à l’extrême, poussée [35]
Dangereuse secte dont il faut toujours se méfier
Ma Tunisie, ma belle Tunisie, garde ta fierté
Qui, le lendemain de la Révolution, s’est exprimée
Par un slogan sur les murs de la médina, immaculés
« Tunisiens, restez debout, le monde est fier de vous », il disait
Ma Tunisie, je t’aime, et j’aime te voir rayonner
Comme tu l’as toujours fait, depuis les temps reculés
Ce que tu subis s’inscrit dans la normalité
Des révolutions et ce n’est que passager
Onze ans, c’est rien dans ton Histoire trimillénaire, tu sais
Comme, lors de tous les soubresauts qui t’ont déjà secouée
Depuis Carthage jusqu’à notre combat pour la civilité
De l’État, en passant par les luttes qui nous ont libérés
Du joug colonial, par Bourguiba, en particulier, guidées
N’oublie pas que tes femmes ne te laisseront jamais tomber
Ceux qui t’ont fait du mal, qui t’ont trompée, qui t’ont offensée
C’est dans la poubelle de cette Histoire qu’ils trouvent leur destinée
Ne t’en fais pas, ma Tunisie, comme par le passé
Je l’ai présagé, quand les islamistes essayaient
De nous faire perdre notre tunisianité [36]
Et l’on est arrivé à s’en débarrasser
Pas uniquement par le coup d’État du 25 juillet
Mais, surtout, par la mobilisation qui l’a précédée
Les islamistes ont détourné le 14 janvier
Lui, c’est le 25 juillet qu’il a détourné
Lui qui, de toute sa vie, n’a jamais milité
Dans aucun domaine de la civile société
Ni dans aucun mouvement politisé
Grand absent de la Révolution du 14 janvier
Il essaye de se faire une notoriété
D’un perpétuel révolutionnaire révolté
Exclusif gardien de la populaire volonté
À l’aide d’un simple slogan qu’on lui a soufflé
À partir de notre Hymne national, plagié
« Le peuple veut », à toutes les sauces, utilisé
Rabâché à tel point qu’il ferait se retourner
Aboul Kacem Chabbi dans sa tombe, l’inspiré
Auteur du quatrain où ce slogan a été piqué
Rabâché et par une autre phrase accompagné
« Notre action est guidée par la populaire volonté
Qui est la source du pouvoir à tous les degrés »
Dans ce cadre, il convient peut-être de souligner
Que si, à la magistrature suprême, il fut porté
C’est parce que les gouvernements qui se sont succédés
Depuis le Révolution, qu’ils soient indépendants ou encartés
Se sont tous fait remarquer par une persistante incapacité
À améliorer le quotidien du Tunisien, à le changer
Sans parler des islamistes qui, l’État, ont malmené
Et leur entrisme dans ses rouages qui, la démocratie, a bloquée
Il a profité du crédit accordé au politique nouveau-né
Et, chez les progressistes, du classique handicap d’absence d’unité

