L’Occident en son ensemble, que ce soit ses responsables politiques, ses opinions publiques ou ses pouvoirs médiatiques, n’a eu de cesse de soutenir avec raison, malgré l’inquiétant péril islamiste, les récentes mais déjà historiques révolutions ayant abattu, avec ce qu’on appela le « printemps arabe », certains des dictateurs les plus féroces (Ben Ali en Tunisie ; Moubarak en Egypte ; Kadhafi en Libye) du monde arabo-musulman.
Nombreux – trop nombreux, hélas, à en croire les sondages – seront, en France, ceux (les classes populaires en tête) qui seront tentés de voter, lors des prochaines élections présidentielles, pour Marine Le Pen, laquelle, après son entreprise de dédiabolisation du FN, se targue d’être la principale opposante à l’actuel et injuste système politico-financier.
Il y avait longtemps, depuis la mort de François Mitterrand, que l’homme de gauche que je suis, social-démocrate convaincu et même libertaire avoué, ne s’était plus autant réjoui, comme je le fis avec François Hollande lors de son récent meeting au Bourget, du discours d’un candidat à l’élection présidentielle française.
Profiter d’une tragédie humaine telle que le naufrage du paquebot « Costa Concordia », où le triste bilan des morts et disparus n’est même pas encore clos, pour s’adonner à une critique bassement partisane face à un rival politique : telle est l’inqualifiable exercice de vile rhétorique auquel vient de se livrer, sur les antennes de LCI, Gérard Longuet, aujourd’hui Ministre de la Défense de Nicolas Sarkozy, dans son attaque frontale de François Hollande.