Attraper avec les mots, les idées qui flottent, les utopies qui hésitent, les colères qui bouillonnent. Partager par l'écrit, au nom de l'espoir, au nom des batailles qu'on se doit de ne pas perdre, au1…
nom des imaginations comme portes de sortie vers le nouveau monde.
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Parce qu'après une histoire abusive, un déchirement qu'on appelait amour, les viols et les coups, viennent aussi les traumatismes. On parle si peu de l'après, de cet ébranlement qui résonne encore dans les fondations de nous-mêmes alors que tout est rétabli à l'extérieur. Je suis partie à l'exploration d'un traumatisme, je l'ai pris entre les deux yeux et je l'ai obligé à dire.
La parole publique est d'un ennui monstrueux. Des révolutionnaires fougueux aux conservateurs acharnés, leurs mots se hachent de la même manière, leur parole se glisse dans les mêmes interstices, et nous courons après du vide. Il est temps de nous réapproprier des détails qui n'en sont pas.
Je sais que tu ne peux pas t'enfuir. Je sais comme il te tient, comme tu te vautres dans l'espoir qui te tuera, l'espoir que tout change un jour, ce jour où tout s'arrêtera. Et je sais ce que dit ton reflet, dans le miroir, en face.
Une réflexion qui m'est venue après la fête nationale, parce que je me suis demandé tout d'un coup, si moi, petite meuf de gauche, j'aimais la France...
Les images de l'espoir immense d'il y a quarante ans, même si l'on connait les désillusions cruelles qui ont suivi et que déjà certain.es prédisaient, se télescopent aux profondes remises en question qui secouent le mouvement écologiste dont je fais partie.
Ce matin j'écoute Le Pen, interviewée tranquillement à propos de l'appel factieux de militaires dans Valeurs Actuelles. La colère me vrille l'estomac.
Si nous étions plus à n'être jamais contents, en serait-on au même point ?
Ouvrir une porte de mots, pour celles et ceux qui parfois doutent, paniquent, tremblent. Parce que faire l'amour c'est vraiment super chouette, et peut-être que ça pourrait être encore mieux.
Ces derniers jours, beaucoup d’hommes ont voulu m’expliquer des choses. Pas n’importe lesquels et pas n’importe lesquelles. Hommes et choses. Des hommes qui ont du pouvoir sur moi. Des choses qui avaient à voir avec ma manière d’être une femme, avec ma vie et la mienne seulement, avec ma façon de répondre à ce que je subis.
J'ai écrit ce discours pour la marche d'hier, la marche pour une vraie loi climat. Je le publie ici, parce qu'il signe aussi le long chemin d'une réflexion que j'ai envie de partager : à quoi bon marcher ? à quoi bon dire encore, se rassembler toujours ? Que s'est-il passé depuis deux ans que nous marchons, disons, nous rassemblons ? J'ai été marché hier, pour la dignité du présent.