Fin décembre, la rappeuse Keny Arkana et ses complices du collectif La Rabia del pueblo ont produit le documentaire « Marseille, récit d’une ville qui s’effondre ». Le film, que nous diffusons ici, donne la parole aux habitants du quartier populaire de Noailles où se sont écroulés deux immeubles le 5 novembre, faisant huit morts.
Décret accentuant le contrôle et les sanctions à l’égard des chômeurs, négociations sur l’assurance chômage exigeant des économies risquant de toucher à l’indemnisation des demandeurs d’emploi, courbe du chômage qui ne baisse que marginalement : l’année à venir se présente mal pour les chômeurs.
Après la panique qui s’est emparée d’un pouvoir incapable d’éteindre l’incendie des gilets jaunes durant des semaines, la majorité mise sur un apparent recul de la contestation sociale. Entre les louvoiements pour céder le moins possible, le retour des attitudes méprisantes et la tentation d’appliquer toute sa politique, le « nouveau monde » prend le risque de devenir l’ancien régime.
Entre 2013 et 2015, 47 milliards d'euros pour 108 000 emplois créés ou préservés, vous trouvez cela cher ? Nous aussi. Alors, nous avons comparé le coût pour l’État d’un emploi créé avec le CICE, avec celui d’un poste de fonctionnaire, ou d’un emploi aidé. Le résultat va vous étonner.
Alors que le mouvement des gilets jaunes juge insuffisante les propositions d’Emmanuel Macron, les mêmes lignes de fracture que lors des ordonnances sur la loi travail traversent les organisations syndicales à propos du discours du chef de l’État. Trois pôles se dégagent : ceux qui veulent accompagner et dialoguer, ceux privilégiant le rapport de force et enfin ceux qui alternent entre les deux.
Une des mesures qu’annoncerait ce soir Emmanuel Macron pour répondre à la colère des gilets jaunes pourrait être la suppression des cotisations sociales sur les heures supplémentaires. Une façon de remplacer le « travailler plus pour gagner plus » de Nicolas Sarkozy par un « travailler plus pour avoir moins de protection sociale »
L’ensemble des organisations syndicales de salariés se sont retrouvées jeudi 6 décembre pour un premier échange sur la situation sociale liée à la crise des gilets jaunes. Au cours de la réunion, elle n’ont réussi à s’accorder que sur un communiqué de presse minimaliste et non paraphé par Solidaires.
Sur les ondes de France-info, le ministre Jean-Michel Blanquer a évoqué ce matin un mouvement « d’une violence jamais vue », indiquant que quatre lycéens « se sont blessés assez grièvement », dédouanant ainsi l’action des forces de police. En réalité, le nombre de jeunes blessés par des tirs de flashball est particulièrement élevé.
Scènes d’émeutes à Paris, affrontements avec la police à Tours, Toulouse, Marseille ou encore Avignon, préfecture en feu au Puy-en-Velay, les images sont impressionnantes. Dans le même temps, le mouvement des gilets jaunes ne faiblit pas, se lance dans une structuration hésitante, et se dote d'une première liste de revendications à forte tonalité sociale.
Depuis l’annonce le 19 novembre de l’augmentation des droits d’entrée à l’université pour les étudiants étrangers, les syndicats étudiants se mobilisent un peu partout sur le territoire. Une manifestation parisienne est prévue le 1er décembre à midi devant le Panthéon s’ajoutant à un programme parisien de défilés déjà chargés ce jour là.