La disparition de l'école publique est proprement impensable pour beaucoup. Des intérêts économiques et politiques œuvrent pourtant à une marchandisation généralisée du système éducatif, et la crise sanitaire leur offre un véritable levier pour accélérer ce processus.
Nous vivons à l’école comme ailleurs une situation de profonde discontinuité. Nos dirigeants politiques et économiques refusent d’en prendre acte, préférant accélérer le cours mortifère de leurs politiques. Il est urgent de ralentir pour enfin prendre le temps de penser les ruptures nécessaires.
Dans le monde du spectacle blanquérien, le vrai n’est qu’un moment du faux : de manière insistante et répétée, le ministre s'est fait le défenseur des « solutions numériques », car il sait dans quelle mesure elles peuvent constituer de puissants leviers de management et de marchandisation.
Le 24 mai 2018, le média en ligne "The Conversation" (« L'expertise universitaire, l'exigence journalistique ») a publié un article de François Taddei, « A l'école, le portable, c'est le couteau suisse du XXIe siècle ». Nous proposons ci-dessous une critique de ce texte plus militant que scientifique, dont l'objet est de promouvoir une certaine vision de l'école et des enseignants.
Les préoccupations quant à la marchandisation de l'école, notamment par le numérique, dont ce blog se fait régulièrement l'écho, ne concernent pas que la France. Après avoir présenté ici le remarquable travail du "New York Times" sur la situation aux États-Unis, après avoir traduit l’analyse de collègues espagnols, nous vous présentons un autre exemple international, venu cette fois d’'Allemagne.
En Espagne aussi, la marchandisation de l'école suscite des mouvements importants de résistance. Le collectif "Yo Estudié en la Pública" s’est constitué pour dénoncer les grandes manœuvres en cours. Voici quelques passages traduits d'un article de Guadalupe Jover nous rappelant la dimension globale des attaques contre l’éducation en tant que service public.
Alors que le MEDEF a lancé cette semaine des propos injurieux à l'ensemble des personnels de l'éducation, il nous paraît important de montrer que les appétits des entreprises dans le domaine de l'éducation sont multiples et insatiables. Ils s'expriment en particulier dans une nébuleuse où se bousculent CAC 40, start-ups et GAFAM.
El periódico « Le Monde » decidió difundir, entre los días 7 y 10 de septiembre, el documental « Une idée folle », de J. Grumbach en su página web y de forma gratuita, otorgándole además una importante publicidad. Esta película se nos muestra como la obra maestra de comunicación del proyecto a la vez financiero, ideológico y político de Ashoka, una organización muy discreta hasta ahora.
Le journal "Le Monde" a décidé ce week-end de diffuser sur son site le documentaire "Une idée folle" de J. Grumbach et d’en faire une importante publicité. Ce film nous apparaît comme la pièce maîtresse de la communication autour du projet tout à la fois financier, idéologique et politique d'Ashoka, une organisation jusqu'alors bien discrète.
Du 8 au 10 mars 2017 aura lieu à Paris EduSpot, un « rendez-vous pour continuer la transformation numérique de l’École » ainsi que le présente Le Café Pédagogique (qui se veut le « site de toute l'actualité pédagogique »). Le Ministère de l’Éducation Nationale est partie prenante de cet événement. Pourtant, à bien des égards, cette initiative nous paraît contestable, voire préoccupante.
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