Face à la corruption et à la fraude, l'Union européenne est aujourd’hui à la croisée des chemins. Elle doit choisir entre vivre la fin d’un monde ou écrire une nouvelle page.
La réduction des impôts, la diminution du nombre des fonctionnaires et de la qualité des services publics, le report à une date trop lointaine des investissements pour le climat ne sont donc pas inexorables. Les pistes ne manquent pas pour recouvrer un peu de la richesse volée, qui manque à la France.
Le 1er octobre 1996, sept juges dénoncent la mondialisation de la criminalité financière et l'impuissance de la justice pour y faire face. 25 ans après, ceux qui sont aux responsabilités n'ont toujours pas compris l'importance de l'enjeu. Les citoyens, qui continent de résister, se sont retrouvés le 1er octobre à l'université d'Anticor.
Depuis plusieurs semaines, Anticor fait l’objet d’une campagne de presse, dont la violence n’a d’égale que celle qui vise la justice financière. Pour ceux qui aiment danser au bal des hypocrites, ce sera toujours plus facile de dénoncer Anticor qu’un système qui prive notre pays d’une part importante de ses richesses.
Aujourd’hui, ANTICOR sort de l’ombre pour faire la lumière sur sa situation : pour pouvoir saisir un juge, l'association doit bénéficier d’un agrément essentiel, octroyé par le ministère de la Justice (en 2021, ce sera par le Premier ministre, car Anticor a porté plainte contre le Ministre de la justice). Sans celui-ci, de nombreuses affaires seraient clôturées, du jour au lendemain.
Le « grand débat national » est présenté comme une réponse. Mais c’est une mauvaise réponse : le gouvernement ne peut pas en même temps donner la parole au peuple et rester maître de la décision finale. Restituer ce pouvoir au peuple appelle une Constituante.
Toutes les décisions, d'application bienveillante ou bien très stricte de la législation par la Commission des comptes de campagne peuvent être critiquées. Il faut rappeler que cette commission n'avait pas détecté l'ampleur du dépassement du compte de M. Sarkozy en 2012, ce qui a fortement altéré sa crédibilité. Une profonde réforme s'impose.
Mercredi 18 avril, le Sénat examinera la proposition de loi sur le "secret des affaires", en procédure accélérée. Mais faut-il, pour mieux lutter contre l'espionnage économique et préserver les intérêts des entreprises, restreindre de manière aussi drastique la liberté d'informer?
Comme on pouvait s'y attendre, le Conseil constitutionnel a encore manqué un rendez-vous avec l'histoire. Toutes les composantes syndicales de la magistrature lui proposaient de mettre un terme à la subordination des procureurs au Garde des sceaux.