
Agrandissement : Illustration 1

Citation extraite du site d'Amnesty international et une photo des nombreuses manifestations qui ont eu lieu en
2013, l’année du Sit-in du départ [0]
Il s’agit des prisonniers d’opinion du régime que Kaïs Saïed a installé après son coup d’État de juillet
Dont la plupart ont été arrêtés pour que ce régime puisse, pour une autre mandature, perdurer [1]
Dont les textes fondateurs le classent comme étant le régime le plus islamisto-populiste jamais instauré
Qui plus est, le plus autocrate de toute la planète, car, tous les pouvoirs, entre ses seules mains, sont concentrés
César, Napoléon, Franco, Hitler, le Duce, Pinochet et Kim Jong-un peuvent aller se rhabiller [2]
Des normes politiques, des contre-pouvoirs, des garde-fous institutionnels, il s’est débarrassé
Grâce à la constitution qu’il a écrite en singleton, et cela, avant de la faire adopter
Par référendum qui fut boycotté, puisque moins d’un Tunisien sur trois y a participé
En outre, que ce soit dans le cadre de cette constitution ou bien de celle qui l’a précédée
Kaïs Saïed s’est montré non pressé pour la création de la Cour constitutionnelle, Cour qui est [3]
Par excellence, le contre-pouvoir et le garde-fou institutionnels de ses éventuels excès
Et égarements. Et cette anomalie antidémocratique, il semble souhaiter la faire perdurer
Puisque, dans le Projet de loi de finances 2025, aucun budget ne lui a été alloué [4]
Anomalie qui pourrait induire une situation catastrophique si le président se trouvait
Pour une raison quelconque empêché d'exercer sa mission, car c’est le président de cette Cour qui doit le remplacer
Conformément à l’article 109 de sa constitution, pour une période, à 90 jours, limitée
Anomalie qui demeure incompréhensible, surtout que cette Cour, c’est lui qui est sensé la désigner
Régime qui nous a plongés dans l’abîme des tourments dont on a cru s’être débarrassé
Après que les foules révolutionnaires du 14 janvier, d’une seule voix, eurent crié
« La khawf baâd al yaoum ! », « Plus jamais peur, à l’avenir ! », car, ce régime, la peur, a restaurée
Après une décennie d'éclaircies où nous nous sommes sentis libres dans l’exercice de notre pensée
Où l’intérêt pour la chose publique et l'engagement pour le bien commun furent vivifiés
Où nous exprimions nos opinions, sans aucune crainte, sur la politique et plein d’autres sujets
Un climat de peur s’est installé avec l’impression d’être surveillés, à tout moment, menacés
Par la machine judiciaro-policière, grâce au décret liberticide 54, prête à nous écraser
À tel point que beaucoup d’entre nous s’interrogent sur la possibilité de retrouver, un jour, notre liberté
Avec un président islamisto-populiste, de surcroît autocrate, au pouvoir, très attaché
Qui se pense lui-même investi d’une mission divine qui marquera l’Histoire de toute l'humanité
Dont la vision est de « bâtir une nouvelle histoire pour l’humanité fondée sur la solidarité »
Et également « sur la justice, la coopération et, entre les nations et les peuples, l’égalité » [11], [24], [25]
Oui, « la justice » et « l’égalité », vaste programme qu’il serait bon, chez nous, dès maintenant, d’appliquer
Un climat de plus en plus lourd, de mémoire d’octogénaire, jamais vécu par le passé
Et ce, que ce soit sous le protectorat, sous Bourguiba ou sous Ben Ali, au grand jamais
Un climat de verrouillage de l’espace public où, fréquemment, sont poursuivis, voire emprisonnés
Des politiques, des acteurs de la société civile, des journalistes, des facebookeurs, des syndiqués,…
Où, d’après le CRLDHT, les prisons se sont transformées en outil de vengeance et de cruauté [5]
En vertu d’un « usage abusif » de la détention préventive, par Amnesty international, dénoncé
Utilisée comme une redoutable « arme politique entre les mains de Saied » pour faire taire ses opposés [6]
Dont plusieurs croupissent en prison depuis bientôt deux ans, sans savoir pourquoi, sans avoir été jugés
Qualifiés par Kaïs Saïed de « "terroristes", dans un "complot contre la sûreté de l’Etat", impliqués » [7]
Que l’on ne me dise pas que c’est le temps de la justice, puisque, en moins d’un mois pour violence aggravée
Contre un fonctionnaire public dans l'exercice de ses fonctions et pour outrage verbal envers lui, un député [8]
A été jugé en première instance et en appel, temps record : il faut dire que ses collègues s’étaient mobilisés
Jusqu’à voter une résolution, convoquant les ministres de la Justice et de l'Intérieur afin de discuter
De son arrestation, et placer des affiches de soutien dans l'hémicycle de l’ARP, accompagnées de son portrait
L’ARP, cette Chambre de députés dont l’élection, par, environ, neuf électeurs sur dix, a été boudée [9]
On a eu peur pour nos libertés du temps des islamistes, aujourd’hui, elles sont réellement détériorées
Ils n’ont emprisonné personne pour ses opinions ; ce qu’ils n’ont pas osé faire, le régime du 25 juillet l’a fait
À cause d’un post, d’un commentaire, d’un graffiti, d’une opinion exprimée, on peut, en prison, se retrouver
Situation qui a aggravé l’hémorragie de l’exode des compétences tunisiennes vers l’étranger
Il est à noter que quatre milliers de médecins tunisiens ont quitté le pays au cours des trois dernières années
Et que, selon les statistiques, les départs touchent, chaque année, 80% des jeunes médecins fraîchement diplômés
Tandis que quatre dizaines de milliers d’ingénieurs, pendant le premier mandat de Kaïs Saïed, ont émigré [10]
Quant aux journalistes, le feuilleton de leur ciblage s’enrichit, de jour en jour, en menaces, plaintes et procès
Une certaine mélancolie, liée à cette ambiance inquisitoire, se lit, sur les visages des militants, désormais
Dans leurs réunions, rassemblements et manifestations, et aussi sur ceux des déçus du 25 juillet
Les citoyens, de moins en moins, participent au débat politique et sont, dans la vie publique, moins impliqués
Mais, où est donc passée cette euphorie qui a alimenté notre combat pour nos droits et libertés
Support de rêves collectifs, de discours portant sur l'avenir, de projets ambitieux, de novatrices idées
Où l’on parlait de l’égalité femme-homme devant l’héritage, de la justice sociale, de la laïcité
De la lutte contre l’islamisme, de la liberté de pensée, de la mainmise du Qatar sur notre destinée
De la séparation des pouvoirs, de l’indépendance de la justice et du parquet, de notre tunisianité
Mais, où sont donc passés ces débats libres et contradictoires qui avaient envahi radios et télés
Traitant, sans langue de bois, sans faux-fuyants, ni tabous, plein de sujets divers de publique utilité
N'hésitant pas à critiquer sévèrement nos gouvernants, de tous grades, à moquer, à invectiver
Et ces manifestations permanentes, dont le Sit-in du départ qui, toutes les générations, avaient rassemblées
Réunions-forums, refaisant le monde, qui ont maillé le pays, villes et villages les plus reculés
Sit-in qui, du pouvoir islamiste et de sa constitution islamistisée nous a débarrassés [0]
Et cette Tunisie qui avait brisé les chaînes d’une dictature bien installée, où est-t-elle donc passée
Qui avait inventé le slogan « Dégage ! », devenu slogan universel pour tous les révoltés
Qui se retrouve, aujourd’hui, sous la coupe d’un autocrate qui, à sa Révolution, n’a point participé [11]
D’un régime où conservatisme, totalitarisme, populisme et islamisme y sont conjugués [11], [12]
Où, le critiquer ou bien dénoncer ses abus et dépassements pourrait, en prison, vous mener
Ayant, dans le droit, à coups de décrets, un ensemble de pratiques antidémocratiques, fixé [13]
Disposant directement de la carrière des juges et peut, par simple note de service, les muter [2]
