Regardactu

L'Union syndicale Solidaires a tenu son congrès fin septembre. Ce fut un moment de débats et d'échanges intenses sur la situation sociale actuelle, mais aussi sur les perspectives d'actions et de luttes à mener.

La course effrénée à la rentabilité est devenue la principale obsession des patrons du CAC 40. Cela se traduit par la casse du code du travail et des instances de représentation du personnel. Pour y parvenir, ils peuvent compter sur le pouvoir inféodé à la doxa libérale. Les conséquences pour notre société et les équilibres fragiles qui la régissent sont dévastatrices.

Chacun a en tête la violence inouïe dont avaient fait preuve les forces de police contre les teufeurs venus participer à la Rave Party à Redon en mémoire de Steve Maia Caniço qui s’était noyé dans la Loire, suite à une charge policière. Depuis, Amnesty international a sorti une enquête et a formulé quelques recommandations dont on doute qu’elles soient prises en compte par le pouvoir macronien.

Entre privatisations et liquidation du patrimoine national, l’État poursuit méthodiquement sa politique libérale de bradage des biens de la nation au bénéfice des grands groupes et des puissants lobbys qui les représentent. La vente du domaine de Grignon qui abrite le fleuron de la recherche agronomique au plus gros promoteur immobilier en est la parfaite illustration.

Lors de sa visite à Marseille, Emmanuel Macron a largement joué de la provocation. A coup de rodomontades, il s’est montré critique sur la gestion des élus, et sur les grèves trop fréquentes à son gout, et il a profité de la présence des grands médias pour faire des propositions disruptives. Sifflé et hué à son arrivée, il n’a pourtant pas semblé ébranlé pour autant.

Les militants opposés au projet du Carnet ont eu une très mauvaise surprise en revenant au camp de base qui leur sert de lieu de vie et de résistance. Cabanes endommagées, vitres brisées caravanes renversées etc. Une violence plus qu’inquiétante…

En quelques années, de nombreux départements sont devenus des déserts médicaux. Urgences fermés en été, lits supprimés, manque cruel de spécialistes et de médecins généralistes, la situation est devenue intenable et beaucoup pointent le désengagement de l’État.

On a peine à y croire, et on se pince tant la nouvelle semble incroyable, surtout pour les insoumis peu habitués à ce genre de coup bas. Et pourtant, sans crier gare, l’administration de la municipalité a modifié les règles du droit de grève pour les agents municipaux de Lyon, et pas à leur avantage…

Le gouvernement n’a pas de mot assez fort pour exprimer son attachement à la sauvegarde de l’environnement. Il multiplie les grandes déclarations, pendant que sur le terrain la réalité est bien différente. Entre les mots et les actes, le gouffre est devenu un abîme