LES LOBBIES INDUSTRIELS SONT
AU CŒUR DES MEDIAS DE MASSE
LES MEDIAS DE MASSE SONT
AU CŒUR DE LA SURCONSOMMATION
LA SURCONSOMMATION EST AU CŒUR
DE LA DEVASTATION DE LA PLANETE
LE PROBLEME EST POSE1…
:
QUELLES REPONSES APPORTONS-NOUS ?
L’HYPER CONSOMMATION DETRUIT LA PLANETE
Quelques soient nos sensibilités, les problématiques qui nous préoccupent ont un dénominateur commun, notre niveau de consommation excessif. Nous épui-sons les ressources et détruisons les équilibres indispensables à la vie sur notre planète. Ce qui doit changer est fondamentalement incompatible avec un sys-tème productiviste aux mains d’actionnaires qui en tirent parti dans une logique d’augmentation illimitée de leur capital. Ce qui se traduit par toujours plus de pro-ductions dont l’écoulement nécessitent quelque 450 milliards d’€ de marketing pour amener le monde entier à consommer toujours plus et créer des nouveaux besoins souvent inutiles. Preuve que cette boulimie n’est pas naturelle.
Cette réalité maléfique bénéficie d’un environnement médiatique qui lui-même pose problème. Son principal travers étant le droit de propriété que s’octroient quelques grands acteurs économiques sur la plupart des médias populaires. En si-tuation de quasi monopole, ils exercent une mainmise de fait sur l’opinion. « Pen-sée unique » et « cerveaux disponibles » ont fait scandale un temps, mais sans lendemain…
Bien que banalisé, ce déni démocratique est gravissime en ce qu’il conforte la suprématie d’un système économique de tous les dangers. Pouvoirs médiatique et économique ne font qu’un face à des populations dépendantes exposées de plus en plus aux risques : solitude, chômage, crises financières, perte de repères…
UN MODELE ECONOMIQUE APTE A LA SOBRIETE
Ramener notre consommation à un niveau compatible avec les ressources et les capacités de récupération de la planète suppose que nous reprenions progressive-ment main sur notre économie pour en changer les valeurs. Ce qui semble impossible à beaucoup. Pourtant les alternatives existent et la plupart s’inscrivent dans le champ de l’économie sociale, solidaire et écologique. Portées par de nombreux acteurs et fortes de quelque 8 % du PIB, coopératives, mutuelles, associations, Scop, Amap, banques solidaires, monnaies locales, fondations, démontrent que l'on peut associer efficacité économique, valeurs humaines et respect de l'environnement. Elles témoignent que, contrairement au mythe bien entretenu, le système dominant injuste et destructeur n'est pas irremplaçable. Rentes, stock option, salaires faramineux, fortunes colossales, spéculations n’y ont pas cours et ça marche quand même. En parallèle, de plus en plus de gens font l’expérience que plus de biens matériels n’est pas synonyme de plus de bonheur. L’émancipation reste donc possible. Reste à créer les conditions qui permettront cette transition.
« La consommation (…) est un système de création de dépendance sinon de toxicomanie » nous rappelle le philosophe Bernard Stiegler.
LES CONDITIONS DE L’EMANCIPATION
Seule l’information qui la nourrit peut faire évoluer l’opinion
La liberté de presse effective en France ne suffit pas à la liberté d’opinion. Il faut en plus un accès égal pour tous à des sources plurielles d’information.
Ce que ne permet pas le monde médiatique en situation de quasi monopôle décrit précédemment1. Quelques rares grands médias déontologiquement exigeants exis-tent sans être tous publics. Les alternatifs engagés ne touchent que des cercles mili-tants aux sensibilités diverses. La dispersion des forces accentue le sentiment d’impuissance à inclure le grand public dans leur champ d’influence. On est très loin de seulement l’envisager, même collectivement.
Nous ne pouvons plus nous accommoder d’une réalité d’autant moins acceptable dé-mocratiquement et intolérable humainement qu’il est démontré que, sans change-ment radical, elle est mortifère.
1) A cette fin, en 1945, le Conseil national de la résistance dans son programme Les jours heureux préconisait « qu’il ne serait pas possible pour un même patron de presse d’être aux commandes de plusieurs titres et d’exercer une fonction extérieure. » La mesure a fait long feu.
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Bien nommer les problèmes aide à y apporter des solutions, au moins à en réduire les effets. En comprendre l’origine, bien la désigner, surtout si elle est unique, ouvre la voie à l’éradication du problème.
Un coup d’œil sur l’historique de la Journée de la terre célébrée ce 22 avril amène à réaliser la lourde responsabilité des médias dont c’est la raison d’être d’informer les populations sur l’état de leur environnement. D’autant plus s’il y a risque avéré scientifiquement, ce qui est le cas avec les principales situations catastrophiques dont nous héritons et qui viennent de loin.
A entendre Serge Latouche(1), les transitions n’auront lieu qu’imposées par des catastrophes. Autrement dit, trop tard. Les drames humanitaires font-ils partie des réalités épouvantables qui pourraient déjà nous inciter à changer ?
Une société de consommation, comme l’a avoué en son temps l’ex-patron de TF1, ce sont des gens nombreux, fidélisés aux médias consuméristes très majoritaires.
Conscients, inconscients ? Toujours est-il que beaucoup des personnalités et journalistes appelé.es à s’exprimer publiquement sur la responsabilité des travers qui affectent notre société pointent la plupart du temps l’ensemble des populations, « les gens », indistinctement.
Perversion du capitalisme : le bullshit pour maintenir du PIB envers et contre tous gains de productivité. Par exemple, le coût de la publicité et la surconsommation inutile qu'elle entraine, c'est 3 heures de travail par semaine.
Le champ libre laissé aux grands médias populaire acquis aux thèses dominantes se traduit dans l'opinion par une déroute dont nous ne pouvons être que spectateurs. Pour combien de temps encore ?
Sachant que c’est du trop haut niveau de consommation des pays riches que résultent les multiples désordres qui menacent l’existence du monde vivant, il est proprement stupéfiant d’entendre sans nuances que le principal problème des Français est la stagnation de leur pouvoir d’achat.