Par une accélération spectaculaire de la mise au pas des médias publics et privés, de tous genres, marqué [14]
En aiguillant leurs travaux journalistiques, leurs lignes éditoriales et même le choix de programmes particuliers
Certains médias, au lieu de transmettre l’information aux citoyens afin que leurs propres réflexions soient activées
Ils les désinforment, dans l’espoir d’orienter l’opinion et de lui masquer du même coup la vérité
À tel point que j’ai acquis le réflexe de penser le contraire de ce que ces médias nous suggèrent de penser
C’est terrible quand le journalisme se transforme en propagande, mettant les cerveaux hors fonction de raisonner
C’est malheureusement le cas d’une frange de la population, principal noyau de sa popularité
Après avoir dissout les conseils municipaux et, par des fonctionnaires, les avoir remplacés
Au juste, par des « délégations spéciales », sous la tutelle du préfet de chaque région, placées
Conseils, comme important acquis de la démocratie naissante après la Révolution, considérés [15]
Après avoir affaibli les partis politiques et les contre-pouvoirs, il s’apprête à museler
La société civile et ses associations, en procédant, selon son logiciel accoutumé :
D’abord, une campagne pour les diaboliser faisant d’elles des « traîtres », des « agents de l’étranger »
Suivie de convocations de leurs animateurs, de restrictions administratives non fondées
Et se terminant par des poursuites ciblées et par une loi pour, définitivement, les étouffer
En envoyant leurs actifs rejoindre ses opposants qu’il a décidé de garder en captivité
Avec ceux qui ont osé le déranger, le défier dont la liste ne fait, de jour en jour, que s’allonger
Procédure implacable témoignant d’une volonté politique bien arrêtée pour neutraliser
Toute voix discordante, toute forme de contestation par une répression systématique bien rôdée
« Même sous le protectorat, l’idée de museler les associations n’avait jamais effleuré
Les autorités coloniales » avait, au correspondant de Jeune Afrique, un sociologue, rappelé [16]
Il a commencé à s’attaquer aux associations droit-de-l’hommistes, celles défendant les minorités
Celles combattant le racisme sous toutes ses formes, qui aident les migrants, les demandeurs d’asile et les réfugiés
Souvent, « Leurs cadres sont détenus sans procès dans des conditions de surpeuplement et d'insalubrité »
Qui caractérisent nos prisons qui furent par la Ligue tunisienne des droits de l’homme (LTDH) souvent décriées
En particulier, dans un récent rapport officiel accablant dont l’essentiel, dans la suite, sera exposé
Parmi lesquels deux présidentes d’associations chargées de secourir les migrants subsahariens irréguliers
Saadia Mosbah et Sherifa Riahi, pour ne pas les nommer, qui sont, depuis des mois, incarcérées
Et tant d’autres citoyens sont jetés en prison pour leur engagement dans l’action humanitaire, dans la solidarité
Et cela se passe dans le pays qui a libéré la femme, grâce à un régime autoritaire, mais, éclairé
Pays qui, dans son histoire, n’a jamais connu un nombre aussi élevé de citoyennes arrêtées
Pour leur travail journalistique, leur combat civique, leur engagement solidaire, leur politique activité
Elles ont regagné la liste des membres de la société civile, au pôle antiterroriste, transférés
Qui sont accusés par les autorités officielles « d’être des traîtres et des agents de l’étranger » [17]
À tel point qu’une dizaine d’organisations droit-de-l’hommistes affiliés aux Nations unies s’étaient alarmées [18]
Dans ce contexte, les conditions de l’arrestation de l’activiste Sherifa Riahi mérite d’être signalées
Lorsqu’elle a été placée en détention, son bébé était âgé de deux mois, elle était en congé de maternité [19]
C’est grâce à sa proximité avec Meloni que la Tunisie, en une terre de déportation, pour migrants, s’est transformée
Que la gestion des flux migratoires vers l’UE nous est déléguée et le rôle de garde-frontières de l’Europe nous est imposé [20]
Giorgia Meloni, la fascisée, pour laquelle il est tout sourire, tout halo, chaque fois qu’il lui arrive de la rencontrer
Il parait tout joyeux, tout gai avec les étrangers, mais avec ses ministres, ses administrés, il ne sourit jamais [21]
Je rêve d’un président de la grâce et de l’affabilité, et non, de la mauvaise humeur et de la morosité
Les arrestations se diversifient. Ainsi, récemment, cinq influenceurs, à des peines de prison, ont été condamnés
Pour « atteinte à la pudeur et harcèlement d’autrui via les réseaux sociaux » et immoralité
Dans cela, « les associations de défense des droits de l’homme y voient une nouvelle restriction des libertés
Selon l’organisation Human Rights Watch, 170 militants sont actuellement incarcérés » [22]
Et, dans un rapport qui vient d’être, par Intersection for Rights and Freedoms et EuroMed Rights, publié
Conjointement, sur les violations de la liberté d'opinion et d'expression en Tunisie, il est mentionné
Que les peines de prison imposées aux influenceurs sous le prétexte que les bonnes mœurs doivent être préservées
Constituent un cheval de Troie pour violer, sournoisement, d’autres droits et restreindre les libertés, en vérité [22]
Cette sévère allergie de Kaïs Saïed envers les associations de tous genres, je l’avais déjà annoncée
Dès le mois de mai 2019, alors qu’il était le premier candidat, aux présidentielles, déclaré [23]
Dans un long poème, où l’on retrouve un résumé de son projet, dont je reproduis ci-dessous un extrait :
Les travaux de l’Assemblée nationale constituante, vous n’avez pas cessé de les dénigrer
En parallèle, comme tout populiste, à la désorganisation du système, vous vous efforcez
Et, tout y passe : les partis, les associations, les élections nationales,… sont, pour vous, à jeter
Les élites, les médias, les corps intermédiaires socio-professionnels, vous les méprisez
Par la « complomania », la suspicion généralisée, votre rôle salvateur, vous êtes hanté
Quant aux militants politiques et associatifs, ne pensant pas à votre manière, vous les dédaignez
Avec le système de gouvernance représentatif actuel que vous comptez abandonner
Ledit Coup d’État, sous le masque de la « rectification du cours de la Révolution », fut déguisé
Voire sous celui de « correction du cours de l’Histoire », avec une démarche, rien que ça, de sacralité
Imprégnée, minorant la période antérieure, comme si l’Histoire, avec lui, a commencé
Son promoteur, investi d’une mission qui va bien au-delà de la Tunisie, s’étant estimé
Ainsi, de « donner des directives afin que l’" approche tunisienne" permette à l’humanité
De sortir de sa situation actuelle », lors de réunions internationales, il lui est arrivé [24], [25]
" Approche tunisienne " qui est, en réalité, un projet de refonte radicale que, en une phrase, il a résumé
Exactement huit ans, jour pour jour, avant son coup d’État, comme réaction à l’assassinat qui vient d’être perpétré
Contre le constituant Mohamed Brahmi. Ce jour-là, devant l’hôpital où sa dépouille a été transportée
Répondant à des journalistes qui lui ont demandé un commentaire sur cet assassinat, il a asséné [26]
« Qu’ils s’en aillent tous, opposition comme majorité ! ». Bizarre réaction, puisque, implicitement, elle a englobé
Le Courant populaire, parti d’opposition que Mohamed Brahmi vient, tout juste, il y a quelques jours, de fonder,
C’est une « réaction qui nourrit le "tous pourris" classique chez les populistes », sur un argument moral basé
« Qui laisse entendre une connivence de toutes les élites contre "le peuple"», argument par lequel est justifié
