Maire de Saint Médard en Jalles VP Bordeaux Métropole député suppléant 6 eme de Gironde et Militant de Gauche.
Saint-Médard-en-Jalles , Gironde - France
Il arrive un moment dans l’histoire des peuples où les repères se brisent, où l’économie prétend commander au vivant, où les courbes du PIB l’emportent sur celles des saisons. Ce moment est le nôtre.
La gauche n’a jamais été une addition de partis. Elle est une exigence morale et une lecture du monde. Elle est la conviction que l’injustice n’est pas une fatalité, que la démocratie est fragile mais précieuse, que le progrès est possible si l’on choisit le soin plutôt que la prédation, l’égalité plutôt que la rente, la coopération plutôt que le m
Le fatalisme qui domine aujourd’hui est une forme de démission. C’est confortable, de dire : « C’est trop tard, à quoi bon ? »
Mais ce n’est pas vrai. Ce n’est pas trop tard.
Nous avons encore le choix de ralentir le dérèglement, d’adapter nos villes, de préserver le vivant, de réinventer une économie plus juste, plus sobre, plus digne.
Aujourd’hui, j’ai décidé de prendre la parole autrement. Non pour ajouter ma voix au tumulte, mais parce que je crois que le silence, parfois, est une faute — surtout quand la tentation de la barbarie retrouve droit de cité.
Combattre l’extrême droite, ce n’est donc pas seulement défendre les valeurs républicaines à la tribune. C’est leur redonner chair dans la vie quotidienne. C’est reconstruire les conditions sociales de l’adhésion démocratique. C’est refaire société à hauteur d’homme.
Car c’est bien de cela qu’il s’agit, au fond : de la dignité. Non comme simple reconnaissance individuelle, mais comme principe organisateur du vivre-ensemble. Cynthia Fleury l’a montré avec force : une société ne tient debout que si elle reconnaît à chacun une place, une voix, une valeur. La dignité n’est pas un supplément moral : elle est le signe tangible que la démocratie s’incarne.
Face à ce basculement, l’Europe doit plus que jamais se poser en bastion du droit, de la science et des valeurs humanistes. Elle ne peut plus être une simple puissance économique en espérant que son modèle se suffise à lui-même.
Trump, une surprise pour qui ?
Si l’Europe a été sidérée par Trump, c’est sans doute parce qu’elle a longtemps voulu croire à une version idéalisée des États-Unis. Mais l’histoire américaine est faite d’un équilibre précaire entre idéaux démocratiques et réalités brutales.