Enfant battue: «La Maladroite» en débat
- 10 déc. 2019
- Par YVES FAUCOUP
- Blog : Social en question
Elsa Hyvaert, dans le rôle de Stella
Résumé de l'article :
L’histoire de Stella : dans le film, très bien fait, des institutrices s’inquiètent pour cette enfant, souvent absente, et présentant des traces sur le corps pouvant être attribuées à des coups. La saisine de la Justice tarde, les services sociaux attendent les conclusions de l’enquête de gendarmerie qui, finalement, ne conclut à rien. L’affaire est classée : puis les parents annoncent la disparition de leur enfant. Il s’avèrera qu’ils l’ont tuée.
L’histoire de Marina : le film raconte assez fidèlement ce qu’a vécu Marina. Je reviens sur cette affaire dramatique qui a défrayé la chronique et reste emblématique d’une mort d’enfant qui aurait peut-être pu être évitée, car il y avait de nombreux signes avant-coureurs. Ayant étudié un rapport de 93 pages sur l’affaire, je démontre non seulement la complexité de la situation, mais apporte des précisions que les médias à l’époque, comme souvent, ont totalement négligé, plus soucieux de critiquer le dispositif de Protection de l’enfance, c’est-à-dire, finalement, de trouver à mettre en pâture à l’opinion publique un coupable qui ne soit pas seulement les parents, tant l’acte qu’ils ont commis est abominable.
Le débat : après le film, France 2 a organisé un débat qui, comme c’est souvent le cas, ignorait carrément les professionnels de la Protection de l’enfance : travailleurs sociaux, juges des enfants, responsables de l’Aide Sociale à l’Enfance (ASE). Une gendarme décrivait judicieusement sa façon de travailler, une psychologue la sienne, dans le cadre d’une enquête judiciaire. Deux témoins racontaient leur histoire personnelle. Mais une représentante d’association, qui a pour habitude de mettre en cause les travailleurs sociaux, quitte à les poursuivre en justice, faisait étalage de sa flagornerie envers le ministre Adrien Taquet. Ce dernier, comme souvent quand il apparaît dans une émission, était ménagé par des intervieweurs qui connaissent peu le sujet sinon de façon affective : là, il n’a pas eu un mot à propos des professionnels de l’éducatif et du social qui œuvrent chaque jour dans des conditions difficiles, pour la protection des enfants, sans que cette politique sociale ne soit réellement portée par les pouvoirs publics.
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L’histoire de Stella

Un médecin scolaire sollicité ne semble pas se préoccuper outre mesure des informations données par les institutrices. Quand il finit par l’ausculter il ne prend même pas la peine de la déshabiller. Il suspecte un retard mental, expose ses a priori (ce sont les mères les plus maltraitantes) et reproche à l’institutrice de vouloir lancer une « machine infernale » en signalant. Il lui oppose cet argument plutôt pertinent : « mais si vous êtes si convaincue, pourquoi vous n’avez pas fait de signalement pour absentéisme inquiétant » (à l’Inspection d’Académie) ?
La réalisatrice, Eleonor Faucher, traite avec finesse le scénario, avec une montée crescendo : Céline, l’institutrice (Isabelle Carré, merveilleuse dans ce rôle), est incertaine : faut-il signaler ou pas, ne risque-t-elle pas de se tromper. Elle sollicite l’avis d’une collègue. Stella est capable d’affirmer qu’elle a reçu plein de cadeaux à son anniversaire, sans être capable d’en décrire aucun. Céline finit par téléphoner au rectorat, mais la famille disparaît : elle a déménagé dans un autre département. La directrice de cette nouvelle école, Emma (Émilie Dequenne, déterminée), informée de tout ce qui a précédé, reçoit les parents, ne se laisse pas impressionner par le comportement flagorneur du père, et décide de saisir l’Aide Sociale à l’Enfance (ASE) qui informe le Procureur. Ce dernier fait convoquer l’enfant dans une unité médico-légale. Stella est alors examinée : ses plaies dans le dos, elle les attribue à des chutes de vélo, de skate board. Stella présente 19 lésions, mais elle en donne, pour chacune, la raison : la médecin-légiste estime « qu’on ne peut pas exclure des mauvais traitements ». Stella est entendue par la gendarmerie, mais là le film est très discret sur ce que l’enfant a pu déclarer. On comprend simplement que l’affaire a été classée sans suite par le Parquet, sans en informer une responsable de l'ASE qui attend pour agir de connaître les conclusions de l’enquête judiciaire et qui a bien d’autres urgences : « des priorités, je n’ai que ça ».

