Le site violencedutravail.com a été créé afin de donner à voir une violence invisible qui touche quotidiennement des millions de gens, la violence au travail, la violence du travail. Cette violence subie.
Une1…
violence qui ne laisse pas de bleus ou de plaies ouvertes mais cassent pourtant des êtres, des vies, des familles parfois.
Parler de souffrance, c'est victimiser et individualiser. Parler de violence, c'est pointer un système, une mécanique collective, organisée.
Des récits bruts et courts. On se dit ça aurait pu m'arriver, je suis passé.e par là, je ne suis pas passé.e si loin, ça me rappelle quelqu’un… ça n'arrive pas qu'aux autres.
Le site a été créé à l’initiative de professionnel(le)s de terrain intervenant notamment dans le secteur de la santé au travail.
Les textes qui y figurent sont soit rédigés par des professionnel(le)s de la santé au travail qui dans le cadre de leur activité recueillent des témoignages ; soit directement par des travailleurs et travailleuses voulant raconter un bout de leur histoire.
L’idée du site est que chacun puisse raconter, écrire sur ce qu’il a vécu pour en faire une œuvre collective. Pour partager son témoignage, il est possible de nous écrire à contact@violencedutravail.com
Nous sommes aussi sur facebook sur une page intitulée Violencedutravail
https://www.facebook.com/violencedutravail/
et sur twitter : https://twitter.com/ViolenceTravail
La pandémie continue et le travail aussi, nous souhaitons continuer à rendre visible ce qui se passe aujourd’hui dans le monde du travail, si vous avez envie de raconter ce que vous vivez au travail envoyez-nous un message à l’adresse suivante : contact@violencedutravail.com
Je suis psy dans un hôpital psychiatrique ouvert. Depuis le début du confinement j’ai peur pour ses patients déjà fragiles. On assure tous les jours une permanence téléphonique depuis l’hôpital mais ce n’est pas pareil.
Le gouvernement explique que seules les activités essentielles doivent continuer à être réalisées. Travailler mais dans quelles conditions ? avec quelles protections ? S’agit-il réellement d’activités dites essentielles ?
Dès le début du confinement les entreprises, dont une grande partie ont moins de 20 salarié.e.s, ont fait le nécessaire pour mettre leurs employé.e.s en chômage technique. Hors par un miracle Pénicauien cette profession est devenue une profession « essentielle à la nation »
Je suis maman avant tout, j’ai 3 filles, dont une toujours en première ligne en tant qu’auxiliaire de vie. Métier noble et indispensable, mais déjà sous-évalué en temps ordinaire.
J’ai 51 ans, en allocation solidarité spécifique, je suis en CDD ménage. J’ai peu d’heures chaque mois et pôle emploi me déduit mon salaire des allocations mais me réclame surtout chaque mois le bulletin de salaire.
«Au début de la crise sanitaire, les masques de protection du personnel soignant manquant cruellement, la direction de l’établissement de soins où je travaille a décrété que tout le monde est réquisitionné, continue à travailler, mais qu’il n y aurait pas de masques pour tout le monde...»
Témoignage d'un aide-soignant en intérim qui travaille en ce moment en pleine pandémie..
«J’ai beaucoup de missions en Ephad. Et là, je peux vous dire, c’est la guerre. Le personnel ne subit pas le manque de moyens comme à l’hôpital. Il n’a carrément rien. Pas de masque.»
A l’heure où le covid-19 amène certaines populations à continuer à travailler coûte que coûte, où il est demandé à d’autres de faire du télétravail, à d’autres d’être en activité partielle et où le gouvernement réduit les droits des salariés, il nous paraît nécessaire de rendre visible ce qui se passe dans le monde du travail. Témoignez !
Obsolètes, elles se sentent obsolètes, on leur fait sentir qu’elles le sont.
Le sens de leur travail n’existe plus, elle parle du passé avec une réelle nostalgie, ce qui renforce leur sentiment d’être du passé, inscrite dans ce passé qui avait un sens, le sens du service public.