Depuis le début du confinement, c’est-à-dire en gros deux mois, nous entendons cette espèce d’antienne, partout : que sera demain, que sera l’après ? Ce mot, ce slogan, répercuté à l’envie par une presse perroquet, nous interroge évidemment. Mais, posé tel quel, il semble dire que l’après ne sera pas comme l’avant. D’où une première question : qui a décidé cela ?
Il y aura bientôt 15 ans, le 29 mai 2005, le peuple français disait NON au traité constitutionnel européen. Sa volonté fut bafouée par Nicolas Sarkozy, avec d’ailleurs l’acceptation tacite du PS, lors de l’adoption du traité de Lisbonne en 2008.
Attali a l’art de se rappeler à notre bon souvenir. A chaque fois qu’on voudrait l’oublier, il trouve le moyen de sortir une énormité. Et il faut dire que la dernière n’est pas la moindre, … enfin, sera-ce vraiment la dernière ?
Combien faudra-t-il de jours, de mois, d’années, pour que soit reconnue la profondeur de la crise politique ? Combien de mépris venant de la Présidence et du gouvernement faudra-t-il pour que la question des institutions soit enfin à l’ordre du jour ?
Il y a presque deux siècles, une « science » voyait le jour dans l’enthousiasme du milieu universitaire : la phrénologie. Celle-ci cherchait à trouver une association statistique entre la forme de la boite crânienne et les mœurs, en particulier lorsque ces dernières sont douteuses. Un de ses apôtres, Cesare Lambroso, développa même l’idée du criminel-né, reconnaissable par son crâne.