-
Bref, tout était à ma charge entière, plus personne ne faisait quoi que ce soit dans cette maison. J’étais devenue le «larbin» de cette famille et des mioches qui écoutaient évidemment que dalle, dont le plus jeune, âgé à peine de 3 ans, m’avait balancé un jour après avoir avoir jeté du Kiri par terre tout en l’écrasant volontairement : «de toute façon tu es payée pour ramasser».
-
"Madame,Je souhaiterais vous remercier. En effet, au même titre qu’une lettre de motivation est sollicitée au début d’un poste, à la clôture de celui-ci, une lettre de remerciement me paraît la bienvenue.
Tout d’abord, je tiens à vous remercier pour ces années de servitude au sein d’un environnement qui m’aura détruit autant la santé physique, que la santé mentale..."
-
Ça parait ne pas m'atteindre et pourtant...
-
Depuis que je suis cadre, je suis de plus en plus une nomade professionnelle, je l’étais déjà en tant qu’infirmière, mais je le suis de plus en plus, j’ai 18 certificats de travail depuis mon diplôme en 1993, j’ai eu 18 postes en tout.
Pas mal comme flexibilité, comme mobilité et je ne travaillais pas en intérim !
-
C’est bien ça la dimension du burn-out : on n’a plus envie de se démener à fond comme on l’a toujours fait, on est sans tonus, et le travail ne nous fait plus vibrer, pire le corps nous montre qu’il faut penser un peu plus à soi, et passer à autre chose.
-
A partir de ce jour, mon état s’est dégradé : ruminations incessantes, boule au ventre, nuits blanches, angoisses qui m’empêchaient de prendre les transports en commun, perte totale de confiance et dégoût du travail, jusqu’au jour où j’ai craqué, jusqu’au jour où les collègues m’ont ramené chez moi car je n’étais pas capable de reprendre ma voiture…
-
Je travaille à pôle emploi et viens d’avoir un EPA (entretien professionnel annuel) durant lequel par un tableau il m’est dit qu’il y a trop d’absents aux ateliers et que je ne sais pas m’occuper de mon portefeuille soit 220 demandeurs d’emploi etc etc..
-
Je me suis entendu dire ces mêmes mots que je prononce régulièrement aux agents que je reçois en entretien infirmier. « Monsieur (ou Madame) vous avez passé la frontière du supportable (burn-out, effondrement professionnel, comme on veut…), vous allez devoir vous arrêter avant de ne plus pouvoir vous lever de votre lit, un beau matin ».
Je n’y croyais pas, pas moi, pas moi, pas moi.
-
Je ne veux pas lâcher, j’arrive plus tôt et pars plus tard du travail, je ne fais pas de pause. Je ne peux pas compter sur la cadre de santé car bien que sympathique elle ne connait pas notre travail ! Tout cela dure 10 mois, j’y pense 24h/24. Au fil du temps je sens que ma mémoire me fait défaut, j’ai des troubles de la concentration, des troubles du sommeil...
-
« Moi j’ai travaillé, j’ai travaillé dur, j’ai fait le même travail que mon patron alors que je suis apprenti. Il m’envoyait seul faire les boulots que normalement un apprenti il fait pas. J’ai fait les mêmes choses, les heures supplémentaires… mais je n’ai pas été payé. »