Le clivage système/anti-système, fréquent chez les populistes et clé de voûte de la gouvernance du rempilé
Qui « ne cesse de mêler populisme, conspirationnisme et complotisme pour gouverner et alimenter
Sa rhétorique », et « pour expliquer toutes les crises que traverse le pays (économique, sanitaire, migratoire) », ajouté [24]
À une certaine agressivité qui caractérise ses interventions où il est question de ses opposés
D’hommes d’affaires ou de capitaines d’industrie dont des dizaines se trouvent, pour de vagues accusations, emprisonnés
À laquelle je n’arrive pas à m’habituer, mêlant dénigrement, diffamation et, souvent, manque de respect
Et ceux parmi eux qui se trouvent être fortunés, ils sont présentés, dans leur réussite, comme étant des suspects
Nous sommes sensés être dans un débat démocratique, nous pouvons ne pas partager les mêmes avis, les mêmes idées
Et les points de vue de tous sont légitimes et, dans le respect des différences, de l'autre et ses idées, devraient être confrontés
Il se comporte comme étant un sachant-tout, et les compétences, toutes spécialités confondues, il ne cesse de les railler [27]
Contrairement aux présidents Bourguiba et Ben Ali qui, eux, leur étaient attentifs et savaient les écouter
Les experts, par leurs connaissances approfondies, leurs expériences considérables et spécifiques sur tel ou tel sujet
Leurs expertises techniques, acquises sur le terrain, leur utilité, de par le monde, éprouvée, pourraient, pourtant, l’éclairer
Dans toutes les étapes de l’accomplissement de sa mission, surtout, celle qui s’est révélée être sa préférée :
Ses régulières visites inopinées pour dénoncer les dysfonctionnements dans divers secteurs et y remédier
S’intégrant dans sa « lutte pour l’assainissement du pays », par son fameux porte-document rouge caractérisées [28]
Tout en se méfiant de certains experts qui fournissent des chiffres erronés, à l’instar de celui qui a révélé
Une amélioration du taux de croissance, mais, parallèlement, une aggravation du taux de chômage, a-t-il indiqué [29]
Il serait utile de fournir un résumé de la situation socio-économique, l’autre important volet
Et injuste de n’accuser que Kaïs Saïed et ses gouvernements successifs de l’état déplorable de nos deniers
Et de notre économie : il n’en sont pas les seuls responsables, mais, sans conteste, ce sont eux qui l’ont, le plus, aggravé
Les résultats concrets se font attendre et le bilan, entre promesse et dégradation constante, reste mitigé
Surtout que notre note souveraine, attribuée par les agences, depuis ledit coup d’État, n’a fait que dégringoler [30]
« Selon les prévisions du FMI, la Tunisie va perdre le contrôle de ses finances publiques », ces prochaines années [31]
Et, selon la Banque africaine de développement, les perspectives du pays, à moyen terme, menacent de se détériorer
« En raison du risque élevé de surendettement » et« des tensions sociales causées par le coût de la vie élevé» [32]
En étudiant l’évolution des principaux indicateurs économiques sous Kais Saied, il apparaît
D’après la Banque mondiale, « que la Tunisie, dans une phase de ralentissement durable de la croissance, était entrée »
En faisant remarquer que, généralement, « le ralentissement de la croissance économique est lié [33]
À la baisse des investissements ». Ce qui n’est pas étonnant, avec tous ces hommes d’affaires en prison, ou exilés
Ou candidats à l’émigration ou bien dans l'expectative, dans une ère d'appréhension et d'anxiété
Où, aux moindres soupçons de corruption financière ou administrative, maintenus en détention prolongée
Avant même la fin de l’enquête préliminaire, qui peut longtemps durer et peut-être les innocenter
Dépassant grandement la période de détention provisoire légale, sans quelconques issue ou visibilité
Allons-nous retrouver les pages sombres de la Tunisie où des citoyens passent des mois, voire des années
En prison sous le coup de mandats de dépôt et de persécutions diverses avant même d’être jugés [34]
L’excès des mandats de dépôt dans la phase d’instruction, sans que rien ne le justifierait, est banalisé
Et, quand il s’agit de capitaines d’industrie, c’est le fonctionnement normal des marchés qui est déréglé
Dérèglement accentué par les nombreuses poursuites judiciaires, contre des hommes d'affaires de renom, lancées
Ce qui a dégradé la production ; et la Réserve de sécurité alimentaire s’est trouvée impactée
Négativement, et celles des autres produits de consommation, médicaments et autres produits de santé
Ce qui a conduit à des pénuries variées, y compris du pain et d’autres produits de première nécessité
Et les défenseurs des droits humains, à un accroissement des arrestations sans précédent, sont confrontés
Et, dans tous les cas, pendant cette période, combien de souffrances, au prévenu et à sa famille, sont infligées
Transformant leurs vies en un cauchemar difficile à supporter, surtout pour les enfants qui se sont retrouvés
Privés de l’un de leurs parents, orphelins avant l’heure, ils sortiront de cette injustice traumatisés
Par toutes ces épreuves vécues. Qu’ils soient élève ou étudiant, leurs études ont été gravement perturbées
Une détention préventive dans le cadre d'une affaire en cours d'enquête, doit être, dans le temps, limitée
Détention souvent, à des accusations ne justifiant aucunement une peine de prison, attachée
Dont des accusations d’ordre diffamatoire, douanière ou financière, sans information communiquée
Sur le dossier juridique à la défense de l’accusé ou à son entourage, servant à alimenter
Plutôt une rhétorique populiste, alors qu’aucune étape de la procédure n’a été finalisée
Et que, souvent, les accusations ne reposent sur aucune preuve tangible et sont totalement infondées
Et le verdict, parfois, est, «sans donner à l’accusé " la possibilité de se défendre", prononcé » [35]
C’est ce que « dénoncent les avocats de la défense, [mais], le parquet, de présenter sa version, a refusé »
Dans plusieurs affaires dont, principalement, celles « à un "complot contre la sûreté de l’État", liées » [36]
Ainsi, Mourad Zeghidi, qui purge actuellement une peine de huit mois de prison pour attribution de faits
Non réels à un fonctionnaire public et pour atteinte à l’ordre public, ni ses avocats ne savent quels ont été
Les « faits non réels » en question ni de quel « fonctionnaire public » il s’agit : voilà où notre justice est arrivée [34]
Quand les accusés sont des acteurs économiques essentiels, l’impact sur l’économie, on peut l’imaginer
À supposer qu'il y ait soupçon, il faut d’abord enquêter et n’emprisonner que si cela est confirmé
Non à partir de dossiers, en dehors de la justice, préparés, mais la laisser exclusivement statuer
Et ne jamais, dans ses affaires, s'immiscer ; c’est ce qui se passe dans les États de droit, dans les pays civilisés
Dans les pays démocratiques, durant l’étape de l’instruction, un prévenu n’est presque jamais, en prison, jeté
D’ailleurs, une grande injustice, qui n’est pas la dernière, vient d’être commise par le régime que Kaïs Saïed a installé
Deux anciens ministres viennent d’être acquittés, alors qu’ils ont demeuré en prison presque deux ans avant leur procès [37]
Victimes de la banalisation de la détention préventive abusive pendant l’étape de l’instruction, ils étaient
Qui va remédier aux terribles souffrances subies par ces incarcérés ? Qui leur rendra ces années de leur vies volées ?
Passées enfermés dans des cellules, souvent, étroites, insalubres, infectées de nuisibles, envahies d’humidité
Où il fait trop froid en hiver et super chaud en été, avec des toilettes laissant, les mauvaises odeurs, monter
