Depuis le 15 mars 2020 le Sénégal est en état d’urgence et une prolongation de trois mois a été votée le 2 avril donnant tous les pouvoirs à la présidence. Les écoles, les lieux de culte et les restaurants sont fermés, les rassemblements publics sont interdits, et un couvre-feu est instauré de 20 h à 6 h. Mais le confinement reste improbable.
Des mots ont décidé de pas manquer à l’appel. Ils arrivent en ordres dispersés, pour mieux rassembler les courants de demain. Seconde livraison pour le jour d’après, avec Jean-Gabriel Cosculluela, Sylvie Durbec, JHJ et Clo Hamelin.
Les hamsters déconfinés ne tournent plus dans leur roue, les fous de Bassan sont désormais appelés Sages de la Terre Adélie, quiconque pousse des cris d'orfraie pour protester est immédiatement réduit au silence, et le yéti est en proie à un débat existentiel : de quel côté va-t-il pencher : homme ou animal ?
« Ne perds pas l'empreinte de la brise chaude / N'ignore pas l'alchimie du battement de cœur (No pierdas la huella de la cálida brisa /
No ignores la alquimia del latido ». Le souffle d’une jeune poète colombienne.
Emmanuel Macron est un "baratinaïre". Le mensonge généralisé de la Caste au pouvoir se cache derrière une arrogance sans nom et une suffisance patente. Mais dès lors que le désaccord entre la « puissance » populaire et le « pouvoir » institutionnel devient flagrant, l’insurrection est inéluctable.
L’art d’en sortir ? Au Jour d’après appelle à des « États généreux de la culture ». Pour le metteur en scène Christian Benedetti, « Nous ne sortirons pas du mode social de production capitaliste sans en décomposer en nous le langage. Il ne s’agit donc pas de sortir du capitalisme, il s’agit bien que le capitalisme sorte de nous. »
Cumulus et cirro-stratus, Romus et Romulus, Stradivarius et Confucius, château Petrus et cirque Gruss, programme Erasmus et planète Uranus, Diafoirus et professeur Nimbus, motus ou toujours plus ?
Dans une lettre ouverte au directeur de l’Espace des arts / Scène nationale de Chalon-sur-Saône, le metteur en scène Matthias Langhoff s’inquiète de la catastrophe économique qui va toucher le monde de la culture. Pour autant, écrit-il, « il y a bien dans cette crise, que nous appelons encore « crise du Corona » au lieu de l’appeler crise du système, une opportunité. »