En chamboulant le temps
En bousculant l'histoire
En martyrisant la chronologie
En travestissant la vérité
En défiant la logique
Et en grimant les personnages
Le bonimenteur vous invite à le suivre
Lorsqu'il1…
vous déclare avec gravité :
« Il advint une bonne fois pour toute !
Qu'il vous faudra bien accroire »
Quand le sacré est en chacun de nous. Nous arrivons dans une maison pleine d'un immense vide. Celui qui fit tant et tant ici, qui bâtit de ses mains ce cadre de vie magnifique est parti pour l'autre rive. La famille, les voisins, les amis, les disciples se sont donnés rendez-vous pour une cérémonie civile d'adieu. J'ai le sentiment que nous faisons intrusion dans la douleur et l'intimité des très proches. Bientôt, il n'y paraîtra plus de cette impression parfaitement déplacée ici.
Une Menterie du GirouetIls sont où les romains ? Il était une fois en des temps lointains, de sombres histoires de pouvoir comme on aime encore à les voir. Les acteurs de cette histoire n'étaient pas des tendres, ils avaient mauvaise réputation et la fâcheuse habitude de ne pas coucher sur le papier le récit de leurs exploits pour la simple et bonne raison que ce support n'existait pas !
La géométrie piscicole Il était un temps où sur les bords de l'eau quand sautait un poisson ou bien qu'il frayait en belle compagnie, la surface liquide ne laissait rien voir de ces activités qui se voulaient secrètes. L'onde restait uniforme, seules les vagues et les rides du vent marquaient de quelques signes les flots de nos rivières et de nos étangs.
À Jacques ... Préambule : Dire adieu à un ami, c'est souvent lui offrir un éloge qui est empreint d'une solennité qui force l'émotion. Pour accompagner le départ de mon ami, j'ai choisi un texte décalé qu'il avait lu, qu'il avait corrigé de quelques nuances à sa façon. Quand hommage et sourire se mêlent, quand le rire prend un bref instant la place du chagrin, je crois que nous redonnons vie à celui qui est parti pour l'autre rive.
Adieu mon maître ! C'est invraisemblable parfois comme les mots ne peuvent avoir aucun sens ! Je viens d'apprendre la bien trop redoutée mauvaise nouvelle : « Jacques s'est éteint tranquillement ce jeudi 19 du mois de juillet ! » Non, je ne puis admettre ce message, il n'est pas une bougie dont un souffle de vent mauvais fera mourir la flamme.
Au Girouet, une rose des vents. Il était un marin de Loire qui ne savait pas sa géographie. Il pensait qu'on peut se jouer des mots et des vents comme il se joue des heures et des rendez-vous. Faut dire qu'il était si jovial qu'on lui pardonnait bien des frasques. Il savait vous emberlificoter de son ton enjôleur, vous rouler tout autant de son sourire cajoleur.
Tant de comportements malsains. Celui qui aime le fleuve déplore de le voir ainsi souillé et malmené par des comportements qui ne cessent de m'indigner. Plus le Fleuve revient au premier plan, plus il est mis en avant par les villes et les collectivités, plus se pressent sur ses berges quelques personnes qui ne savent pas se tenir, ni contenir leurs déjections.
Tous ces mariniers restés à quai … Le marcheur solitaire qui s'en va sur les chemins de Loire sans téléphone portable ni prévisions notables serait bien peu de chose sans une équipe logistique restée à quai qui joue, de loin, les anges gardiens, les bons samaritains du traîneux des rives. D'autant que de nos jours, les cabines téléphoniques en marche sont encore plus rares que les points d'eau sur le trajet de la Loire à vélo. Nos services publics baissent la voile …
La nouvelle arche d'alliance.Il était une fois un fleuve impétueux qui n'aimait pas qu'on l'enjambe. La chose est particulière et ne supporte guère de comparaisons. La Loire puisque c'est d'elle, naturellement qu'il s'agit, protège jalousement ce qu'elle pense être sa virginité. Le bien est précieux en pays d'ici et j'ai même connu une bergère qui, pourtant, plus d'une fois traversa le fleuve sans perdre sa fleur au grand dam des mariniers d'alors !