Sous nourris, avec des plats servis froids, sans aucune saveur, jusqu’à en perdre le plaisir gustatif de s’alimenter
Conditions dégradant l’état psychologique, faisant perdre les repères et oublier l’humanité des prisonniers
Dans les États de droit, pour les délits de corruption, rarement, un accusé, avant le verdict, est emprisonné
C’est le cas de la France où, d’après les chiffres révélés, une affaire de corruption par jour est comptabilisée [38]
Je disais donc, dans les pays démocratiques, à l’instruction, un prévenu n’est presque jamais, en prison, jeté
Et l’on ne poursuit pas en justice un citoyen pour avoir exprimé un avis, une opinion, une idée
Si ses propos sont jugés offensants ou diffamatoires, c’est à des peines d’amende qu’il est condamné
Sauf, « si les propos litigieux s’adressent à une personne, d’une mission de service public, chargée
Selon les circonstances, l’amende, d’une peine de prison allant jusqu’à trois ans, peut être accompagnée »
Et le délai de prescription, en matière de diffamation, est, en général, de trois mois, qui est porté
À un an, si la nature de la diffamation, à caractère raciste ou discriminatoire, est jugée [39]
J’en ai fait l’expérience quand Kherigi dit Ghannouchi Rached, devant le TGI de Paris, m’a intenté
Un procès pour délit de presse, plus précisément, «pour diffamation », et sur l’acte d’accusation, il a ajouté
« Et atteinte à son honneur et à sa considération», plainte avec constitution de partie civile ; procès [40]
Que j’ai gagné, alors qu’il espérait me faire condamner et, même plus, recevoir des dommages-intérêts [41]
Grâce à son international cabinet d’avocats conseil qui est celui des grands de ce monde, à commencer
Par de nombreux chefs d’État et de gouvernement, hommes politiques, artistes, grands patrons,… mondialement réputés
Alors que mon « cabinet d’avocats conseil » est réduit à mes écrits que, à mes juges, j’ai envoyés [40]
Et pendant toute la poursuite judiciaire, libre de mes actes et de mes déplacements, j’étais resté
Le nombre de politiques, d’hommes d’affaires et de journalistes se trouvant actuellement emprisonnés [42]
À cause de simples mésaventures liées à leurs activités, sans délits judiciairement avérés
A de quoi décourager le politique de critiquer, l’homme d’affaires d’investir et le journaliste d’informer
D’ailleurs les principaux acteurs politiques et médiatiques qui ont animé les débats ces dernières années
Sont soit derrière les barreaux, ou bien se sont tus en abandonnant toute implication dans les affaires de la cité
Compte tenu du danger risqué, exceptés quelques courageux qui continuent, de temps en temps, à s’exprimer
Dans ce contexte, un sujet d’actualité
Mérite d’être, succinctement, mentionné
Relatif à ce qui, la semaine dernière, s’est passé
Chez un chef d’État qui, par Kaïs Saïed, est très apprécié
Dont le régime n’a rien à envier au notre, pour les libertés
Jusqu’à, pour le conflit du Sahara occidental, adopter
Une position pleinement contraire aux marocains intérêts [43]
Il s’agit de l’arrestation à l’aéroport d’Alger
De Boualem Sansal, l’écrivain controversé
Le 16 courant, alors que, de France, il revenait [44]
Évidemment, il a toute ma solidarité
Au nom de l’universalité des libertés
Les libertés d'opinion, en particulier
Bien que je sois aux antipodes de ses idées
Ne serait-ce que pour être membre du Stratégique comité
De Frontières, média, de « très zemmourienne chaîne YouTube », qualifié [45]
Par Arrêt sur images, Frontières, ex Livre Noir, nommé
Ne serait-ce que pour avoir, à ce média, affirmé
Pour plaire entre autres à Mohamed VI, sa majesté
Que les frontières algéro-marocaines furent modifiées
Par la France, au profit de l’Algérie colonisée
« Tlemcen, Oran et même jusqu’à Mascara faisait
Partie du Maroc », a-t-il, rien que ça, déclaré [46]
Ignore-t-il que Messali El-Hadj est bien né
À Tlemcen et que l'émir Abdelkader est né
Dans le département de Mascara, donc seraient
D’après lui, Marocains : je laisse le lecteur commenter !
Dans les portraits, le concernant, réalisés
Cette dimension-là est complètement occultée
Sansal, auteur algérien s’exprimant en français
Ne s’inscrit pas dans la dynamique de progrès
Par Mouloud Feraoun et Kateb Yacine, initiée
Qui, eux, portaient une exigence de nationale dignité
Et savaient aussi, avec la langue de Molière, jongler
Notre pays, notre patrie, c’est au bord du précipice qu’ils l’ont amené ; si l’on souhaite le sauver
Il faut cerner les rouages et les dessous du chemin de croix qu’on lui a fait emprunter, avec acuité
Pour rectifier le tir, en résistant avec ténacité, étant convaincu que rien n’est prédestiné
Résister avec courage, pour faire face à diverses épreuves trop éprouvantes, trop longues, annoncées
Car, nous ne sommes qu’au début de la législature, et, d’ici cinq ans, entre-temps, beaucoup d’eau pourrait couler
La première action à entreprendre pour pouvoir avancer, pour pouvoir sortir de la tragédie où l’on est
C’est d’essayer de regagner la confiance populaire perdue, avant de « panser les plaies, puis penser l’après »
Et renouer avec le terrain en détricotant les artifices des quatre …ismes ci-dessus mentionnés
Et tout cela, afin qu'on ne me fasse pas dire ce que je n’ai pas dit, dans l’absolue légalité
Il est temps, pour que nos idées, de gauche ou modernistes, ne demeurent plus, à une conscience, limitées
Que nous nous regardions dans la glace et reconnaître que, à la hauteur, nous n’avons pas du tout été
Que nous abandonnions le confort du militantisme théorique afin de, sur le terrain, nous impliquer
Ainsi que notre démarche purement intellectuelle et notre tour de verre où nous étions isolés
Cloîtrés, confortablement installés, nous regardant le nombril, complètement coupés des réalités
Avec tout ce que cela nécessite en engagements pour qu’un mouvement populaire de masse soit créé
Afin que le Tunisien retrouve ses acquis en droits et libertés érodés par son coup d’État de juillet
Afin que nous ne soyons plus jamais hantés par nos cauchemars d’être, pour un avis émis, arrêtés
Poursuivons notre combat pour notre droit à la liberté d’expression, pour une Tunisie apaisée
Renouant avec les acquis qu’elle avait arrachés de haute lutte, depuis un certain 14 janvier
Pour lesquels tant de Tunisiennes et de Tunisiens, à travers le pays, ont versé leur sang, se sont sacrifiés
Martyrs dont le premier message qu’ils nous envoient, c’est celui de ne pas abandonner, de ne pas se résigner
De ne pas avoir peur, face au sentiment d’impuissance qui nous guette, malgré ce que nous avons enduré
Le second message qu’ils nous envoient, c’est que rien ne pourrait se faire sans un sursaut collectif, et pour avancer
Chacun d’entre nous doit y mettre de la bonne volonté et, pour le bien de tous, positiver sa combativité
Poursuivons notre combat, quel que soit le degré de tyrannie et de souffrance, d’où qu’elles viennent, que nous allons supporter
Quelques soient les conditions de vie, de plus en plus lourdes, de notre quotidien et leurs pénibilités
Élévation du coût de la vie, pénuries récurrentes, …. : à un lendemain meilleur, il ne faut pas renoncer
La sortie de cette décennie islamisto-populisto-autocratique, c’est dès maintenant qu’il faut la préparer
Ce n’est surtout pas le moment de se recroqueviller sur soi-même, de se décourager, d’abdiquer
Ne nous laissons pas sombrer dans le chacun pour soi, le pessimisme, le défaitisme et la fatalité
Unissons nos efforts, resserrons nos rangs afin d’imposer une alternative ouverte aux libertés
Individuelles et collectives, où la société civile et les partis politiques seront ressuscités
Avec les corps intermédiaires, retrouvant leur rôle de garde-fous contre toute dérive, tout excès
