Notre droit connaît aujourd’hui officiellement de la « partie civile » et de « la victime » dans la procédure pénale ;certain.e.s s’en offusquent et reconnaissent ouvertement « militer » (sic) pour que ce terme disparaisse allant même jusqu’à préciser que, en tout cas pour les violences sexuelles, on ne pourrait pas parler de « victime » tant qu’il n’y aurait pas de coupable condamné
"C'était un temps déraisonnable
On avait mis les morts à table
On faisait des châteaux de sable
On prenait les loups pour des chiens
Tout changeait de pôle et d'épaule
La pièce était-elle ou non drôle
Moi si j'y tenais mal mon rôle C'était de n'y comprendre rien "
Louis ARAGON, « Est-ce ainsi que les hommes vivent ? »
Il est légitime de se demander pourquoi les droits des femmes sont encore si tragiquement absents en 2021 des objectifs et processus de compliance alors que le lien entre violences sexistes et sexuelles et fraude ou corruption se dessine souvent.
« Être victime de », ce n’est pas égal à « être une victime » au sens ontologique. Ce n’est pas une question d’essence. C’est une question d’existence. C’est un accident dans une vie. On est victime de quelque chose et on espère qu'on pourra, dans l’immense majorité des cas, tourner la page. Certaines s’en relèvent, toutes espèrent pouvoir le faire, d’autres ne s’en relèvent jamais.