Le blog de Anice Lajnef

Le système bancaire est intransigeant quand il s'agit de ménages fragiles en situation d'échec, mais accommodant quand il est question de banques en difficultés.

La finance a toujours reposé sur l’idée que l’argent a un coût. L’argent doit faire de l’argent avec le temps qui passe.

Je vais reproduire une discussion que je tenais souvent avec mes collègues en salle de marchés pour illustrer un paradoxe bancaire.

Les intérêts bancaires rapportent en ce moment 160 milliards d’euros par an à une poignée de banques commerciales !

La finance, anciennement connue sous le nom d'usure, était catégoriquement interdite par les philosophes et les religions, car la dette fut l'outil de la domination des peuples et des personnes. Mais au cours de l'histoire, la finance va faire sauter tous les interdits jusqu'à prendre le pouvoir sur l'économie réelle.

Christine Lagarde a été désignée à la tête de la Banque Centrale Européenne (BCE). Mais elle est face à une impasse insurmontable. Explications :

Dans le tome II de sa Muqaddima, Ibn Khaldoun, historien, économiste, et précurseur de la sociologie, cite une de ses lettres envoyée à un prince.

Les taux d’emprunts de la France sont extrêmement bas, et sont passés en territoire négatif sur certains emprunts. Ainsi, la France reçoit des intérêts quand elle emprunte sur les marchés, alors qu’historiquement, l’emprunteur est censé payer des intérêts. Pour autant, faut-il succomber aux sirènes de la dette à bon marché, et continuer de creuser la dette publique ?

La sainte loi de la finance, qui repose sur la notion d'intérêts bancaires, creuse de plus en plus les inégalités entre les États européens du Sud et du Nord. Pour comprendre ce phénomène, un petit saut dans l'Histoire s'impose : faut-il nous réapproprier les idées philosophiques de nos anciens sur la monnaie et l'usure, celles d'Aristote, de Saint-Augustin, ou de Thomas d'Aquin ?

Le 18 Juin 2019 fut une journée riche en événements pour ceux qui s’intéressent à la finance. Facebook annonce le lancement de sa cryptomonnaie, le Libra. La Banque Centrale Européenne (BCE), annonce une nouvelle vague de rachat d’actifs pour « stimuler l’économie ». Par conséquence, pour la première fois dans l’Histoire, le taux d’emprunt à 10 ans de la France passe en zone négative.