L'hôpital, pas la charité

En 10 ans, 45 000 lits ont été supprimés à l’hôpital public mais quoi qu’on fasse l’hôpital coûte trop cher. Soyons francs, ce qui coûte à l’hôpital, ce sont les patients et les soignants : si on supprimait les malades, on pourrait supprimer les soignants qui représentent 67% des dépenses.

Force est de déplorer les réponses catégorielles pour ne pas dire corporatistes des différents secteurs de la santé face au plan de réduction de 10 milliards des dépenses de santé annoncé par le gouvernement.

L’offensive est générale : pour maitriser les comptes de l’assurance maladie, il faut pourchasser impéritie, fraudes et négligences.  « Excès, abus » dans les vœux de François Hollande,

Un remarquable article dans la presse étrangère revient sur l'essai de Georges Ritzer, The McDonaldization of Society, An Investigation Into the Changing Character of Contemporary Social Life, qui décrit la tendance dans la société de consommation à transformer un modèle traditionnel, en un modèle rationaliste, en appliquant la méthode scientifique à toutes les activités. Le concept s’applique à la médecine.

Le Parisien a rendu public ce matin un appel en faveur de la sécurité sociale et contre le passage progressif et subreptice à une prise en charge par des intérêts privés des dépenses de santé assurées encore pour l’instant, en grande majorité, par la solidarité nationale.

Mercredi 19 juin, La Maternité des Lilas et les Bluets sont allés manifester devant l’Agence Régionale de Santé (A.R.S.). Confrontés tous deux à des difficultés financières mais aussi et surtout à des conditions de travail de plus en plus difficile compte tenu des objectifs qui sont fixés par la tutelle, chaque établissement était venu trouver des réponses à ses questions.