Le difficile combat qui est aujourd’hui mené
Contre ce populisme qui nous a submergés
Par défaut, car notre famille politique était dispersée
Qui a su comment, faire dévier la mobilisation de juillet
Sera forcément par ces progressistes gagné
Le jour où ils sauront, avec le peuple, communiquer
En produisant un contre-discours face aux mensongers
Messages populistes, dans une démarche unifiée
Le peuple se rendra compte qu’il n’y a rien à tirer
De ce régime farfelu qu’il essaye d’imposer
Lui qui n’est soutenu que par ses fanatisés
D’après la Consultation qui vient de se dérouler
Régime, par les époques sombres passées, insufflé
Qui, par le nazi Carl Schmitt, fut théorisé [1]
Par les apprentis-révolutionnaires, dominé
Qui sont, à ceux de la vingt-cinquième heure, apparentés
Et ne fait que, les uns contre les autres, nous monter
Ne pouvant que conduire à une dictature déguisée
Dont on commence à sentir les premiers méfaits
Les pouvoirs, tous les pouvoirs, il s’est octroyé
Crescendo, à l’aide d’une mécanique bien rodée
Du modus operandi populiste, inspirée
Neutraliser les contre-pouvoirs fut sa visée
Un contre-pouvoir, il commence par le discréditer
À coups de critiques et d’accusations renouvelées
Dans ses discours et interventions, réitérées
Afin que l’opinion publique prenne comme vrai
Tout ce qu’il pourrait leur raconter, leur exposer
En partant de faits et de manquements vérifiés
Concernant certains membres du contre-pouvoir lorgné
Secrets de polichinelle que personne ne peut contester
Mais, au lieu de proposer de le réformer
Il se donne comme but final de le neutraliser
Et, ses prérogatives, il termine par se les approprier
Les premiers à en avoir fait les frais, c’est un doublet
Constitué du gouvernement et de l’ARP [37]
Vint ensuite l’Instance provisoire chargée de contrôler
Les projets de loi, plutôt leur constitutionnalité [38]
Il y a eu aussi l’instance INLUCC, acronymée [39]
Qui, le 20 août dernier, par ses soins, fut gelée
Sans aucune base légale, la police a procédé
À la fermeture de son siège, après avoir fait évacuer
Manu-militari son personnel et assigné
À résidence son président de façon injustifiée
Sans qu’il n’y ait de document officiel présenté
S’agirait-il du retour à l’État policier ?
« la République des juges », une populiste idée
Fut, pendant un moment, son thème préféré
En toute occasion, repris et exposé
Avec sa rhétorique que l’on connaît
Avant que le CSM n’en fasse les frais [40]
Qu’il dissout par décret, son mode de gouverner
Que lui-même a, le 22 septembre dernier, décrété [41]
La société civile et l’ISIE, à ce qu’il parait [42]
Seraient dans son collimateur planifiées
La disparition de cette dernière l’arrangerait
Puisque les élections seraient alors supervisées
Par son ministre de l’Intérieur et ses préfets
Monsieur le Président
Sans contre-pouvoirs, la démocratie est amputée
Sans contre-pouvoirs, comme les autres, vous terminerez
Par croire que votre propagande constitue la vérité
Et, ne venez pas nous dire, quand il sera trop tard : « Ils m’ont trompé »
Comme nous l’avait dit, il y a déjà onze ans, qui vous savez
En darja, au soir d’un certain jeudi du mois de janvier [45]
Avec la différence qu’avec vous, vous serez seul à porter
La responsabilité de ce qui, dans l’avenir, surviendrait
De la situation où vous nous avez précipités
Compte tenu de tous les pouvoirs que vous avez concentrés
Dans vos mains ; de mémoire d’homme, jamais vu dans aucune contrée
Ni avec Joseph, ni avec Adolf, ni avec Pinochet
Dans cette strophe, les vers qui suivent ont été rédigés
Après que vous ayez commis votre dangereux forfait
Mettant fin aux élections libres et à leur équité
Que nous avions mis en place après le 14 janvier
De l’an 2011, alors que vos préoccupations étaient
Éloignées des combats que, à cette époque, le peuple menait
Votre fiche M, « M » pour « militantisme », est dénuée
De tout acte d’engagement avant la date sus indiquée
De quelque nature que ce soit, c’est une fiche vierge, immaculée
Et, beaucoup de ministres partagent avec vous cette qualité
Votre forfait représenté par votre décret-couperet
Concocté dans le silence de votre bureau, dans l’absolu secret
Dans la solitude du Palais, conçu, aiguisé
Du 21 avril par lequel vous avez enterré
Le principe d’élections libres, indépendantes, inféodées
En faisant de l’ISIE un objet personnel, particulier
Encore un levier de la démocratie que vous détournez
Dans lequel vous pourrez nommer, congédier qui vous voudrez [46]
Qui, jusqu’alors, était élue par les 217 députés
Afin que son indépendance nécessaire à ses fonctions soit préservée
Instance n’ayant pas commis de faute avérée
Son tort, c’est d’avoir été la première à révéler
Le financement étranger de Pages Facebook administrées
Par vos soutiens dans la campagne électorale écoulée [7] i
Que, vous avez toujours, d’un revers de main, déniées, balayées
Pages, par la Mission électorale de l’UE, confirmées
Se comptant par dizaines, de par le monde, éparpillées
Et leurs fans, se comptant par dizaines de centaines de milliers [47]
Ledit décret-couperet, que le nom de l’ISIE, n’a gardé
Tout le reste, par votre simple désir, vous l’avez chambardé
Y compris les textes constitutionnels qui la gérait
De grâce, enlevez « indépendante » de son intitulé
Et, remplacez-le par, par exemple, « à moi attitrée »
Les engagements que vous avez pris dans le proche passé
Devant vos hôtes qui, à votre Palais, avaient défilé
Tunisiens, Représentants de l’UE, de l’américain Congrès,…
Mentionnés ci-dessus ou, dans les médias, rapportés,
Vous les avez oubliés, vous ne les avez pas respectés
Et, d’ailleurs, ils furent les premiers à réagir pour protester [48]
Contre votre unilatérale décision qui met en danger
Le processus démocratique du pays que vous malmenez
Depuis votre coup d’État du 25 juillet dernier
Le premier à réagir et qui fut certainement sidéré
Est Gahler Michael qui, au cours de la semaine qui a précédé
La date de publication de votre décret-couperet, fut chargé
Par l’UE, en compagnie de trois autres personnalités
Cozzolino Andrea, Dalunde Jakop et Nart Javier
Tous les quatre, eurodéputés, par notre pays, intéressés
De vous rendre visite pour s’enquérir de la délicate santé
De notre démocratie, car, elle se porte mal, à ce qu’il paraît
Gahler Michael est, au sein de la commission, pour l’étranger
Spécialisée, Rapporteur permanent pour la Tunisie qu’il connaissait
Puisque, aux élections de 2011, Chef-observateur de l’UE, il était
Vous leur aviez exposé les principales raisons qui vous avaient poussé
À prendre les mesures décidées depuis votre coup d’État, et aviez ajouté
Que vous allez préparer la sortie de l’état d’exception dans de brefs délais
Pour construire un État démocratique, dans le respect des droits et des libertés
Depuis le mois de juillet 2021, c’est cette même rengaine que vous chantez
À tous vos hôtes, vos interlocuteurs, vos correspondants, de toutes nationalités
Avec, souvent, des critiques acerbes contre ceux qui ne partagent pas vos idées
Ainsi, cinq mois auparavant, ce même discours, vous l’avez déjà développé
Devant Antony Blinken, le chef de la diplomatie américaine qui s’inquiétait
Aussi de la santé de notre démocratie, et cela, à quelques phrases près [49]
La délégation européenne est repartie complètement tranquillisée
Car vous leur avez assuré que c’est l’ISIE qui va superviser
Le référendum et les élections législatives, ce qui est
Une réelle garantie pour que ces échéances électorales aient
La liberté et l’équité requises, leur avez-vous exposé [50]
Gahler Michael a twitté que l’indépendance de l’ISIE est minée
Par votre dit décret qui n’a aucune justification raisonnée [51]
« Peu avant des rendez-vous électoraux, pour la Tunisie, clés »
Et « à un moment politique important », l’ISIE est menacée
Dans « son indépendance qui est un élément crucial pour » cautionner
« La crédibilité d’un processus électoral » dont la visée
Est d’« aboutir à un retour à l’institutionnelle normalité
Dans le pays », c’est ce que le porte-parole de l’UE a déclaré [48]
Le ton de l’ONU et de nos autres partenaires occidentaux a changé [52]
Ils vont crescendo, en tentant de se faire plus clairs et tranchés
La première, jusqu’à vous lancer une nette « mise en garde », est allée
En souhaitant que ledit décret ne fasse pas éloigner
La Tunisie des voies démocratiques où elle s’est engagée
Quant au degré de tolérance avec lequel vous regardez
Ce qui se dit de vous en Tunisie et à l’étranger
Il est fonction de sa proximité avec votre vérité :
Ou bien les superlatifs élogieux que l’on vous connaît
Ou bien alors, comme vous savez le faire, vous le fustigez
Et tout cela, dans un arabe littéraire des plus châtiés
Pour répondre aux nombreuses critiques de votre décret-couperet
Vous avez profité d’une soirée ramadanesque pour renouer
Avec vos critiques classiques des étrangers qui oseraient
Franchir la ligne rouge, dans « nos affaires internes », s’ingérer
Bien qu’il s’agisse, de «vos affaires », d’actes à vous, singuliers
Qui portent préjudice à la nation, à la communauté
À tous les pays et organisations qui ont exprimé
Leurs inquiétudes face à la crise, par la Tunisie, traversée
Et au danger, pour la démocratie, de votre décret-couperet
Vous vous êtes adressé, en guise de toast à ladite soirée
En vous exclamant «Pourquoi nous font-ils part de leur anxiété ?
Et, pourtant, absolument toutes les garanties leur ont été données
Pour le référendum et les élections avec un calendrier
Pourquoi, à propos des choix que nous avons faits, sont-ils inquiets
Pourtant, leurs propres choix, nous ne les avons jamais critiqués »
En concluant «d’envoyer des experts, ils nous ont proposé
Non ! Nous, des experts, nous pouvons vous en fournir, vous en envoyer
Des experts honnêtes et non pas ceux qui se présentent aux télés
Comme, les plus grands des plus grands des savants, ils étaient
Alors qu’ils sont du savoir et du peuple très éloignés »
« De quoi se mêlent-ils, vraiment ? », avez-vous ajouté
Et, tout cela, sur un ton agressif et quelque peu énervé [53]
C’est la suite logique de votre « Mais qu’est-ce qu’ils veulent ? » adressé
Aux chefs d’État et de gouvernements européens après
La réunion UE ‑ Union africaine, pour leur Sixième sommet
Au cours duquel, déjà, des critiques, de leur part, vous avez essuyées
Adressé aux dits chefs, pas directement, mais à NB, confié [1]
Jugeant que vous avez été trop loin, les réactions ont monté
D’un cran, le lendemain de ladite ramadanesque soirée
C’est ainsi que le chef de la diplomatie US s’est exprimé
En haussant le ton, en étant ferme et précis, en mettant le paquet
Montrant une parfaite connaissance de notre intérieure actualité
Lors d’une réunion, par une commission de la Chambre des représentants, organisée
Où il a corrélé le retour à la démocratie et le soutien financier
Vu l’importance de son intervention, elle mérite d’être détaillée
Antony Blinken a assuré que, avec vous, il a discuté
À maintes reprises à propos de la situation traversée
Par la Tunisie qui, avant d'obtenir des aides, elle doit donner
Des garanties démocratiques, opérer des réformes non fermées
Faisant participer partis, syndicats et civile société
La situation politique actuelle ne peut que freiner
Le aides financières auxquelles la Tunisie pourrait escompter
Le jugement de civils par des tribunaux militaires doit être stoppé
Principalement quand les liberté d’expression et de pensée sont concernées
Il s’est dit, par votre prise des pleins pouvoirs, préoccupé
Qui s’est aggravée par les modifications que vous avez apportées
À l’ISIE et a rappelé, au passage, qu’il considérait
Que jusqu’ici la Tunisie, une « success story », avait été
Démocratique dans la région, d’où l’origine de ses regrets
Success story qu’elle doit retrouver avant « d’ambitionner
Une aide économique internationale qui, nécessaire, lui est »
A-t-il insisté ; quant à votre Consultation, il a estimé
Qu’elle « est loin d’être le type de processus inclusif souhaité »
Que son taux de participation est très faible pour refléter
Une base de réforme globale ; il a exprimé son vif souhait
De « voir la Tunisie, sur la voie qui était la sienne, retourner » [54]
Devant la fermeté de cette intervention, inédite par le passé
Où les conséquences de votre entêtement sont exposées avec clarté
Tout le monde s’attendait de votre part à une réaction immodérée
Une de ces réactions auxquelles, dans pareil cas, on est habitué
« Une annonce spectaculaire et les spéculations sont, bon train, allées »
Dont une « prise de distance avec les États-Unis, d’ingérence, accusés » [55]
Mais, bien au contraire, et c’est tant mieux pour notre sortie de crise espérée
Votre réaction s’est limitée à un simple et bref communiqué
Paru sur la page Facebook de la présidence, le jour d’après
Où il est rappelé que la Tunisie, comme toujours, est attachée
À la non-ingérence dans les affaires internes des pays étrangers [56]
Dans ce contexte, il faut mentionner qu’Antony Blinken a snobé
À deux reprises la Tunisie, quand, dernièrement, il s’est déplacé
En Afrique ; la dernière fois, il était à deux pas, à Alger
C’était fin mars, mais, mettre les pieds à Tunis, il n’a pas daigné [57]
Dans ce contexte, même le président algérien a manifesté
Son inquiétude pour vos dérives antidémocratiques répétées
Affirmant qu’il était prêt à vous accompagner pour les surmonter [58] q
Il faut dire, pour rappel, que votre gouvernement a entamé
Des discussions préliminaires avec le FMI, en février
En espérant obtenir un prêt substantiel pour pouvoir boucler
Son budget 2022, que notre État est lourdement endetté
Et qu’il est, par une crise sociale et économique, ravagé
Par ailleurs, l’accès de la Tunisie aux financiers marchés
Internationaux, autres que le FMI, est pratiquement bloqué
Depuis que la note souveraine du pays fut dégradée [58] a
Par les agences de notation que vous ne cessez de critiquer [58] d
Il faut aussi rappeler que l’UE et les USA possèdent les clés
De la décision de l’octroi des prêts du FMI à ses affiliés
Puisque, de cette institution, ils sont les plus importants financiers
Aussi, Monsieur le Président, il est difficile pour vous de tacler
Ces partenaires et, à s’occuper de leurs affaires, de les inviter
Alors que, pour renflouer nos caisses en faillite, vous les sollicitez
Surtout qu’ils n’ont rien dit de mal, à part qu’ils se disent très chagrinés
De voir notre fragile démocratie naissante en train de s’embourber
D’autant plus que, à leur exposer nos problèmes, vous n’avez jamais hésité [58] b
Et, quand c’est eux qui vous en parlent, le sujet, dans vos communiqués, vous l’esquivez [58] c
Il est significatif que The International Crisis Group ait titré [58] a
Un important article sur la Tunisie après le 25 juillet :
«... Privilégier le dialogue et redresser l’économie », tout y est
Je prends la liberté, Monsieur le Président, de vous le conseiller
Moins de 72 heures, depuis ce jeudi 28 avril, s’étaient écoulées
Jour où les critiques, jamais égalées, de Blinken, ont été formulées
Quand, a été donné le coup de sifflet annonçant la fin de la récré
Par l’UGTT, à l’occasion du discours rituel du 1er mai
Qui, l’ouverture immédiate d’un Dialogue national, a exigée
Discours prononcé par Noureddine Taboubi et, sur YouTube, relayé [59]
Ferme, militant, d’une grande qualité, qui n’a rien oublié et bien structuré
« Un dialogue de la dernière chance pour que l'État ne soit pas démantelé
Et éviter un effondrement financier et économique », a-t-il martelé
Vous avez « fait preuve d’une attitude hésitante et floue quand vous avez préféré
Organiser une consultation nationale ne pouvant point se substituer
À un véritable dialogue national (…) auquel doivent, à priori, participer 
Les partis politiques attachés à la civilité de l'État », a-t-il ajouté
« Nous refusons toute concentration des pouvoirs dans les mains d’une personne donnée
Et tout changement unilatéral des lois et des législations », a-t-il insisté
Le soir même, dans le discours, initialement, de vœux pour l’Aïd, programmé [60]
Coup de théâtre, vous avez annoncé un Dialogue national sous l’égide du Quartet [7] k
Dialogue, par tous les corps intermédiaires et nos partenaires occidentaux, réclamé
Depuis des mois, depuis même votre prise de tous les pouvoirs le 25 juillet
Sur lequel vous n’avez cessé de tergiverser, après l’avoir refusé
Dans un premier temps, mais, sous les pressions décrites ci-dessus, vous l’avez accepté
Enfin, une lueur d’espoir est née et le chemin de la raison est retrouvé
Avec, cependant, un bémol, car, dans ledit discours, vous avez spécifié
Que ce dialogue sera ouvert à ceux qui, envers « le mouvement correctif amorcé
Le 25 juillet 2021 », un engagement crédible, ont manifesté
Et uniquement à eux, ce qui est flou. Si, par le terme de « mouvement », vous entendez
Le mouvement populaire qui, dans la journée du 25 juillet, a revendiqué
L’éloignement des islamistes de la scène politique, cela se comprendrait
Cet éloignement pourrait être accompli avec un Code des partis révisé
Où aucun parti marchandant avec la religion n’a le droit d’exister
Mais, si vous entendez, par ce terme, votre coup d’État qui, au soir de cette même journée
A récupéré ce mouvement populaire à son profit pour en faire ce que l’on sait
Alors, sur votre acceptation, le Quartet se doit d'être vigilant et devrait s’en méfier
Dans tous les cas, il se doit d'être circonspect, car, avec vous, beaucoup de choses peuvent changer
Votre manie de souffler le chaud et le froid dans les affaires de l’État est là pour témoigner
Et la vigilance devrait être double s’il se révélait que les affirmations fuitées [55]
Où des secrets de familles hautement placées et des secrets d’État sont étalés
De Nadia Akacha, l’ex Dame de fer du Palais, votre ex ministre-cheffe-de-cabinet
Votre éminence grise dont la nomination à ce poste très sensible avait alors étonné
Plus d’un, et cela avec beaucoup plus d’attributions que tous ceux qui l’ont précédée
Dans cette fonction ; celle que, de l’anonymat politique le plus absolu, vous avez tirée
Pour la hisser au plus haut niveau national, après le vôtre, des responsabilités
Et dont les interventions depuis sa démission laissent supposer une légèreté
Dans le comportement, un mépris du prestige de l’État et des règles de la civilité
Celle qui, pendant ses années de gloire, du surnom de Madame la vice-présidente, fut gratifiée
Qui, Ministres, Ambassadeurs, hauts fonctionnaires de l’État, PDG…, faisait et défaisait
Qui était votre ange-gardien à Carthage, au Sahara, à Paris,…, peu importe où vous vous trouviez
On l’a même vue vous accompagnant, lors d’un bain de foule, avenue Bourguiba, à minuit passé
Qui assistait à toutes vos réunions, y compris celles des Conseils de défense et de sécurité
Y compris toutes vos audiences, même quand vos hôtes sont des étrangères personnalités
Partout, depuis votre nomination à la magistrature suprême, on la voyait à côté
De vous, silencieuse, prenant des notes ou concentrée, toujours appliquée, comme votre ombre, elle vous suivait
Je disais donc, la vigilance devrait être double si les fameuses affirmations fuitées
Étaient vraies, surtout celles sur votre état de santé et aussi d’autres sur votre vie privée
Plus précisément, dont le volet contribue à votre équilibre psychique, en particulier
Équilibre essentiel dans l’accomplissement de la haute fonction que vous occupez
Communément, les vœux pour les fêtes sont empreints d’amour, de paix, de bienveillance et de bonté
Et, dans le monde politique, surtout si la fête est religieuse, les haches de guerre sont enterrées
Pour ce qui vous concerne, vous nous avez montré que ce n'est pas comme ça que vous l'entendez
Au lieu de, ne serait-ce que l'espace d'un moment, fédérer, rassembler, rassurer, pacifier
Vous profitez d'une occasion de grande écoute assurée, pour accuser, fustiger
Fidèle à vos habitudes, lors de votre dit discours, vous n’avez pas hésité à égratigner
Vos détracteurs, ces « forces réfractaires, ennemies de la démocratie » qui essayent de dresser
Contre leur pays, en évoquant de « fausses statistiques» fournies par de « faux-experts », l’étranger
Qui « essayent d’atteindre l’État pendant le Ramadan, plutôt que de passer leur soirée à la mosquée »
Forces, sans les nommer, « seront évidemment écartées du dialogue national », vous avez assuré
Il est désolant que, même un jour de fête, vous continuez à vous ériger en justicier
Avec un discours vindicatif qui ne fait qu’aggraver notre monde polarisé, l’attiser
Polarisé entre pro-Saïed et anti-Saïed, qui, pour la paix civile, est un vrai danger
Monsieur le Président, à cause de votre maladroit décret-couperet
Vous vous retrouvez sur la scène internationale complètement isolé
Le vide qui vous entoure, en violence verbale, vous le convertissez
Revienne le temps où notre diplomatie, sur cette scène, rayonnait
Sur la scène intérieure, votre public ne cesse de régresser
Les politiques qui vous ont soutenu commencent à vous délaisser
L’image jupitérienne que, de vous-même, vous avez
Déjà quand vous n’étiez que candidat à ce Palais [1]
Et que plusieurs de vos collègues avaient remarquée [61]
Le fait que seul votre écho, vous arrivez à écouter
Que vous croyez que l’on ne voit que ce que vous voyez
Et la pratique du pouvoir en singleton vous ont poussé
Vers des ambitions despotiques de plus en plus démesurées
Qui vous ont enchainé, que vous n’arrivez plus à maîtriser
Vous conduisant à concentrer votre énergie, vos facultés
Juste pour assouvir votre fantasme de, tout seul, gouverner
Notre bien vivre, notre quotidien sont laissés de côté
Le pouvoir d’achat, la lutte contre le chômage, la santé
La lutte contre la pauvreté et la précarité
Un PIB en dégringolade, comment y remédier
L’investissement bloqué, faute de visibilité
De manque de confiance et de politique stabilité
L’éducation,...ne semblent pas être vos priorités
Alors qu’aucune sortie de crise ne semble se dessiner
Et que notre descente aux enfers, rien ne semble l’arrêter
Vos occupations, sont, à mille lieues, du peuple, éloignées
Et votre fuite en avant, froidement, vous la continuez
Avec un trucage de notre Histoire, sur vos illusions, basé
Par votre projet, vous êtes uniquement préoccupé
Dans une démarche de retour en arrière en mode accéléré
Retour vers un régime autocratique qu’on croyait oublié
À chaque pas à franchir, « la volonté du peuple », vous invoquez
À la manière d’un « Sésame, ouvre-toi ! » dont vous vous êtes accaparé
Dépositaire exclusif de cette volonté, vous vous considérez
Alors que dans la défense de ce peuple, vous ne vous êtes jamais engagé
Au temps de la pré-Révolution ; mais, en ce temps, dites-nous où vous étiez !
Vous ne pensez qu’institutions et représentativité
Instances indépendantes et tout ce qui pourrait vous résister
Comment faire pour les neutraliser, pour les faire plier
Et tout cela pour instaurer votre régime préféré
Un Président-Jupiter et un parlement à ses pieds
De députés appartenant au petit peuple, constitué
Encadrés par des fidèles à lui politiquement formés
Des partis, de la société civile,…débarrassé
Les corps intermédiaires, il ne leur reste qu’à aller se rhabiller
À ce rythme, en Tunisie, qu’un Président, il y aurait
Et, adieu, institutions, contre-pouvoirs et dignité
Et toutes les valeurs, pour lesquelles nos martyrs, leur vie, ont donnée
Monsieur le Président, permettez-moi de prendre la liberté
De vous dire en toute franchise, en toute solennité
Que notre démocratie naissante, vous nous l’avez volée
Pour la consolider, dites-vous ! Mais, non ! Pour la liquider !
Et le mot de la fin, Monsieur le Président, je tiens à vous le signifier
Quoique vous fassiez avec tous les pouvoirs que vous avez accumulés
En mon peuple, en ma Tunisie chérie, en ma patrie adorée
Et malgré la lutte timide des modernistes et leurs velléités
Je garde pleine confiance, je ne perds pas espoir, je ne perds pas pieds
Car, je sais que dans quelques semaines, quelques mois, le salut surgirait
Monsieur le Président, je ne sais pas si vous réalisez
Que vous avez fait beaucoup mieux que les trois dictateurs suscités
À savoir, Joseph Staline, Adolf Hitler, et Augusto Pinochet
Vous avez réussi ce qu’aucun d’eux n’a jamais pu effectuer
En voyant tous les pouvoirs que vous avez concentrés
Dans vos mains, de leur tombe, ils doivent vous envier
Le dernier en date est d’avoir l’ISIE à vos pieds
D’ailleurs, le député européen Nart Javier
Qui, en avril dernier, vous avait rencontré
Avec la délégation des trois eurodéputés [50]
Au généralissime Franco vous a comparé
Et cela, au cours de la réunion qui fut consacrée
Au Parlement européen, ce mercredi 11 mai
Au Compte rendu de la mission dont il était chargé
En compagnie de ses trois collègues auprès des autorités
Tunisiennes et des corps intermédiaires pour se renseigner
À propos de la crise que nous sommes en train de traverser
« C’est un président autiste, qui vit dans son cercle », vous a-t-il qualifié
Et cela à quatre reprises, «qui n’écoute personne », a-t-il ajouté
«Un président théorique, métaphysique, qui est, fermement, persuadé
Que la solution ne peut venir que de lui, parce que dans sa pensée
Le peuple c'est lui, et lui c'est le peuple, comme le général Franco prétendait »
Sans dialogue inclusif « ce sera la dictature d’un illuminé », a-t-il terminé [58] e
Lors de ladite réunion du 11 mai, son Point 5 fut à la Tunisie réservé
Les interventions qui ont duré près de trois quarts d'heure furent toutes de grande qualité
Œuvre du président, des quatre membres de la délégation et d’une eurodéputée
Elles ont montré une bonne connaissance de leurs auteurs quant aux diverses difficultés
Que vit notre pays et les solutions de sortie de crise qu’ils proposent sont en parfait
Diapason avec celles que les forces vives de la nation n’ont cessé de vous répéter
En toutes occasions, sur tous les tons, depuis votre coup d’État du 25 juillet
