La gravité de la situation écologique et les défis du XXIe siècle qu’elle suppose doivent être placés au coeur des débats et des politiques Européennes à conduire. Ce qui implique aussi une réforme des institutions portée par une voix forte de l'écologie, hors toute combinaison politicienne.
Les violences et dégradations inacceptables qui accompagnent les manifestations des gilets jaunes ne traduisent-elle pas la rupture entre un monde en train de s'effondrer et un monde imaginaire où, selon eux, la croissance, grâce aux technologies miracles, permettraient d’éviter la catastrophe par "un meilleur partage des richesses", sans rien changer au système économique ?
S'enfermer dans une stratégie "anti système" pour créer une majorité servant de point d'appui à un changement radical et égalitaire ne peut que conduire à un populisme nationaliste avec avec des dérives dangereuses aux antipodes des problématiques écologiques et des bouleversements climatiques qui en découlent.
Il y a 5 mois, Nicolas HULOT, avait annoncé à la surprise générale sa démission du Gouvernement au micro de France Inter. La semaine dernière c'est l'un de ses proche, le Député Mathieu ORPHELIN élu du Maine et Loire qui claquait la porte du groupe parlementaire majoritaire LREM. Mais l'essentiel des difficultés à venir, dues à la révolution du numérique avaient-elles été appréhendées ?
Permettre le retour en France des 130 à 150 djihadistes Français égorgeurs de Daech qui sont actuellement aux mains des Kurdes ne signifie pas pour autant la fin de la présence de djihadiste Français en Syrie. Avec une politique des retours qui s'imposerait également, nous aurions de véritables bombes humaines sur le territoire. Est-ce acceptable ? peut-on faire autrement ?
Malgré le grand débat public national, les gilets jaunes poursuivent leur"grogne" qui pourrait durer encore longtemps. Si leurs critiques s'adressent à l'état providence, dont ils en voudraient plus sans réelles contreparties, ils ne se préoccupent pas d'une situation plus grave, mais en sont-ils conscients ?
La conjonction d'erreurs incontestables commises en début de mandat par le Président de la république (dont lui même l'a reconnu) a servi de justificatif à une cyber- jacquerie qui couvait depuis longtemps et permit ainsi l'apparition d'un furoncle purulent au visage de la France.
Le rejet des élites, des structures représentatives, ou en stimulant les « bas instincts » d'individus, le populisme qui nourrit la majorité des gilets jaunes et rejette également toutes les contraintes climatiques, n'est-il pas aussi un « chant » du cygne de la démocratie ?
Malgré les annonces faites par le Président de la république, les gilets jaunes cesseront-ils tous leur « valse » des ronds points ? Sauf à y être contraints par la force, on peut en douter, car le type même d'organisation en démocratie directe « version Web 2.0 » qu'ils ont inauguré, en rejet des systèmes représentatifs, est un obstacle majeur pour la faire cesser.
Après les émeutes de Paris le 1er Décembre qui furent d'une extrême violence, avec des destructions jamais inégalées, les annonces du premier Ministre concernant la suspension de taxes et l'augmentation des tarifs de l'énergie seront-elles de nature à mettre un terme aux actions des gilets jaunes ?