La libération de Marwan Barghouti est évoquée avec insistance comme une des clés du règlement du conflit. Mais la ligne politique qu'incarne le « Mandela palestinien », est aux antipodes des renoncements qu'Européens, Américains et Etats Arabes exigent des Palestiniens.
La reconnaissance de l'Etat palestinien célébrée aujourd'hui porte toutes les tares du processus d'Oslo : pérenniser l'ordre colonial et enterrer la résistance palestinienne.
L'essentiel de la couverture médiatique n'a retenu des AMFiS que le refus d'accréditation du co-auteur de La Meute et hissé l'étendard de la liberté de la presse outragée. Une attention trop insistante pour être honnête.
Parler d’apartheid serait « parler comme le Hamas », un délire d’extrême gauche, la preuve d’une haine d’Israël et d’un antisémitisme. Le terme est pourtant utilisé depuis longtemps par des Israéliens, et non des moindres, pour décrire la situation instaurée pour régir les droits des Juifs et des Palestiniens. Petit florilège de citations.
Les anathèmes lancés par les dévôts de la République s'enchainent. C'est le tour de Rokhaya Diallo et Yassine Bellatar, coupables de faire entendre, chacun à sa manière, la dissonance entre la prétention de l'antiracisme autoproclamé « universaliste » et les mécanismes d'exclusion qu'il contribue à reproduire. Un miroir dans lequel la République refuse de se regarder.