À ceux qui s’insurgent contre le fait que l’UE s’inquiète de notre destinée
L’accusant d’ingérence dans nos affaires intérieures, dès qu’un de ses responsables émet
La moindre critique sur la façon dont vous conduisez les affaires et gouvernez
Et vous en faites partie, Monsieur le Président, alors que souvent il vous est arrivé
De prendre à témoins des étrangers, qui sont vos hôtes et qui ne vous avaient rien demandé
De vos différends avec vos adversaires, mais, vous avez diamétralement changé [58] k
Depuis qu’ils ont commencé à vous critiquer et ne font plus que vous écouter
Votre rengaine du moment est de clamer, tous azimuts, notre souveraineté
Dans tous les pays du monde, comme tout un chacun sait, cette rengaine est chantée
Dans les régimes identitaires , populistes, fondamentalistes ou bien fanatisés
Vous vous êtes servi dernièrement de cette rengaine pour, encore, accentuer
Votre mainmise sur les élections futures, trouvant insuffisant l’ISIE à vos pieds
Fermer, désormais, le pays à toute mission d’observation électorale, vous avez décidé
Sous le prétexte que « la Tunisie n’est pas un État sous occupation », avez-vous justifié
Et l’on devine, à travers vos commentaires de cette décision, que c’est l’UE qui est visée [58] j
Décision que, devant l’ISIE newlook que vous venez de nommer, vous avez annoncée
Et devant cette instance qui est soi-disant neutre, vos adversaires, vous les avez chargés [58] l
Dans ce contexte, il convient de rappeler un fait qui serait un lien de cause à effet
C’est l’ISIE et la Mission d’observation électorale de l’UE qui avaient révélé
L’existence de dizaines de centaines de milliers de vos fans, dans des pages FB rassemblés
Dont certaines, d’après l’ISIE, seraient par des puissances étrangères financées [47]
Je disais donc, à ceux qui s’insurgent quand l’UE s’inquiète de notre destinée
Qu’ils se rappellent qu’en 1995, l’UE et la Tunisie ont signé
Un Accord d’association dont l’Article 2 stipule sans aucune ambiguïté
Que « Les relations entre les Parties », et pas uniquement, puisqu’il est ajouté
« [Ainsi] que toutes les dispositions du présent accord, se fondent sur le respect
Des principes démocratiques et des droits de l'homme » et que leurs politiques sont inspirées »
De ces principes, politiques aussi bien internes qu’ internationales, est-t-il spécifié
Principes « qui constituent un élément essentiel de l'accord », est-t-il mentionné [58] i
Compte tenu du bien-fondé des opinions exprimées lors de cette séance du 11 mai
Je vais les transcrire dans ce qui suit, ce qui pourrait éclairer les lecteurs non-initiés
Transcrire tout ce que je crois être l’essentiel, les passages intéressants à méditer
Et, je crois, Monsieur le Président, que les lire vous seront d’une grande utilité
Et, en tenir compte vous permettra d’éviter ce qui plus tard pourrait vous arriver
Du fait de ce que vous avez fait de la confiance que le peuple vous a donnée
Car, « Rien n'est jamais acquis à l'homme…. ! », comme dit l’un de mes poètes préférés
« Un dialogue entre les différentes composantes politiques, civiles et sociales », en premier
Idée phare qui fut, tout au long de la séance, par tous les intervenants, martelée
Et que, au centre de la mission de la Commission des droits, ils ont décidé de placer
Plutôt, « que cela soit au cœur de la délégation de la Sous-commission Droits », annoncée
Par le rapporteur Michael Gahler, qui va se rendre en Tunisie vers la fin mai
Ils ont décidé de la placer à côté du « bastion de la démocratie » représenté
Par « l’ISIE qui s’est écroulée », fait qu’ils ont ressenti comme un véritable « camouflet
À la démocratie », et de « faire en sorte que ces questions soient à nouveau traitées »
« Ce pays dispose de très peu de semaines d’autonomie pour que les salaires soient versés
Et pour mener les activités classiques, nous sommes en face d’une situation » désespérée
A déclaré Andrea Cozzolino, « nous devons, certes, au président, nous adresser
Mais, « ça ne suffit pas de s’entretenir avec » lui, le « cadre politique est fragmenté
À l’extrême, nous devons essayer de voir » quelle est la meilleure façon de « mettre sur pied
Des initiatives visant à convaincre le président » des bienfaits « d’un dialogue structuré
Avec tous les acteurs politiques » du pays qui « puisse être efficace, réel et concret
Afin d’induire les deux choses qui sont extrêmement importantes, qui sont, d’ailleurs, mentionnées
Dans la feuille de route du président, à savoir les réformes constitutionnelles projetées
Qui ne peuvent être que le fruit de ce dialogue, et l’élection du parlement renouvelé »
A-t-il poursuivi, en ayant commenté auparavant notre social et économique volet :
« Le pays est extrêmement fragilisé, et, à un effondrement, il est confronté
Nous avons débattu il y quelques instants sur le Liban, on ne peut pas ajouter
La Tunisie, un autre pays qui se trouve dans une situation de précarité
Au plan social, au plan économique, au plan démocratique, c’est une obligation de l’aider »
La combinaison des défis économique et politique, pour Jakop Dalunde, revêt
Une importance capitale, et, surtout, pour la Tunisie, ils ne peuvent pas être séparés
Car, d’une part, « le pays va vraiment dans le mur », pour le premier défi indiqué
Et, d’autre part, « la direction démocratique que prend le pays » est aventurée
En outre, il est important d’agir, pas uniquement pour le peuple tunisien isolé
« Qui doit pouvoir, quand même vivre, dans la liberté, la dignité » et la prospérité
Mais, aussi, « pour les états voisins qui ont besoin de la Tunisie comme, elle l’a été
Durant les dernières années, un exemple phare » montrant la « direction » où il faut s’engager
« Donc, il est de la prime importance que nous essayions de faire de notre mieux pour appuyer
La Tunisie afin qu’une solution » à tout cela, « [par les Tunisiens] eux-mêmes, soit trouvée
Et que nous puissions, à notre tour, leur porter le soutien nécessaire », a-t-il terminé
Pour Salima Yenbou, la feuille de route du président, l’UE n’aurait pas dû l’accepter
Sans mettre des « jauges », cela aurait pu limiter ses mainmises opérées après
« Je crois qu’aujourd’hui il y a une date fatidique à retenir qui, très vite, va arriver
C’est le 25 juillet » et en ce 25 juillet, la démocratie risque d’être enterrée
A-t-elle poursuivi, en ajoutant « on va vers une dictature, soit, on laisse faire ça et on sait
Où l’on va aller », surtout, « à déconstruire toutes les institutions de son pays, il a continué »
Soit «mettre la pression sur la Commission pour que cette feuille de route soit rejetée »
Feuille « qui n’est absolument pas inclusive, et les résultats que l’on voit » l’ont confirmé
« Il faut garder en tête, cette date du 25 juillet où tout peut basculer », a-t-elle insisté
« On risque de perdre le seul pays qui a eu le courage, vers la démocratie, d’aller
En tant que parlement, on a le devoir de pousser la Commission vers ce rejet
Cela doit se faire dans les deux mois et ne pas attendre la fin d’un processus qui n’est
Pas démocratique, qui » aboutira à une mort, de la démocratie, assurée
Pour finir, Michael Gahler, par le président David McAllister, a été questionné
En tant que chef de la délégation, pour savoir s’il n’y avait pas autre chose à ajouter
« Après la Révolution ; en tant que Parlement, on a été extrêmement engagés
Et en tant qu’Union européenne, également ; bien entendu, sur le plan mondial, je le sais
Très bien, et près de nous, dans la région, notamment en Ukraine, il y a de brûlants sujets »
A déclaré Gahler, « mais, ce n’est pas une raison pour laisser la Tunisie sur le côté
Les défis de la démocratie et l’absence d’un dialogue réel devraient être relevés
Dans ce pays ; en tant que parlement, on ne devrait pas, à de belles paroles, se borner»
A-t-il conclu. Et la séance, par ce mot du président McAllister, s’est achevée :
« Ce que nous avons entendu donne une évaluation complète de la réalité
De la situation dans ce pays qui, sur le plan politique, est extrêmement fragilisé
Et, également, sur le plan économique, à la lumière de ce qui nous a été rapporté
Par la délégation. Que les Tunisiens puissent se lancer dans un dialogue, c’est ça mon souhait
Un large dialogue réel, incluant la société civile et les partis, bien structuré
Pour qu’au final, cette crise, avec une solution pérenne, puisse, enfin, être éradiquée
Continuons, nous en tant qu’Union, au côté de la Tunisie, à nous situer
Pays qui restera dans l’agenda de notre Commission et que nous suivrons de près »
Monsieur le Président, vous qui, souvent, moquez le niveau en histoire de vos opposés [29]
Ce même mercredi, vous leur avez offert l’occasion de vous inviter à vous recycler
Car, vous avez commis un grotesque contresens historique que jamais n’aurait fait
Un citoyen lambda qui, l’histoire du mouvement de libération nationale, connaît
Ce qui représente le minimum de connaissance, pour le magistrat suprême, exigé
En effet, pour justifier, dans la guerre en Ukraine, la neutralité qui fut adoptée
Par la Tunisie, à votre ministre des Affaires étrangères, vous avez exhibé
Une photo en disant : « Probablement beaucoup, cette photo historique, l’ont oubliée
Réunissant les présidents Bourguiba, Nasser et Ben bella », avez-vous détaillé
« Prise lors de la Conférence de Bandung », avez-vous spécifié, des pays non-alignés [58] f
Qui a eu lieu fin avril 1955, peut-être l’avez-vous oublié
À une époque où l’Algérie et la Tunisie étaient encore colonisées
Donc, ni Bourguiba, ni Ben Bella ne pouvaient y être, seul Nasser y était
À cette période, Habib Bourguiba était, en France, en résidence forcée [58] g
Quant à Ben Bella, il s’occupait de la guerre d’indépendance qui venait d’éclater
L’Histoire nationale ne devrait pas être traitée avec légèreté
En vérité, cette photo que vous avez utilisée pour argumenter
Ladite neutralité a été prise, quand, à Bizerte, fut organisée
En 1963 une fête, quand les troupes française avaient évacué
Cette ville, fête où, Nasser et Ben Bella, les invités d’honneur, étaient [58] h
Cette neutralité était implicite dans votre discours, car, vous n’avez pas cité
L’Ukraine ; mais, permettez-moi, Monsieur le Président, de vous rappeler
Que la Conférence de Bandung était, par le non-alignement, concernée
Par la volonté de ne pas intégrer les deux blocs qui, face, se faisaient
Respectivement, par les États-Unis et l'URSS, menés
Et non par la neutralité dans une situation, où il y a un agressé
Et un agresseur, selon les lois internationales élémentaires, confirmée
Par le silence face à la destruction, d’un État par un autre, planifiée
Avec toutes les horreurs et toutes les souffrances subies par un peuple martyrisé
Vous avez spécifié dans votre dit discours « C’est l’internationale légalité
Qui est la base de notre alignement, nous ne nous alignons pas sur tels associés
Contre tels autres associés, c’est notre politique, depuis les temps reculés
Même avant l’indépendance » ; Monsieur le Président, c’est au nom de cette légalité
Que, si Bourguiba était de ce monde, il aurait manifesté sa solidarité
Avec l’Ukraine, j’en suis persuadé et je regrette que vous ne l’ayez pas fait
Et, il est triste que vos soutiens, lors d’une de leurs manifestations, sont allés
Par solidarité manifeste dans ce conflit avec la Russie, jusqu’à déployer
Le drapeau russe ; c’est la délégation européenne qui l’a fait remarquer [58] e
S’agirait-il de solidarité entre dictatures, l’on est à se demander
Quant à ceux qui, reprochant à l’Occident son comportement sélectif envers les réfugiés
Et, aussi, envers les atrocités commises contre un État, un peuple ou une minorité
La Lybie, l’Irak, la Syrie,…, les victimes d’exactions ethniques ou religieuses variées
Le peuple palestinien qui a subi la plus grande injustice du siècle dernier
Peuple martyr qui est loin d’en finir avec tout ce qu’il a dû, depuis, endurer
Occident pour qui une victime à Paris ou Al Qods n’induisent pas la même horreur ajoutée
Accueillant à bras ouverts ceux qui viennent d’Ukraine et laissant mourir en Méditerranée
Ceux du Sud, ayant « deux poids, deux mesures », avec une empathie discriminatoire bivaluée
Lorsqu’il est question de la gestion des migrants, ce qui est vrai et quotidiennement démontré
Ceux qui, pour ces raisons, préfèrent passer sous silence ce drame et l’agresseur, ne pas le désigner
Je leur dis, de combat, il ne faut pas vous tromper ; si vous êtes vraiment épris de liberté
Et d’égalité entre les peuples, c’est aux côtés des Ukrainiens que, vous tenir, vous devriez
Car, ces valeurs sont universelles et ne devraient pas être, par quoi que ce soit, parasitées
Monsieur le Président, il serait bon de vous préciser
Qu’une démocratie avec un parti islamistisé
Vaut mieux qu’une dictature où de tels partis sont éradiqués
Car, dans le premier cas, il y a un moyen de lutter
Contre l’islamisme, n’importe où il pourrait se nicher
Alors que l’islamisme, dans la seconde éventualité
Continuera à se développer, partout, y compris au sommet
De l’État - pensez à votre position sur l’égalité
Femme-homme dans l’héritage qui est franchement islamistisée- [7] j
À se développer surtout dans les milieux déshérités
Où il sera le seul mouvement pouvant se structurer
Phénomène que l’on a vu, dans notre pays, par le passé
Avec impossibilité de le contrecarrer
Étant donné que toute forme de lutte serait étouffée
Toute forme de lutte de la part de ceux qui voudraient séparer
La politique de la religion, cette dernière relevant du privé
Et toute répression, s’il y a, ne fait que le victimiser
C’est ce phénomène qui, à Ennahdha, le pouvoir, a donné
Qui lui a permis, dans toutes les élections, d’être bien placée
Origine des malheurs de la décennie écoulée
Qui ont conduit à votre Coup d’État du 25 juillet
Car, elle fut partenaire de tous ceux qui nous ont gouvernés
Continûment, depuis la Révolution du 14 janvier
L’islamisme rampant, dans les dictatures, il s’y plait
Et vous, Tunisiens, préparez-vous à vous révolter
Contre cette situation difficile à supporter
Qui va de mal en pis, qui ne fait que s’aggraver
Vous révolter par les urnes, en n’allant pas voter
Ni à son référendum, ni à ses élections, trafiqués
Si jamais il continue dans le chemin qu’il s’est tracé
Obnubilé par son projet qu’il cherche à concrétiser
En ne respectant pas les engagements qu’il a formulés
La veille de l’Aïd, tard, dans la soirée du 1^er mai
S’il continue à tergiverser pour mieux nous rouler
Le temps jouant en sa faveur, étant persuadé
Si son décret-couperet sur l’ISIE n’est pas annulé
Si le Dialogue national n’est pas, par le Quartet, dirigé
Sans ces deux conditions, avec ses fantasmes, il faut le laisser
Il faut le laisser, dans son mépris de la démocratie, s’enfoncer
« Nos martyrs ne sont pas morts pour une nouvelle dictature », il faut lui expliquer
Et, toi peuple, tu trouveras, infailliblement, la solution pour trancher
Et, malheureusement, il poursuit sa fuite en avant, avec la complicité
De Sadok Belaïd, cet universitaire dont, il y a quelques mois, j’ai beaucoup parlé [7] b
Celui dont la carrière, entre l’Université publique et l’enseignement privé, a balancé
Entre grand commis de l’État et grand serviteur du privé, bien qu’antinomiques, a valsé
Antinomiques dans les pays démocratiques où les valeurs académiques sont respectées
Depuis la Révolution, c’est plutôt avec la dernière qualité qu’il préférait se présenter
Principalement, quand il commentait son actualité auprès des médias étrangers [64] c
Jusqu’au jour où vous l’avez politiquement ressuscité, en l’intégrant dans votre projet
Depuis ce jour-là, cette qualité a disparu et il ne veut plus en entendre parler
Jugeant probablement qu’elle risquerait de ternir la haute fonction dont vous l’avez chargé
Lui qui, tout au long de la dernière décennie, comme Monsieur Constitution, il se définissait
Le candidat malheureux, aux près de 4400 voix, à la Constituante Nationale Assemblée
Qui, aujourd’hui, grâce à notre Kaïser, possède, absolument, toutes les prérogatives d’une ANC
À lui tout seul, et, comme Kaïser, il peut, en singleton, tel article, se l’adopter, se le refuserEt à qui j’ai envoyé tous mes écrits le concernant, par intellectuelle honnêteté
Il faut dire que Kaïser a fait de lui son second, aussi, vice-Kaïser, je vais le baptiser
Mais, un vice -Kaïser égotiste qui est le mentor de celui qui l’a créé, en réalité
D’ailleurs, le « je » et le « moi » sont l’une, dans ses discours, de ses constantes, de ses particularités [62]
Il entretient, avec Kaïser, une certaine physique et idéologique proximité
Il fut son prof, à la Faculté, et son compagnon, après la Révolution de janvier
Et, vis-à-vis des médias, tous les deux affichent une certaine maladive agressivité [63]
À l’instar de la malveillante prestation que le vice-K, sur Attassia TV, a livrée
Comportant le plus long silence que j’ai observé, ma vie durant, dans un entretien télé [64] a
Tous les deux manifestent peu de respect pour les instances nationales et mettent en doute leur utilité
Déjà en 2013, notre vice-K, l’Assemblée constituante, il souhaitait la remplacer
Par le Quartet pour l’écriture de notre Constitution qui, par la suite, serait
Soumise au peuple pour référendum, jugeant cette Assemblée incapable de la rédiger [64] b
Dans ce contexte, un point commun entre nos deux universitaires mérite d’être signalé
C’est qu’il leur arrive d’être à côté de la plaque, eux, considérés « universitaires assez "cotés"» [64] d
Et cela dans le cadre de l’Histoire nationale, ce qui rend la bévue, encore plus, à regretter
Kaïser avait confondu une fête célébrée à Bizerte avec la Conférence des non-alignés [64] e
Quant au vice- Kaïser, que notre drapeau soit antérieur à celui de la Turquie, il l’ignorait
En affirmant le contraire, avec des arguments géopolitiques, par les cheveux, tirés [64] d, [64] f
Par la grande ressemblance entre les deux drapeaux et l’Histoire qui liaient les deux pays, dérouté
Les deux drapeaux, à cause de leurs nombreuses similitudes, soit dit en passant, en ont trompé
Plus d’un, à commencer par un certain parti politique français, et même l’Élysée
Le premier a utilisé notre drapeau pour évoquer la Turquie dans un tract distribué
Quant au second, il nous a attribué le drapeau de la Turquie dans un dossier de presse publié [64] g
Tous ces faits sont dans ce poème, et dans d’autres de mes écrits, solidement argumentés
Au départ, il était en quête d’un rôle historique, dans la Constituante ou ailleurs, à jouer
Et Kaïser était l’assistant en quête d’une carrière universitaire où il pourrait se distinguer
Mais, le destin a voulu que les ambitions de l’un furent par l’autre réalisées
L’un et l’autre ont perdu leurs illusions à propos de ces chemins qu’ils s’étaient tracés
Kaïser n’a jamais pu achever sa thèse et son vice-K, à se faire élire, n’est jamais arrivé
Mais, le premier, par je ne sais quel miracle populiste, à la magistrature suprême fut porté
Et, c’est main dans la main que Kaïser et son vice-K, en complémentaires, tous les deux vont essayer
De rentrer dans l’Histoire, quitte à chambarder les institutions susceptibles de les en empêcher
L’occasion leur est fournie par le marasme socio-politico-économique qui a frappé
Le pays, suite à une triste décennie de mauvaise gouvernance, par les islamistes, dominée
Kaïser, prétextant un « péril imminent menaçant la sécurité du pays et son intégrité »
Par son vice-K, spécialiste en droit constitutionnel, inspiré, encouragé, guidé et encadré
Grâce à un article de la Loi-mère que ce dernier a déniché, tous les pouvoirs, il s’est octroyés
Pour gouverner en maître absolu, grâce à des décrets, par son vice-K, judicieusement, préparés
Les plus importants de ces décrets furent, vers les ambitions déçues de ce dernier, orientés
Ce sont les deux fameux décrets qui furent publiés le vendredi 20 du mois de mai
Le premier est un décret-loi portant création d’un Haut comité qui sera chargé
De soumettre au président une nouvelle Constitution, et cela dans un délai
Ne dépassant pas un mois ; Haut comité qui, d’après le deuxième décret, est chapeauté [65]
Par Sadok Belaïd qui affirme, dans une émission TV, que c’est lui qui les a rédigés
Que c’est lui qui a « le dernier mot, parmi tous les membres constituant le Haut comité
Et que son « avis prime sur celui de tous les autres membres », se permettant d’affirmer
« Rien ne passera sans que je sois d’accord », et cela indépendamment du sujet traité
« Parmi tous les experts qui travaillent sur la Constitution, moi, je dis, en toute simplicité
Que je suis le seul qui, de longues entrevues avec Monsieur le président, ai profité
Réunions qui, à chaque fois, une heure et demie, deux heures ou deux heures et demie, ont duré »
En vous comparant, plus d’une fois, à Charles de Gaulle, et en se comparant à Michel Debré [66]
Rédigeant la Constitution de la cinquième République au Château de Rambouillet
De Gaulle, « cet homme qui a fait la France », qui a sacrifié sa vie à son pays et aux français
Et Debré qui, dans cette aventure, a fait preuve davantage d'intellectuelle humilité
Et ne fut que le superviseur, laissant les experts et les universitaires décider
En vérité, Belaïd se considère un peu plus que ce dernier, puisqu’il a osé déclarer
« J'écrirai le texte qui satisfait ma conscience », c’est bien le « Je » qui, dans cette phrase, est employé [67]
Et, c’est de cette façon que ce vice- Kaïser s’est octroyé toutes les prérogatives d’une ANC
Alors qu’il ressort du contenu des deux décrets ci-dessus et de celui publié cinq jours après
Donnant nominativement les membres des deux Commissions dont le Haut comité est formé
Qu’il n’est qu’un « président-coordinateur» de ces Commissions, comme il sera ci-dessous détaillé
La rédaction de la Constitution étant confiée à une Commission juridique, appelée
Dont notre vice- Kaïser ne fait pas partie ; comme son acolyte, ses prérogatives, il les a dépassées
Le duo est décidé de rentrer dans l’Histoire, coûte que coûte, même si tout est bâclé
Une Loi fondamentale ne peut pas être en moins d’un mois rédigée, lecteur, vous convenez
À moins qu’elle soit, comme il paraît naturellement, longtemps avant, bien préparée, bien ficelée
Elle mérite la mobilisation de nos compétences de premier plan, ce qui n’a pas été fait
Le devenir de leur Constitution et ce qui s’en suivrait sont, de leurs soucis, les derniers
D’ailleurs, quand Sadok Belaïd l’a remise à Kaïser, le seul vœu qu’il a formulé
S’est limité à : « J’espère, si Dieu le veut, qu’elle soit, par Monsieur le Président, agréée » [68] a
Et, il est significatif qu’il n'ait pas dit un seul mot qui soit, au peuple, adressé
Alors que, d’habitude, le mot « peuple », dans leurs discours, est le mot le plus répété
Mais, entre Kaïser et le peuple, selon la situation, il y a priorité
En outre, comme l’a fait remarquer le secrétaire général de l’UGTT [68] b
Il n’a pas tenu l’engagement qu’il a, à plusieurs occasions, exprimé
De son intention de publier la mouture de la Constitution, achevée
Dont l’élaboration a été, par la suite, clairement, par Kaïser rappelée
«Il y a l’étape de la préparation qui, par l’Istichara, s’est terminée
Qui a permis au peuple d’exprimer, démocratiquement, sa volonté
Et, par la suite, il fut nécessaire que cette volonté soit dans un texte consacrée
Après cela, ce texte sera soumis au peuple pour référendum, cet été » [68] c
Le taux de participation à l’Istichara, de moins de 6%, était
Et le nombre de citoyens qui, pour une nouvelle Constitution, ont opté
Est égal à 25 mille sur les neuf millions qui avaient à s’exprimer [68] p
Ce qui nous donne un taux de 0.3%, valeur approchée par excès
Et, Kaïser a considéré que ce taux exprime la populaire volonté
Pour que la confection d’une nouvelle Constitution puisse être engagée
Cette anomalie pourrait faire jurisprudence et, des ennuis, nous amener
Importantes données que Kaïs Saïed et Sadok Belaïd feignent d’oublier
Et qui les ont conduits, afin que la mise en place de leur projet soit assurée
À ne pas fixer un seuil minimal de participation pour la légitimité
Du référendum, permettant au résultat d’être validé ou bien rejeté
Qui plus est, cela ne mettrait pas sa présidence en jeu, si le « non » l’emportait
Si l’ISIE, constitutionnelle et indépendante, n’avait pas été échangée
Par la volonté de Kaïser, en une ISIE qui a perdu toute liberté
Alors que les observateurs nationaux et internationaux ont attesté
De l’impartialité de sa mission, lors de toutes les élections passées
C’est elle qui, son ascension à la magistrature suprême, a supervisée
C’est elle, aussi, qui, par la suite, pour des financements douteux, l’a épinglé
Ce qui l’a amené à protester et à, catégoriquement, nier [7] i
Et à la considérer parmi les divers contre-pouvoirs qui pourraient contrarier
La réalisation de son projet, et qui doivent être, soit éradiqués
Soit alors, à coup de décrets et de décrets-loi, mis au pas et apprivoisés
La première alternative étant impossible pour l’ISIE, il a opté
Pour la seconde, en modifiant les textes pour pouvoir lui-même la nommer
Si les préfets et sous-préfets, l’administration en général, étaient restés
Neutres vis à vis de tous les partis ou composantes de la civile société
Qu’ils soient partisans du « oui », du « non », ou qu’ils aient déclaré qu’ils vont boycotter
Si les médias publics, depuis son coup d’État, ne l’avaient pas favorisé
Après avoir nommé à la tête de la TV nationale une inféodée
J’aurais appelé à voter « non » à sa Constitution, car, ils y sont violés
Le deux principes de séparation et d’équilibre des pouvoirs, la civilité
De l'État, et, entre les mains du président de la République, a concentré
Tous les pouvoirs, sans partage, et, au-dessus de toutes les lois, elle l’a placé
Puisque, de tout rendement de compte politique et pénal, il est exempté
J’aurais appelé à voter « non » à sa Constitution, car, elle a enterré
Tous nos acquis de liberté et d’égalité - qui sont clairement mentionnés
