Emmanuel Macron va donc célébrer ce 4 septembre la proclamation de la 3ème République il y a 150 ans. Pour notre part, nous nous retrouverons le 22 septembre à 19h aux Tuileries à côté de la plaque qui marque la naissance de la 1ère République (en face du 228 rue de Rivoli).
Le pays marche sur la tête. La crise sanitaire a fait apparaître la situation catastrophique de notre économie et de notre industrie, l’accentuation des inégalités, la crise des relations sociales. Mais, pour la plupart des responsables, l’essentiel est l’élection présidentielle.
Ce n’est pas la première fois que je m’exprime sur le tirage au sort, mais la chose me semble de plus en plus nécessaire au vu de l’avalanche de commentaires qui ont accompagné la fameuse « Convention citoyenne pour le climat ».
Au-delà des habituelles rengaines sur la victoire de tel ou tel camp, les élections municipales de ce 28 juin sont marquées par une nouveauté : le niveau exceptionnel de l’abstention (60%). Coronavirus ? Pas seulement. La pauvreté des commentaires a trop souvent ciblé les citoyens accusés d’incivisme ou d’insouciance coupable à l’approche des vacances d’été. Le mot fut prononcé plusieurs fois.
Le déferlement autour du déboulonnement des statues révèle quelque chose de plus profond, à savoir la crise philosophique dans laquelle nous sommes aujourd’hui.
On n’a jamais autant entendu les dirigeants politiques parler de démocratie. C’est sans doute une tentative de réponse bien pathétique à des citoyens qui, de plus en plus nombreux, les accusent d’en ignorer les principes les plus élémentaires.
L’Histoire est un enjeu. Ne dit-on pas que l’Histoire est écrite par les vainqueurs. Ce qu’il y a de sûr, c’est que, si on ne cherche pas à écrire l’Histoire, on est surement perdant.
Nous sommes sortis du confinement sanitaire, nous sommes toujours dans le confinement intellectuel. De quand date ce confinement et quel est-il ? On peut le dater du milieu des années 80.