
Thomas Delclite
Méthodologue statisticien, enseignant vacataire
Bruxelles - Belgique
Sa biographie
Je suis méthodologue statisticien à Statbel, l'office belge de statistique, je travaille à la qualité des indicateurs issus d'enquêtes sociales : échantillonnage, pondération, estimation de la variance, programmation en R et SAS, et une bonne dose d’esprit critique sur les chiffres produits et leur1…
interprétation.
Je suis par ailleurs enseignant vacataire à l'université de Lille, en charge d'un cours sur l'introduction à l'analyse de bases de données avec R, et d'un cours de webscraping. Et je tiens aussi ce petit blog où j’écris des articles pour discuter des biais de perception, des effets de seuil, et de l’usage parfois contestable des chiffres dans l’espace public.
Son blog
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Ses billets de blog
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Ce que l’on ne mesure plus n’a pas disparu
Répartition des naissances selon l'origine du nom de famille © INSEE, calculs personnels
Depuis 2005, une loi française permet aux parents hétérosexuels de transmettre le nom du père, de la mère, ou les deux. Mais dans les faits, le nom du père domine toujours. Et aujourd’hui, il est devenu quasiment impossible de mesurer cette inégalité, faute de données disponibles. Un billet sur la dépendance de la statistique publique à la donnée administrative. -
Les rouages des boussoles électorales
Test électoral du Monde
Chaque élection voit refleurir les tests électoraux, ces outils en ligne censés vous indiquer à quels partis vous êtes le plus proche. Ludiques, rapides, ils prétendent vous aider à faire un choix éclairé. Mais derrière la simplicité apparente de ces boussoles électorales se cachent des choix méthodologiques qui influencent, parfois fortement, les résultats. -
Le suffrage universel est-il représentatif ? Quand le vote devient un sondage
Participation selon l'âge, source INSEE vote présidentielle 2022
Imaginons un instant que l’on applique la logique électorale aux sondages de l’Insee ou de Statbel : on ne redresse rien, on publie les résultats bruts, sans tenir compte de ceux qui ne répondent pas. Résultat ? Une pauvreté en chute libre, un chômage quasi disparu, et une fracture numérique envolée. Absurde ? C’est pourtant exactement ce qu’on fait avec les votes. Petit exercice de pensée -
Un seul chiffre pour résumer la pauvreté ?
Extrait de presse sur la pauvreté en Belgique
« 1000 personnes pensent que… » Cette phrase, avec sa variante « un sondage affirme que... », est une réduction d'une réalité souvent complexe. Elle aplatit 1000 situations personnelles en un chiffre unique. Et lorsqu'elle devient un pourcentage, elle prend le risque de n’être plus que cela : 11,5 %. Par exemple, 11,5% des belges sont en situation de risque de pauvreté monétaire. Est-ce souhaitable ? -
Redresser, c'est tricher ?
Commission d'enquête concernant l'organisation des élections en France, prise de parole de Antoine Léaument
Dans un sondage, « redresser » les résultats sonne comme une entourloupe. Manipulation statistique ? Détournement partisan ? Et pourtant, c’est un des outils les plus rigoureux qu’on ait pour corriger certains biais. À condition de bien comprendre ce qu’il fait… et ce qu’il ne peut pas faire. Un billet de blog suite à la commission d'enquête sur les sondages