Dans la Constitution qu’il a, illégalement, depuis son coup d’État, gelée -
Et, contre son article 5 où rôde un air de Sharia, les a troqués [58] r
Article-piège qui, pour islamistiser l’État et la société, est tout fin prêt
Et, comme frein à tous progrès et émancipation, pourrait être utilisé
Justifiant des restrictions des droits et des libertés, sur la religion, fondées
Mais, étant donné que les objets des trois « Si » furent loin d’être réalisés
Ce qui implique un manque absolu de transparence, d’équité et d’intégrité
Dans cette opération de vote qui risque, au moyen âge, de nous ramener
Je donne ci-dessous quelques exemples prouvant cette triste réalité
Kaïser s'est offert le contrôle absolu sur l’ISIE qui a montré sa complicité
Pour la réussite du projet présidentiel, par son silence réitéré
Sur les violations répétées de la loi électorale, du moment qu’il s’agissait
De Kaïser lui-même ou de la campagne du « oui » conduite par ses subordonnés [58] n
La couverture du référendum a été interdite aux observateurs étrangers [58] j
Par Kaïser lui-même, et aux meilleurs observateurs tunisiens, par ISIE interposée [58] o
Quant à certaines stratégiques administrations, sans vergogne, elles ont pratiqué
La politique de deux poids deux mesures, selon que l’on soit un adversaire déclaré
Au projet présidentiel ou l’un de ses partisans ; on est alors, soit tabassé
Interdit de manifester, ou bien, pour ses actions, encouragé et félicité [58] p
Je disais donc, étant donné que les objets des trois « Si » ne furent pas réalisés
Au lieu de voter « non », j’ai décidé, en mon âme et conscience, de m’abstenir, de boycotter
Décision qui, par l’intention affichée des grands partis de boycotter, est renforcée
Car, participer au référendum ne fera que contribuer
À augmenter la légitimité du « oui », par ses partisans, exprimé
« Oui » qui pourrait l’emporter, compte tenu du profil des votants annoncés
Et des injustices et dépassements subis par ceux qui ne sont pas de son côté
Et qu’il faut, à tout prix, avec le plus fort taux d’abstentions, minimiser
Les résultats sont, à priori, biaisés, car, sans ledit seuil exigé
Avec un seul électeur votant « oui », leur Constitution passerait
Dans ces conditions, le boycott est la seule résistance qui nous est laissée
Et on aimerait bien que notre président respecte ses valeurs passées
Quand il a commencé à se faire connaître grâce aux émissions TV
Qui l’avaient sorti de l’anonymat pour en faire un politisé
Lui dont la réputation s’est construite, par la suite, sur sa probité
Ce seuil souhaité, il y une dizaine d’années, il le revendiquait [68] q
Cela ternirait l’essence de sa popularité , s’il l’oubliait
« Pour qu’un référendum soit une opération démocratique », a-t-il déclaré
« Il faut qu’un certain nombre de conditions fondamentales soient respectées
Dont la nécessité pour le taux de participation d’être élevé
Un référendum où le nombre de participants est limité
Ne signifierait rien », a-t-il insisté. Le pouvoir ne lui a-t-il fait, ses valeurs, oublier ?
Il fut même un temps où les référendums par le citoyen Kaïs Saïed furent critiqués
Et sévèrement, « Les référendums sont les outils de la dictature déguisés »
A-t-il déclaré, en faisant remarquer que c’est toujours le « oui » qui l’a emporté
Dans les pays arabes et en souhaitant que le contraire y puisse être réalisé
C’est-à-dire que l’on y observe un jour un référendum qui, sur un « non », aboutirait [68] r
Si sa Constitution passait, n’importe quel autre président pourrait par sa seule volonté
Faire rayer, par référendum, tout texte dont il voudrait se débarrasser
Par exemple, notre Code du statut personnel qui fait encore, plus d’un, enrager
Ou bien, faire adopter un texte qui changerait, aussi, notre modèle de société
Par exemple, rétablir la polygamie, l’esclavage ou toute autre calamité
Les corrections et rafistolages qu’il y avait procédés, aux vœux de l’Aïd, intégrés [68] s
Sont une preuve de son amateurisme et au « péril imminent menaçant » notre tranquillité
Qui serait engendré par l’établissement de sa « République nouvelle », n’ont rien changé
Je disais donc, rétablir la polygamie, l’esclavage ou toute autre calamité
Et, pourquoi pas, chaque président aurait sa Constitution domestiquée
Et ce n’est surtout pas l’ISIE qui va prendre l’initiative pour remédier
À cette situation ; cela n’est pas de ses prérogatives, mais, elle pourrait
Le faire remarquer à celui dont elle dépend, à celui qui l’a détournée
En la faisant perdre un « I » de son sigle, elle pourrait lui faire remarquer
Que sans ce seuil, son référendum pourrait le conduire à être la risée
De tout le monde ; seulement, l’ISIE lui est complètement subordonnée
À tel point que certains de ses membres souhaitent faire taire les voix opposées
Au référendum, et ce, en leur interdisant, dans les médias, de s’exprimer
Son vice-président Maher Jedidi, avant qu’aucune position officielle ne soit arrêtée
« Les parties hostiles au référendum ne sont pas concernées par la participation », a-t-il souligné
« Et, de poursuites de droit commun, en cas d'appel au boycott du référendum, feront l'objet »
En précisant, « Dès lors que leurs agissements sont, être des infractions de droit commun, réputées » [68] k
Impliquant qu’ils pourraient se retrouver face à des accusations d’atteinte à la sécurité
Nationale et à la paix sociale, avec des poursuites pénales, si, au boycott, ils appelaient [68] l
Les principes régissant la campagne, il les a, par la suite, sur les antennes de Shemsfm exposés
« La campagne est, exclusivement, à ceux qui vont faire campagne pour le oui ou le non, réservée
Qui doivent, avant l’ouverture de la campagne, communiquer à l’ISIE le choix qu’ils ont adopté
De façon irréversible, et, pour cela, ils disposent de moins de deux jours, une fois publiée
La Constitution, et ceux qui appellent au boycott, dans la campagne, ils n’ont pas droit de cité » [68] m
Comme réjouissances de campagne, du jamais vu, même dans la dictature de Pinochet
Tout est fait pour que le référendum réussisse et pour que le texte puisse passer
Ce qui a conduit le SNJT à être à l’initiative d’une Charte dédiée
À l’éthique dans la couverture médiatique du processus référendaire projeté [68] n
Tout cela confirme que tout fut, par tous les deux, planifié, manigancé
D’autant plus que l’on retrouve, leurs idées communes, dans ce qu’ils ont voulu dévoiler
De ladite mouture, car, pour le moment, pour le peuple, ledit texte est top secret
Alors qu’il est invité, dans environ un mois, sur son contenu, à se prononcer
D’après certains participants au Haut comité, le vice-K leur avait interdit l’accès
Au texte intégral du projet de Constitution sur lequel ils sont sensés délibérer
Ils n’en ont examiné que les grandes lignes, d’après ce que, Fatma Mseddi, a avoué
À la station Jawhara FM, le jour où le vice l’a remis au locataire du Palais
À un mois du scrutin, il n’y a que lui et son Kaïser qui en possèdent un texte complet
Quant à ses auteurs officiels, c’est par une Commission vide qu’il a été rédigé
Mais, officieusement, son auteur est un singleton, c’est un polichinelle secret
Loi-mère illégale avant sa naissance, n’ayant pas respecté les textes qui l’ont enfantée
Puisque, dans son automnal décret, l’écriture d’une nouvelle Constitution n’est pas mentionnée [74] b
Des « projets de révisions relatives aux réformes politiques »seront élaborés
« Avec l’assistance d’une commission dont l’organisation est fixée par Présidentiel décret»
C’est tout ce qui est, dans son article 22 ayant attrait aux réformes, stipulé
En outre, le singleton n’a pas mission d’écrire une Constitution, dans son décret printanier
Ou tout autre personne ; mission, aux doyens juristes actuels, exclusivement réservée [68] j
Et, malgré cela, tout en parlant en notre nom, leur Constitution, ils veulent nous l’imposer
Sans aucun débat autour des questions essentielles qui ont été totalement occultées
Le seul débat prévu c’est faut-t-il dire « oui » ou « non » pour leur texte dans sa totalité
Texte dépourvu de toute assise légale pour, en tant que texte réglementaire, exister
Des décrets par-ci, des décrets-loi par-là, à tour de bras, ils ne cessent de publier
Dont les plus importants, qui engagent le pays pour des décennies, sont souvent violés
Principalement, leurs deux fameux décrets 117, automnal, et 30, printanier
Combien d’institutions constitutionnelles, par une simple signature, furent rayées
Preuve que notre couple de constitutionnalistes, de l’État de droit, ils n’ont rien à cirer
Preuve du non-respect, par Kaïser et son vice, des règles standards, aux référendums, liées
Obnubilés par cette occasion pour rentrer dans l’Histoire, ils ne pensent qu’à ça, ils sont pressés
Drôle de gouvernance ! Depuis l’indépendance, nous n’avons jamais vécu de telles calamités
Et, depuis le 25 juillet, les violations de nos lois ne font que se succéder
Et dire que ce sont ces deux constitutionnalistes qui sont, depuis, les auteurs des décrets
Qui gèrent le présent et l’avenir, sur une période, disent-ils, d’une quarantaine d’années [68] o
Parmi les chefs d’État qui gouvernent le monde, il y en a deux que je n’arrive pas à cerner
Tout d’abord, notre président, et le deuxième, un président, ancien agent du KGB
Chacun à sa façon, vit à une autre époque, et, de la réalité, il est déconnecté
Après cette parenthèse, qui, j’en suis sûr, par beaucoup, est partagée, revenons à notre sujet
Ils ont commencé leur campagne avant tout le monde, de façon déloyale et prématurée
Puisque leurs opposants ne connaissent pas les détails du texte qui sera au peuple présenté
Et complémentaire : le vice se prétendant laïque et Kaïser se présentant islamistisé
Ainsi, quand il est allé à l’Aéroport international de Tunis-Carthage pour saluer
Les pèlerins au Hajj, en prédicateur, il s’est transformé, et n’a pas hésité à leur prêcher
La tendance islamique de sa Constitution qui considère dans son corps, leur a-t-il annoncé
Que la Nation tunisienne n’existe pas, notion occidentale, c’est la Umma qui est réalité
Umma musulmane qui est redevable devant Dieu, et c’est ce concept qui sera intégré
À la nouvelle République dans laquelle « L’islam doit atteindre ses objectifs et l’État doit œuvrer
Pour l’accomplissement des objectifs de l’Islam et de la Sharia, et nous allons travailler
Pour concrétiser cela dans la prochaine Constitution, c’est ce qui doit primer et importer» [68] d
Par ces déclarations, il ne fait que confirmer, encore une fois, ce que j’ai toujours, de lui, pensé
Verdict démontré, avec ses propres dires, dans les nombreux articles que je lui ai réservés
À savoir, lui et Ennahdha, ce ne sont que des frères ennemis, c’est bonnet blanc et blanc bonnet
Comme il est caractéristique de leur Umma, ils sont en concurrence pour le pouvoir, à couteaux tirés
Qu’il puisse mentionner la Sharia dans sa Loi fondamentale, cela, je ne peux l’imaginer
Par crainte des réactions de nos partenaires étrangers et de leurs éventuelles retombées
Si elle ne sera que constante cachée dans sa Constitution, dans sa tête, elle est bien installée
Ainsi, dans sa Constitution, la dictature et l’islam politique seront tous les deux consacrés
S’abstenir serait la seule solution pour stopper la catastrophe qui nous guette, pour s’en débarrasser
Que son texte soit tripatouillé ou corrigé, comme si, d’une lettre personnelle, il s’agissait
D’une transaction quelconque dépendant du privé, confirmant son amateurisme avéré
N’ayant, ni pour son peuple, ni pour les institutions, ni pour les corps intermédiaires, aucun respect
Prenant l’écriture de la Loi fondamentale pour un jouet qu’il pourrait, à sa guise, manipuler
Faisant fi de la Loi électorale et des diverses interdictions qui y sont mentionnées
Étant assuré que l’ISIE, l’instance qui devrait l’amener à la raison, lui est subordonnée
Et c’est à cette fin, entre autres, qu’il avait modifié ses statuts pour qu’elle soit, par lui, désignée
Ignorant les règles élémentaires des révisions constitutionnelles, jusqu’à leur abc
Ce qui justifierait pourquoi son projet de doctorat, par sa Faculté, a été rejeté [1]
Par cette gouvernance infantile qui perdure, nous sommes devenus, du concert des nations, la risée
L’exception tunisienne, le berceau-étincelle des printemps arabes, il leur a fait oublier
Lui qui, au Qatar, en marge des préparatifs, dans le cadre du Conseil de la Choura, organisés
« Président de la Ligue internationale des jurisconsultes du Droit constitutionnel », fut nommé [1]
Nous sommes plus proche des peuples méditerranéens que de cette Umma, par ce pays, revendiquée
Entité virtuelle, à laquelle notre président tient, constitutionnellement, à nous coller
Je disais donc, que son texte soit tripatouillé, comme si, d’une lettre personnelle, il s’agissait
Vu le « péril imminent menaçant » notre bien vivre-ensemble, notre légendaire tunisianité
Nos libertés acquises depuis la Révolution du 14 janvier, l'État de droit et sa civilité
L’État-nation que, depuis notre indépendance, nous avons, petit à petit, brique par brique, édifié
Et notre unité, il n'y a pas à hésiter : son référendum, il faut le boycotter
« République nouvelle », ne cesse-t-il de décrire le régime politique, par sa Constitution, porté
« Nouvelle dictature islamiste », elle serait, à la lecture de celle-ci et de ce que l’on connaît
De ses déclarations, actuelles et passées, et de ses positions sur certains problèmes de société
Et, aussi, des fréquentations et des dires de Naoufel Saïd, son tumultueux frère cadet [44]
S’il arrive à faire passer son projet funeste, c’est que notre peuple d’aujourd’hui aime s’auto-flageller
« Nos Martyrs ne sont pas morts pour une nouvelle dictature », faut-il, à mon peuple, le rappeler
Je retrouve ici le candidat Kaïs Saïed que, voilà trois ans, presque jour pour jour, je combattais
Dans un poème que j’ai publié, « Présidentielles : Ce collègue est dangereux ! », je l’ai intitulé [68] e
Et largement diffusé dans les milieux universitaire, associatif et politisé
Prédicateur politique aussi, puisqu’il leur a déclaré « Montesquieu, comme divin messager [68] f
Il ne l’est pas, donc, sa théorie de la séparation des pouvoirs est discutable » ; thème abordé
Aussi par Sadok Belaïd, pour justifier leur non-séparation dans la Constitution projetée [73]
Sadok Belaïd qui, pour vendre leur Constitution, s’est transformé en un progressiste VRP
Stations radio, plateaux télé, quotidiens, hebdomadaires, agences de presse, il n’a rien manqué
Et, partout, il annonce la bonne nouvelle, prenant les tunisiens pour des imbéciles, et les étrangers
Aussi, tenant un discours aux antipodes de celui auquel Kaïser nous a habitués
« L’État doit, principalement, s’occuper de garantir, pour ce pays, la prospérité
Il sera progressiste, démocratique et socialiste et personne ne sera oublié
Il sera un État où chaque citoyen obtiendra sa juste part des richesses qui vont être créées» [68] g
A-t-il déclaré, en affirmant que toute référence à l'islam, dans la Constitution, sera supprimée
Et qu’il présentera au chef de l'État un projet de charte, de toute référence à l'islam, expurgé
« Où, pour rétablir les choses en termes d’ordre public, l’article 1 sera tout simplement gommé »
Soulignant avoir avec lui « une très grande et une très profonde amitié et proximité » [68] h
Cette intense activité médiatique l’a conduit souvent à commettre des lapsus linguæ
La fatigue aidant ; ainsi, dans un entretien, à la chaîne télé Al Arabiya , accordé
Il a affirmé « bien vivre ensemble entre Tunisiens, chrétiens et juifs est notre souhait »
Alors qu’il sait bien qu’il existe des Tunisiens chrétiens et des Tunisiens judaïsés
Et, dans cet entretien, le « Moi, je dis, et je l’ai écrit », dans la Constitution, il l’a répété [68] i
S’agirait-il de la même Constitution, du même projet ? L’on est en droit de se demander
Ou bien, une propagande de la pire espèce, pour ratisser large, pour, à leur but, arriver
Oh, mon Dieu ! Que de contre-vérités ! Il y a de quoi perdre son latin, son arabe et son anglais !
Ils voient dans cette manœuvre, la chance de leur vie, l’ultime occasion à ne pas rater
La geste de Kaïser Saïd et de son vice- Kaïser Belaïd, par cet interlude, est résumée
Ce poème, comme tous mes écrits, comporte les preuves, sources à l’appui, des faits qui y sont rapportés [7] b
Clarification à l’attention des mal intentionnés qui, de porter plainte, seraient tentés
À mon encontre, comme l’a fait, il y a bientôt huit ans, un certain Kherigi dit Ghannochet
« Pour diffamation et atteinte à son honneur et à sa considération», a-t-il mentionné [26]Je disais donc, malheureusement, il poursuit sa fuite en avant, après avoir éjecté
Les acolytes de Sadok Belaïd - à savoir, Mahfoudh et Ben Aïssa – à ce qu’il paraît
Pour passer en force, avec son Décret 30, le terrain, il commence à le préparer [68] j
Le premier décret dont il est question ci-dessus, qui contient de trompeuses idées
Décret qui, en guise de Dialogue national, une simple instance consultative, a créée
Haut Comité national consultatif pour une nouvelle République, baptisée
Pompeusement, dont il a donné la présidence, comme il fut dit, à qui vous pensez
Dans lequel les doyens juristes ont été désignés pour, exclusivement, rédiger
Une nouvelle constitution, sur les résultats de la Consultation nationale, basée
Consultation complètement avortée, d’après ce qui précède, faut-il le rappeler
Constitution qui sera soumise au peuple pour référendum le 25 juillet
Les dits doyens sont, à l’intérieur d’une Commission dite juridique, regroupés
Commission dont les membres sont ces seuls doyens, pour la suite, il faut le préciser
Une Commission dite des affaires économiques et sociales va siéger à côté
Et ce sont ces deux Commissions qui vont constituer ce Haut comité
Et le soit disant Dialogue national, au sein de ces deux Commissions réunies, est limité
Quant au Quartet, chacune de ses composantes va y être uniquement représentée
Par un de ses membres qui, la Commission socio-économique, va intégrer
Mais, pas question pour ces membres de, dans les débats sur la constitution, s’immiscer
Qui sont exclusivement réservés à la Commission juridique dénommée
Constituée par lesdits doyens ; le travail de tous étant, consultatif, considéré
Et, Jupiter pourrait l’accepter tel quel, l’amender, ou, à la poubelle, le jeter
Pour ce qui est des partis politiques, dans ledit Haut comité, ils n’ont pas du tout droit de cité
En examinant de plus près, c’est un monologue, travesti en faux dialogue, qu’il a planifié
Ce qui a conduit les doyens juristes à, poliment, s’excuser de ne pouvoir siéger
Au sein du Haut comité en exprimant leur « attachement à l’impartialité
Des institutions universitaires, et, aussi, la nécessité de les éloigner
Du fait politique » ; ainsi, la Commission juridique, au vide absolu, s’est trouvée [69]
Réduite ; parmi ces doyens figure ma nièce à qui j’exprime ma nationale fierté
D’avoir refusé de s’impliquer dans cette mascarade troublant l’université
Les « Hraier Tounès » sont « Femmes et demies », comme l'a dit notre poète regretté [70]
Quant à l’UGTT, partenaire que, dans tout dialogue, l’on ne peut contourner
Et, surtout, socio-économique, au Kaïser, elle a infligé un camouflet
En annonçant « qu’elle boycotterait le dialogue national sous le format proposé»
L’estimant visant à « cautionner des conclusions, unilatéralement, décidées
À l’avance, sans consultations, et, comme faits accomplis, par la force, les faire passer »
Incapable de «sortir le pays de la crise, mais, risquant, plutôt, de l’aggraver » [71]
Devant ces défaites récurrentes, contre les initiatives de notre Kaïser, portées
Dans un pays dit démocratique, le Haut comité aurait dû être enterré
Mais, avec Kaïser et son vice, qui, quoiqu’il arrive, sont absolument décidés
De rentrer dans l’Histoire, grâce aux flagrantes manœuvres de ce Haut comité
La démocratie et l’État de droit, parmi leurs soucis, sont les derniers
Ils sont disposés à tout, quitte à se déclarer hors-la-loi, dans son sens premier
Sur un petit strapontin de l’Histoire, voire sur sa page noire, ils sont prêts à figurer
Et, c’est ce qu’ils ont fait, les textes qu’ils ont pondus, ils ne les ont pas respectés
Que la Commission juridique chargée de l’écriture de la Constitution soit mort-née
Cela ne les a pas dérangés, surtout qu’ils ne sont pas à une violation de la loi près
La suite des évènements, c’est le vice-K qui en porte, en premier, la responsabilité
Je vais donner, ci-dessous, en quelques vers, ce que l’Histoire, de ses agissements, va garder
Pendant les régimes de Bourguiba et de Ben Ali, sa voix, il ne l’a jamais élevée
Mais, depuis la Révolution, il sillonne régulièrement radios et plateaux télé
Et les billets qu’il a publiés dans la presse écrite, par centaines on peut les compter
Dont les sujets prédominants sont promo de ses idées et critique de ce qui est fait
Tout au long de sa longue carrière, des fonctions très diversifiées, il a occupé
Pendant, environ, quarante ans, universitaire et, de diverses missions, chargé
Après, pendant, environ, deux décennies, président d’une université privée
Enfin, pendant trois semaines, lui tout seul, il a rempli les fonctions d’une ANC [72]
Une fois qu’il ait détourné les prérogatives de la Commission juridique, l’ait spoliée
Pour pondre la Constitution de la nouvelle République tunisienne, à ce qu’il paraît
À moins que la Commission juridique ait ressuscité et travaillé dans le secret
Pour écrire cette Constitution qui portera son nom, espère-t-il, pour la postérité
Une Constitution qui répond aux desideratas du donneur d’ordre que vous devinez
Comme il l’a montré à travers les deux exemples qu’il a dévoilés, ci-dessous exposés
Où, en Montesquieu tunisien transformé, la séparation des pouvoirs, il a laminée
Car, pense-t-il, cette « théorie très connue de Montesquieu est aujourd’hui périmée »
Puisqu’après tout, qu’« une garantie de la démocratie contre la dictature », elle n’était
Comme si le régime de son Kaïser, dans la démocratie et l’État de droit, baignait
« Ces vieilles méthodes et théories, les pays, aujourd’hui, ne cherchent plus à adopter» [73]
A-t-il insisté ; ce qui est une contre-vérité, car cette séparation est pratiquée
Telle quelle, dans tous les pays démocratiques : et dire que, constitutionnaliste, il est !
Et que sa thèse, soutenue en 70, parle du « pouvoir du juge », dans son intitulé [74] a
Qui plus est, Kaïser nous avait promis, après son coup d’État, un régime, dans son automnal décret
Qui « repose sur la séparation des pouvoirs [et] consacre l’État de droit », a-t-il disposé [74] b
Mais, Kaïser et son vice ont « une inconstance de girouettes », comme l’encyclopédiste Diderot dirait
Il faut dire que depuis qu’il est vice-K, les contre-vérités sont devenues sa spécialité
Ainsi, il a déclaré « que Dieu pardonne à ceux qui ont refusé, au dialogue, de participer ! » [74] c
Alors que le lendemain, il a révélé «je voulais vous dire que nous avons invité
42 personnalités qui étaient toutes présentes à la réunion du Haut comité
Et cela, malgré les pressions et les interventions que ces personnalités avaient supportées
De la part de ceux qui se prétendent savants en fikh et en politique », ce qui est un avéré [74] d
Pur mensonge, car, la veille, à une déferlante de communiqués de refus, nous avons assisté
Parmi les personnalités qui ont décliné l’invitation, je peux, sans être exhaustif, citer
Soufiane Ben Farhat, Hatem Mliki, et, comme dit Sghaier Ouled Ahmed, l’un de mes poètes préférés [70]
Les « Hraier Tounès », « Femmes et demies », Ahlem Belhaj, Yosra Frawes, à qui il faut ajouter
Amel Grami, Dorra Mahfoudh, Emna Menif et Neïla Zoghlami ; d’où ses contre-vérités
Après cet interlude destiné à rétablir la vérité qu’il a, volontairement, bafouée
Revenons à notre sujet consacré à la Constitution que le vice-K a concoctée
Et, il a poursuivi, « le chef du gouvernement, par le président, doit être désigné
L’article qui stipule qu’il est désigné par le parti qui, les élections, a remportées
Est une catastrophe, car, on ne sait pas si le choisi et son parti sont aptes à gouverner » [75]
Pour lui, le président est au-dessus des partis, de toutes les institutions, il est au sommet
Il est divin, n’a de compte à rendre à personne, ne peut être, par personne, contrecarrer
C’est, curieusement, à l’image de celui qui nous gouverne depuis un certain 25 juillet
Pour lui, seul le chef, l’être providentiel, est capable de deviner qui parmi ses sujets
Est digne qu’on lui remette les leviers du pouvoir politique, sans risque, dans son choix, de se tromper
Oubliant que ses sélections de chef de gouvernement, son Kaïser, il les a toujours ratés
Et cela pour limiter le rôle des partis politiques et pouvoir les marginaliser
On retrouve, in fine, la théorie du facho Carl Schmitt, et, ainsi, la boucle est bouclée [7] j
Et, Sadok Belaïd pourrait se dispenser de répéter, tous azimuts, à longueur de journée
« Je vous assure qu’aucune instruction du président de la République ne m’a été donnée
Et que le chef de l’État, une constitution " sur-mesure", ne compte pas imposer » [76]
Puisque ce qui précède a révélé que Kaïser et son vice partagent les mêmes idées
Et que ce dernier et Carl Schmitt sont les mentors, maîtres à penser du premier cité
Et, pour terminer, il convient de noter que le vice a une drôle d’approche de l’égalité
Remettant en cause le principe « un homme, une voix », puisque, dans un édito publié
En mars 2022 dans le journal Al Charaa al-Magharibi, il a estimé [77]
Qu’il s’agit là de la « plus grande tromperie de la démocratie », car cela revient « à donner
À des personnes inégales sur les plans intellectuel, social et politique, une égalité
Électorale » qui, « y compris en matière électorale et référendaire », est rejetée
Par notre juriste qui ne cesse de parler de démocratie et de populaire souveraineté

