La violence radicale prêchent la lutte armée. Cette radicalité puise sa violence dans un ensemble convectif et hiérarchisé de groupes d'individus. Ils sont la matrice guerrière faite corps. Ce corps collectif abrite des agents sociaux provenant de milieux sociaux et économiques éparses, diversifiés et parfois dissidents. La bourgeoisie du djihad fait son apparition. Voici l'analyse d'un corps...
Les radicalisations violentes trouvent dans la structure familiale un foyer d'alimentation primaire. La Famille, en tant que mode de structuration des comportements n'est nullement la structure dans laquelle circuleront des registres de langage appelant à la dénomination d'un vecteur de guerre. Mais elle est le noyau cellulaire contre lequel le sujet radicalisé s'affirmera.
L'idéologique est une des formes les plus optimales pour la mise en mouvement d'un discours transformé en acte. Certains s'y accolent et supplantent l'impuissance de leur trajectoire individuelle par une puissance collective revigorée. Et L'Etat Islamique est cette réserve de violence dimensionnée dans une fulgurance apparente de puissance à mesure que l'Occident semble s'en départir...
Le discours est le passage obligé d'une pratique. Il est le vecteur de mise en action. L'alimentation d'un registre de communication en circuit fermé consacre l'intensité d'un discours perçu et vécu comme attestant de la seule réalité. Elle a pour nom de code, l'accession à La Vérité. Nous nous proposons de dégager dans cet écrit les modes d'enregistrement faisant corps avec le sujet radicalisé.
Dans le mouvement d'une radicalisation violente se conjuguent des éléments multiples. Ceux afférant à l'individu, pris dans les interstices de sa subjectivité. Ceux reliés aux circonvolutions nationales. Et ceux dont la problématique engage des facteurs internationaux, analysés à partir d'une position située dans l'espace de la recherche.
Les processus de radicalisation répondent dans la plupart des cas à des circonstances familiales, sociales et économiques. Nous nous proposons non pas d'en faire une analyse exhaustive mais bien plutôt, dans une esquisse de décryptage socio-culturel, socio-économique et socio-politique, de tracer les lignes fondatrices qui génèrent, chez le sujet radicalisé, une entrée dans la violence.