Libérant la population de l’étau d’acier où, elle s’est retrouvée, après le 25 juillet
Ne nous décourageons pas, ne lâchons pas prise, veillons à ce que notre moral ne soit pas affecté
Ne désespérons pas, demeurons vigilants, éveillés, et demain sera différent, et l’on va se relever
Quoi qu'il arrive, nous nous devons d'y croire ; par la résilience de notre peuple, la victoire est à notre portée
Par sa résistance qui est la défense légitime contre tout oppresseur, d’où qu’il vienne, avec ténacité
En accordant nos actes avec nos opinions, et, si l’on tombe, en sachant nous relever, sans rien lâcher
« Exister, c'est résister », citation qui résume l'œuvre de cette figure atypique du siècle dernier
Qu’est le sociologue le Gascon Jacques Ellul qui n’a cessé d’ausculter les pouvoirs et d’essayer de débusquer
Les obstacles à la liberté, dont les écrits continuent à sonder notre siècle et, avec force, le pénétrer
« Rien de ce que j’ai fait, vécu, pensé ne se comprend si on ne le réfère pas à la liberté », a-t-il déclaré [47]
Face à notre désarroi et au sentiment d’impuissance devant le pouvoir, que chacun d’entre nous puisse retrouver
La force et l’envie d’agir dans la cité, de penser sa place dans la nation où la démocratie se trouve menacée
Cela pourrait se réaliser par l’engagement ; il ne faut pas se retirer du monde pour ne pas avoir à s'en soucier
Pour se défausser de sa propre responsabilité. Alors, on pourrait évidemment se demander, où s’engager ?
« S’engager là où l’on peut discuter, où la parole peut circuler », c’est le combat qu'invite encore Ellul à entamer
Par rapport à l’engagement dans les organisations politiques classiques, ce sont les associations qui sont privilégiées
Choix argumenté en prenant l’image de la pâte et du levain : « Il ne sert à rien d’être une boule de pâte à côté
Des autres boules de pâte. Il vaut mieux être un levain, qui change la nature de la pâte, pour changer la société »
« Ni fidélité irréfléchie, ni passivité de celui qui attend la cause parfaite, l’engagement est une nécessité
À rebours des dogmes et des idéologies, l’engagement est un moyen de réalisation de la liberté » [48]
Un engagement constant de tous les progressistes est nécessaire pour que, victoire et renaissance, ils puissent incarner
Kaïs Saïed, unique chef d’État, à la fois, populiste, islamiste et autocrate, a grandement du mal à passer
Pour un défenseur des libertés, même si son style de communication, en permanence, de le faire croire, ne fait que tenter
Ainsi, « le vrai révolutionnaire est celui qui se révolte pour les questions de liberté et de justice », a-t-il déclaré [49]
Incroyable, mais vrai, ce n’est pas du tout une fake news, déclaration qui m’a fait sauter au plafond, qui m’a halluciné
Alors que celui qui « se révolte pour les questions de liberté et de justice » risque, en prison, un jour, de se retrouver
À l’image de ces dizaines de politiques, journalistes, activistes de la société civile,… qui attendent d’être jugés [22]
Ou bien qui, après avoir été condamnés « pour des motifs étonnants qui rappellent de sombres périodes » de notre passé
Au terme de procès, souvent, iniques, au cours desquels leurs droits n'ont pas été respectés, qui « à sourire, prêteraient [50]
Si les conséquences n’étaient pas aussi graves », je disais donc, qui, après avoir été condamnés, sont en train de purger
Leur peine de prison. On compte parmi eux quatre qui, aux dernières élections présidentielles, avaient candidaté [51]
Incarcérations et condamnations qui illustrent le recours abusif par les saïediennes autorités [52]
À la législation antiterroriste, même pour une simple publication sur une page Facebook, ce qui pourrait [53]
Conduire à la peine de mort ; triste constat qui a été, par plus d’une organisation droit-de-l’hommiste, dénoncé
Dont le Comité des droits de l’homme des Nations Unies dans ses rapports périodiques nous concernant, en particulier
Qui s’inscrivent dans le cadre de la procédure de suivi des conclusions finales, au bilan des droits de l’homme, associée
Le dernier rapport, critiquant l’absence de la Cour constitutionnelle, a fait remarquer qu’il est simple de la créer
Puisque sa « création ne nécessite aucune disposition préalable », craignant que le retard observé pourrait
« De la tendance du chef de l’État à gouverner seul et sans moyens de contrôle sur ses actions, somme toute découler »
Lui qui « a, le 13 février 2022, signé [une loi] portant création d'un CSM " provisoire " et a nommé [54]
Directement ses membres s’attribuant de facto le contrôle absolu de cette institution » qui a remplacé
Le CSM légal qu’il avait dissout, « organe chargé de garantir le bon fonctionnement de la justice » à côté
De «l’indépendance des autorités judiciaires, [qui fut alors], par Mme la Haut-commissaire aux droits de l’homme, qualifié
"D’avancée majeure dans la consolidation de l’État de droit, [et de] la séparation des pouvoirs"», quand il fut créé [52]
Lui « qui s’impose aujourd’hui comme l’unique source de tous les pouvoirs » nous rend évidemment « profondément préoccupés
Par l’absence d’une juridiction constitutionnelle chargée de garantir la primauté du droit et de veiller au respect
De l’État de droit ». Ledit rapport a dénoncé aussi la « violation totale des principes de proportionnalité
Et de nécessité » relatifs aux mesures dictées par l’état d'urgence concernant les privations de liberté
Quant au « recours abusif des autorités tunisiennes à la législation antiterroriste », il est rappelé
Dans ce rapport que dans « l’article 30 de la loi antiterroriste, l’"apologie du terrorisme" est incriminée
Sans définir clairement ce crime », aussi, « des actes pacifiques », pourraient être poursuivis par les autorités
En justice, « relevant de l’exercice des libertés fondamentales et de la liberté d’opinion, en particulier »
Ainsi, les affaires de nombreux recherchés, poursuivis ou condamnés pour délits d’opinion ou d’expression, sont connectées
Au pôle judiciaire de lutte contre le terrorisme et, aussi, souvent, au pôle judiciaire économique et financier [55]
Et, comble de la torture, des prisonniers se trouvent poursuivis dans d’autres affaires, alors que leur peine est presque purgée [56]
Ce qui fait basculer leur espoir en déprime, d’autant plus que, à quelques semaines de leur sortie, ils sont informés
Ce processus de « rotation » qui vise à maintenir les opposants politiques en prison a déjà été dénoncé [57]
Par les militants des droits de l’homme : Sonia Dahmani, Borhane Bsaïes et Mourad Zeghidi sont ses derniers suppliciés [58]
Mourad Zeghidi, petit-fils du grand Georges Adda, dirigeant du PCT, issu de la juive tunisienne communauté [59]
Grand patriote, droit-de-l’hommiste, « ses paroles de soutien au peuple palestinien n’ont rien perdu de leur actualité » [60]
Héros du mouvement de libération nationale, les périodes de liberté et de détention, il a alternées
De 1935 à 1954. Ce petit rappel, que beaucoup ignorent, est adressé à qui vous savez
Le crime reproché à ces derniers suppliciés, célèbres noms de la fine fleur des chroniqueurs radio ou télé
C’est d’avoir commenté la situation du pays, en respectant la profession et le citoyen qui les écoutait
Et les traitements inhumains qu’ils subissent, c’est, probablement pour que les potentiels critiques du régime soient terrorisés [61]
Traitements oh combien inhumains, compte tenu de l’état de nos prisons, par la LTDH, décrié
Qui, dans un rapport récent émanant d’une série de visites conséquentes que, dans les prisons, elle a effectuées [62]