En conclusion, à l’attention des non-initiés
Tout ce que je pense de lui, je l’ai exprimé
Dans le poème qui, celui-là, a précédé
Où plus de deux mille vers lui sont dédiés
Ayant en commun la même rime en « é »
Avec cent quatre-vingts références appropriées [43]
Et dans d’autres articles/poèmes publiés [44]
Où tout est dit sur sa personnalité
Sur sa trajectoire, présente et passée
Constituant sa sîrah, son CV

Addendum ajouté le 26 juillet 2022 : In fine, la base populaire de son « Le peuple veut », à un électeur sur quatre, s’est limitée

Hier, le peuple a parlé et le taux d’abstention, à près de 75%, s’est élevé
Ce qui affaiblit la légitimité de la nouvelle Constitution et de son auteur déclaré
Malgré une ISIE dépendante et « un soupçon de bourrage des urnes à peine voilé »
Visant à faire adopter son projet par des méthodes auxquelles nous étions, oh combien, habitués
Que l’on croyait, depuis la Révolution du 14 janvier, complètement éradiquées
On a même vu des circonscriptions où le nombre d’inscrits, par le nombre de votants, fut dépassé
Et le nombre de votants a crû de près du sixième, alors que les bureaux de vote ont déjà fermé [78] a
Et en plus, un air de falsification de documents officiels, par l’ISIE opérée
Concernant son dissident Sami Ben Slama qui, bien qu’absent, à une réunion, fut, présent, porté [78] b
Pour confirmer la sujétion supposée de l’ISIE à qui vous savez, on ne peut pas mieux trouver
Ce qui a conduit plusieurs acteurs de la scène politique, au trafic des votes et à la fraude, à crier
Et dire que toute personne doutant des résultats, l’ISIE, de poursuites judiciaires au pénal, l’a menacé [78] c
Je disais donc, le taux d’abstention, à près de 75%, s’est finalement élevé
Malgré la mise à disposition de tout l’appareil étatique en vue de faire participer
La plus grande majorité, des voitures de l’État ont été, pour la campagne, utilisées
Des grands commis de l’État, pour faire gagner le « Oui », mis à contribution, ont été
75% d’abstentions, malgré une campagne, d’intimidations des boycotteurs, émaillée
Qui ont été tabassés, gazés, interdits de manifester, kidnappés et agressés [78] a, [79] a
État policier où la matraque est sa réponse à toute mobilisation où il est contesté
Bien approuvé par Kaïser comme le prouve son silence à toutes les violences policières perpétrées
Et ses diverses interventions depuis le ministère de l’Intérieur, par ses hauts cadres, entourés
In fine, la base populaire de son « Le peuple veut », à un électeur sur quatre, s’est limitée
Or, sous d’autres cieux, la culture politique exige que, pour qu’un référendum soit validé
Il est nécessaire que le taux de 50% de participation électorale soit dépassé
D’ailleurs, c’est ce que, et cela plus d’une fois, le citoyen Kaïs Saïed avait appuyé [68] q, [68] r
Peut-on parler au nom du peuple, si, près de ses trois quarts, votre référendum, ont boycotté ?
Vous qui, l'ensemble des contre-pouvoirs sociétaux et politiques, avez démantelé
Et avez poursuivi en falsifiant systématiquement l’Histoire nationale pour vous glorifier
Que cela soit dans vos discours spontanés ou préparés, ou la Constitution dont il est objet
Carthage, Tertullien, nos Papes, Saint Augustin, la Kahéna, nos illustres juifs, chrétiens et athées
Pour vous, ils n’ont jamais existé, même le Grand Bourguiba, père de la Nation, vous le méconnaissez
Vous ne manquez pas une occasion pour le critiquer, voire le dénigrer : est-ce que vous le jalousez ?
Vous minimisez ce que nous lui devons, vous le gommez, dans votre Constitution, vous l’ignorez
Pas un mot sur l’émancipation de la femme, ni l’éducation pour tous qu’il avait instaurées
Qui ont fait ce que vous et votre épouse êtes aujourd’hui, la citoyenneté dont vous jouissez
Pas un mot sur la santé pour tous, sa politique étrangère équilibrée qui avait forcé le respect
De nos partenaires, proches et moins proches ; aujourd’hui, nous sommes montrés du doigt, nous sommes objet de leurs risées
Le solide État qu’il a construit, par ses derniers tenants, est en train de se désagréger
Son héritage moderniste, nos identités multiples sont aujourd’hui réellement menacés
Comme il est confirmé dans le préambule de la Constitution que vous souhaitez nous imposer [78] d
Dont le but est de mettre les fondements légaux d’une nouvelle dictature dans nos contrées
Sa « République nouvelle », sa « Tunisie nouvelle », elles ne sont nouvelles que pour sa majesté
Nous, les dictatures qui se disent ères nouvelles, nous les avons combattues, ce qu’on poursuivrait
Si ce que l’on craint se réalisait avec lui ou bien avec tout gouvernant partageant ses idées
Nous les avons combattues, pendant qu’il était, pour le régime, l’étudiant, le fonctionnaire parfait
Préambule porté par une rhétorique nationale-populiste, truffé de locutions stéréotypées
Sur le Tunisien à l’engagement légendaire pour sauver son pays qui se trouve noyé
Dans les classiques bons sentiments à deux sous, d’une empathie artificielle, accompagnés
Ignorant tous les progrès réalisés, et il n’en manque pas, au cours des décennies passées
Où l’on trouve, « une nouvelle conception des rapports entre la religion et l’État », inaugurée [78] e
Essayant de nous mettre sous la tutelle du nationalisme, de l’islam et de l’arabité
Cocktail qui avait anéanti tous les espoirs de plus d’un peuple, tout au long du siècle dernier
Préambule rédigé à la manière d’un manifeste partisan, bourré de contre-vérités
Dont la plus flagrante concerne l’e-Istichara que vous mentionnez être un brillant succès
Alors que, comme il est prouvé, sans appel, ci-dessus, chiffres à l'appui, ce fut un fiasco complet
Et vous continuez à la considérer comme l’unique base de tout ce que vous entreprenez
Qu’il s’agisse de l’écriture de votre Constitution ou de la Loi électorale que vous préparez
Vous ne cessez de le dire et redire, et vos lieutenants, de tous bords, ne cessent de le rappeler [78] f
Autrement dit tout ce que vous faites, c’est pour satisfaire les 6% de votre irréductible carré
L’avis des 94% d’électeurs restant compte pour du beurre, ils peuvent aller se rhabiller
D’ailleurs ce préambule est réduit à une narration sur l’Histoire telle que vous la concevez
Dans une approche subjective et sélective à laquelle vous nous avez, depuis longtemps, habitués
Principalement celle de la transition démocratique avec vos envolées lyriques caractérisées
Avec la nette prétention de redresser le cours qui fut, par vos adversaires, dès le début, dévié
« Vos adversaires », c’est une façon de parler pour désigner tous ceux qui ne partagent pas vos idées
Discours lié aux circonstances du moment, ne pouvant, aux générations futures, parler
Issu des résidus d’une campagne électorale révolue avec ses slogans périmés
S’achevant par votre crédo « Le peuple veut » que vous êtes arrivé à constitutionnaliser
Il est grave que, dans ce texte fondamental, vous ayez pris vos fantasmes pour des réalités
Que penseront nos générations futures quand ils s’apercevront que, dans un texte si sacré
L’Histoire fut falsifiée, la vérité fut déformée, le mouvement national fut oublié
Et qu’il a été rédigé comme si la Tunisie n’a pas existé avant que vous paraissiez
En tant que retraité qui, tout sa vie durant, à la chose publique, ne s’était jamais intéressé [14] d
Pendant toute sa carrière, il a vagué entre les facs de droit de Tunis et de Sousse et ses TD
Loin des combats que menaient ses disciples, étudiants puis enseignants, dans les Campus et les Cités
Contre les régimes autoritaires de l’époque ; ce n’est qu’après la Révolution qu’il s’est réveillé
Les archives des syndicats étudiants et enseignants, ses élèves et collègues peuvent en témoigner
Comme en témoigne le discours que, lors de la Journée du Savoir 2022, il a prononcé
Où il a indiqué que le but essentiel du Conseil supérieur de l’éducation programmé
Dans sa Constitution est que « les jeunes, les étudiants et les chercheurs soient, de la politique, écartés»
En déclarant qu’« il est certain que parmi les plus grands crimes qui ont été, contre le peuple, perpétrés
Durant les dernières décennies, est le déferlement de la politique dans les institutions et lycées » [78] j
Autrement dit, le but est que la politique soit exclue des écoles, des lycées et des universités
Dit autrement, son parcours d’étudiant et d’enseignant apolitique est un modèle à imiter
C’est vraiment du n’importe quoi ! Qu’il laisse le citoyen maître de ses choix et de sa destinée !
Si lui a choisi de ne s’intéresser à la politique que quand l’âge de sa retraite a sonné
Quand l’envie de se hisser magistrat suprême, locataire du Palais de Carthage, l’a habité [7] j
Moi, j’ai été poussé naturellement à m’y intéresser, à l’école, avant la puberté
Quand, enfant, j’ai réalisé les souffrances de mon peuple, offensé, de mon pays, colonisé [78] l
Si les étudiants de la génération de Bourguiba, comme notre président, s’étaient comportés
Ainsi que ceux des générations qui avaient suivi, chez nous, et chez notre voisin, à l’ouest, situé
La Tunisie serait encore sous protectorat et l’Algérie serait encore un département français
Il est à préciser que, dans ce discours, il était devant un parterre, d’étudiants, composé
Lauréats des examens, dans toutes les disciplines, de l’année écoulée, à récompenser
Cela ne l’a pas empêché de se contredire, dans la foulée, et, de politique, leur parler
En faisant l’éloge de son projet que le peuple, par son référendum, a, soi-disant, ratifié
Et en lançant une de ses charges en règle dont, virtuose, il est, contre ses adversaires, sans les nommer
Les étudiants politisés de son époque, alors qu’il était absolument déconnecté
De tout militantisme, syndical, associatif, politique ou autre, il les a raillés [78] k
Pourtant, c’était la Fête du savoir ; par sa manie de sauter du coq à l’âne, il l’a vraiment gâchée
Avec Bourguiba et Ben Ali, les thèmes de cette Journée n'étaient rien que la connaissance et ses bienfaits
Ils respectaient leurs invités, et les sujets qui divisent étaient, à cette occasion, mis de côté
Ils ne mélangeaient pas les genres en confondant notre élite de demain avec des partisans excités
Il faut dire que, avec ses discours décousus qui vont dans tous les sens, il nous a déjà habitués
Une fois enseignant, il a vaqué à ses occupations de doctorant, pendant des dizaines d’années
Jusqu’à la veille de sa candidature à la magistrature suprême qu’il a populistement préparée
Depuis, il s’est reconnu révolutionnaire de la vingt-cinquième heure, il essaye de se créer un passé
Affichant diverses théories politico-économiques qu’il dit avoir depuis longtemps cogitées
Mais toutes sont soit du déjà vu, soit farfelues, dans tous les cas, en dehors de la réalité
Il a rédigé ce texte fondamental, en catimini, assisté par un ou deux rapprochés
Dans le même style de ses discours et avec la même rhétorique anti-système qu’il a toujours employés
Selon ses caprices et chimères qu’il ne cesse, faussement, à la volonté du peuple d’attribuer
Le plus gros mensonge est d’avoir fait dire au peuple que c’est pour une nouvelle Constitution qu’il a opté
Alors que c’est 0,3% des électeurs qui, pour cette solution, se sont exprimés [68] p
« À travers l’Istichara nationale, nous avons exprimé nos grands choix et notre grande volonté
À laquelle des centaines de milliers de citoyens ont participé en Tunisie et à l’étranger
Afin que personne ne soit seul, tyranniquement, à choisir, nous avons minutieusement examiné
Les résultats du dialogue national », c’est ainsi que Kaiser dans le préambule, son choix, a motivé [78] d
Alors que les travaux du soi-disant dialogue, à la poubelle, il les a jetés, comme tout un chacun sait [78] g
Politiquement sourd et aveugle, c’est uniquement selon son humeur qu’il a tout rédigé
Il a consacré, à travers ses grandes lignes, la vision et le programme qu’il a imaginés
Bénissant constitutionnellement les passe-droits qui, depuis plus d’un an, il s’est octroyés
Dissertant quelques fois « dans les mêmes termes que la Constitution iranienne », à ce qu’il paraît [78] h
Passe-droits à outrance qui lui ont permis de ne pas respecter son propre calendrier
Après avoir publié le projet de sa Constitution avec un retard plus qu'exagéré
Il l’a amendé, en pleine campagne, où pas moins d’un quart des articles avaient été modifiés
Et le jour du vote, il s’est permis de faire la propagande pour son projet à la nationale télé
Avec une mise en scène toute préparée, micro sur pied et épouse, à la couleur du « oui », habillée
Insultant ses adversaires, principalement ceux qui, sa mascarade, ils ont décidé de boycotter
Violation flagrante de la période du silence électoral : au-dessus de la loi, il se considérait [78] i
Comportement se situant aux antipodes de l’éthique électorale, bafouant jusqu’à son abc
Du jamais vu dans aucun pays de la planète, qu’il soit libre, dictatorial, riche ou sous-développé
D’ailleurs, dans sa Constitution, au-dessus de la loi, de toutes les lois, il est
Il n’a de compte à rendre à personne, il bénéficie d’une absolue impunité
Ni le Parlement, ni la Cour constitutionnelle n’ont droit de regard sur ce qu’il fait
Il jouit d’une immunité permanente totale, pendant son mandat, et même après
Une irresponsabilité fonctionnelle et pénale à vie, il s’est payé
Aucun dictateur, des temps anciens ou modernes, n’a été si privilégié
La règle de retrait du mandat électif, cheval de bataille développé
À cor et à cri pendant sa campagne présidentielle, il l’a réservée
Uniquement aux parlementaires, lui, aucun moyen ne pourrait le détrôner
Alors que cette règle de retrait avait obtenu un taux très élevé
Affirmatif, lors de sa fameuse Istichara, pour tous les mandats réputés [7] r
Il feint d’oublier que la Constitution qu’il a enterrée avait été adoptée
Par une Constituante élue au suffrage universel direct et avait fait l’objet
De milliers de débats inclusifs, d’auditions, de rassemblements, sit-in et défilés
Qui ont empêché la Constitution nahdhaouie, dite du 1er juin, d’être approuvée [78] m
Qui ont fini par imposer une Constitution, des fantasmes islamistes, débarrassée
Comme le montre le rassemblement qui, par la photo [78] n, est mémorisé
Où je figure, d’ailleurs, qui a eu lieu le 15 juin 2013 devant l’ANC
Rassemblement dont la pancarte est encore aujourd’hui, plus que jamais, d’actualité
Mutatis mutandis, en remplaçant « d’Ennahdha » par « de celui que vous savez »
Car, sa Constitution a dépassé celle d’Ennahdha en islamiste dangerosité
Celui qui, tout au long de ces dites mobilisations, n’a pas montré le bout du nez
Élections qui ont eu lieu sous l’égide d’une ISIE qui, de personne, ne dépendait
Contrairement à l’ISIE d’aujourd’hui qui, au Président Kaïser, est subordonnée
Élections que ledit président avait boycotté, c’est lui-même qui l’a avoué
C’est lors des dernières présidentielles qu’il a, pour la première fois de sa vie, voté [7] j
Le projet de la Constitution de l’ANC nous a occupés pendant trois années
Chacun de ses articles a été, par la société civile, décortiqué
Qui, par sa mobilisation, la Constitution islamiste, a fait avorter
Constitution que le Président Kaïser, par son article 5, a ressuscitée
Article qui ne serait pas passé avec l’ANC, jamais, au grand jamais
Énoncé pilier à côté d’autres, fondateurs d’un scénario bien ficelé
D’un État théocratique qu’Ennahdha, avec tous ses moyens, n’a pu imposer
D’un régime autocratique solitaire, dont tous les dictateurs rêvent, qui est marqué
Par la concentration de tous les pouvoirs entre les mains d’un messie auto-déclaré
Montrant que son texte est aux antipodes de la Révolution de la dignité
Et qu’il représente un net retour en arrière par rapport au texte de l’ANC
Surtout dans les volets État de droit, sa civilité et celui des droits et libertés
Il est vrai que l'architecture institutionnelle de ce dernier texte est, de pièges, truffée
Mais, cela est le sort de toutes les constitutions, par des novices politiques, rédigées
Il est vrai que le texte lui-même n’est pas parfait, mais, il avait juste besoin d’être amendé
Et non être chambardé pour être remplacé par celui qu’un singleton a préparé
Qui, pour faire passer son texte, les lois en sa faveur, il n’a cessé de remodeler
Qui plus est, dont le vécu politique, associatif et syndical est maigrelet
Constitution qui, tous les acquis de la Tunisie moderne, a démantelés
Un texte dont le fameux article 5 sous-tend un islam rigoriste salafisé [68] d
Enterrant la notion d’État civil, acquise de haute lutte par le camp séculier
Qui nous a évité des dérives et garantissait au peuple et au  droit leur primauté
Et, par sa connotation laïque, permettait d’empêcher des implications déplacées
Religieuses du texte constitutionnel, alors que cet article 5 veut nous précipiter
Dans le gouffre de la Umma, par Al Qaïda, Daech et les Talibans, revendiquée
Enterrant aussi le « compromis sur le statut constitutionnel de l’islam » adopté [68] v
Dans les précédentes Constitutions qui a évité au pays de s’islamistiser 
Un texte dont des passages constituent un déni de notre Histoire, caractérisé
Où tous nos combats, avant et après la Révolution, sont volontairement déconsidérés
Qui essaye de promouvoir la personne de Jupiter sur la base de la détresse d’un peuple délaissé
Son texte, écrit en solitaire, fut, dans le Journal officiel de la République Tunisienne, publié
Dans un numéro spécial, pas à l’aide des caractères communs, mais, à la main, avec soin, calligraphié
Avec une police et des couleurs analogues à celles, d’habitude, dans les vieux manuscrits, utilisées 
Mais, cette belle écriture, exécutée avec application et raffinement, est entrelardée
De plusieurs fautes d'orthographe, de syntaxe, de style, de formulation,… dont une d’accord a fait la risée
De la toile, dans son article 8 ; par cette faute, le drapeau de la Tunisie s’est trouvé changé [68] t
Il n’est plus celui qui, après l'annonce des sondages de sortie des urnes, candidat, il a embrassé
Il confond la Mère des lois avec des TD où il arrivait à l’assistant Kaïs Saïed de se tromper
Qui, aujourd’hui, prétend que son « approche procurerait des solutions à plusieurs problèmes du monde entier
Permettant à l'Humanité de sortir de ses difficultés vécues et qui ne font que perdurer » [68] w
Oubliant que son approche n’a résolu aucun problème de son pays, bien au contraire, elle l’a enfoncé [68] x
À entendre certaines de ses déclarations, on est à se demander : mais de quel égo est-il doté ? 
Alors qu’il fallait, avant sa publication, un comité ad hoc pour qu’aucune faute ne puisse se glisser
Une Constitution, en tant que Contrat social, ne doit souffrir ni d’à-peu-près, ni de médiocrité
En outre, sa Constitution définitive publiée est quelque peu différente de celle proposée
Au référendum, par des modifications qui semblent mineures, aux juristes de se prononcer [68] u
Sa promotion a été, dernièrement, solennellement, confiée, en grande pompe, aussi, à sa moitié [78] o
Qui, jusqu’alors, avait fait preuve d’une discrétion absolue, comportement qui fut largement apprécié
Par les citoyens, car, avec celui des premières dames qui l’avaient précédée, vraiment, il détonnait
Celles qui, dans les domaines de l’activité de leur président de mari, à intervenir, point, n’hésitaient
«Toutes les Tunisiennes sont des premières dames », son époux, alors que candidat, pendant sa campagne, clamait
Et, il avait juré, par tous les saints et les marabouts, que ses enfants seront, de sa fonction, éloignés
Ainsi que son épouse, et « tous n’auront absolument aucun rôle, en politique, à jouer » [78] p
Ladite promotion, présentée à grand bruit, en primeur, par la toile et tous les médias, fut relayée
En un discours devant un prestigieux parterre féminin, dans un historique lieu, elle a consisté [78] o
Prononcé par une « présidente », aux couleurs du drapeau national, de façon élégante, habillée
Depuis une imposante estrade dominant l’assistance où uniquement les couleurs rouge et blanc flamboyaient    
Pendant que son époux rendait visite à un groupe de femmes des populaires quartiers, déshéritées
Leur tenant un discours dans une posture populiste, accroupi quelques fois, il était [78] r
Se livrant à ses monologues usuels de cours magistral avec des propos inconsidérés 
À qui il a promis « leur accès aux droits économiques et sociaux qui se sont détériorés
Ces dernières années », a-t-il dit, en ajoutant, « qui sont différents des droits des femmes sollicités  
Par les autres qui ne sont que de la poudre aux yeux » ; ainsi, l’auditoire, ils se sont partagés
Lui, la femme nicette, désargentée, dénuée, elle, la femme bobo, de la haute, diplômée
Pour célébrer la Fête nationale de la femme, fête du jour où le CSP fut promulgué [78] q
Par le Président Habib Bourguiba, moins de cinq mois après que le pays ait été libéré
Elle a parlé des Droits des femmes, magnifiant « les acquis, par la nouvelle Constitution, apportés »
Invitant les Tunisiens à « être fiers des diverses possessions, dans cette Constitution, intégrées
Qui, dans le cadre d’une approche participative respectant les Droits de l’homme, a été élaborée »
Elle a souligné que « les Droits de la femme tunisienne sont insuffisants, négligés, voire broyés 
Pour lutter contre toute forme de discrimination, surtout en milieu rural, ils doivent être renforcés
Et aussi dans certains quartiers à forte densité d’habitants » ; d’autres sujets, elle a parlé
Entre autres, de la « République nouvelle »  et de l’« approche de sa vision intégrale, renouvelée
Pour renforcer », précisa-t-elle, « les Droits humains dans leurs moindres détails et généralités
De la quête de la dignité nationale, par le peuple, dans sa glorieuse Révolution, revendiquée »
Elle a parlé de «l’identité nationale à protéger », de « l’État national à consolider »
Et de « la cohésion familiale à préserver», objectifs, dit-elle, où « les femmes ont leur rôle à jouer »
Il s’agit d’un certain air du passé quand la question du Droit des femmes était instrumentalisée
Par une certaine première dame à des fins politiques, alors qu'elle n’était pas du tout habilitée
À se mêler des affaires de la Nation, car, ne possédant aucun statut qui l’y autorisait
Elle n’a fait que mettre ses pas dans ceux de sa prédécesseure , même si son époux s’en défendait
Sans souffler mot de Bourguiba, son combat et son apport pour qu’elle puisse parler, aujourd'hui, comme elle l’a fait
Sans souffler mot du CSP ; il ressort que certains dénis sont, avec son époux, partagés
Et cela, devant notre première ministre qui, par cette prestation, s’est trouvée totalement éclipsée
Au lieu d’essayer de nous vendre une idéologie à laquelle nous sommes, maintenant, rodés
Une idéologie islamisto-populiste, du slogan « Le peuple veut », enrobée
Qui a conduit un pays voisin à la guerre civile, à se détruire, à se désintégrer
On aurait aimé l’entendre nous annoncer que, pour l’égalité femme-homme dans l’héritage, il a changé
Lui qui a toujours soutenu que sa lecture du Coran l’oblige à défendre l’inégalité [7] j
On aurait aimé que ce jour de fête ne soit pas ainsi, au profit de son projet, détourné
En prenant les Tunisiens pour des imbéciles ne sachant pas distinguer le bon grain de l’ivraie
Depuis 2017, année où la loi contre les violences à l’égard des femmes a été adoptée
Aucune avancée en matière des Droits des femmes, de quel que type que ce soit, n’a été  réalisée
Pire, trois ans après, l’espoir provoqué par la Commission Colibe par Béji Caied Essebsi créée [78] s
Par Kaiser, le jour de la célébration de la Fête nationale de la femme, a été enterré [78] t
Alors que, traditionnellement, en ce jour, de nouvelles avancées dans ces Droits sont annoncées
Ce jour-là, Kaiser, au concept d’égalité femme-homme, celui d’équité et de justice, a opposé
Concept hybride qui mélange les choux et les carottes, car dans l’équité prime la subjectivité
Et dans la justice, l’objectivité, et qui réduit le statut de la femme à sa vie privée
On est loin du concept d’égalité qui est sociétal, universel, dépourvu d’ambiguïtés
Notre égalité s’attache à l’universalité, quant à son concept, à la  spécificité
Se basant sur un verset coranique conjoncturel comme les versets, au port du voile, associés [78] u. 
Verset qui était révolutionnaire à l’époque, mais, aujourd’hui, il est complètement désuet
Les femmes avaient eu d’emblée le droit à l’héritage, ce qui n’était jamais arrivé par le passé
Et ceux à qui incombe la responsabilité matérielle de la famille ont été favorisés
À cette époque les charges familiales étaient par les hommes supportées ; mais, depuis, bien des choses ont changé
Verset qui fait partie des versets temporels du Coran, à un peuple du septième siècle, destinés
D’ailleurs, pour l’Islam des Lumières, du contexte de sa révélation, le Coran, il faut le libérer
Le temporel de l’éternel et le conjoncturel de l’universel, il faut savoir distinguer
Il feint d’oublier que, il y a belle lurette, la femme n’est plus un parasite, une désœuvrée
Et si elle l’a été, c’est la société qui l’y a obligée, comme Averroès l’a développé [78] v
Sans parler de son quotidien à trois journées : famille-maison-emploi, qu’elle doit arriver à assumer
L’article 5 de sa Constitution et la lecture rétrograde du Saint Coran qu’il a empruntée [58] r
Demeurent un risque pour les droits et libertés ; ce qui est sûr, c’est qu’avec lui, ils ne vont pas progresser
Sa position salafiste vis-à-vis de l’égalité femme-homme, par son frère ennemi, elle est partagée [78] w
Préférant la notion de « complémentarité et équité », car, entre eux, il n’y a pas d’identité
Dit-il, pour qu’il y ait égalité ; et quand on leur demande de définir la dernière notion nommée
Ils restent perplexes et répondent n’importe quoi, car c’est une notion délicate à appréhender [78] w
À la fois très problématique et très incertaine ; d’ailleurs, sa traduction en arabe est très variée
(Adl, qist, insaf,…), et dans la langue de Molière, elle fait penser à l’arbitraire et à l’insécurité
Et en Occident, en général, il n’ y a pas consensus autour des nombreux noms qui lui sont donnés [78] z
Elle demeure une notion équivoque menant, par son traitement individuel, à l’inégalité
Aussi qu’il reprenne son équité aux ramifications douteuses et qu’il nous rende notre égalité
Dans la suite, le sens donné au terme équité est celui qui vient à l’esprit, selon le contexte, en premier
Ne sait-il encore pas qu’aujourd’hui, la population étudiante est, largement, par les femmes, dominée
Que près des deux tiers des aspirants au baccalauréat, plus des deux tiers qui sont, du supérieur, diplômés
Sont encore des femmes , qu’elles représentent, chaque année, environ, plus des deux tiers des nouveaux bacheliers
Que cette tendance, à travers les différents niveaux de l'enseignement supérieur, est confirmée
Plus des deux tiers des étudiants en master et des doctorants sont des femmes, toutes, confondues, spécialités
Et qu’il a deux chances sur trois de tomber sur un médecin femme, s’il devait être hospitalisé [78] x
Pas loin de quatre chances sur cinq sur une pharmacienne, s’il allait acheter les médicaments ordonnés  [79] c
Près d’une chance sur deux sur un homme de loi au féminin, si un jour, pout ses actions, il devait être jugé
Et le même rapport des chances, s’il devait se rendre dans une administration quelconque, pour ses papiers [79] d
De tomber sur une femme. Qu’il sache aussi que la Tunisie a le deuxième taux le plus élevé
Du monde des femmes diplômées des filières scientifiques, et ce, aussi bien en sciences pures qu’en sciences appliquées [79] e
Supériorité manifeste de la gente féminine que, lors de ma carrière universitaire, j’ai pu vérifier
Puisque, sont des femmes, les trois quarts des majors des enseignements, tous cycles confondus, que j’ai assurés
Cette  surreprésentation des femmes dans le palmarès du savoir mérite d'être d'autant plus saluée
Que, souvent, les parents, à investir pour les études de leur fils que celles de leur fille, sont plus disposés
Et quand leur fils échoue à l’école publique, de lui payer une école privée, ils acceptent plus volontiers 
Que pour leur fille ; d’ailleurs, dans ce dernier type d’école, les garçons sont, statistiquement, surreprésentés
Comme, aux heures de sortie des élèves et étudiants de leurs établissements, il peut être observé
État des lieux qui devrait conduire tout humain, doté d'un peu de bon sens, normalement constitué
À être convaincu que ces données, chiffres et statistiques, faire débat dans l’opinion publique, devraient
Pour qu’elle prenne conscience de l’injustice commise et, sur l’égalité entre les femmes et les hommes, influer
Les chiffres et les statistiques sont des armes universelles objectives pour convaincre les plus obstinés
Ils doivent être déployés, non uniquement pour le chemin parcouru, mais, surtout, pour le rectifier
Rectifier aussi le sort réservé aux femmes dans le monde de l’emploi, qu’elles soient diplômées ou des oubliées
De l’enseignement, car les inégalités femmes-hommes sont, dans la sphère professionnelle, enracinées
Résultat d’un modèle défaillant, patriarcal et sexiste maintenant les femmes en dehors de l’accès
Pleinement aux droits fondamentaux économiques et sociaux par lesquels la société est structurée
Plus instruites et plus diplômées que les hommes, pour autant, les mécanismes de production des inégalités
De sexe, par ces mutations n’ont pas été cassés, à CV égaux, elles sont moins reconnues, moins payées
En temps d’austérité ou de crise du marché de l’emploi, elles sont les premières à être précarisées
Beaucoup moins présentes que les hommes sur le marché du travail, majoritaires dans les métiers peu valorisés
Et, de l’autre côté, grandes absentes des postes de direction, pour cause de ce qui, « plafond de verre », est appelé
Résultant de préjugés machistes entretenant l’idée que les femmes ne seraient pas aptes à diriger
Et d’une culture des orientations professionnelles où l’entrepreneuriat masculin est favorisé
Ainsi «83% des crédits accordés par la BFPME sont, à des hommes, octroyés
Contre 17% seulement accordés à des femmes » ; quant aux entreprises, par les femmes, présidées
Elles représentent 23,6% du total ; pour ce qui est des cadres, ils sont évalués
Être les deux tiers parmi les hommes, pourcentage, aussi pour les professions intermédiaires, confirmé
« Et seulement 7 femmes sont présidentes du Conseil d’administration des sociétés, en Bourse, cotées 
Soit une proportion de 8,9%, contre une moyenne mondiale » égale à un pour quatre près
« Le taux d’activité des hommes est de 65,8%, celui des femmes, il est estimé 
À seulement 28,2% ; le chômage des diplômés du supérieur, il s’est élevé
À 40,7%, pour les femmes contre 17,6% pour les hommes » :  données chiffrées [79] i
Révoltantes qui devraient conduire notre président, qui ne parle que d’équité, à les méditer
Les derniers chiffres que je vais citer concernent les femmes françaises; chez nous, ils ne peuvent que s’empirer
C’est 16 heures de tâches domestiques par semaine que, statistiquement, une femme seule et célibataire fait
Un tel homme en fait 11 heures ; une fois en couple, la femme en rajoute 7 et à l’homme 2 sont enlevées
L’étude conclut que la mère fait encore 5 heures supplémentaires et le père, juste 1, quand le premier enfant naît [79] h
Par cette répartition inégale, l’entrée sur le marché du travail des femmes va être impactée
Répartition qui aura aussi une incidence sur l’évolution de leur carrière, elles qui sont renvoyées
Souvent à leur rôle de mères et, par les idées reçues sociales, sont incitées à, plutôt, privilégier
Leur vie familiale au détriment de leur vie professionnelle, et cela, d’ailleurs, dans toutes les sociétés
À cause de cela, la Tunisie en a perdu de ses femmes de génie, je peux en témoigner
Je disais donc, conduire tout être humain, doté d'un peu de bon sens, normalement constitué
À trouver cette inégalité dans la succession injustifiée, puisque la femme n’est plus ce qu’elle était
Au septième siècle; conduire ledit humain, pour l’égalité femme-homme intégrale, sans faille, à militer
Conduire cet humain, s’il est un croyant, à admettre que ledit verset est, à son époque, rattaché
À l’instar du verset punissant le voleur et la voleuse, toutes catégories, à avoir la main coupée [79] f
Châtiment conçu en accord avec les us et coutumes de l’époque et qui, au Moyen-âge, existait
« Mais, ne s’amendent que ceux doués d’intelligence », comme, dans plusieurs versets du Coran, il est mentionné [79] g
Puisse tout cela, avec les conseillers sages qui entourent notre président, à la raison, le ramener
Afin de rendre justice à celles qui, bien que spoliées, le pays, pendant des millénaires, elles l’ont porté
Qu’il s’agisse de l’héritage, du chômage, de l’économique et social, de l’international, il ne fait
Que répéter « équité plutôt qu’égalité », l’une des notions excluant l’autre, dans sa pensée
S’il est vrai que, par équité, il faut tenir compte du fait réel que nous ne sommes pas confrontés
Aux mêmes obstacles de la vie qui nous empêchent d’atteindre nos plein bien-être et potentialités
Constat qui implique le recours à des mesures et interventions personnalisées pour les surmonter
Personnalisées pour un ensemble d’individus, par exemple, les élèves en ZEP, les handicapés
L’équité étant nécessaire pour l’égalité entre tous afin que notre monde soit plus humanisé
Prise dans ce sens, l’équité est un ingrédient obligé pour faire régner, sans exclusion, l’égalité
Il est injuste de considérer les femmes comme étant un tel ensemble d’individus défavorisés
Ni les considérer comme étant une minorité : elles sont plus que la moitié de l’Humanité
Oui, elles sont défavorisées, car, de leurs droits, par notre société patriarcale, elles ont été spoliées
Avec les hommes, elles sont les constituants de cette Humanité et doivent être, de la même façon, traitées
Et l’équité est nécessaire pour l’égalité entre tous afin que notre monde soit plus équilibré
Si on se limitait à l’équité seule, on mettrait en cause nos valeurs républicaines, comme la liberté
Car, c’est le concept d’égalité qui sous-tend celui de cette valeur, et celui d’équité
Rien que l’équité sous-tend le concept d’une égalité à géométrie variable, tronquée
Baignant dans un chapitre relevant du sens commun, si ce n’est dépendant du Prince installé
Qui décide quelle catégorie d’individus a besoin d’un coup de pouce, mérite d’être aidée  
Alors que l'égalité est régie par des lois et des règles universelles, bien encadrées
« L’équité, rien que l’équité » entre les genres est une vue islamiste de l’égalité
Qui suppose que la femme doit, perpétuellement, essayer de grignoter quelques faveurs aux mâles réservées 
« Penser équité, c'est être finalement soumis. Penser égalité, c'est être rebelle » avait
Écrit Marc Blondel, et « L’égalité n’existera d’une manière véritable, parachevée
Que lorsque chacun consommera selon ses besoins  et produira selon ses facultés » [78] y
Il a envoyé sa compagne dans l’arène politique, contrairement à ce qu’il promettait
Pour entretenir sa conception de la gouvernance et sa vision propre qu’il souhaite nous imposer
À commencer par son interprétation particulière du texte coranique qu’il essaye de nous prêcher
Comportement qui confirme que, avec lui, on n’est pas à une contradiction près
Ses fantasmes occupent tout le devant de la scène depuis son coup d’État de juillet
Et tout le reste est secondaire, et pour tout le reste, absence totale de visibilité
On dirait que nous sommes en présence d’une classe dirigeante, à la politique, non exercée
Incompétente, sans aucune vision dynamique du monde, ni de l’économique volet
Préoccupée essentiellement par l’installation du régime par Kaïser arrêté
Dont la pièce maîtresse est sa Constitution par son référendum imposée
Référendum-mascarade qui, par trois Tunisiens sur quatre, a été déserté
Avec une première ministre qui n’est visible que quand elle est au Palais
Acquiesçant, par des hochements de tête, la parole présidentielle, dans un film muet
Et tout cela est accompagné par un discours de haine, par Kaïser lui-même, initié
À l'encontre de celles et ceux qui, ce processus référendaire, ont osé critiquer [79] b
Alors que notre note souveraine, par les agences de notation est, sans cesse, dégradée
Selon les derniers chiffres publiés, 38,5% des moins de 24 ans sont désœuvrés
Le chômage est à 18%, le déficit courant, à 10% du PIB, estimé
Et notre dette publique, à 87% de ce même PIB, est évaluée
Avec un réel risque de défaut de paiement en 2023, par les experts, annoncé
Déjà le FMI, nos projections de croissance pour les deux prochaines années, il les a baissées [80]
Et, par notre Kaïser, les notes souveraines, une affabulation stérile, sont considérées [81]
Pour avoir un avis concernant le référendum et les élections par Kaïser décidées
Pour bientôt, sur le cadre constitutionnel et législatif, il vaudrait mieux s’adresser
À l’unique organe international collégial complètement indépendant préposé
À l’assistance constitutionnelle, la Commission de Venise, pour ne pas la nommer [82]
Dont notre pays est membre et qui a émis un «Avis urgent» sur son projet [83] a
Constitutionnel, très critique, qui lui a fait perdre son sang-froid de chef d’État respecté
Lors d’une entrevue avec son ministre des Affaires étrangères, sur le net, relayée [84]
Où on l’aperçoit déclarer que « les membres de la Commission de Venise sont désormais
Persona non grata en Tunisie », « Pour qui ces gens se prennent-ils ? S’ils veulent s’immiscer
Dans nos affaires qu’ils restent chez eux ! », « Sont-ils donc nostalgiques de l’ère Jules Ferry ? », s’est-il demandé
« Cette commission, dite commission de Venise, elle ferait mieux, de ses gondoles, s’occuper »
« Notre souveraineté n’est pas à négocier, le peuple tunisien ne saurait être guidé
Par ceux qui dirigent les gondoles », « Mais, qu’est-ce cela ! De quel droit cette femme s’est autorisée
À évoquer la nécessité de rétablir l’ancienne ISIE », « Mais, quelle arrogance », a-t-il pesté
« La Tunisie n’est ni une ferme, ni un pré pour que l’on vienne s’y pavaner », a-t-il terminé
Il faut noter que la dame dont il parle, galamment, est Claire Bazy Malaurie qu’il avait invitée
Un mois auparavant, en tant que présidente de la Commission de Venise, à son Palais
Le renforcement des liens entre la Tunisie et ladite Commission a été évoqué
D’après le communiqué du palais de Carthage qui, après l’entrevue, fut publié [85]
Et Claire Bazy Malaurie a déclaré que la rencontre avait également porté
Sur la réforme constitutionnelle, le référendum proposé et les élections projetées [86]
C’est l’UE qui a saisi la Commission de Venise pour faire la lumière sur la légalité
Du processus kaïserien en cours, et notre Kaïser, en premier, le savait et l’avait accepté
Cela, aussi bien pour les valeurs universelles qui, par ses membres, sont censés être partagées
Que pour s’assurer que son aide n’aille pas à un pays qui risque, dans une dictature, de sombrer
Courant mai, la Commission de Venise a tenu des réunions en ligne avec des rapprochés
De Kaïser, plus précisément avec les juristes que dans mon précédent poème j’ai appelés
Le fameux trio, à savoir, Ben Aissa, Mahfoudh et notre vice-K, président du Haut comité
Pour ce dernier, en tant que tel, et cela, à la demande officielle des tunisiennes autorités
Trio que Kaïser a chargé dès le printemps 2021 de, juridiquement, trouver
Un moyen de mettre fin au régime parlementaire, par la séparation des pouvoirs, gangréné [83] b
Le projet de l’«Avis urgent » a été soumis pour observations, avant d’être publié
À notre ministre des Affaires étrangères qui avait demandé des délais répétés
Qui lui furent accordés ; aussi, les services de l’État, dans cet « Avis », étaient bien impliqués [83] a
Et tout laissait croire que l’État tunisien, à tous les niveaux, avait accepté de collaborer
Et les échanges entre les parties se déroulaient dans un langage responsable et avisé
Jusqu’à la publication de l’«Avis urgent » remettant en question la constitutionnalité
Supposée de toutes les mesures que Kaïser a, depuis le mois de juillet dernier, engagées
Et ce sont ses emportements décrits ci-dessus qui vont le rendre un peu plus isolé
Ne lui en déplaise, ledit «Avis urgent », en session plénière, par les experts fut entériné [87]
Et, encore une fois, il a oublié qu’il n’a pas les moyens de ses lyriques envolées
Et que, dans un contexte très critique où la Tunisie n’est pas en mesure de se passer
Du soutien financier de l’Europe, s’aliéner ses États, n’est pas la diplomatie adaptée
Et, avec un tel cuisant nouvel échec, de Gaulle, à sa place, c’est à grande vitesse qu’il partirait
De Gaulle qu’il aimait citer quand, en tant qu’assistant en droit constitutionnel, il professait
Quant à la réaction des puissances étrangères, elle ne s’était pas fait tarder, elle peut se résumer
Par le communiqué qu’Antony Blinken, Secrétaire d'État américain, a publié [88]
Les États-Unis soutiennent avec force nos aspirations démocratiques, a-t-il indiqué
« Le référendum du 25 juillet, par une faible participation, a été marqué
Et la nouvelle Constitution pourrait affaiblir la démocratie en Tunisie et porter
Atteinte au respect des Droits de l'Homme et des libertés fondamentales », a-t-il fait remarquer
« La Tunisie a été témoin d'une forte érosion des normes démocratiques au cours de l'année
Précédente et plusieurs acquis depuis 2011 ont été détournés », a-t-il rappelé
« Un processus de réforme inclusif et transparent est essentiel pour commencer à restaurer
La confiance de ces plusieurs millions de Tunisiens qui, au référendum, n'ont pas participé
Ou qui, dans leur participation, se sont opposés à la nouvelle Constitution », a-t-il insisté
« Le partenariat américano-tunisien est encore plus fort lorsqu’il existe un engagement partagé
Par les deux parties, en faveur de la démocratie et des Droits de l’Homme », a-t-il terminé
Nos partenaires étrangers, autres que ceux qui appartiennent à l’hypothétique Umma sus-désignée
Leur soutien aux aspirations démocratiques et sociales de notre peuple, ne cessent de rappeler
Expressions diplomatiques qui seraient l’annonce d’un chambardement des aides qui sont octroyées
Par ces partenaires, depuis 2011, au soutien financer à notre économie, depuis, désagrégée
Notre président a répondu en criant à l'ingérence étrangère, comme il nous a accoutumés
Ce qu’il n’a pas fait quand le président algérien Abdelmadjid Tebboune a vivement souhaité [89]
Que le peuple tunisien participe massivement au référendum, par Kaïs Saïed, proposé
Comme bizarre immédiat renvoi d’ascenseur, le test PCR pour les Algériens devant quitter
La Tunisie, par ce dernier fut annulé en n’avançant aucun avis médical justifié
Mais, en motivant cette mesure par « l’exceptionnel rapport entre les deux pays » a-t-il précisé [90]
C’est de la pure inconscience mettant en danger la vie de nos citoyens et celle de nos invités
C’est ainsi qu’il fonctionne, tu me critiques, c’est de l’ingérence, tu m’approuves, c’est de la bienveillante amitié
Quant à ses relations avec les médias, les nationaux, il les ignore et ne jure que par les étrangers
À qui il dit tout, attitude qui, son attachement à la non-ingérence dans nos affaires, contredirait
Il est allé jusqu’à les charger de faire la promotion de sa Constitution et de son projet [91]
Quant à ladite ingérence elle-même, c’est Kaiser en personne qui l’a, au départ, encouragée [92]
Il ne pouvait pas faire autrement, car, nous sommes aidés dans le cadre de partenariats variés
Comportant une contrainte politique nous obligeant, à certains critères, de nous adapter
Relatifs aux volets de la démocratie, du respect des Droits de l’homme et des politiques libertés
Aussi, il est constamment amené à prouver que ses actions sont, dans ce champ de valeurs, intégrées
Mais, de temps en temps, il oublie que l’on a la souveraineté de ses moyens, de ses capacités
Que rien ne s’obtient sans contrepartie qui est, au mieux, sujette à des politiques conditionnalités
Annoncées à l’avance, tacitement ou explicitement, comme celles qui, à l’UE, nous ont liés [92]
S’intégrant dans un champ de valeurs politiques communes, plutôt tatillonnant quant à leur respect
Il oublie que pour que la Tunisie soit en dehors de tout questionnement quant à la qualité
De sa démocratie, il faut qu’elle sorte du cadre de ces partenariats, mais, le prix, il faut en payer
C’est la perte d’aides stratégiques majeures conduisant, inéluctablement, le pays à se libaniser
Et cela, parce que ces partenaires ont osé dire ce que tout le monde pense de son épopée
Exceptés ses afficionados et quelques membres de sa Umma constitutionnalisée
L’idée d’une mascarade référendaire qui va engendrer une dictature fait l’unanimité
Unanimité qui agace Kaïser qui attendait la première occasion pour la faire oublier
Occasion qui lui fut fournie par les diverses déclarations américaines qu’il a fait mijoter
Dans un bain de nationalisme, à la façon du « Toz fi America ! » de son maître à penser [81]
Mouammar Kadhafi : Pour son salut et le nôtre, sur le sort de ce dernier, il devrait méditer
Et, ainsi, dans les médias et l’opinion, la soi-disant ingérence américaine a pris le relai
De ses mésaventures putschistes constitutionnelles et de celles de l’ISIE qui les a supportées
Je ne peux terminer cet Addendum sans faire remarquer la lourde responsabilité portée
Par mes camarades modernistes qui, encore une fois, de combat, ils se sont trompés
En continuant à soutenir le projet de Kaïs Saïed qui les a roulés, qui les a leurrés
En se faisant passer par le détracteur des islamistes, alors que son article 5 a confirmé
Encore une fois qu’il en est un qui, pour islamistiser l’État, mieux que quiconque, a tout préparé
Ces camarades, par leur comportement, notre désunion perpétuelle, encore plus, ils l’ont enfoncée [93]  
Quel mal les a piqués pour ne pas voir que le danger dictatorial est, à nos portes, embusqué
Ils se sont décrédibilisés en acceptant que le caractère civil de l’État soit oublié
Par leur vote, ils croyaient enterrer l’islamisme, alors qu’en réalité, ils l’ont ressuscité
Et c’est l’espoir d’une Tunisie moderniste et démocratique qu’ils contribuent à éloigner
Malgré tout, ne perdons pas confiance en notre peuple ; si nous nous unissons, tout peut changer
Et cette parenthèse, grâce à une opposition progressiste et des mouvements sociaux, sera fermée
In fine, le salut, comme dans toutes les pages difficiles de notre Histoire, viendra de l’UGTT
Le jour où ses militants se rendront compte que, par son populisme, il les a bien roulés
Car, « on peut tromper une personne mille fois ; mille personnes peuvent être, une fois, trompés
Mais on ne peut pas tromper mille personnes, mille fois », comme Alain Berberian disait [94]
En outre, « Le désir est l'essence même de l'homme », ce que le philosophe Spinoza considérait [95]
Aussi, arrivera le jour où le désir du peuple sera, comme au 14 janvier
Assez fort pour qu’il puisse se débarrasser de ces tromperies qui, dessus, lui sont tombées
Où il criera « De ce populisme mâtiné d’islamisme, il y en a assez »