Les parents, qui prennent très mal ces suspicions, s’en vont à nouveau dans un autre département pour fuir toute surveillance puis ils signalent à la police que leur fille a disparu. Ils éclatent en sanglot, une Alerte enlèvement est lancée. La police ne semble pas être informée d’emblée que cette famille a déjà un dossier lourd (enquête de la gendarmerie). Finalement, la suspicion qui pèse sur eux oriente les interrogatoires, et le couple finit par avouer « une correction qui a mal tourné ». Pendant plusieurs jours, la police a été trompée, l’opinion publique aussi par les larmes des parents devant les objectifs des caméras.
Ce film est très bien construit, tourné avec humanité, joué par des acteurs de talent, dont Damien Jouillerot (le père) et l’enfant, Elsa Hyvaert. Cette « fiction » est de meilleure qualité que bien des documentaires, comme Enfance en souffrance… la honte, d’Alexandra Riguet (France 5, 2014) ou celui qui a été diffusé, sur France 3 également, en janvier dernier, Enfants placés, les sacrifiés de la République, présenté par toute une propagande comme étant à l’origine de la création du poste de secrétaire d’État à la Protection de l’enfance. Certains auraient préféré que soit nommée à ce poste une députée LREM, pour la raison qu’elle a été jadis une enfant placée. Cette supériorité de la fiction, j’avais déjà été amené à la relever, suite à la sortie des films La Tête haute ou Les Invisibles.
L’histoire de Marina

L’affaire de la petite Marina Sabathier (Sarthe) a défrayé la chronique, car elle a fait l’objet de plusieurs procès. Des bribes d’informations ont été abordées dans la presse, les médias répétant les mêmes choses, souvent les mêmes erreurs. Par exemple, il a été immédiatement admis que le médecin scolaire avait mal réagi (ce que le film corrobore) : or un rapport détaillé, quelques années plus tard, a permis de constater que l’information avait été bien souvent simplifiée sur cette affaire. Le médecin scolaire a profité de la visite dite « des 6 ans » pour voir l’enfant, les marques sont anciennes, il ne constate rien d’inquiétant, mais demande aux institutrices de signaler l’absentéisme à l’Inspection d’Académie, ce qu’elles ne feront pas et ce qui ne sera jamais évoqué dans les comptes rendus de presse. Quand leurs craintes s'accroîtront, elles ne saisiront jamais la justice. On est un peu dans le cas de figure du film de Bertrand Tavernier, Ça commence aujourd’hui, où le directeur d’école maternelle (Philippe Torreton) devait se battre, face à la misère des familles, contre l’administration et l’assistante sociale (en somme, l’assistante sociale c’était lui). Tavernier racontait l’histoire d’un ami personnel, Dominique Sampiero, écrivain, poète et scénariste, ancien directeur d’école maternelle.
![[Leo ThalKeystone Maxppp2015] [Leo ThalKeystone Maxppp2015]](https://static.mediapart.fr/etmagine/default/files/2019/12/10/maltraitance-enfants-leo-thalkeystone-maxppp-2015-fi-copie.jpg?width=318&height=235&width_format=pixel&height_format=pixel)
Pendant l’été 2009, la famille n’est pas joignable puis, lorsqu’elle revient de vacances, l’enfant n’est jamais là. Finalement, c’est la disparition de Marina et sa mort.
