Lorsqu’on parle de la Palestine depuis notre terre de France et qu’on dénonce l’impitoyable oppression de l’état d’Israël sur la population palestinienne, il y a toujours des voix pour nous expliquer qu’on n’y comprend rien d’ici. On est « victime de désinformation », il faut connaître la situation « sur place » pour se faire une idée juste... Gaza, cette prison à ciel ouvert, je la connais.
Aujourd’hui, il me semble qu’une révolution esthétique dans les mondes non occidentaux ou minoritaires en occident, en particulier, serait de revendiquer une autonomie par rapport au discours dominant, comme il est prudent de prendre du recul par rapport à sa volonté d’imposer la voie d’une unique forme de démocratie.
L’art est modeste dans son pouvoir de changer le monde, mais il a sa place pour rendre à l’esprit humain dignité et espoir, ou tout au moins redonner en un instant fugitif, au corps et à l’âme, la jouissance de la vie qui va et nous traverse. C’est en tout cas un but qu’humblement on vise à chaque fois.