Et cela, « dans le cadre d’une convention signée entre la Ligue et le ministère de la Justice », a dénoncé
De nombreuses atteintes aux droits des personnes détenues et de leurs proches, appuyées d’analyses inédites de données
Ainsi l’on apprend qu’il y a en Tunisie, environ, deux fois plus de prisonniers qu’en France, toutes proportions gardées [63]
Qu’en Tunisie, « 60% des prisonniers sont en détention provisoire », vivant dans des lieux « délabrés
Qui ne répondent ni aux normes élémentaires décrétées par les Nations Unies, ni aux progrès réalisés
En matière des droits des prisonniers », que dans les « cellules, les normes d’hygiène et les standards ne sont pas respectés »
Qu’« il arrive que des prisonniers attendent un mois pour se doucher, et cela sans eau chaude, en une durée très limitée
Que, parmi le personnel soignant faisant fonction d’infirmier des prisons, uniquement 10% sont diplômés
Le restant est formé sur le tas, et qu’il arrive que l’on administre aux prisonniers des médicaments périmés »
Le rapport fait mention d’une grande saleté qui perdure dans les prisons, et de prisonniers, par la gale, infectés
Soulignant que, comme des familles de détenus, de nombreuses violations des droits de l’homme ont été constatées [64]
En concluant que, « la situation des prisons en Tunisie va de mal en pis, ces deux dernières années
Et que tous les rapports de la Ligue concernant l’état des prisons ont été remis aux compétentes autorités »
En conséquence, résistance-résilience-engagement sont les maîtres-mots de sortie de l’abîme, ses mots-clés
Et je me battrai jusqu’à ce que le jasmin refleurisse, jusqu’à ce que l’on retrouve nos libertés
Comme je l’ai fait, ma vie durant, quand j’ai combattu pour mes principes et valeurs, depuis mes années Lycée [65]
Le chemin est long, même si son système, via les taux de participation aux scrutins qu’il a organisés
Pour le mettre sur pied, à chaque fois, par une majorité écrasante d’électeurs, a été rejeté
Je me battrai sans relâche pour reconquérir nos droits spoliés, dont le premier : le droit de pouvoir s’exprimer
Librement, le plus important acquis de notre Révolution, à laquelle, il n’avait pas participé [11]
Le chemin est encore long, car les Indices des Droits de l'homme et de l’État de droit se sont détériorés [66]
À l’instar des Indicateurs socio-économiques et de l’Indice de bonheur qui, eux aussi, ont reculé [67]
Ce dernier a atteint sa valeur minimale en 2023, et cela depuis le temps qu’il est mesuré
Et plusieurs langues se sont tues par crainte de se voir condamner pénalement, grâce au liberticide décret [68]
Depuis que le président Kaïs Saïed a décidé de faire taire toute voix discordante avec son projet
Des centaines de journalistes, hommes politiques, activistes sur les réseaux sociaux et de la civile société
Syndicalistes, avocats, magistrats, hommes d’affaires, blogueurs, facebookers lambda,… sont là pour en témoigner [69]
Décret qui a affecté des centaines de familles parce que un des leurs a osé, son opinion, exprimer
Sur les réseaux sociaux, et, du jour au lendemain, il s’est retrouvé emprisonné, sans jugement, ni procès
Car, contrairement à tous ses prédécesseurs qui se sont succédés, depuis que les libertés de pensée
Et d’expression furent instaurées, grâce au combat que nous avons mené et difficilement gagné
Il a montré une tendance à poursuivre en justice tous ceux qui lui manifestent une quelconque hostilité
En considérant que lui-même, le peuple, le régime et l’État constituent une et une même entité
Caractéristique des gourous populistes et autocrates qui est, dans ses discours et plaintes, reflétée
Sauf quand il s’agit de parler de la Syrie, il prends soin de distinguer nettement entre les deux derniers
Ainsi, pour justifier la reprise des relations diplomatique avec Bachar Al-Assad, il a affirmé : [70]
« La question du régime syrien est une affaire intérieure qui concerne les Syriens seuls », et il a ajouté
« Et l'ambassadeur traite avec un État et non un régime », position qu’il avait exprimée par le passé
Alors qu’il n’était que candidat, en jugeant le soulèvement en Syrie « d’intervention de l’étranger
Dont le but est de faire tomber l’État syrien. Quant au régime syrien, nous n’avons pas à nous y intéresser
Car, il ne concerne que le peuple syrien », propos qui furent, en septembre 2019, enregistrés [71]
Et, il a renoué avec le régime syrien, avec lequel il entretient une certaine complicité
Une fois président, ne cessant pas d’échanger, officiellement, des compliments et des amabilités
«Ceux qui avaient prétendu être amis de la Syrie n’ont fait qu’accroitre sa souffrance durant de longues années »
A affirmé Kaïs Saïed. « Je suis convaincu du soutien tunisien à la Syrie », Bachar a répliqué [72]
« Les réalisations effectuées par la Syrie et les pas franchis, contre les forces de l’obscurité
Et la régression, par le peuple tunisien, se complémentent afin de réaliser les buts communs » a assuré
Kaïs Saïed dans une note parue sur la page Facebook du Ministère des Affaires étrangères syrien et des expatriés [73]
« Je vous félicite pour la confiance renouvelée du peuple tunisien en vous, vos visions et vos idées
Pour mener la Tunisie vers une nouvelle ère » a affirmé Bachar Al-Assad dans un message adressé [74]
À Kaïs Saïed dont « l’audace, le courage et les décisions » furent aussi, par le président syrien, salués [75]
Kaïs Saïed qui, à son tour, a salué les « exploits » que la Syrie a réalisés ces dernières années [76]
La Tunisie n’est pas la Syrie, Kaïs Saïed n’est pas Bachar Al-Assad, mais, leurs méthodes sont apparentées
Quelque peu, devrais-je plutôt ajouter, pour ne pas être victime du liberticide décret et son couperet [68]
Et, Al-Assad, à ses débuts, à l’instar de Saïed, « comme chantre d'une "campagne anticorruption" » fut présenté
Avec, en plus, « à travers un programme "de réforme et de modernisation", comme symbole de modernité
Et de jeunesse » ; certains syriens voyaient alors en lui un réformateur qui, le pays, démocratiserait
D’ailleurs, Nicolas Sarkozy l’avait invité dans la tribune présidentielle, au défilé du 14 juillet [77] [78]
Une façon de l’habiliter. Résistance-résilience-engagement sont les maîtres-mots, les mots-clés, je disais
De sortie de l’abîme. Mais, nous sommes loin d’avoir convaincu la rue, d’être soutenus par une majorité
Pour y arriver, il faut que l’on puisse, absolument, à l’électeur, une alternative sérieuse, présenter
Une alternative au régime actuel, sinon, Kaïs Saïed, à chaque fois, haut la main, rempilerait
Le chemin est encore long, parsemé de difficultés, avant que ne soit réalisé l'objectif fixé
Avant que le jour où l’on ne sente plus la présence de la peur au quotidien, à tout instant, soit retrouvé
Je me battrai jusqu’à ce qu’il n’y ait plus aucun prisonnier politique, aucun prisonnier pour ses idées
Je reste un citoyen engagé qui, jusqu’à son dernier souffle, se battra, sans relâche, pour les droits et les libertés
Que nous avons acquis de haute lutte, pendant des années, et qui, par le régime actuel, nous ont été volés
Pour que la Tunisie, de l’islamisme, du populisme, de l’autocratisme soit, à jamais, débarrassée
Salah HORCHANI
Dans le lien suivant, on trouve « quelques vers à l’attention de ceux qui prétendent que Kaïs Saïed n’est pas islamiste » :
https://www.facebook.com/photo/?fbid=1757924921646896&set=a.120896128683125
[3] https://lapresse.tn/2022/10/11/cour-constitutionnelle-lattente-perdure/
https://www.jeuneafrique.com/1150320/politique/tunisie-requiem-pour-la-cour-constitutionnelle/
https://www.businessnews.com.tn/ou-est-la-cour-constitutionnelle-promise-par-saied-,520,131503,3
[5]

