Collaborateur de Justice et Paix France, militant des droits humains, observateur indépendant et autodidacte passionné de la vie politique indonésienne.
Paris - France
Depuis Sukarno, chaque président indonésien rêve d’une « voiture nationale ». Prabowo promet aujourd’hui qu’en trois ans l’Indonésie produira enfin sa propre voiture. Mais entre symbolisme politique, manque d’expérience industrielle et défis technologiques, ce projet pourrait n’être qu’un mirage de plus dans l’histoire du pays.
À Timika, au cœur de la province indonésienne de Papouasie centrale, la plus grande mine d’or du monde brille, mais la population papoue souffre en silence. Dans un appel solennel, l’évêque Bernardus Bofitwos dénonce les violences meurtrières et l’impunité des forces de sécurité, exigeant justice, dignité et dialogue.
Au Timor-Oriental, l’Église catholique s’est faite révolutionnaire. Face à l’occupation indonésienne et au silence des blocs, elle a pris parti pour le peuple et pour le Fretilin marxiste, mêlant foi et lutte armée. Un quart du pays a péri, et à Santa Cruz, une messe s’est changée en massacre.
Au début du XXᵉ siècle, la diaspora chinoise en Indonésie découvre l’anarchisme, importé d’Europe et de Chine. Dans un contexte colonial oppressif, ce mouvement allie critique de l’État, solidarité et éducation populaire, offrant à des communautés marginalisées un outil concret de résistance et d’émancipation.
Alors que d’anciens soldats allemands, japonais ou français ont reconnu leurs crimes, aucun vétéran indonésien n’a jamais exprimé de remords pour les massacres de 1965, Aceh, la Papouasie ou le Timor. Un silence d’État bâti sur le déni, la religion et la gloire militaire.
Sur les réseaux, croyants et athées s’affrontent à coups de certitudes. Les uns prêchent, les autres raillent. Mais à force de débattre de Dieu, on oublie l’essentiel : nos actes. La vraie foi, comme la vraie raison, devrait viser un même but : bâtir une société plus juste et fraternelle.
Indonésie : Le président Prabowo vante MBG, son programme de repas gratuits, jusqu’à séduire le Rockefeller Institute. Derrière l’éloge, se dessine une influence américaine subtile : quand la reconnaissance internationale devient levier économique, la fierté nationale flirte avec la diplomatie culinaire.
En Indonésie, 11 villageois autochtones ont été condamnés à des peines de prison pour avoir protesté contre l’exploitation minière du nickel sur leurs terres ancestrales. Cette affaire soulève la question de l’illusion d’une transition énergétique qui sacrifie les communautés locales.
Depuis des décennies, les partis politiques promettent le changement social, mais échouent systématiquement à améliorer la vie des classes populaires. Même les formations « révolutionnaires » se limitent à aboyer contre le système, servant en réalité la bourgeoisie dominante plutôt que le peuple.
Le Père Duchesne s’en prend aux marchands de canons : vous comptez vos profits sur le sang des peuples, vendez la guerre comme des épices et célébrez la mort. Vos mains sont rouges, vos consciences sèches. Le peuple voit votre hypocrisie et votre cupidité sera votre tombeau.