Je publie de temps en temps un texte exfiltré du ressenti de mon quotidien, des pensées qui me viennent, de mes révoltes parfois ou souvent.
Aujourd'hui, une réaction à l'inégailité devant les soins.…
Mes chats perdus, puis trouvés, puis partis, ont fait comme un trou dans ma vie. Mais un trou qui laisse des images. Moi, je suis celle qui a tout ça dans la tête. Je suis en creux.
J’ai écrit un texte à chaque étape qui pour moi a été importante de mon exercice d’enseignante de l’année scolaire 2019-2020, an I du covid (il parait que c’est la covid, mais je n’ai pas modifié mes habitudes ; on dit bien la rougeole, mais le cancer). Voici donc un compte-rendu de ma vie du 22 juin (invention de l’école obligatoire) à maintenant.
J’ai mal aux yeux, après trois mois d’enseignement en distanciel et je me sens seule, démunie, dépourvue, de mauvaise humeur. Le fameux reportage sur France 2 m’a définitivement éjecté les yeux, comme le loup de Tex Avery, malheureusement pas pour les mêmes raisons. Qu’est-ce que c’est que ce cirque ?
Le déconfinement vu par Macron est l'aboutissement d'une dictature insidieusement installée depuis les années quatre-vingt. Une dictature silencieuse, avenante apparemment, qui a installé ses rets au plus profond des cerveaux, les privant de liberté, de désir d'expansion et de créativité. Un ennemi intérieur, brouillant la vue et le son.
Je lis beaucoup de lignes opposées à la « continuité-pédagogique ». C’est vrai que ce n’est pas ragoûtant comme terme. Je me suis mise au travail, car je suis payée pour. Mais c’est surtout un lien, une arme contre le « rien-à-faire », qu’est-ce qu’on s’ennuie.
Je propose que les (im)patients des déserts médicaux et au passage, des hôpitaux débordés, portent plainte contre l’Etat. Lequel est coupable, sans doute possible, mais diligente sans vergogne des valets pour verbaliser les survivants et ceux qui les aident. C’est plus qu’un scandale ! Je cherche un mot…
La vie est lourde d'un tank, d'une bombe, d'un camion, et le bruit, c'est déflagration, répétition, corbeaux. L'odeur, c'est poussière, corps sans vie. Help ! Aiuto ! Des fois j'écris mes cris.
Au pays des névés et des vaches, je t’emmènerai promener, et je te nourrirai d’herbes sauvages. On y trouve des cascades limpides et des vues imprenables. Ne prends pas ton appareil photo.
Par Emilie Carlie
| 32 commentaires
| 93 recommandés
Dans l'éducation nationale, des postes sont supprimés massivement au profit des heures supplémentaires. Un petit aperçu de ma vie actuelle et de ce que j'en perçois.