La Tunisie fut l’avant-garde du monde méditerranéen, ce que l’Histoire a montré
Avec, par exemple, l'agronome carthaginois Magon qui, l’agriculture, a révolutionné
Et son Encyclopédie agricole en 28 livres qui dans le monde antique fut traduite et diffusée [96]
Avec son abolition de l'esclavage et sa légalisation de l’IVG qui ont  précédé
L’adoption des mêmes mesures dans bien de pays, dont la France, du pourtour de la  Méditerranée [97]
En passant par Ibn Khaldoun, précurseur de la sociologie moderne, « Montesquieu arabe », appelé [98]
Que certains chercheurs considèrent comme « le précurseur incontestable » du savant bordelais [99]
Qui, pour défendre la politique fiscale des républicains, par le président Reagan, fut cité [100]
Et l’Histoire nous a montré  qu’elle fut, de tout temps, admirée pour ce qu’elle a apporté à l’Humanité
La Tunisie, pays dont  l’identité est plurielle et l’Histoire trois fois millénarisée
Qu’il voudrait monochromiser et réduire son passé seulement aux quatorze siècles derniers
Falsifiant des pages glorieuses de son époque moderne, ainsi que celles de son antiquité
À l’instar de celles concernant Habib Bourguiba et la Révolution du 14 janvier
S’inventant un rôle historique sur mesure, à un Messie sauveur envoyé de là-haut, apparenté
Alors que, ni pendant la Révolution, ni avant son déclenchement, il ne s’était manifesté [7] j
Poursuivant sa fuite en avant ; qu’il sache que l’Histoire a horreur de la falsification de la vérité
Si, par malheur, elle ne parvenait pas, du mal qui la ronge de l’intérieur, à se débarrasser
Qui, par le coup d’État du 25 juillet 2021, s’est, manifestement, aggravé
Qui, dans une crise politico-économique sans précédent, à la libanaise, nous a sombrés
Avec un chef d’État qui ne fait fixette que sur son opiniâtre décision de refaçonner
La vie politique à l’image des élucubrations que, paraît-il, depuis longtemps, il a peaufinées
Président-de-tout, déconnecté-de-tout, excepté ce qui a attrait à son utopique projet
Entre citoyens patriotes et sincères, et comploteurs et voleurs, il persiste à nous diviser
Entre ceux à qui il octroie le droit de participer à la chose publique et ceux qui en sont chassés
Pour faire partie de la première classe, il faut et il suffit d’appuyer ledit coup d’État de juillet
Une petite lueur, soit dit en passant : des éléments de cette première classe commencent à désenchanter
Après ses E-Istichara, Constitution et référendum qu’il a, sur sa propre mesure, taillés
Lui, le novice en politique qui se croit capable de tout faire tout seul sans, personne, consulter 
Il s’apprête à faire de même pour le Code électoral qui est censé, les prochaines élections, gérer
Qui ne pourra qu’accentuer cette division et sera populiste primaire, à ne pas en douter
Et marginalisera les partis politiques, auxquels il n’a jamais caché son hostilité
Pourtant, piliers de toute démocratie, mais, ce n’est pas la démocratie qu’il est en train de chercher
Et, au vu de ses discours, pour museler la presse et la liberté d’expression, il s’est déjà apprêté
La presse, dernier rempart qui, depuis son coup d’État, continue, malgré tous ses assauts, à lui résister 
La Tunisie de la Révolution, vers une dictature islamiste rampante, se voit basculer
Avec une inflation record et des pénuries répétées des produits de première nécessité
Parmi lesquels on peut citer : médicaments, carburants, café, farine, semoule, riz, sodas, sucre, lait
Presque tous les produits en rupture de stock sont, pratiquement, le monopole de l’État, faut-il le rappeler
Le nombre de produits manquants ne fait qu’augmenter et la pénurie semble s’installer dans la durée
Comme toujours, pour lui, c’est la faute de comploteurs connus afin que le climat social soit attisé
De voleurs, d’ennemis du peuple œuvrant, pour affamer les Tunisiens, de manière cachée
Ces produits de première nécessité sont disponibles, dit-il, et, par ces derniers sont détournés
Rappelant les nombreuses tentatives passées visant à saper l’État, la nation et son unité [101]
Et pour arrêter la flambée des prix des fruits et légumes, il n’a pas trouvé mieux que de suggérer
Qu’ils soient vendus « à des prix couvrant juste les frais de production », géniale idée pouvant le nobéliser [102]
Avec l’incompétence, l’inconscience et la mauvaise gouvernance qui, dans les sphères du pouvoir, se sont installées
Pouvoir qui n’a pas encore saisi le ras-le-bol d’une population, à saturation, arrivée
Qui prétend écrire une « Nouvelle Histoire », alors qu’en vérité, échec sur échec, il ne fait que cumuler
Révélant son incapacité à empêcher notre économie, déjà malade, de dégringoler
Le centre de ses préoccupations est la mise des jalons du système politique qu’il compte instaurer
Je disais donc, si nous ne parvenions pas, du mal qui nous ronge de l’intérieur, à nous débarrasser
Le Monde entier, qui a regardé avec admiration notre jasmin fleurir, serait ébranlé
Et les pays de notre voisinage, immédiat ou du Levant, diraient adieu à tout progrès
Car, l'opinion qui prévaut est que notre démocratie réussie ferait un domino effet
Comme ce fut le cas pour l’étincelle des Printemps arabes qui, par les forces rétrogrades, fut étouffée
Et que sa faillite équivaut au renvoi aux calendes grecques toute avancée des pays des proches contrées

Salah HORCHANI

[1] https://blogs.mediapart.fr/salah-horchani/blog/301021/tunisie-kais-saied-ou-petite-mais-inquietante-histoire-de-poings-serres

[2] https://www.mosaiquefm.net/fr/video/641798/deguiche-la-consultation-n-est-pas-destinee-aux-jeunes-uniquement

[3] HAICA= Haute autorité indépendante de la communication audiovisuelle (HAICA), « c’est une instance constitutionnelle dotée de pouvoirs réglementaires et consultatifs. Elle œuvre à la promotion de la culture de régulation et de pluralisme, et à l’instauration d’un nouveau mode de gouvernance de l’audiovisuel (…) [parmi ses compétences] émettre un avis conforme dans le cadre de la nomination des PDG des médias audiovisuels publics ». Awatef Daly a été nommé par un bref communiqué de la présidence de la République.

[4]https://www.businessnews.com.tn/le-snjt-annonce-une-greve-des-medias-publics,534,117397,3

[5] https://www.facebook.com/watch/?v=1007472089808564&t=0

[6]https://www.mosaiquefm.net/fr/actualite-national-tunisie/1028408/la-haica-adresse-un-avertissement-a-la-television-tunisienne

[7] a. Voir la vidéo suivante de la minute 2 : 20 à la minute 2 : 40.

https://www.facebook.com/Presidence.tn/videos/1045284813059864

[7] b. Les références [7] b et suivantes, et les vers qui leur correspondent, ont été ajoutés après le 3/04/2022.

https://blogs.mediapart.fr/salah-horchani/blog/301021/tunisie-kais-saied-ou-petite-mais-inquietante-histoire-de-poings-serres

[7] c. Il s’agit de l’Assemblée des représentants du peuple(l’ARP) qui est le Parlement monocaméral tunisien.

[7] d. https://www.facebook.com/Presidence.tn/videos/3098856237035263/

Voir cette vidéo au voisinage de la minute 4 : 12, pour le verre ci-dessous :

« Dissoudre l’ARP, la Loi-mère vous l’interdit, vous avez d’abord déclaré ».

[7] e. Voir la vidéo suivante, de la minute 1 : 00 à la minute 1 : 40

https://www.facebook.com/Presidence.tn/videos/398964232068360/

[7] f. Voir, par exemple, la vidéo suivante.

https://www.facebook.com/TVN.Tunisie/videos/481729246669941/

[7] g. https://www.youtube.com/watch?v=gHmGSHr1Z5E&t=3s

[7] h. https://www.youtube.com/watch?v=aGm0INSIgp8

[7] i. Voir les notes [67] et [69] de la référence [1].

[7] j. Voir le premier lien de la référence [44].

[7] k. Le Quartet de médiation, lauréat du Prix Nobel de la Paix 2015, initié, principalement, par l’UGTT (Union Générale Tunisienne du Travail) et composé de l’UGTT, de l’UTICA (organisation patronale tunisienne, l’équivalent du Medef français), de l'Ordre des avocats et de la Ligue Tunisienne des Droits de l'Homme, s’est donné comme but d'extraire le pays de la profonde crise politique engendrée par les assassinats de Chokri BELAÏD et Mohamed BRAHMI, et ce, dans le cadre d’un Dialogue national ; et, avec l’appui du «Sit-in du Départ »*, il y est arrivé.

* https://blogs.mediapart.fr/salah-horchani/blog/091015/prix-nobel-de-la-paix-2015-une-petite-pensee-pour-le-sit-du-depart

[7] l. https://blogs.mediapart.fr/salah-horchani/blog/280519/elections-tunisiennes-2019-dis-leur-eya-dis-leur

[7] m. https://www.leaders.com.tn/article/20134-l-histoire-se-repete-le-pacte-national

[7] n. https://www.leaders.com.tn/article/33196-pourquoi-la-france-appelle-l-ensemble-des-forces-politiques-en-tunisie-a-s-engager-dans-un-dialogue-inclusif

[7] o. https://blogs.mediapart.fr/salah-horchani/blog/060820/arrive-au-crepuscule-de-ma-vie-je-dois-avouer

[7] p. https://www.facebook.com/Presidence.tn/videos/1045284813059864

[7] q. Voir la vidéo [7] p, de la minute 22 : 50 à la minute à la minute 24 : 20.

Quant aux dits taux, celui relatif à l’« Amendement de la Constitution » s’élève à 38,0 %, et celui relatif à « Une nouvelle constitution » s’élève à 36,5%.

[7] r. Voir la vidéo [7] p, de la minute 20 : 50 à la minute à la minute 22 : 40 où Najla Bouden insiste sur le taux élevé du choix affirmatif fait par les participants à la Consultation concernant le « Retrait du mandat électif », choix qui est conforme au souhait du président Kaïs Saïed, Retrait dont il est question dans le résumé de ce poème.

[7] s. [https://lapresse.tn/127914/en-faveur-dun-scrutin-uninominal-a-deux-tours-lors-des-prochaines-legislatives-saied-opte-t-il-pour-la-bonne-solution/

[7] t. https://www.pimido.com/sciences-politiques-economiques-administratives/sciences-politiques/dissertation/partis-politiques-enfants-democratie-suffrage-universel-necessite-recruter-organiser-masses-507450.html

[7] u. [b] in l’Article 12 de la Charte des droits fondamentaux de l'Union européenne :

https://fra.europa.eu/fr/eu-charter/title/title-ii-freedoms

[7] v. Voir les deux vidéos suivantes :

https://www.facebook.com/Presidence.tn/videos/399910971950305/
De la minute 14 : 50 à la minute 16 : 10 et de la minute 16 : 40 à la minute 17 : 10

https://www.facebook.com/Presidence.tn/videos/1184997778985212
De la minute 13 : 20 à la minute 19 : 00.

[7] w. https://www.facebook.com/photo/?fbid=1236183777154349&set=a.120896128683125

http://kapitalis.com/tunisie/2022/04/19/tunisie-le-pdl-denonce-le-caractere-religieux-du-discours-de-kais-saied/

Voir, aussi, la vidéo suivante, de la minute 31 : 00 jusqu’à sa fin, un des prêches du président Kaïs Saïed.

https://www.facebook.com/Presidence.tn/videos/1360812654399352/

[7] x. Le Zabur est le nom arabe du Livre des Psaumes du prophète David, tel qu'il est utilisé dans le Coran.

[7] y. Voir mon billet intitulé « Le Voile Cultuel est d’origine chrétienne non évangélique », paru sous le lien suivant :

https://www.legrandsoir.info/le-voile-cultuel-est-d-origine-chretienne-non-evangelique.html

où je montre que « nulle part, dans le Coran, il n’est mentionné que le port du voile (ni du foulard, d’ailleurs) est une prescription pour les croyantes, en général ».

[7] z. https://www.jeuneafrique.com/1340998/politique/tunisie-quand-habib-bourguiba-sinvite-dans-le-debat-macron-le-pen/

[8] a. https://www.lemonde.fr/afrique/article/2021/12/14/en-tunisie-le-president-saied-annonce-un-referendum-constitutionnel-pour-l-ete-2022_6105990_3212.html

[8] b. https://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-03613984/document

https://www.businessnews.com.tn/kais-saied--celui-qui-senriit-ne-restera-pas-avec-moi,520,116474,3

[8] c. Voir le deuxième lien de la référence [44].

[8] d. Il y a beaucoup à dire sur Youssef Al Qaradawi, mais, à l’attention des non-initiés, je vais me contenter de la vidéo suivante de 55’, qui expose l’un de ses axiomes les plus connus, et de mon article qui la suit.

https://www.youtube.com/watch?v=0NaK2XUk8kI

https://blogs.mediapart.fr/salah-horchani/blog/100218/en-relation-avec-la-blacklist-de-l-ue-le-financement-d-ennahdha-par-le-qatar

[8] e. https://nawaat.org/2018/10/04/enquete-lunion-mondiale-des-savants-musulmans-du-proselytisme-au-service-dennahdha/

[8] f. https://www.facebook.com/AbirMoussiOfficielle/videos/1325419944608873/

Pour le financement de l’association de la prédicatrice Mounira Chakroun par l’Union internationale des oulémas musulmans, voir aussi, spécialement, la vidéo suivante, qui est, également, contenue dans la précédente.

https://www.facebook.com/100053441082481/videos/1368237440254469/

[8] g. Voir, par exemple, la vidéo suivante.

https://www.facebook.com/Presidence.tn/videos/1039374600294840/

[9] Évolution du nombre des participants, sur neuf millions de Tunisiens appelés à participer :

19/01/22-21 h : 52.203
20/01/22-21 h : 65.306
21/01/22-21 h : 76.000                                                                     
22/01/22-21 h : 93481
23/01/22-21 h : 95080
24/01/22-21 h : 97177
25/01/22-21 h : 101437
26/01/22-21 h : 103939
27/01/22-21 h : 107835
28/01/22-21 h : 110940
29/01/22-23 h : 112908
30/01/22-23 h : 114857
31/01/22-21 h : 116799
01/02/22-21 h : 118330
02/02/22-21 h : 119619
03/02/22-21 h : 121225
04/02/22-21 h : 123844
05/02/22-21 h : 126700
06/02/22-21 h : 140715
07/02/22-21 h : 147500
08/02/22-21 h : 158200
09/02/22-21 h : 162605
10/02/22-21 h : 165831
11/02/22-21 h : 168776
12/02/22-21 h : 171323
13/02/22-21 h : 180450
14/02/22-21 h : 185450
15/02/22-21 h : 188553
16/02/22-21 h : 191559
17/02/22-21 h : 194384
18/02/22-21 h : 197659
19/02/22-21 h : 200290
20/02/22-21 h : 207302
21/02/22-21 h : 209727
22/02/22-21 h : 212493
23/02/22-21 h : 215869
24/02/22-21 h : 219068
25/02/22-21 h : 221404
26/02/22-21 h : 224935
27/02/22-21 h : 230667
28/02/22-21 h : 233660
01/03/22-21 h : 236771
02/03/22-21 h : 240455
03/03/22-21 h : 244305
04/03/22-21 h : 248225
05/03/22-21 h : 252403
06/03/22-21 h : 265001
07/03/22-21 h : 271705
08/03/22-21 h : 281196
09/03/22-21 h : 304150
10/03/22-21 h : 323803
11/03/22-21 h : 338583
12/03/22-21 h : 349688
13/03/22-21 h : 370001
14/03/22-21 h : 379546
15/03/22-21 h : 398054
16/03/22-21 h : 418578
17/03/22-21 h : 442153
18/03/22-21 h : 466928
19/03/22-21 h : 496015

20/03/22 (Dernier jour de la Consultation) :

06 : 30 h : 501473
09 : 00 h : 502035
10 : 00 h : 503182
13 : 00 h : 507363
17 : 00 h : 518906
20 : 20 h : 526701
21 : 00 h : 528709
22 : 00 h : 531505
23 : 00 h : 533208
24 : 00 h : 534915

[10] https://www.mosaiquefm.net/fr/actualite-national-tunisie/1015352/e-istichara-tn-accessible-aux-eleves-de-plus-de-16-ans

[11] a. https://www.tunisienumerique.com/consultation-nationale-e-istichara-des-soupcons-de-fraude-et-dabus-autour-du-projet-pionnier-de-kais-saied/

[11] b. https://nawaat.org/2022/03/18/consultation-nationale-lheure-du-bilan/

[11] c. https://www.businessnews.com.tn/ugtt-utica-ltdh-et-avocats-face-au-piege-de-la-dictature,519,118145,3

[11] d. Voir le dernier lien de la référence [44].

