On a connu plus glorieux retour au pays ! Six ans après le titre en une du Bild Zeitung "Wir sind Papst" (nous sommes Pape), le troisième voyage de Benedict XVI à son pays natal depuis le début de son pontificat a surtout été l'occasion d'entendre les voix des députés hostiles à son intervention au Bundestag et les critiques quant au coût de la visite.
Il s'agissait au départ d'une contribution consacrée au seul film de Laurent Cantet. La paresse aidant, voici le propos rattrapé par certaine actualité.
C'est un article consacré au film "Be Happy" de Mike Leigh, (sorti en 2008) et publié il y a quelques temps dans un blog tombé entre temps en désuétude. Quelle meilleure occasion que cette horrible soirée de la Saint-Sylvestre pour le republier. Au commencement, il y avait le rire. Puis vint le reste. Au commencement, il y avait les Rigolus. Puis vinrent les Tristus (1). Au commencement, la pomme d'Adam d'Adam tressautait sans cesse tant Adam riait. Puis vint le pêché de la chair triste.Sans remonter aux origines, le Be happy (2) de Mike Leigh se fonde sur un a priori que plus personne ne discute ; plus qu'un a priori, une évidence, une "loi naturelle" : rire, c’est quand même plus rigolo que ne pas rire. Ou pour parler le même langage qu’empruntent les évidences : pas rire, c’est pas cool. C’est caca, quoi !
Dans une atmosphère quelque peu irréelle, un homme avance. Il est sur un pont, espace lien, mais aussi espace de l’indécision ou temps d’avant décision. Il avance au ralenti, nimbé d’une lumière pâle dans un flou accentuant l’impression de rêve éveillé.