Un des points clé de l’affaire est le fait que la gendarmerie a mené l’enquête, a interrogé la fillette, l’a filmée, comme la procédure le prévoit (pour éviter à l’enfant de répéter dix fois le même témoignage qui servira de preuve au procès) mais les enquêteurs, après 44 minutes d’interrogatoire avec une enfant « détendue », « en confiance », ne décèlent aucune maltraitance. Au moment du procès, la bande-son sera diffusée (elle est reprise dans le film en voix off) : interrogée pour savoir si elle est battue, Marina avait répondu que non, sauf ses frères et sœurs. A la question précise « personne ne te fait du mal ? », elle répond alors : « sauf maman et mon papa », ajoutant aussitôt : « mon papa, il tape pas et maman aussi ». Cette formulation ambiguë sera présentée par certains comme la preuve qu’elle avait dit aux gendarmes qu’elle était battue et qu’ils n’en avaient rien fait. Ils s’étaient rendus à domicile : la maison était bien tenue, les enfants en bonne santé. Ils avaient alors conclu : « il ne ressort aucun élément susceptible de présumer que Marina S. a été victime de maltraitance ».
Le Procureur classe sans suite mais n’en informe pas les services sociaux, qui attendent avant d’agir de connaître la conclusion de l’enquête diligentée par le Parquet. En effet, il est arrivé que certains procureurs et services d’enquête prennent très mal que les services sociaux interfèrent dans une enquête policière (interviewé sur le sujet, j’ai été amené à en rendre compte sur les antennes de France Culture en avril 2013). Quand le service social reprendra le suivi, on ne sera plus loin du dénouement final.
![[Ph. YF] [Ph. YF]](https://static.mediapart.fr/etmagine/default/files/2019/12/10/nounours.jpg?width=90&height=120&width_format=pixel&height_format=pixel)
Le film dit rien des autres enfants de l’école (à part qu’on en voit se comporter de façon rejetante envers Stella). Mais y avait-il d’autres enfants en difficulté, présentant aussi des traces suspectes, ou était-elle, comme cela semble être le cas, seule à vivre une telle situation ?
Je ne développe pas davantage ici : voir les nombreux articles que j’ai publiés sur ces questions graves, que j’ai eu à approcher durant plusieurs années au cours de ma carrière professionnelle, entre travail d’accompagnement éducatif des familles pour les aider à savoir mieux prendre en charge leurs enfants mais aussi contribution à des retraits d’enfants dans des cas graves, sans attendre qu’ils soient à l’article de la mort, beaucoup de placements d’enfants se faisant avec un maintien de liens avec les parents.
Plateau de France 3 le 19 novembre
Débat sur France 3 :
Comme on parlait d’enfance maltraitée, il importait bien sûr qu’aucun éducateur ou assistant social ne soit invité, ni aucun juge, aucun responsable de l’Aide Sociale à l’Enfance. C’est ce à quoi a veillé la chaîne, comme tant d’autres avant elle. Pensez donc, si vous voulez surfer sur la sensibilité du téléspectateur, il faut surtout pas avoir des professionnels de la protection de l’enfance qui approcheraient cette dernière dans son ensemble et non pas seulement à propos des cas les plus sordides.
Il y a Adrien Taquet, secrétaire d’État à la Protection de l’enfance (normal), une psychologue d’une unité médico-judiciaire, deux témoins (Thierry Beccaro et Laurence Brunet-Jambu), une gendarme formée au recueil de la parole des enfants et Martine Brousse, présidente de La Voix de l’Enfant. Cette dernière est présentée par Carole Gaesler, qui anime le débat, comme engagée depuis 40 ans dans ce combat. Son livre avec Carole Bouquet est cité : Enfants maltraités, Occupons-nous de ce qui ne nous regarde pas (Cherche-Midi, 2019). Il ne sera pas dit, car on n’est pas là pour polémiquer, que Carole Bouquet s’est beaucoup servie de cet engagement pour parfaire sa notoriété d’actrice, et que toutes deux ont milité à la tête de l’association Enfance et Partage, de triste mémoire, puisque l’association de leur époque fut l’objet de poursuites judiciaires quant à l’utilisation des fonds.
