Hier soir un groupe d'associations clunisoises d'éducation populaire invitait Jean-Claude Guillebaud pour une conférence intitulée "le Goût de l'Avenir", titre tiré de l'un de ses sept livres traitant des changements que nous vivons depuis vingt ans, et de ceux encore à venir.Pour ceux qui ne le connaissent pas, JC Guillebaud fut pendant 20 ans grand reporter au Monde, puis éditeur au Seuil, et depuis 10 ans écrivain reconnu pour son oeuvre dans le domaine des sciences humaines.
On s'en doutait: le Nouvel Obs ne pouvait se satisfaire plus longtemps d'un ancrage à gauche représenté par les morts-vivants du Monde (via la Sté Editrice du Monde) et Libération (via Investissement Presse, la société actionnaire de Libé). Il fallait agir, c'est fait: la Société des Amis de Médiapart à convaincu les autres actionnaires et la direction de vendre une partie conséquente de leur participation au Nouvel Obs. Ce dernier bénéficiera, en plus de ce positionnement, d'un site de journalisme interactif expérimental unique sur le marché français.
Ce qui suit n'émane pas de moi mais d'un syndicat de PME/TPE qui s'appele Créateurs d'emplois et de richesse de France (Cerf). Je ne suis pas membre du Cerf et ne partage pas toutes ses positions, mais sa dernière newsletter me semble remettre certains points sur les i.. Sa reproduction ici me paraît utile dans le cadre du débat sur les bonus et autres stock-options des dirigeants de grosses boîtes, afin de ne pas mélanger torchons et serviettes...
Daniel Cohn-Bendit n'est pas toujours bien vu par certains Médiamis avec lesquels on discute ici de réforme politique radicale, mais je trouve sa contribution au débat avec sa métaphore des abeilles humaines plutôt intéressante. Son ouvrage, titré "Que faire? Petit traité d'imagination politique à l'usage des européens" pose de bonnes questions, par exemple:"La question aujourd’hui est celle de la transformation du mode de production et de consommation, des fondements même de l’économie et d’une certaine manière du vivre ensemble. Comment change-t-on les rapports sociaux, les modes de vie ?"
Nous, les « gens normaux » qui travaillent (ou qui essaient d’en trouver), qui avons des dettes, qui pâtissons de la crise économique actuelle, sommes les esclaves du système monétaire.
Nous étions quelques miliers hier à défiler à Mâcon (35 000 âmes, Préfecture de Saône-et-Loire, 5 500 manifestants selon la gazette locale), entre 15h et 18h. Représentations les plus visibles: CGT et Attac, plus une foultitude de petits comités d'infirmères, d'enseignants, d'éducateurs, de fonctionnaires du CREPS local qui sera fermé d'ici peu, et bien sur notre propre banderolle des Foyers Ruraux, mouvement national d'éducation populaire, dont les subventions du ministère de l'Agriculture ont tout simplément été annulées (voir billet précédent sur ce blog à ce sujet).