[12] https://www.businessnews.com.tn/en-video-la-consultation-populaire-selon-le-gouverneur-de-ben-arous,520,115451,3

[13] https://www.aa.com.tr/fr/afrique/tunisie-des-partis-mettent-en-garde-contre-lintervention-flagrante-de-sa%C3%AFed-dans-la-gestion-des-m%C3%A9dias-publics/2510693

[14] a. https://www.businessnews.com.tn/article,520,117092,1

https://www.mosaiquefm.net/fr/actualite-midi-show/1029206/jelassi-la-television-nationale-porte-parole-de-saied

https://www.facebook.com/snjt.tunisie/videos/645492796676035/

[14] b. https://www.hrw.org/fr/news/2022/03/22/en-tunisie-la-television-publique-est-le-dernier-terrain-de-bataille

[14] c. https://www.youtube.com/watch?v=dZy6ag3L79I

[14] d. Voir le premier lien de la référence [44].

[14] e. Voir la vidéo suivante, de la minute 11 : 20 à la minute 13 : 40.

https://www.facebook.com/OmarShabouOfficial/videos/493265665775559/

[14] f. Miskine, miskina au féminin, est une interjection qui s’insère dans une phrase ou vient la ponctuer en bout de ligne. C’est une exclamation de pitié empreinte de compassion qui semble dire « Oh ! le pauvre ! ». (Dico en ligne Le Robert).

[15] Voir la vidéo ci-dessous, du JT de 20 h, du 12/03/2022, de la chaîne public Wataniya 1 (l’équivalent de France 2), de la minute 19 : 00 à la minute 22 : 20.

https://www.facebook.com/TVN.Tunisie/videos/1110161213166840/

[16] a. Voir la vidéo de la référence [2] de la minute 16 : 00 à la minute 17 : 50 et au voisinage de la minute 27 : 48.

https://www.mosaiquefm.net/fr/video/641798/deguiche-la-consultation-n-est-pas-destinee-aux-jeunes-uniquement

[16] b. https://www.facebook.com/photo/?fbid=338135498345057&set=a.247622740729667

Cette référence et les vers qui lui correspondent ont été ajoutés le 24/03/2022.

[16] c. Le nombre de voix obtenues par le candidat Kaïs Saïed au premier tour de la présidentielle de 2019 est égal à 620 711.

[16] d. Voir la vidéo suivante de la minute 00 : 00 à la minute 00 : 25 et de la minute 23 : 15 à la minute 23 : 40.

https://www.facebook.com/Presidence.tn/videos/927909671216232/

Cette référence et les vers qui lui correspondent ont été ajoutés le 25/03/2022.

[16] e. Voir la vidéo suivante de la minute 5 : 15 à la minute 5 : 25.

https://www.facebook.com/Presidence.tn/videos/1045284813059864

Cette référence et les vers qui lui correspondent ont été ajoutés le 2/04/2022.

[16] f. Voir la vidéo suivante de la minute 3 : 10 à la minute 3 : 25.

https://www.facebook.com/Presidence.tn/videos/809750963760739/

Cette référence et les vers qui lui correspondent ont été ajoutés le 2/04/2022.

[16] g. https://www.lepoint.fr/politique/en-politique-l-ideologie-aveugle-un-peu-comme-l-amour-31-05-2016-2043191_20.php

[17]https://www.facebook.com/I.WATCH.Organization/photos/a.166083570112880/4853459638041893/

Pour l’ONG I Watch, voir la référence [39].

[18]https://www.businessnews.com.tn/kais-saied-denonce-un-sabotage-dirige-contre-sa-consultation,520,116798,3

[19] Voir la vidéo suivante de la minute 14 : 30 à la minute 18 : 00.

https://www.facebook.com/Presidence.tn/videos/959141931436749/

[20] https://www.frstrategie.org/publications/notes/tunisie-coup-force-kais-saied-un-coup-etat-constitutionnel-2021

[21] Voir, par exemple, la vidéo suivante de la minute 8 : 00 à la minute 8 : 30.

https://www.facebook.com/Presidence.tn/videos/645694289976793/

[22] Voir la vidéo [21] de la minute 2 : 15 à la minute 6 : 35.

[23] a. Voir les références [21] et [22].

[23] b. Il s’agit du Verset 160 de le Sourate 3 : « Si Dieu vous donne Son secours, nul ne peut vous vaincre ». On trouve sur le lien suivant une capture d’écran du dit Verset à l’ouverture de l’une des dites vidéos.

https://www.facebook.com/photo/?fbid=1231094394329954&set=a.120896128683125

[23] c. Il s’agit de l’Article 2 de la Constitution tunisienne * qui stipule : «La Tunisie est un État civil, fondé sur la citoyenneté, la volonté du peuple et la primauté du droit. Le présent article ne peut faire l’objet de révision ».

*https://lib.ohchr.org/HRBodies/UPR/Documents/Session27/TN/6Annexe4Constitution_fr.pdf

[24] Voir la vidéo suivante de la minute 14 : 30 jusqu’à la minute 17 : 50 .

https://www.facebook.com/Presidence.tn/videos/472431547629322/

[25] Voir, par exemple, mes trois articles intitulés « Trilogie Israélienne : 1. "Les Hasbaras"  pour les nuls ! », « Trilogie Israélienne : 2. L’Etat d’Israël et la pratique de l’Apartheid » et « Trilogie Israélienne : 3. De la "Pax israelia"  à la "Paix des braves"  ! », parus, respectivement, sous les liens suivants :

https://www.legrandsoir.info/trilogie-israelienne-1-les-hasbaras-pour-les-nuls.html

https://www.legrandsoir.info/trilogie-israelienne-2-l-etat-d-israel-et-la-pratique-de-l-apartheid.html

https://www.legrandsoir.info/Trilogie-Israelienne-3-De-la-Pax-israelia-a-la-Paix-des-braves.html

Voir, aussi, plusieurs de mes articles sur la Palestine martyrisée parus sur ce média qui se définit comme étant un « Journal Militant d’Information Alternative » et qui a pour devise «Informer n’est pas une liberté pour la presse mais un devoir ».

Voir, également, plusieurs articles sur le même sujet parus dans Mediapart parmi lesquels je peux citer les deux billets intitulés « Le 31 mai 2010, "Ils étaient neuf… qui criaient la Palestine en s'abattant" » et « Une Analyse pragmatique du drame du Peuple Palestinien à l’attention de la Ligue des État Arabes ! », parus, respectivement, sous les liens suivants :

https://blogs.mediapart.fr/salah-horchani/blog/260512/le-31-mai-2010-ils-etaient-neuf-qui-criaient-la-palestine-en-sabattant

https://blogs.mediapart.fr/salah-horchani/blog/010612/une-analyse-pragmatique-du-drame-du-peuple-palestinien-l-attention-de-la-ligue-des-etats-arabes

[26] https://blogs.mediapart.fr/salah-horchani/blog/111117/tgi-de-paris-non-lieu-dans-le-proces-intente-par-ghannouchi-rached-mon-encontre

[27] Voir la référence [71] du lien suivant.

https://blogs.mediapart.fr/salah-horchani/blog/301021/tunisie-kais-saied-ou-petite-mais-inquietante-histoire-de-poings-serres

[28] https://www.businessnews.com.tn/des-membres-de-la-campagne-explicative-de-kais-saied-entament-une-greve-de-la-faim,544,116858,3

[29] Voir la vidéo suivante à partir de la minute 3 : 30.

https://www.facebook.com/watch/?v=650742072840072

[30] Il s’agit de Publius Syrus et la citation complète est «Sermo imago animi est: qualis vir, talis et oratio est » *, que l’on peut traduire par « La parole est l'image de l'âme : tel homme, tel discours ».

* https://www.locutio.net/encyclopedie/sermo-imago-animi-est-qualis-vir-talis-et-oratio-est-publius-syrus/

[31] a.Voir la vidéo ci-dessous de la minute 1 : 35 à la minute 1 : 45, de la minute 2 : 15 à la minute 3 : 07, aux environs de la minute 4 : 19 et de la minute 4 : 54 à la minute 5 : 05 .
https://www.facebook.com/Presidence.tn/videos/535045081282183

Ajoutons pour le lecteur non initié que 1 € = 3200 millimes, environ.

[31] b. Voir la vidéo [31] a. de la minute 3 : 20 à la minute 3 : 45.

[32] il s’agit des Articles 1, 39 et 74 de notre Constitution.

[33] https://blogs.mediapart.fr/salah-horchani/blog/281113/tunisie-sacree-sharia-chaque-fois-qu-la-pousse-par-la-porte-les-islamistes-la-font-revenir-par-l

https://blogs.mediapart.fr/salah-horchani/blog/020114/tunisie-sacree-sharia-chaque-fois-qu-la-pousse-par-la-porte-les-islamistes-la-font-revenir-par-l

[34] https://numidia-liberum.blogspot.com/2012/08/identite-maghrebine-la-genetique.html

[35] Pour la signification du terme Taqiya et pour quelques renseignements sur Hassan Al-Banna, voir la note [²⁾] de mon poème intitulé «Dis-moi ! Les islamistes, comment les reconnaît-on ?», paru sous le lien suivant :

https://blogs.mediapart.fr/salah-horchani/blog/271015/dis-moi-les-islamistes-comment-les-reconnait

[36] Voir, à ce sujet, mon poème intitulé « Ne t’en fais pas…ma Tunisie…Ne t’en fais pas ! », paru sous le lien suivant :

https://blogs.mediapart.fr/salah-horchani/blog/120114/ne-t-en-fais-pas-ma-tunisie-ne-t-en-fais-pas

[37] https://www.lemonde.fr/afrique/article/2021/07/27/la-tunisie-plongee-dans-l-incertitude-apres-le-coup-de-force-du-president-kais-saied_6089636_3212.html

[38] Cette instance est dissoute le 22 septembre 2021 par un décret-loi présidentiel, ce qui implique que, désormais, les décrets présidentiels ne peuvent plus faire l’objet d’aucun recours.

[39] L’INLUCC = l’Instance indépendante de lutte contre la corruption

À propos de ce gel de l’INLUCC, voir, dans le lien ci-dessous, la position de l’organisation non gouvernementale I Watch qui se définit comme étant « une organisation de surveillance, indépendante, à but non lucratif, qui vise à mettre en évidence la corruption financière et administrative et à renforcer la transparence ».

https://www.realites.com.tn/2021/09/ana-yakidh-la-poursuite-de-la-fermeture-des-sieges-de-linlucc-un-coup-de-poignard-dans-le-dos-des-lanceurs-dalerte/

[40] CSM = Conseil supérieur de la magistrature. C’est une instance constitutionnelle élue, chargée d’assurer l’indépendance de la justice et de gérer les carrières des magistrats.

https://www.lemonde.fr/afrique/article/2022/02/06/en-tunisie-le-president-dissout-le-conseil-superieur-de-la-magistrature_6112510_3212.html

[41] Voir l’Addendum, ajouté le 26 septembre 2021, du lien suivant.

https://blogs.mediapart.fr/salah-horchani/blog/080921/tunisie-monsieur-le-president-kais-saied-de-votre-systeme-n-en-veut-pas

[42] L’ISIE = L’Instance supérieure indépendante des élections.

Pour ce qui concerne ses intentions concernant la société civile, voir le lien suivant.

https://www.businessnews.com.tn/la-societe-civile-tunisienne-dans-le-viseur-de-kais-saied,519,116895,3

[43] https://blogs.mediapart.fr/salah-horchani/blog/301021/tunisie-kais-saied-ou-petite-mais-inquietante-histoire-de-poings-serres

[44] Il s’agit des articles/poèmes intitulés « Tunisie - Mais, qui est Kaïs Saïed, favori de la course au Palais de Carthage ? », « Mais,qui est Naoufel Saïed, frère et matière grise du président tunisien Kaïs Saïed ? », « Deuxième tour de la présidentielle tunisienne 2019 : Mon choix », « Élections tunisiennes - Voilà où nous a conduit la désunion des forces modernistes », « Tunisie - Lettre au Président Kaïs Saïed, sur un air de Boris Vian », « Tunisie - Monsieur le Président Kaïs Saïed, de votre système, on n’en veut pas ! » et « Tunisie – UE et USA : Notre Président et nos médias ont la mémoire courte ! », parus, respectivement, sous les liens suivants :

https://blogs.mediapart.fr/salah-horchani/blog/220919/tunisie-mais-qui-est-kais-saied-favori-de-la-course-au-palais-de-carthage

https://blogs.mediapart.fr/salah-horchani/blog/241019/maisqui-est-naoufel-saied-frere-et-matiere-grise-du-president-tunisien-kais-saied-0

https://blogs.mediapart.fr/salah-horchani/blog/180919/deuxieme-tour-de-la-presidentielle-tunisienne-2019-mon-choix

https://blogs.mediapart.fr/salah-horchani/blog/131019/elections-tunisiennes-voila-ou-nous-conduit-la-desunion-des-forces-modernistes

https://blogs.mediapart.fr/salah-horchani/blog/220221/tunisie-lettre-au-president-kais-saied-sur-un-air-de-boris-vian

https://blogs.mediapart.fr/salah-horchani/blog/080921/tunisie-monsieur-le-president-kais-saied-de-votre-systeme-n-en-veut-pas

https://blogs.mediapart.fr/salah-horchani/blog/151021/tunisie-ue-et-usa-notre-president-et-nos-medias-ont-la-memoire-courte

[45] Darja = Arabe dialectal, par opposition à l’arabe littéraire.

[46] https://www.lecourrierdelatlas.com/en-tunisie-la-parenthese-dune-decennie-delections-libres-se-referme/

[47] https://journals.openedition.org/anneemaghreb/6811

où il est écrit : « Outre le travail de terrain de ses jeunes supporters, c’est par Facebook que s’opère sa campagne. Pendant tout le processus électoral, il s’appuie sur un large réseau de comptes sociaux regroupant 2,9 millions de membres de groupes et de pages Facebook . Ce faisant, Kais Saïed et ses supporters montrent que les modes traditionnels de mobilisation politique, peuvent être mis en défaut par les réseaux sociaux », affirmation basée sur le Rapport final de la Mission d’observation électorale de l’UE (MOEUE), Tunisie 2019 Élections présidentielles et législatives.

À ce sujet, voir aussi les liens suivants :

https://www.espacemanager.com/cour-des-comptes-le-poids-des-pages-facebook-dans-lelection-de-kais-saied.html

https://www.tunisienumerique.com/infractions-electorales-kais-saied-est-intouchable-enfin-presque/

[48] https://www.leconomistemaghrebin.com/2022/04/28/main-basse-isie/

[49] https://www.jeuneafrique.com/1268999/politique/tunisie-kais-saied-assure-preparer-la-sortie-de-letat-dexception/

[50] https://www.facebook.com/photo/?fbid=350208820471058&set=pb.100064458289062.-2207520000

[51] https://twitter.com/gahler_michael/status/1518470669117399042?ref_src=twsrc%5Etfw

[52] https://www.leconomistemaghrebin.com/2022/04/28/eri-kaneko-reactions-decret-loi-isie-partenaires-changent-ton/

[53] Voir la vidéo suivante de la minute 16 : 10 à la minute 17 : 05.
https://www.facebook.com/Presidence.tn/videos/1574348849626002/

[54] https://www.facebook.com/aljedidnews/videos/705511360883301

https://www.lemonde.fr/afrique/article/2022/04/29/la-tunisie-doit-donner-des-garanties-democratiques-avant-d-obtenir-des-aides-internationales_6124145_3212.html

https://www.lefigaro.fr/flash-eco/la-tunisie-doit-donner-des-garanties-democratiques-avant-d-obtenir-des-aides-selon-blinken-20220429

https://www.lecourrierdelatlas.com/tunisie-le-chef-de-la-diplomatie-us-hausse-le-ton/

Dans ce contexte, voir aussi :

https://www.tap.info.tn/fr/Portail-%C3%A0-la-Une-FR-top/15138207-washington

[55] https://www.jeuneafrique.com/1343822/politique/tunisie-des-audios-attribues-a-nadia-akacha-secouent-le-palais-de-carthage/

[56] https://www.facebook.com/photo?fbid=361940175964589&set=a.247622740729667

[57] https://www.courrierinternational.com/article/guerre-en-ukraine-la-tunisie-embarquee-malgre-elle-par-l-otan

[58] a. https://www.crisisgroup.org/fr/middle-east-north-africa/north-africa/tunisia/232-la-tunisie-de-saied-privilegier-le-dialogue-et-redresser-leconomie

[58] b. https://www.facebook.com/photo/?fbid=1203548007084593&set=a.120896128683125

Voir, aussi, le cinquième lien de la référence [44].

[58] c. https://www.elysee.fr/emmanuel-macron/2022/05/06/tunisie-tchad-emirats-arabes-unis-royaume-uni-echanges-telephoniques

https://www.businessnews.com.tn/entretien-telephonique-entre-kais-saied-et-emmanuel-macron-,520,118922,3

https://www.facebook.com/photo?fbid=366921095466497&set=a.247622740729667

[58] d. À ce propos, j’ai écrit dans la référence [41] :

Quant à votre ignorance, aussi bien en économie qu’en financesVotre façon de se moquer des notations souveraines en invitant
Les agences à changer les critères d’attribution de ces notations
Reflète que, pour votre mise à niveau, il y a vraiment extrême urgence

[58] e. https://www.leconomistemaghrebin.com/2022/05/11/les-eurodeputes-passent-la-situation-en-tunisie-au-microscope/

[58] f. Voir la vidéo suivante de la minute 0 : 35 à la minute 1 : 20.

https://www.facebook.com/Presidence.tn/videos/523417432580225/

[58] g. https://journals.openedition.org/anneemaghreb/4833

[58] h. https://www.businessnews.com.tn/lerreur-historique-de-kais-saied,520,119059,3

[58] i. http://fothman.free.fr/Accmultitxt/Eur/eur_euromed/tn_euromed.html

Dans ce contexte, voir, aussi, le dernier lien de la référence [44].

[58] j. Voir la vidéo suivante de la minute 15 : 40 à la minute 17 : 20.

https://www.facebook.com/Presidence.tn/videos/734279651098872

[58] k. Voir, par exemple, le cinquième lien de la référence [44].

[58] l. Voir la vidéo suivante de la minute 5 : 50 à la minute 7 : 15, de la minute 8 : 00 à la minute 8 : 60, de la minute 10 : 55 à la minute 11 : 30 et de la minute 15 : 10 à la minute 15 : 55.

https://www.facebook.com/Presidence.tn/videos/734279651098872

[58] m. Voir, par exemple, le lien suivant.

http://blogs.mediapart.fr/blog/salah-horchani/031213/tunisie-president-marzouki-vous-n-etes-plus-mon-president

[58] n. https://www.businessnews.com.tn/article,523,120958,1

https://ww.letemps.news/2022/07/13/5-partis-denoncent-des-irregularites-dans-la-campagne-referendaire/

[58] o. https://www.jeuneafrique.com/1362058/politique/tunisie-nouvelle-constitution-a-10-jours-du-referendum-les-jeux-sont-ils-deja-faits/ :

[58] p. https://www.businessnews.com.tn/le-gouverneur-de-tunis-interdit-lavenue-habib-bourguiba-aux-manifestations-politiques,520,117543,3

https://www.businessnews.com.tn/en-photos--manifestation-de-soutien-a-kais-saied-a-lavenue-habib-bourguiba,520,118945,3

https://www.facebook.com/photo/?fbid=470354298423406&set=a.295073179284853

[58] q. https://www.businessnews.com.tn/tebboune--lalgerie-prete-a-aider-la-tunisie-pour-un-retour-sur-la-voie-democratique,520,119491,3

[58] r. https://www.hrw.org/fr/news/2022/07/14/referendum-constitutionnel-en-tunisie-questions-reponses

https://obsreligion.cnrs.fr/focus/tunisie-la-constitution-de-kais-saied-signifie-t-elle-la-fin-du-compromis-sur-le-statut-constitutionnel-de-lislam/ 

[59] Voir la vidéo suivante de la minute 14 : 15 à la minute 22 : 40.
https://www.youtube.com/watch?v=Ap1Rt4xy01E

[60] https://www.facebook.com/Presidence.tn/videos/710066993771918/

[61] Voir, par exemple, la lien [84] v. de la référence [43].

[62] Ainsi, à la minute 0 : 31 de la vidéo ci-dessous, il dit « ma commission » ; d’autres arguments sur ce sujet seront fournis par la suite.

https://www.businessnews.com.tn/sadok-belaid--la-commission-nest-pas-argee-de-diriger-un-dialogue-national,534,119781,3

[63] Voir, par exemple, le lien suivant ; d’autres arguments sur ce sujet seront fournis par la suite.

https://www.businessnews.com.tn/elyes-gharbi-repond-aux-accusations-de-sadok-belaid,520,119783,3

[64] a. Voir la vidéo suivante de la minute 4 : 40 à la minute 14 : 00 ; quant au dit silence, il se situe de la minute 5 : 25 à la minute 5 : 48.

https://www.youtube.com/watch?v=JvwFYnPYZLs&t=1068s

[64] b. https://www.youtube.com/watch?v=9UEmBaK9dds&t=30s

[64] c. https://www.radiyoyacuvoa.com/a/2126315.html

https://www.lefigaro.fr/international/2011/02/03/01003-20110203ARTFIG00787-avec-paris-les-tunisiens-tournent-la-page.php

[64] d. https://www.tunisiefocus.com/politique/sadok-belaid-a-cote-de-plaque-aurait-pu-reviser-lecon-167601/

[64] e. Voir les vers ci-dessus correspondant aux références [58] f., [58] g. et [58] h.

[64] f. https://drapeaux-dumonde.com/products/drapeau-tunisie

https://drapeaux-dumonde.com/products/drapeau-turquie

[64] g. https://www.lefigaro.fr/politique/le-scan/couacs/2014/05/07/25005-20140507ARTFIG00275-le-fn-utilise-un-drapeau-de-la-tunisie-pour-parler-de-la-turquie.php

https://www.huffingtonpost.fr/2014/08/17/drapeaux-tunisie-turquie-service-presse-elysee_n_5685541.html

[65] https://africanmanager.com/le-cdld-rejette-le-decret-loi-sur-la-nouvelle-republique/

[66] Voir la vidéo suivante, de la minute 0 : 30 à la minute 0 : 60, et de la minute 2 : 00 à la minute 5 : 40

https://www.youtube.com/watch?v=kuEn6OEdl84&t=51s

[67]

الصادق بلعيد: سأكتب النص الذي يُرضي ضميري ويضمن الحقوق

[68] a. https://www.facebook.com/Presidence.tn/videos/306048801646613/

[68] b.https://www.mosaiquefm.net/fr/actualite-national-tunisie/1060707/taboubi-les-objectifs-du-dialogue-national-connus-d-avance

[68] c. Voir la vidéo suivante de la minute 24 : 10 à la minute 24 : 60.

https://www.facebook.com/Presidence.tn/videos/1734299770250371/

[68] d. Voir la vidéo [68] c, de la minute 13 : 10 à la minute 13 : 30, de la minute 14 : 25 à la minute : 14 : 35, de la minute 16 : 10 à la minute 16 : 35

[68] e. https://www.facebook.com/photo/?fbid=542966813142719&set=a.120896128683125

[68] f. Voir la vidéo [68] c, de la minute 18 : 40 à la minute 18 : 45.