![[Photo YF] [Photo YF]](https://static.mediapart.fr/etmagine/default/files/2019/12/10/dscf4593.jpg?width=671&height=1290&width_format=pixel&height_format=pixel)
Martine Brousse scandait : « il n’est pas question de culpabiliser », glissait que son association suivait 60 dossiers ( !), dont, dans le passé, celui de l’affaire Marina, mais elle évitait de dire que, dans cette affaire dramatique, son association et celle de l’Enfant bleu avaient porté plainte contre le Conseil Général de la Sarthe (donc indirectement contre les travailleurs sociaux qui avaient eu à connaître de l’affaire), plainte classée sans suite pour la raison suivante : si les personnes ainsi mises en cause avaient conscience de la gravité de la situation de Marina, aucune n’avait refusé de réagir. Deux autres associations, Innocence en danger et Enfance et partage, avaient porté plainte contre l’État (dysfonctionnement de la Justice), plainte écartée, le tribunal de grande instance de Paris n’ayant pas reconnu de faute lourde. Ces quatre associations ont pris l’habitude depuis longtemps de se porter partie civile, moins contre les parents que contre les travailleurs sociaux qui, eux, sont tous les jours confrontés aux dures réalités de terrain et qui ne traitent pas 60 situations à l’échelle nationale, ce qui est peanuts, mais des milliers de cas. La mise en cause des services sociaux lorsqu’une affaire dramatique est révélée est surtout possible parce qu’il y a un effet de sidération sur les professionnels et que les directions et administrations font le choix de faire profil bas, donnant pour consignes aux professionnels de se taire (j’ai souvent eu l’occasion de dire que ce n’est pas une bonne stratégie : je défends l’idée que les intervenants doivent s’expliquer, même si, je l’admets, ce sera difficile car le débat public dans ces cas-là est simplifié à l’extrême).
![L'Ile des Poupées, Mexique [site Toolito] L'Ile des Poupées, Mexique [site Toolito]](https://static.mediapart.fr/etmagine/default/files/2019/12/10/lile-des-poupees-mexique-site-toolito-copie.jpg?width=420&height=284&width_format=pixel&height_format=pixel)
Adrien Taquet a constaté que deux appels sur trois au 119 nécessitaient de rappeler plus tard. Tout allait très bientôt changer, grâce à une subvention, comme si le quinquennat n’avait pas déjà deux ans et demi. Il explique que des dispositifs ont été instaurés depuis l’affaire Marina : loi de 2007 (qui date en réalité d’avant ce drame qui a eu lieu en 2009), décret de 2013, loi de 2016, référentiel premier semestre 2020, formations communes (Éducation nationale, travailleurs sociaux, forces de l’ordre), possibilité depuis le mois dernier pour les juges des enfants de décider à deux dans certains cas (car Carole Gaesler s’étonnait que le juge soit seul). Il critique le fait « qu’on ait privilégié le lien biologique à tout prix », élément de langage qui satisfera un courant idéologique sur le sujet, mais ce propos est prononcé à la légère. En effet, on peut toujours reprocher à la Protection de l’enfance de favoriser les liens parentaux, mais non seulement parler de « lien biologique » est simpliste et inapproprié, mais en plus ce ne sont pas les travailleurs sociaux, les responsables de l’ASE qui agiraient ainsi selon leurs caprices, mais la loi qui depuis des décennies les incite à le faire, ainsi qu’une Convention internationale. Il y a suffisamment d’enfants placés (176240 en 2017), dont 72 % par les juges des enfants, pour démontrer que ce lien parental n’est pas privilégié envers et contre tout.
Le ministre a poursuivi par l’hommage appuyé rendu aux associations disant lutter contre la maltraitance, affirmant qu’ « elles ont été moteurs » dans la mise en place des dispositifs des unités médico-légales, précisant que ces associations sont au nombre d' « une soixantaine ». Outre que ce chiffre me parait exagéré, il y a une certaine irresponsabilité pour un ministre à louer ainsi des associations dont la plupart sont surtout préoccupées à faire le buzz, dont l’engagement auprès des enfants maltraités reste davantage dans la communication publique que dans un travail concret de terrain (certaines envoient leurs avocats pour débattre à la radio tellement leurs dirigeant(e)s sont incapables de le faire), qui passent beaucoup de temps à collecter des fonds, et qui, comme on l’a vu, se permettent d’engager des procès à l’encontre des professionnels qui, eux, sont réellement sur le terrain, au quotidien. Cette irresponsabilité est d’autant plus grande qu’une fois de plus le ministre ne dit pas un mot de ces professionnels : on ne cesse d’encenser le travail des soignants dans les hôpitaux, mais pas celui des professionnels du social. Puisqu'il faut bien des coupables quand des parents se comportent de façon à ce point criminel avec leur enfant, ces parents coupables ne suffisant pas pour soulager la colère, alors, comme on stigmatisait jadis « la DDASS », on cloue au pilori « l’ASE » et on jette le discrédit sur des travailleurs sociaux qui sont au premier rang pour assurer la protection de l’enfance. Il va de soi que si le ministre réussit plus ou moins ses sorties médiatiques (sachant qu’il est ménagé par des intervieweurs qui connaissent peu le sujet, comme ce fut le cas chez Ruquier), c’est aussi parce qu’il cherche à rester sur le terrain de la maltraitance, forcément consensuel : alors il peut prendre un air malheureux, manifester sa compassion, mais il sait que la politique sociale gouvernementale a peu de chance d’être attaquée sur ce terrain (d’autant plus que ce n’est pas elle qui est essentiellement actrice en ce domaine).

