« Vous avez commis l'erreur de ne pas nous exterminer. Vous avez créé une situation sans issue. » nous dit notre invité palestinien. Je repense aujourd'hui à ses paroles.
Un défunt et très distingué mathématicien dirigeait jadis les Écrits de Paris, mensuel associé à l’hebdomadaire Rivarol. Je n’ai cependant entendu personne réclamer une commission d’enquête sur l’extrême-droite pétainiste dans la recherche mathématique française.
Ce matin, une collègue enseignante-chercheuse expliquait qu’elle devrait, en pleine vague de chaleur, siéger à un jury de thèse « dans une faculté sans clim[atisation], sans ouverture possible des salles la nuit et, cerise sur le gâteau, en toge ». Il y a donc des gens qui, pour pouvoir poursuivre l’exercice d’une tradition, sont prêts à faire courir à des personnels le risque, au mieux, d’un fort inconfort.
Ces derniers temps, divers acteurs politiques et médiatiques ont pris position en faveur de l’implantation de data-centers en France, notamment destinés à l’intelligence artificielle. J’avoue ne pas très bien comprendre le raisonnement politique et économique derrière cela.
Tous les ans, la presse se fait l’écho de jeunes qui auraient berné la plateforme ParcourSup en envoyant des lettres de recommandation bidon, par exemple un copier-coller de recette de cuisine. Toutefois, il semble qu’on explique rarement comment cela est possible, et même inévitable.
Des collègues expliquent qu’il faut sauver les études littéraires « sérieuses » (la stylistique chez Proust) du « wokisme ». Leur argumentaire me semble avoir un bon potentiel pour marquer contre leur camp…