[68] g. Voir la vidéo suivante, de la minute 0 : 15 à la minute 0 : 30, de la minute 1 : 10 à la minute 1 : 20 et de la minute 1 : 30 à la minute 1 : 45.

https://www.facebook.com/TVN.Tunisie/videos/555073649574758/

[68] h. https://www.lepoint.fr/monde/tunisie-pas-de-reference-a-l-islam-dans-le-projet-de-constitution-06-06-2022-2478503_24.php

et la vidéo suivante, de la minute 1 : 05 à la minute 1 : 15.

https://www.youtube.com/watch?v=7bgJ82x19Zc

Quant à l’article 1 de notre actuelle constitution, il énonce : « La Tunisie est un État libre, indépendant et souverain, l'Islam est sa religion, l'arabe sa langue et la République son régime. Le présent article ne peut faire l'objet de révision ».

Quant à moi, je fais mien le souhait du regretté Mohamed Talbi - exprimé le 18 octobre 2011, cinq jours avant la tenue des élections pour l’Assemblée nationale constituante – reproduit ci-dessous :

« Je souhaite que mon pays, qui a donné au monde arabe, pour la première fois dans son histoire, la démocratie, lui donne aussi la première laïcité musulmane. Je crois que c’est possible. Je propose donc comme premier article de la troisième Constitution tunisienne : "La Tunisie est une république libre, démocratique et laïque. La majorité de sa population est musulmane, de langue majoritairement arabe, langue officielle du pays. L’État laïc tunisien garantit pour tous les citoyens la liberté de conscience, de croyance et d’expression, et leur assure un ordre de paix et de coexistence pacifique dans le respect de la loi. " Pour nous, ce premier article trouve son fondement et sa justification à la fois, primo dans la Constitution de Médine, la première écrite au monde ; secundo dans le Coran » *.

* http://www.jeuneafrique.com/189744/politique/tunisie-la-premi-re-laecit-musulmane/

[68] i. Voir a vidéo suivante, de la minute 5 : 15 à la minute 5 : 24 et aux environs
de la minute 13 : 20.

https://www.youtube.com/watch?v=4JH0anJUnIs

[68] j. https://legislation-securite.tn/law/105267

[68] k. https://www.jawharafm.net/fr/article/haut-comite-pour-la-nouvelle-republique-reunion-conjointe-entre-la-commission-juridique-et-la-commission-des-affaires-economiques-et-sociales/92/82067

[68] l. https://www.businessnews.com.tn/boycott-du-referendum--les-membres-de-lisie-se-contredisent-encore,520,120086,3

[68] m. Voir la vidéo suivante, de la minute 10 :10 jusqu’à sa fin.

https://www.shemsfm.net/fr/actualites_shems-news/366443/maher-jedidi-l-isie-et-la-haica-vont-publier-bientot-la-maniere-de-traiter-avec-ceux-qui-boycotteront-le-referendum

[68] n. https://www.mosaiquefm.net/fr/actualite-national-tunisie/1062006/charte-ethique-et-editoriale-dediee-a-la-couverture-du-referendum

[68] o.https://www.businessnews.com.tn/sadok-belaid-exige-des-invites-quils-redigent-leur-vision-pour-la-tunisie-dans-40-ans-en-deux-feuilles,520,119776,3

[68] p. Voir la vidéo suivante, de la minute 9 : 00 à la minute 9 : 10.

https://www.facebook.com/watch/live/?ref=watch_permalink&v=446274007315077

[68] q. Voir la vidéo suivante, de la minute 0 : 25 à la minute 0 : 50.

https://www.facebook.com/Centre.ville.Sfax.reloaded/videos/461425207283652/

ainsi que la vidéo ci-dessous :

https://www.youtube.com/watch?v=AGNsAmP-iz0

[68] r. https://www.youtube.com/watch?v=AGNsAmP-iz0

https://www.facebook.com/AlMassar.Page.Officielle/videos/1099219551003350/

[68] s. https://kapitalis.com/tunisie/2022/07/09/tunisie-kais-saied-continue-a-tripatouiller-le-projet-de-constitution/

https://mondafrique.com/la-nouvelle-constitution-tunisienne-entre-autoritarisme-et-charia/

[68] t. https://www.businessnews.com.tn/version-finale-de-la-constitution--des-erreurs-se-sont-encore-glissees,520,122083,3

[68] u. https://kapitalis.com/tunisie/2022/08/20/tunisie-nouvelle-constitution-les-corrections-nen-finissent-pas/

[68] v. https://obsreligion.cnrs.fr/focus/tunisie-la-constitution-de-kais-saied-signifie-t-elle-la-fin-du-compromis-sur-le-statut-constitutionnel-de-lislam/

[68] w. https://www.facebook.com/photo/?fbid=442313604593912&set=a.247622740729667

[68] x. https://www.businessnews.com.tn/apporter-des-solutions-a-lafrique-et-lhumanite-disait-il,523,122300,3

[69] https://algerie9.com/569137

[70] L’expression « Hraier Tounès » peut être traduite par « Les femmes libres de Tunisie ». Quant à notre poète regretté, il s’agit de Sghaier Ouled Ahmed *.

* https://blogs.mediapart.fr/salah-horchani/blog/060416/le-poete-sghaier-ouled-ahmed-un-pourfendeur-des-tenebres-n-est-plus

[71] https://www.lemonde.fr/afrique/article/2022/05/24/en-tunisie-la-centrale-syndicale-ugtt-rejette-le-dialogue-propose-par-le-president-kais-saied_6127524_3212.html

[72] Sadok Belaïd déclare, dans la vidéo suivante, aux environs de la minute 1 : 06 : 20 : « Finalement, on nous a donnés, net, 3 semaines [pour écrire la Constitution], pour faire tout ».

https://www.youtube.com/watch?v=w9VKSEZTgco&t=1s

[73] Sadok Belaïd déclare, dans la vidéo [72], aux environs de la minute 39 : 25 et de la minute 42 : 00 à la minute 45 : 10 : « Il y a la théorie très connue de Montesquieu sur la séparation des pouvoirs; est-ce que cette théorie est aujourd’hui périmée ? La séparation des pouvoirs est la vieille théorie », « Nous allons moduler la séparation des pouvoirs de Montesquieu en diapason avec ce qu’exige la situation actuelle ; la séparation des pouvoirs est une garantie de la démocratie contre la dictature, c’est un obstacle à la dictature ; nous allons changer la définition de ces pouvoirs ».

[74] a. https://criminocorpus.org/fr/outils/bibliographie/consultation/ouvrages/71786/

https://www.decitre.fr/ebooks/essai-sur-le-pouvoir-createur-et-normatif-du-juge-9782307375968_9782307375968_1.html

[74] b. https://legislation-securite.tn/law/105067

[74] c. https://www.businessnews.com.tn/sadok-belaid-a-ceux-ayant-refuse-de-participer-au-dialogue--que-dieu-leur-pardonne,520,119731,3

[74] d. Voir la vidéo suivante de de la minute 0 : 50 à la minute 1 : 25.

https://www.facebook.com/Radio.JawharaFM/videos/1163379307840487/

[75] Sadok Belaïd déclare, dans la vidéo [72], de la minute 50 : 00 à la minute 52 : 05 : « La catastrophe, c’est l’article 82 [nda : il s’agit plutôt de l’article 89] qui stipule que le président désigne comme chef de gouvernement le chef du parti vainqueur des élections, c’est ça la catastrophe, la catastrophe, c’est qu’on ne sait pas si ce chef et ce parti sont capables de gouverner ».

[76] Ici, il s’agit d’une déclaration de Sadok Belaïd dans une interview accordée à Euronews, le jeudi 16 juin.

[77] https://www.middleeasteye.net/fr/actu-et-enquetes/tunisie-referendum-dialogue-constitution-kais-saied-blocages

[78] a. https://www.jeuneafrique.com/1365956/politique/tunisie-un-referendum-entache-dirregularites-et-derreurs/

https://www.businessnews.com.tn/au-vu-de-ses-dernieres-performances-le-maintien-de-lisie-dans-la-nouvelle-constitution-est-il-une-bonne-ose,519,121400,3

https://www.lecourrierdelatlas.com/tunisie-referendum-chiffres-controverses-et-reactions-des-chancelleries-occidentales/

https://www.businessnews.com.tn/pourquoi-les-resultats-du-referendum-sont-impossibles-a-croire,519,121996,3

[78] b. https://www.facebook.com/photo/?fbid=10227336821476276&set=a.10204909734893128

[78] c. https://www.businessnews.com.tn/pour-etouffer-le-scandale-lisie-passe-aux-menaces,519,121588,3

https://www.businessnews.com.tn/article,523,121558,1

[78] d. https://www.businessnews.com.tn/a-telearger--la-nouvelle-version-du-projet-de-constitution-de-kais-saied,519,120836,3

[78] e. https://www.lemonde.fr/idees/article/2022/07/01/en-tunisie-le-doute-n-est-plus-permis-en-un-an-le-regime-a-change-de-nature_6132825_3232.html

[78] f. https://www.businessnews.com.tn/kais-karoui--la-loi-electorale-sera-preparee-par-le-ef-de-letat-et-un-groupe-dexperts,534,121645,3

[78] g. Voir, par exemple, le lien suivant.

https://www.middleeasteye.net/fr/actu-et-enquetes/tunisie-nouvelle-constitution-sadok-belaid-clashe-kais-saied

[78] h. https://www.jeuneafrique.com/1358307/politique/tunisie-islam-libertes-regime-presidentiel-ce-quil-faut-retenir-du-projet-de-nouvelle-constitution/-

https://www.jeuneafrique.com/1367548/politique/tunisie-kais-saied-liran-et-le-chiisme/

[78] i. https://orientxxi.info/magazine/tunisie-ce-que-la-victoire-de-kais-saied-doit-a-ses-adversaires,5801

https://www.facebook.com/Presidence.tn/videos/541953324336649/

https://www.tunisienumerique.com/saied-et-la-wataniya-auront-beaucoup-de-mal-a-justifier-ca-aupres-des-amis-de-la-tunisie/

[78] j. Voir la vidéo suivante de la minute 19 : 10 à la minute 20 : 40.

https://www.youtube.com/watch?v=apB5QSHvE-s

[78] k. Voir la vidéo [78] j. de la minute 13 : 50 à la minute 16 : 15 et de la minute 25 : 00 à la minute 25 : 35.

[78] l. Voir le paragraphe 5, intitulé «Origine de mon engagement politique précoce », du lien suivant :

https://blogs.mediapart.fr/salah-horchani/blog/220521/genese-de-mon-engagement-politique-accompagnee-de-quelques-temoignages-et-souvenirs

[78] m. https://blogs.mediapart.fr/salah-horchani/blog/011114/elections-presidentielles-tunisiennes-pourquoi-je-ne-voterai-pas-mustapha-ben-jaafar-le-23-novem

Voir, aussi, mon article intitulé « Tunisie : Sacrée Sharia ! Chaque fois qu’on la pousse par la porte, les islamistes la font revenir par la fenêtre ! (2/4) », paru sous le lien suivant :

https://blogs.mediapart.fr/salah-horchani/blog/020114/tunisie-sacree-sharia-chaque-fois-qu-la-pousse-par-la-porte-les-islamistes-la-font-revenir-par-l

[78] n. https://www.facebook.com/photo?fbid=1314095499363176&set=a.120896128683125

Il est écrit sur la pancarte de la photo de ce lien : « Initiative nationale pour un Front unifié des forces civiles et démocratiques – Non à la Constitution d’Ennahdha – Nous voulons une Constitution tunisienne, civile et démocratique ».

[78] o. https://www.youtube.com/watch?v=TjtdUPDtUHk

https://www.jeuneafrique.com/1370566/politique/tunisie-le-retour-de-madame-la-presidente/

[78] p.

قيس سعيد: 'لن أصوت لنفسي... وزوجتي لن تكون السيدة الأولى'

https://www.albayan.ae/one-world/arabs/2019-10-15-1.3674143

[78] q. CSP = Code du Statut Personnel qui fut promulgué le 13 août 1956 par Habib Bourguiba, moins de cinq mois après la proclamation de l’Indépendance. Ce Code a sorti la femme tunisienne des ténèbres, en lui permettant, notamment, de gérer librement sa vie, sans aucune tutelle ni aucune contrainte, en particulier pour ce qui concerne le mariage et le divorce, Code qui a interdit la polygamie et la répudiation et qui a introduit, implicitement, bien que timidement, une exception tunisienne non négligeable dans le Monde musulman, à savoir : la Sharia n’est pas la source obligée du Droit tunisien. Il fut le fruit d’un long combat qui a commencé au début du XXème par l’émergence, en Tunisie, d’un Mouvement féministe, très proche du mouvement anticolonialiste, porté par des femmes et par des hommes qui ont payé très très cher leur engagement.

[78] r. https://www.facebook.com/Presidence.tn/videos/605637590954355/

https://www.facebook.com/photo?fbid=1319614692144590&set=a.120896128683125

[78] s. https://blogs.mediapart.fr/salah-horchani/blog/030718/tunisie-egalite-liberte-soutenons-la-colibe-bbhh-et-ses-compagnons

https://blogs.mediapart.fr/salah-horchani/blog/271217/caid-essebsi-pere-ghannouchi-trump-et-l-egalite-femme-homme-dans-les-successions

[78] t. https://blogs.mediapart.fr/salah-horchani/blog/151021/tunisie-ue-et-usa-notre-president-et-nos-medias-ont-la-memoire-courte

[78] u. Le verset concernant l’inégalité entre les femmes et les hommes dans les successions est le verset 11 de la Sourate 4 qui dit : « Voici ce que Dieu vous enjoint au sujet de vos enfants : au fils, une part équivalente à celle de deux filles ».

Pour les versets concernant le voile, voir le lien suivant :

https://www.legrandsoir.info/le-voile-cultuel-est-d-origine-chretienne-non-evangelique.html

Dans ce contexte, voir le lien suivant :

https://blogs.mediapart.fr/salah-horchani/blog/110918/ma-profession-de-foi-et-mes-dernieres-volontes

Dans ce dernier lien, j’ai écrit :

Ils ne cessent de privilégier le temporel par rapport à la spiritualité
Ils ne cessent de placer le conjoncturel avant l’universalité
Leur islam, sur le vestimentaire, l’alimentaire et des dogmes insensés, est centré
En confondant religion et projet de société où tout est théocratisé
Ils n’arrêtent pas de faire dire au Coran ce qu’il n’a pas exprimé

[78] v. « Nous ne faisons pas assez pour l’épanouissement des femmes. Les considérer comme étant seulement aptes à enfanter et allaiter peut nuire à notre prospérité, alors qu’elles ont d’énormes capacités, que nous avons étouffées par la situation de dépendance dans laquelle nous les avons mises, et qu’elles peuvent contribuer efficacement à la vie de la cité.

N’oublions pas qu’elles constituent les deux tiers de l’humanité : si on laisse ces deux tiers vivre comme des plantes ou vivre en parasite sur le compte du tiers restant, cela ne peut que conduire nos cités à la ruine et au malheur ». 

Ce magnifique texte d’Averroès (1126-1198) a été  traduit par moi-même, et ce, à partir du livre de Khalil Charf-Eddine : « Ibn Roshd, al-shu‘aa al akhir » (Averroès, le dernier rayon de lumière),  Dar al-Hilal, Beyrouth, 1988.

[78] w. https://blogs.mediapart.fr/salah-horchani/blog/271217/caid-essebsi-pere-ghannouchi-trump-et-l-egalite-femme-homme-dans-les-successions

[78] x. Voir, par exemple, les liens suivants :

https://www.facebook.com/photo/?fbid=1325830064856386&set=pcb.1325831164856276

https://www.facebook.com/photo?fbid=1325830608189665&set=pcb.1325831164856276

https://kapitalis.com/tunisie/2016/05/31/bac-2016-135-000-candidats-dont-80-000-filles/

https://www.leaders.com.tn/article/32794-des-tunisiennes-inspirantes-qui-comptent-dans-l-intelligence-artificielle-l-ia-prennent-la-parol

https://docplayer.fr/204038079-L-enseignement-superieur-en-tunisie-a-t-on-sacrifie-la-qualite-face-aux-pressions-quantitatives.html

https://blogs.mediapart.fr/salah-horchani/blog/270616/ghannouchi-en-visite-officielle-en-france-ce-qu-il-n-pas-dit-elisabeth-guigou

http://www.itceq.tn/files/tableaux-de-bord/social/TB-Social-Mars2021.pdf  

Le beau succès des filles au Bac 2016 m’a conduit à publier les vers suivants sur ma page Facebook :

Bac tunisien 2016 : un grand bravo pour les filles !

Mille étoiles, les filles, vous les valez bien, comme certains le diraient
Un score inédit, à ma connaissance, dans toutes les contrées
Du nord au sud, de l’est à l’ouest, y compris dans les pays développés
Avec vous, notre avenir est serein, on n’a plus à s’en inquiéter
C’est vrai, les temps sont difficiles, mais, grâce à vous, une lueur d’espoir est née
Le chemin est encore long, très long, mais, quoiqu’il advienne, on va y arriver
Votre succès est le résultat du combat de vos aînées depuis des années
Combat permanent qui fut conduit par les « Femmes démocrates» et assimilées
Et qui est, hélas, malgré les nombreux acquis, loin, très loin d’être terminé
Combat qui est bien résumé en ces quelques vers que j’avais publiés
Pendant la funeste période brun-vert que  notre pays a traversée :

Femmes tunisiennes, que de luttes vous avez menées
Petites filles, bien avant la puberté,
Adolescentes, célibataires ou mariées
Souvent, toutes seules, incomprises, bafouées
Parfois, humiliées, violentées, malmenées
En famille, à l’école, au travail, en société
Dans un monde qui est gouverné et dominé
Par une gent masculine brutale et bornée
Sans parler de votre quotidien à trois journées :
Famille-maison-emploi, qu’il faut toujours gérer
Mais, sans cesse, combatives, dignes et décidées

* Extrait de mon poème intitulé « Tunisie - Aux femmes de mon pays, à l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes », paru sous lien suivant :

https://blogs.mediapart.fr/salah-horchani/blog/010314/tunisie-aux-femmes-de-mon-pays

[78] y. La citation de Marc Blondel est tirée du lien suivant :

https://www.lemonde.fr/societe/article/2005/01/24/egalite-ou-equite-par-marc-blondel_395468_3224.html 

Quant à celle qui la suit, c’est une citation de Louis Blanc rapportée dans le lien suivant, à un mot près :

https://www.cairn.info/revue-economique-2017-1-page-119.htm

[78] z. https://docassas.u-paris2.fr/nuxeo/site/esupversions/a01463cc-f818-4763-88ce-c437d50d54da?inline

[79] a. Voir, par exemple, les liens suivants :

https://www.france24.com/fr/afrique/20220723-en-tunisie-des-arrestations-muscl%C3%A9es-lors-d-une-manifestation-anti-sa%C3%AFed

https://kapitalis.com/tunisie/2022/07/28/tunisie-la-ltdh-deplore-la-violence-de-la-police-lors-de-la-manifestation-anti-referendum-du-22-juillet/

Dans ce contexte, voir aussi [79] b.

[79] b.https://blogs.mediapart.fr/les-invites-de-mediapart/blog/010822/tunisie-comme-si-la-repression-policiere-ne-suffisait-pas

[79] c. https://www.webdo.tn/2018/03/08/tunisie-50-medecins-40-juges-femmes/ 

[79] d. https://www.oecd.org/mena/governance/la-participation-des-femmes-a-la-prise-de-decision-tunisie.pdf

[79] e. https://www.webmanagercenter.com/2019/06/03/435591/la-tunisie-est-le-2eme-pays-disposant-le-taux-le-plus-eleve-de-femmes-diplomee-dans-les-filieres-scientifiques-au-monde

[79] f. Il s’agit du verset 38 de la Sourate 5 qui dit : « Le voleur et la voleuse, à tous deux coupez la main, en punition de ce qu'ils se sont acquis, et comme châtiment de la part de Dieu. Dieu est Puissant et Sage ». 

[79] g. Voir, par exemple, les versets 7 et 190 de la Sourate 3, le verset 19 de la Sourate 13, le verset 29 de la Sourate 38 et le verset 9 de la Sourate 39.

 [79] h. https://www.50-50magazine.fr/2022/08/29/le-patriarcat-coute-aux-femmes/

[79] i. BFPME = Banque de Financement des Petites et Moyennes Entreprises.

https://www.entreprises-magazine.com/entrepreneuriat-feminin-en-tunisie-des-chiffres-moroses/

[80] https://www.lefigaro.fr/vox/monde/referendum-en-tunisie-pourquoi-faut-il-s-inquieter-du-nouveau-projet-de-constitution-20220725

https://information.tv5monde.com/afrique/tunisie-pas-d-espoir-ou-donner-une-deuxieme-chance-kais-saied-paroles-de-jeunes-d-un

[81] https://blogs.mediapart.fr/salah-horchani/blog/080921/tunisie-monsieur-le-president-kais-saied-de-votre-systeme-n-en-veut-pas

Dans sa gloire, Kadhafi terminait ses discours par un tonitruant « Toz fi America ! » (= Que les États-Unis d’Amérique aillent se faire voir !).

[82] https://www.cairn.info/revue-les-nouveaux-cahiers-du-conseil-constitutionnel-2017-2-page-69.htm

[83] a. https://www.venice.coe.int/webforms/documents/?pdf=CDL-PI(2022)026-f

[83] b. https://www.jeuneafrique.com/1356238/politique/tunisie-ce-quil-faut-savoir-sur-sadok-belaid-president-de-la-commission-pour-la-nouvelle-republique/

[84] https://www.youtube.com/watch?v=grCkXjCkz88 

[85] https://www.tunisienumerique.com/le-coup-de-pression-apres-le-coup-de-main-de-15-milliard-e/

[86] https://www.ecobserv.com/2022/04/02/tunisie-kais-saied-recoit-la-presidente-de-la-commission-de-venise-claire-bazy-malaurie/

[87] https://www.venice.coe.int/webforms/documents/?pdf=CDL-AD(2022)017-f

[88] https://www.facebook.com/photo/?fbid=432102778944154&set=a.256456913175409

Dans ce contexte, voir aussi :

https://www.amnesty.org/fr/documents/mde30/5876/2022/fr/

[89] https://kapitalis.com/tunisie/2022/07/06/le-president-algerien-tebboune-appelle-a-une-participation-massive-au-referendum-tunisien/

[90] https://www.facebook.com/photo/?fbid=425403026284970&set=a.247622744063000

[91] Voir, par exemple, le lien suivant.

https://www.businessnews.com.tn/kais-saied-prefere-les-journalistes-etrangers-a-ceux-de-son-propre-pays,520,121534,3

https://www.youtube.com/watch?v=RnoLxYrPB1E

Dans ce contexte, voir aussi [92].

[92] Voir, par exemple, le lien suivant.

https://blogs.mediapart.fr/salah-horchani/blog/151021/tunisie-ue-et-usa-notre-president-et-nos-medias-ont-la-memoire-courte

[93] https://blogs.mediapart.fr/salah-horchani/blog/131019/elections-tunisiennes-voila-ou-nous-conduit-la-desunion-des-forces-modernistes

[94] http://evene.lefigaro.fr/citation/peut-tromper-personne-mille-fois-peut-tromper-mille-personne-fo-67329.php

[95] https://www.youtube.com/watch?v=hbb5wbgA5uI

[96] https://www.persee.fr/doc/crai_0065-0536_1976_num_120_3_13274

[97] http://archives-lepost.huffingtonpost.fr/article/2011/04/14/2466365_ma-tunisie-tu-es-le-premier-pays-arabe-a-version-actualisee.html

[98] https://www.ouest-france.fr/pays-de-la-loire/pornic-44210/ibn-khaldoun-un-montesquieu-arabe-du-xixe-siecle-4252141

[99] https://www.regards-sociologiques.fr/wp-content/uploads/2020/03/RS-02-1991-05.pdf

[100] https://www.nytimes.com/1981/10/02/us/reagan-cites-islamic-scholar.html

[101] https://www.facebook.com/photo?fbid=455306733294599&set=a.

[102] https://africanmanager.com/saied-incite-les-banques-a-enqueter-sur-leurs-clients-et-fait-promo-pour-le-parallele/