La France se vante (à juse titre) d'avoir été capable de construire 58 réacteurs nucléaires en 22 ans (presque 3 par an). Prouesse industrielle et de volontarisme politique s'il en est.
Pourtant, nos contemporains semblent tétanisés à l'idée de déployer massivement les énergies renouvelables, alors que l'effort industriel et les risques associés sont sans commune mesure avec l'épopée de l'atome.
Les conservatismes de tout bord convergent pour asphyxier le souffle éolien. Il existe un domaine très significatif de ces luttes acharnées pouvant frôler l'absurde : celles qui s’opposent à la production d'énergie renouvelable, notamment éolienne - technologie ayant le plus faible impact environnemental de toutes les formes de production, s’il fallait encore le rappeler.
Le citoyen et le territoire au cœur de la transition énergétique : comment susciter, anticiper et accompagner les mutations ? La production industrielle d’électricité ne serait-elle pas, imperceptiblement, en train de changer de statut depuis quelques années ? Le modèle de production, fourniture et commercialisation de l'électricité se transforme sous nos yeux.
La loi sur l'architecture et le patrimoine, en discussion au parlement, sert à la majorité sénatoriale de Cheval de Troie pour torpiller le développement de l'éolien en France. Au nom de la défense d'une prétendue incompatibilité entre monuments historiques et moulins à vent, voulant imposer une conception éculée des canons de la beauté, la filière éolienne française est en passe d'être sabotée.