Collaborateur de Justice et Paix France, militant des droits humains, observateur indépendant et autodidacte passionné de la vie politique indonésienne.
Paris - France
En 1965-66, plus de 500 000 Indonésiens, pour la plupart des paysans et villageois modestes, furent massacrés sous l’accusation de communisme. Loin d’une purge idéologique, ces violences ont servi à neutraliser le mouvement paysan et à faire échouer la réforme agraire, consolidant un ordre foncier inégalitaire durable.
Indonésie : La découverte de césium-137 dans six dépôts de ferraille à Banten rappelle combien la radioactivité s’invite là où nul ne l’attend. Entre crevettes exportées contaminées, camions blindés et promesses officielles, l’épisode révèle moins un accident qu’un aveu : le contrôle échappe à ceux qui prétendent l’exercer.
Quand un vice-président est sommé de “repasser son bac”, la politique vire à la farce. Un avocat zélé exige des milliers de milliards et refuse tout compromis. Derrière la comédie scolaire se cache une manœuvre politique où les diplômes deviennent armes et les salles de classe, champ de bataille.
En Indonésie, malgré une croissance officielle de 5 %, environ 3,9 millions de jeunes restent au chômage, dont 2,8 millions n'ont jamais travaillé. Ce paradoxe reflète l’inadéquation entre un système éducatif déconnecté des besoins du marché du travail et une économie incapable d’absorber une main-d'œuvre jeune et qualifiée.
Le 28 septembre 2025, Biak a accueilli un vol international Airnorth, symbole d’ouverture touristique. Mais derrière fleurs et danses, la Papouasie occidentale reste une région sensible : l’accès à l’information reste limité, et l’ouverture aérienne ne reflète pas encore une ouverture sociale ou politique réelle.
Face à la catastrophe humanitaire à Gaza, l’Indonésie envoie 12 millions de dollars d’aide alimentaire via le PAM. Mais pendant que la population souffre sous les bombardements et le blocus imposés par Netanyahu, la communauté internationale reste trop silencieuse, rendant chaque geste insuffisant.
En Indonésie, on n’affronte pas la police : on l’applaudit. Les syndicats deviennent fan-club du chef, distribuent des nouilles en guise de droits sociaux et décorent la matraque de médailles. Bienvenue au pays où solidarité rime avec service d’ordre.
Le syndicalisme en Indonésie peine à s’unir malgré des luttes sociales anciennes et persistantes. Fragmentation idéologique, rivalités historiques, précarité de l’emploi et méfiance interne empêchent les confédérations de coordonner leurs actions, affaiblissant la capacité des travailleurs à peser collectivement sur les politiques économiques et sociales.
Haïr, c’est encore reconnaître l’autre. Mais l’ignorer, c’est l’effacer. Tandis que l’indifférence glace les cœurs, la vérité, elle, demeure souvent seule, abandonnée pour le confort des foules. Deux renoncements jumeaux qui minent l’humanité et appellent le courage de se lever, même dans la solitude.
Gustavo Petro, président de Colombie, descend dans la rue, défie les puissants et défend les opprimés, de la Palestine à New York. Emmanuel Macron, président de France, reste dans le protocole et la technocratie. Deux modèles opposés : courage et action contre inertie et confort administratif.