Le débat finalement valait pour ce qu’a dit de son expérience personnelle Thierry Beccaro (un père en état d’ébriété qui battait ses enfants mais était « un papa formidable »), mais aussi Chantal Capdeville, gendarme, qui expliquait les méthodes pour entendre les enfants en déposition, et Laurence Brunet-Jambu (auteur de Signalements, livre paru en octobre dernier) qui a mené le combat pour que sa nièce lui soit confiée : elle dénonçait la façon dont le danger a été minimisé par les professionnels (qui se concertaient pourtant). Elle contestait que les Départements aient à gérer l’Aide Sociale à l’Enfance. On imagine qu’elle allait dire que l’État serait plus à même d’assurer une gestion cohérente (on sait que dans le débat actuel certains défendent une gouvernance centralisée, revendication qui ne tient compte ni des raisons profondes qui ont présidé à une approche de proximité, et donc décentralisée, ni des manques notoires dont faisait preuve l’Etat avant la décentralisation). Mais elle n’a pu développer, interrompue aussitôt par le ministre qui ne tient pas à récupérer le bébé (à une recentralisation de l’enfance en danger) et qui a argumenté en citant le « référentiel » qui réglerait tout. Il a sorti des lieux communs (« il faut remettre l’enfant au centre ») comme si on avait attendu M. Taquet pour dire que l’intérêt de l’enfant (si difficile à définir au demeurant) devait être prioritaire. Il déroulait quelques affirmations approximatives sur le secret professionnel des médecins, sachant qu’il n’est pas simple dans un débat public d’être précis sur un tel sujet.
Il dit, ce qui est vrai, que dans l’affaire Marina, la mère avait d’abord abandonné son enfant et qu’elle s’est rétractée comme la loi le lui permet, mais sans qu’elle ait fait l’objet d’un accompagnement particulier : ce point, qui a été laissé un peu de côté au moment du procès, est fondamental. Le ministre dit que, depuis, dans de telles situations, un accompagnement spécifique est désormais obligatoire.
![[Photo YF] [Photo YF]](https://static.mediapart.fr/etmagine/default/files/2019/12/10/dscf4673.jpg?width=990&height=1320&width_format=pixel&height_format=pixel)

Pour en savoir plus :
. Compte rendu de la mission confiée par le Défenseur des droits et son adjointe, la Défenseuse des enfants à M. Alain Grevot, Délégué thématique sur L’Histoire de Marina (93 pages) : ici.
Revue Empan :
. Enfants martyrisés : les « sociaux » coupables, par Yves Faucoup dans Empan, 2015, n°97 [article en accès libre sur Cairn.info].
Sur ce blog :
. Enfance en danger : entre dure réalité et recherche d’audience, 22 janvier 2019.
. La protection de l’enfance : un parcours d’obstacles, 20 novembre 2018.
. Drame du petit Bastien : les « sociaux » témoignent de leur action, 14 septembre 2015.
. Mort de Marina : l’exploitation de la tragédie, 4 octobre 2014.
. La mort de la petite Marina : la culpabilité des parents ne suffit pas, 12 avril 2013.
Le Monde :
. Affaire Marina : qui est responsable ?, par Yves Faucoup, Le Monde, 27 juin 2012.
Billet n° 512
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