Le Premier Ministre Recep Tayyip Erdogan a inauguré ce vendredi 25 juillet 2014 une ligne de train à grande vitesse qui permet de rejoindre Istanbul à Ankara en trois heures et trente minutes, réduisant de moitié le temps de transport entre la capitale culturelle et la capitale administrative de la Turquie.
Le soir du 13 mai 2014, à l’entrée de la mine de Soma, les mineurs et les familles qui attendent dans la poussière et les lumières aveuglantes du ballet des ambulances dénoncent déjà les conditions de travail de cette exploitation.
Des milliers de Turcs protestent partout dans les rues de Turquie, après la mort de la 8ème victime des événements de Gezi, le jeune Berkin Elvan. L'adolescent s'est éteint ce matin. Il était resté dans le coma pendant 269 jours après avoir reçu une capsule de gaz en pleine tête alors qu'il sortait chercher du pain dans son quartier.
“Moi si j’étais français, je ne voudrais pas que la Turquie construise le plus grand aéroport du monde. Je comprends que les Européens fassent tout pour empêcher la Turquie de le faire.” déclare Hakkı qui va être exproprié par l’agence de construction gouvernementale TOKİ, pour la somme de 25TL le mètre carré contre les 400TL estimés il y a deux ans. « Notre Premier Ministre sait ce qu’il fait, c’est bon pour notre économie. »
Alors que le Marmaray subit les affres de la presse après deux incidents techniques, survenus le lendemain de son ouverture au public, le pouvoir, gentillement aidé par le reste de la classe politique, remet sur la table, le port du voile dans les institutions publiques, légalisé par le « paquet démocratique » récemment offert et déterminé unilatéralement par le gouvernement de Recep Tayyip Erdogan (1) (2).
L'Etat turc est souverain et sa légitimité, comme celle de nombreuses Républiques ou monarchies parlementaires, repose sur ce que Max Weber s'est attaché à étudier dans Économie et société mais également dans Le Savant et le Politique, une forme légale de domination du peuple (1). La direction administrative du pays permettant l'application des règlements par le monopole de la contrainte grâce à la police et la justice, le pouvoir turc s'appuie sur les mêmes institutions et le même système de fonctionnariat que les régimes parlementaires et présidentiels européens.