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Un retour sur les débats autour du pluralisme des médias, avec une contribution originale : une analyse lexicométrique de 4450 vidéos des quatre chaînes d'information en continu pour comprendre les sujets abordés et savoir si France Info se rapproche de CNEWS.
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Le questionnaire du CEVIPOF par l’IFOP, adressé aux personnels de l’enseignement supérieur, a provoqué un véritable émoi dans la communauté universitaire. L'occasion pour moi de parler, non pas du questionnaire, mais de l'anonymat qu'il brise.
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Nous aimons nous répéter que nous vivons à l’ère de la transparence : open data, replays, chiffres clés, tout semble disponible et vérifiable. Dans cette vision optimiste, toute mauvaise interprétation pourrait être corrigée en « remontant à la source ». Sauf que non. Entre ce qui est rendu public et ce qui ne l’est pas, il y a des choix, des cadrages, des absences.
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86 % des Français·es favorables à la taxe Zucman : ce chiffre aurait pu clore le débat, mais non. Ce sondage est devenu la star de la semaine médiatique : unanimité populaire d’un côté, scepticisme des responsables politiques et des éditorialistes de l’autre. Revue de presse du traitement médiatique d'un sondage.
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Chaque trimestre, tous les pays européens produisent des chiffres de l'emploi et du chômage. Différents indicateurs sont exigés par Eurostat selon une même définition et permettent aux gouvernements nationaux de piloter leurs politiques. Mais je souhaite ici axer mon billet sur ce qu'il se passe après la mesure.
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Depuis 2005, une loi française permet aux parents hétérosexuels de transmettre le nom du père, de la mère, ou les deux. Mais dans les faits, le nom du père domine toujours. Et aujourd’hui, il est devenu quasiment impossible de mesurer cette inégalité, faute de données disponibles. Un billet sur la dépendance de la statistique publique à la donnée administrative.
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Chaque élection voit refleurir les tests électoraux, ces outils en ligne censés vous indiquer à quels partis vous êtes le plus proche. Ludiques, rapides, ils prétendent vous aider à faire un choix éclairé. Mais derrière la simplicité apparente de ces boussoles électorales se cachent des choix méthodologiques qui influencent, parfois fortement, les résultats.
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Imaginons un instant que l’on applique la logique électorale aux sondages de l’Insee ou de Statbel : on ne redresse rien, on publie les résultats bruts, sans tenir compte de ceux qui ne répondent pas. Résultat ? Une pauvreté en chute libre, un chômage quasi disparu, et une fracture numérique envolée. Absurde ? C’est pourtant exactement ce qu’on fait avec les votes. Petit exercice de pensée
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« 1000 personnes pensent que… » Cette phrase, avec sa variante « un sondage affirme que... », est une réduction d'une réalité souvent complexe. Elle aplatit 1000 situations personnelles en un chiffre unique. Et lorsqu'elle devient un pourcentage, elle prend le risque de n’être plus que cela : 11,5 %. Par exemple, 11,5% des belges sont en situation de risque de pauvreté monétaire. Est-ce souhaitable ?
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Dans un sondage, « redresser » les résultats sonne comme une entourloupe. Manipulation statistique ? Détournement partisan ? Et pourtant, c’est un des outils les plus rigoureux qu’on ait pour corriger certains biais. À condition de bien comprendre ce qu’il fait… et ce qu’il ne peut pas faire. Un billet de blog suite à la commission d'enquête sur les sondages