Comme on pouvait s'y attendre, le Conseil constitutionnel a encore manqué un rendez-vous avec l'histoire. Toutes les composantes syndicales de la magistrature lui proposaient de mettre un terme à la subordination des procureurs au Garde des sceaux.
Dans son programme, Emmanuel Macron était clair : "la loi de moralisation de la vie publique comprendra (...) l'interdiction pour tous les détenteurs d'un casier judiciaire (niveau B2) de se présenter à une élection". Il suggérait même qu'il était le seul à promettre une telle mesure -ce qui était inexact, car beaucoup d'autres candidats étaient sur la même ligne.
Le procès des lanceurs d'alerte et du journaliste à l'origine des Luxleaks s'achèvera avec un peu de retard. Jusqu'à présent, il a été politique jusqu'à la caricature. Le président et le procureur n'ont eu de cesse de rejeter les questions de la défense, au motif que la politique n'a pas sa place dans un prétoire. Le procureur a reproché au journaliste de faire son métier...
Système injuste, soupçonné de partialité et dont la suppression a été promise par François Hollande, la Cour de justice de la République perdure. Christine Lagarde sera -sous réserve d'un pourvoi en cassation- la prochaine justiciable bénéficiant de ce privilège de juridiction.
La nuit du 4 août 1789 est connue comme celle de l'abolition des privilèges. Les privilèges de classe, des provinces, des villes et des corporations ont alors été abolis dans une certaine euphorie patriotique.
«Fillon a sollicité l'Elysée pour accélérer les poursuites judiciaires contre Sarkozy.» L'information donnée par deux journalistes nourrit aujourd'hui une polémique vaudevillesque. Mais la question de savoir qui est le maître des intrigues, lequel des protagonistes est le plus cynique ou manipulateur, n'a d'intérêt que pour le microcosme politique. Le scandale est ailleurs : il tient au caractère parfaitement plausible de cette information.
Le rapport pour l'année 2013 du Service central de prévention de la corruption (SCPC) ne figure pas encore sur le site du ministère de la justice, bien que le service soit rattaché à ce ministère. Cette discrétion est regrettable, car ce rapport est un indicateur d'alerte sur l'état de la probité publique en France.