Maire de Saint Médard en Jalles VP Bordeaux Métropole député suppléant 6 eme de Gironde et Militant de Gauche.
Saint-Médard-en-Jalles , Gironde - France
François Dubet a récemment rappelé dans son dernier ouvrage que « le mépris est le carburant émotionnel des populismes ». Cette formule est juste et redoutable : elle éclaire une vérité qui traverse nos sociétés. Or, si le mépris est le poison de notre vie politique, quel peut en être l’antidote ?
La France traverse une période d’instabilité et d’inquiétude politique sans précédent depuis des décennies. Les institutions peinent à produire des majorités solides, la confiance dans la démocratie recule, et l’extrême droite prospère sur le sentiment d’abandon. L’urgence est de rétablir ce qui fonde la République : la santé, l’éducation, la justice et la sécurité.
Qui se souvient encore de l’élan de 2017 ? De ce moment improbable où une partie des électeurs de gauche comme de droite, lassés des clivages anciens, crurent à la promesse d’un homme jeune, culotté, promettant de dépasser les partis et d’ouvrir un nouveau monde politique ? Ce fut une illusion collective, une étincelle vite consumée. Huit ans plus tard, que reste-t-il ? Cynisme, narcissisme, persistance dans l’erreur et dans le déni.
Il est des heures où l’on voudrait détourner le regard. Les glaciers fondent, les forêts brûlent, les océans s’acidifient. La sécheresse gagne nos terres, les inondations dévastent nos villages, et les rapports scientifiques s’accumulent comme autant d’oracles sans appel : nous vivons l’entrée dans une ère de dérèglement planétaire. Faut-il alors désespérer ?