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[6] https://www.amnesty.org/fr/documents/mde30/7207/2023/fr/
[8] https://www.businessnews.com.tn/liberation-du-depute-hamdi-ben-salah,520,142789,3
[9] l’ARP = l'Assemblée des Représentants du Peuple, l’équivalant de l'Assemblée nationale française. Le taux de participation dans les élections pour la législature actuelle s’est élevé à, environ, 10% (je dis bien 10%).
Ci-dessous, l'hémicycle de l’ARP orné du portrait du dit député :

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« Dis-moi comment tu te tiens, je te dirai qui tu es ! » : Ci-dessous, le président Kaïs Saïed recevant, au palais de Carthage, le président de l’ARP, Ibrahim Bouderbala, à gauche sur la photo, et Imed Derbali, le président de la deuxième chambre du Parlement, le Conseil national des régions et des districts (CNRD).
« La réunion a été l’occasion de mettre l’accent sur l’harmonie entre le Législatif et l’Exécutif » *
* Source :
https://www.facebook.com/Presidence.tn/videos/8838785699543097/

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https://www.businessnews.com.tn/diabolisation-de-la-societe-civile--gare-a-la-derive,519,142550,3
https://news.un.org/fr/story/2024/10/1149361
A l’attention des arabophones : dans ce contexte, voir la vidéo suivante où l’on trouve un excellent exposé sur le racisme en Tunisie par Zied Rouine, dont il est question dans le lien immédiatement ci-dessus :
https://www.youtube.com/watch?v=C9qIz8SIvco
https://www.facebook.com/goufi/videos/545988721692556
Voir la vidéo [62], de la minute 3 : 32 : 50 à la minute 3 : 45 : 20.
Dans la vidéo suivante, un témoignage poignant de Ferida Riahi, la mère de Sherifa :
https://www.facebook.com/reel/610040648154754
Dans ce contexte, voir aussi le lien suivant :
Commission to enforce human rights criteria under EU ...
Si l’Union européenne mettait en exécution son projet de conditionner tous futurs appui budgétaire ou accord commercial aux obligations en matière de droits de l’homme énoncées dans les traités, ce serait catastrophique pour la Tunisie, car, ne l’oublions pas, « l’Union européenne demeure le principal partenaire commercial de la Tunisie. Sur les huit premiers mois de 2024, 69,7% des exportations tunisiennes ont été dirigées vers les pays membres de l’UE » *.
* https://realites.com.tn/fr/lunion-europeenne-premier-partenaire-commercial-de-la-tunisie-un-bilan-mitige/
[21] Sur la photo suivante, les sourires de Kaïs Saïed sont à l’adresse de Giorgia Meloni. Dans ce contexte, voir, aussi, le lien qui la suit où il est tout sourire pour elle, tout le long de la vidéo.

https://www.youtube.com/watch?v=b2CSXZ-VE_s
"حماية األخالق" حصان طروادة النتهاك مزيد الحقوق
Dans ce contexte, voir, aussi, la vidéo suivante, de la minute 12 : 40 à la minute 13 : 00, où l’entend Kais Saïed déclarer : « Il est temps de rectifier le cours de l'histoire, d'être au rendez-vous avec l'histoire pour construire une nouvelle histoire ».
https://www.facebook.com/Presidence.tn/videos/886302749955446/
Voir également le lien ci-dessous où j’ai écrit :
Commentant les résultats de la Consultation, vous avez d’abord déclamé
« Ô grand peuple tunisien, toi qui, une Histoire nouvelle pour toi-même, a créée
Et qui va créer également une Histoire nouvelle pour l’entière Humanité »
Voir aussi le lien suivant :
[25] https://www.facebook.com/photo/?fbid=442313604593912&set=a.247622740729667
[26] https://www.youtube.com/watch?v=FhxqbnX5pog
[27] Voir, par exemple, la deuxième strophe du poème suivant :
[28] Voir la troisième strophe du poème [27].
[33] https://www.businessnews.com.tn/la-banque-mondiale-publie-un-nouveau-rapport-sur-la-tunisie
Dans ce contexte, voir, aussi, le lien suivant :
dont on trouvera ci-dessous un extrait (texte en italique) :
Voici six indicateurs économiques qui ont changé tout au long du premier mandat de Kaïs Saïed à la présidence de la Tunisie. Le premier mandat a débuté en octobre 2019 et a duré cinq ans.
Croissance réelle du PIB :
Avant : 1.8% Après : 1%
Chômage :
Avant : 15.1% Après : 16%
Déficit budgétaire/PIB :
Avant : 4.5% Après : 7.1%
Dette extérieure totale :
Avant: $34.9 billion Après : $40.9 billion
Inflation :
Avant: 6.7% Après : 6.7%
[nda : à noter, après son coup d’État, pénuries récurrentes et inflation à deux chiffres de plusieurs produits alimentaires et de première nécessité]
Dinar tunisien/USD :
Avant : TND 2.83 Après : TND 3.07
Dette intérieure totale * :
Avant : 29,7 % de la dette publique totale Après : 51,7 %
Ci-dessous, un tableau décrivant l’ évolution de la dette publique sous le mandat-I de Kaïs Saïed .
Source : https://inkyfada.com/fr/2024/10/17/bilan-economie-kais-saied/

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Ci-dessous, un tableau de conversion du USD en TND depuis la re-élection de Kaïs Saïed.
Source : https://wise.com/gb/currency-converter/usd-to-tnd-rate

Agrandissement : Illustration 7

[34] https://www.businessnews.com.tn/injustice,523,143115,3
[35] Voir, par exemple, le lien suivant.
La photo ci-dessous illustre l’article ci-dessus :

Agrandissement : Illustration 8

[39] Voir, par exemple, le lien suivant :
https://www.savoir-juridique.com/comment-faire-pour-porter-plainte-pour-diffamation/
Ci-dessous, en photo, mon trophée à moi : Le «Certificat de non appel ordonnance» relatif au non-lieu dans le procès intenté par KHERIGI dit GHANNOUCHI Rached à mon encontre – c’est par ce nom qu’il a présenté sa plainte - ordonnance de non-lieu rendue par Madame la juge Mylène Huguet, vice-présidente du Tribunal de grande instance de Paris.

