Le Nord-Pas-de-Calais n’est pas un désert médical : cette région très urbanisée a un nombre de médecins très légèrement inférieur à la moyenne nationale. Mais comme toujours, la démographie médicale,
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qui n’est pas encadrée, s’évalue à une échelle plus fine, celle d’un département, d’un canton, et même d’un quartier d’une grande ville. Sous la direction de Caroline Coq-Chodorge (CCC), 10 étudiants de l’École supérieure de journalisme de Lille ont réalisé, fin septembre 2015, 9 reportages sur cette réalité disparate, difficile à cerner en Nord-Pas-de-Calais.
Cette région n'est pas unique, si vous voulez contribuer à cette édition et faire connaître d'autres déserts de ce type sur le territoire français, participez à cette édition.
Par Margaux Wartelle. Depuis 1986, la maison dispersée de santé de Lille Moulins invente une manière de travailler en collectivité, au bénéfice des patients les plus démunis. Près de trente ans après sa création, la structure innove toujours et attire de jeunes médecins. En privilégiant le lien social et le soin de qualité.
Dans cette ville du Nord-Pas-de-Calais, les ophtalmologues sont rares et les délais d’attente déraisonnables. Mais la nature à horreur du vide, et les initiatives fleurissent: ophtalmologie à distance avec le concours d’optométristes, coopération avec les orthoptistes… Devant une telle créativité, les plaintes de l’Ordre des médecins et des syndicats pleuvent. Par Amélie Quentel
Désert médical : l’image est forte, elle suggère d’importantes difficultés d’accès à des soins. Calais est l’une des zones du Nord-Pas-de-Calais qui compte le moins de médecins par habitant. Mais vu par la lorgnette québécoise, le désert a des airs de mirage. Par Marie Fortin
Dans le village de Warhem il n’y qu’un seul cabinet médical, mais trois générations de médecins généralistes s’y croisent. Quentin Dang, 40 ans, « aigri» par la surcharge administrative, prépare son départ au Québec. Étienne Cornu, 28 ans, lui succède : il veut « rendre service » sans se laisser déborder. Il sera épaulé par Pierre Denys, médecin retraité toujours actif, qui n’a jamais compté son temps pour ses malades.
Le médecin généraliste Jérémy Liénart*, pas encore 30 ans, a choisi de s’installer en milieu rural. Il y exerce une médecine à l’ancienne, solitaire, faite de visites à domicile, au contact d’une population rurale.