Le 13 novembre au soir ont eu lieu des actes d’une extrême violence, qui ont coûté la vie à 129 de nos concitoyens. Ces attentats, dix mois après ceux de janvier, ont à nouveau semé l’horreur parmi nous. Je veux dire ma peine, et ma pleine solidarité avec les proches des victimes.
À rebours et en même temps que la déplorable annonce de Manuel Valls concernant l’enterrement du droit de vote des étrangers, une bonne nouvelle pourrait intervenir sur le front de l’égalité et de la reconnaissance de nos concitoyens originaires du Maghreb.
La ministre du Travail Myriam El Khomri et le Premier ministre Manuel Valls ont annoncé mercredi 4 novembre les grands axes de la réforme du Code du travail. Trois piliers ont été définis : les droits fondamentaux, les négociations entre partenaires sociaux, et le droit supplétif applicable en absence d’accord. Les principes généraux seront contenus dans la loi tandis que leurs déclinaisons pratiques relèveront des branches professionnelles ou des entreprises.
Mardi 3 novembre à Lyon, une jeune fille congolaise passe devant la cour d’appel pour contester la décision du tribunal qui la condamne à deux mois de prison ferme et au remboursement de plus de 7 000 euros, qu’elle aurait illégitimement perçus, au motif qu’elle aurait menti sur son âge. La situation de cette jeune fille n’est pas unique.
Le 6 octobre, Manuel Valls a qualifié de « voyous » les salariés d’Air France qui ont arraché la chemise du DRH du groupe. Que le premier ministre apporte son soutien à la victime de ces violences est compréhensible. Rien d’anormal non plus à ce qu’il condamne toute violence en rappelant qu’elle n’est jamais une solution. On peut cependant s’étonner de l’entendre le faire depuis l’Arabie saoudite, où il venait de conclure des contrats à hauteur de 10 milliards d’euros – un pays qui a exécuté depuis le début de l’année 135 personnes.
La semaine dernière, deux hommes ont cambriolé un entrepôt de livraison de bijoux à Saint-Ouen, puis ont été pris en chasse par des policiers, dont l’un a été grièvement blessé. L’un de ces deux hommes purgeait une peine de six ans d’incarcération depuis 2011 pour vols aggravés. Il avait profité d’une permission le 27 mai pour s’évader. Des syndicats de policiers ont exprimé leur colère, bien compréhensible et légitime, suite à l’agression d’un des leurs.
Pendant longtemps on a improprement utilisé le terme de « migrant » pour désigner une diversité de situations, y compris celle des réfugiés. Le terme de migrant est en effet imprécis puisqu’il ne distingue pas la personne qui quitte le pays dont elle est originaire pour améliorer sa vie, de celle qui n’a d’autre choix car sa survie en dépend. Il dénierait ainsi au réfugié la persécution qu’il subit ou qu’il craint de subir.
Nombre de patrons de très petites entreprises (TPE) et de petites et moyennes entreprises (PME) attendent du Code du travail qu’il soit plus lisible, et que certains dispositifs empilés au fil du temps soient simplifiés, afin de ne pas se perdre dans des démarches complexes portant sur des points de détail.
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