Agrandissement : Illustration 9

[41] https://www.justice.fr/printpdf/70075
Dans ce qui suit, le lecteur non initié trouve un extrait du lien ci-dessus exposant clairement la différence entre une « plainte simple » et une « plainte avec constitution de partie civile » :
« A Savoir : La plainte avec constitution de partie civile ne doit pas être confondue avec la plainte simple. La plainte déclenche une enquête de police alors que la plainte avec constitution de partie civile saisit le juge d'instruction [et] permet à la victime de passer outre un classement sans suite ou une absence de réponse du parquet. [Et] si à la fin de l'information judiciaire, le juge d'instruction décide que l'auteur de l'infraction doit être jugé par le tribunal, la victime peut demander des dommages-intérêts ».
[45] https://www.arretsurimages.net/articles/belattar-et-livre-noir-le-media-zemmourien-sequestre

Agrandissement : Illustration 10

[46] Voir la vidéo suivante de la minute 21 : 20 à la minute 26 : 55.
https://www.youtube.com/watch?v=MG-EpUZeWXk
[47] La Croix, N° 43009/Samedi 31 août, dimanche 1er septembre 2024, pp. 33-42.
[48] https://www.editions-allia.com/fr/livre/801/reflexions-sur-lengagement-personnel
[49] https://www.facebook.com/photo?fbid=979291880896079&set=a.247622744063000
[50] https://orientxxi.info/magazine/tunisie-entre-peur-et-divisions-kais-saied-seul-maitre-a-bord,6339
Voir, aussi, les références [34], [35] et [36] ci-dessus.
https://realites.com.tn/fr/neji-jalloul-convoque-par-le-pole-judiciaire-antiterroriste/
[52] Rapport de suivi des observations finales de la Tunisie
[53] Ainsi l’on peut lire dans le troisième lien de la référence [51] ci-dessus : « L’ouverture de cette information judiciaire fait suite à la publication, par Mondher Zenaïdi, de vidéos sur une page Facebook portant son nom "pour inciter les citoyens à la sédition et à la rébellion contre l’État et ses institutions", a indiqué la porte-parole du Pôle judiciaire de lutte antiterroriste », alors qu’il s’agissait simplement de classiques vidéos relatives à une campagne électorale - ici, celle du candidat Mondher Zenaïdi - dont on trouvera ci-dessous un échantillon :
https://www.facebook.com/reel/989900589605230
[54] CSM = Conseil supérieur de la magistrature. Pour les informations exposées dans ce passage et les expressions entre guillemets, voir la référence [52] ci-dessus.
[55] Voir, par exemple, les liens suivants :
Tunisie: Lettre ouverte aux Ministres de l'intérieur et de la…
https://radioexpressfm.com/fr/actualites/mandat-de-depot-contre-lancien-depute-sahbi-smara/
https://lapresse.tn/2023/05/24/pole-judiciaire-economique-et-financier-boutar-libere-sous-caution/
Voir aussi la référence [17] ci-dessus.
[56] https://www.newarab.com/opinion/tunisian-journalists-are-being-imprisoned-doing-their-job?amp
[57]
لعنة "التدوير" و"الاتهامات المستحيلة" تطارد المعارضين في مصر
Voir aussi la référence [56] ci-dessus et la vidéo [62], de la minute 3 : 18 : 20 à la minute 3 : 32 : 40.
[59] PCT = Parti communiste tunisien.
https://www.jeuneafrique.com/1586602/politique/georges-adda-infatigable-heraut-des-opprimes/
[60] Le texte de Georges Adda qui suit est extrait de la référence [59] :
« Je viens de loin. Les Berbères, mes ancêtres ont connu les Phéniciens, les Romains, les Vandales, les Arabes, les Normands, les Turcs et les Français, qui ont successivement occupé mon pays. Ainsi, la Tunisie est mon pays, et le peuple tunisien est mon peuple. Toutes les femmes et tous les hommes qui subissent les injustices politiques et sociales sont mes sœurs et frères. Pour la libération de mon pays, j’ai connu prisons, camps de concentration et déportation des colonialistes français. Aujourd’hui, je me dois d’apporter mon soutien au peuple palestinien martyr (…) S’agissant de la Palestine, il faut d’abord s’entendre sur la signification de certaines expressions telles que “communauté internationale”, “légalité internationale”, “droit international”, etc. Ainsi, en novembre 1947, la résolution de l’ONU par laquelle les Palestiniens ont été dépouillés de leur pays devient, entre les mains des deux superpuissances et des sionistes, “légalité internationale” et “droit international”. Alors qu’en réalité les Palestiniens ont été victimes de la “communauté internationale” ».
[62] Voir la vidéo ci-dessous de la minute 2 : 52 : 30 à la minute 3 : 15 : 40 et de la minute 3 : 47 : 00 à la minute 3 : 48 : 55.
https://www.facebook.com/ltdh.tn/videos/1165291561835305
[63] D’après le lien ci-dessous, en France, la barre des 77.450 personnes détenues a été franchie au 1er avril 2023.
https://oip.org/wp-content/uploads/2024/06/rapport-activites-oip-2023-vweb-3.pdf
[64] Voir, par exemple, le lien suivant :
https://blogs.mediapart.fr/salah-horchani/blog/060820/arrive-au-crepuscule-de-ma-vie-je-dois-avouer
Voir aussi la référence [40] ci-dessus.
Que le temps passe vite ! Ci-dessous, photo capture d'écran, lors de ma participation au double-rassemblement [Islamisto-fasciste VS Moderno-progressiste], du 19 Avril 2012, devant le Tribunal de première instance à Tunis, pendant le procès de Nessma TV , poursuivie pour avoir diffusé le film Persepolis en octobre 2011.

[66] https://www.facebook.com/photo/?fbid=1847394559366598&set=pcb.1847332159372838
https://www.facebook.com/photo?fbid=1847394989366555&set=pcb.1847332159372838
[67] https://www.theglobaleconomy.com/Tunisia/
https://www.theglobaleconomy.com/Tunisia/happiness/
VIDÉO. Tunisie : une répression accrue des voix dissidentes ...
[69] Voir, par exemple, le dernier lien de la référence [22] ci-dessus.
[71] Voir la vidéo suivante, du début jusqu’à la minute 0 : 50.
موقف قيس سعيد من نظام الأسد قبل أن يصبح رئيساً
Source de la photo ci-dessous :
https://www.leconomistemaghrebin.com/2023/05/19/rencontre-kais-saied-bachar-el-assad-tunisie-syrie/


Agrandissement : Illustration 13

[73]

[77] https://www.universalis.fr/encyclopedie/bachar-al-assad/
[78] Voir la vidéo suivante, de la minute 0 : 52 à la minute 1 : 10.