Identités politiques

 Au lieu d’opposer en miroir deux cultures intemporelles du scandale sexuel, française et américaine, il convient de restituer l’histoire de chacune. Premier volet, sur le versant étatsunien : le jeu des rapports de pouvoir entre les mondes politique et médiatique, de Watergate à l’affaire Lewinsky - et depuis lors.

Pour Chantal Jouanno, «il n’y a pas de philosophie raciste ou discriminatoire» dans les propos de François Blaquart; quant à Laurent Blanc, «il s’efforce de remettre les valeurs au coeur du jeu». D’ailleurs, pour la mission d’enquête, «la Direction technique nationale travaille sur la définition du jeu à la française». En revanche, concernant Mohamed Belkacemi,«un rappel à la règle est envisagé»...

S'agit-il de nationalité, ou de race ? Ou bien, les dirigeants sportifs faisant écho aux dirigeants politiques, les deux logiques ne se confondent-elles pas aujourd'hui dans une racialisation de la nation française ?

Si, pour faire place aux "racines chrétiennes" de la France, Nicolas Sarkozy parle de "laïcité positive", l'UMP ne devrait-elle pas rebaptiser son "débat" sur l'islam, qui traite en fait de "laïcité négative"?

Aujourd'hui, ce sont les médecins de Molière qui nous gouvernent: une même réponse à tous les problèmes: «Le poumon, le poumon, vous dis-je.»

Après Angela Merkel et David Cameron, Nicolas Sarkozy proclame l'échec du multiculturalisme. Il signe par la même occasion sa conversion à l'islamophobie politique. Comment en est-on arrivé là?

Boycotter des produits israéliens est-il de bonne politique ? A-t-on le droit de les boycotter ? À l’inverse, est-il légitime de considérer un tel appel au boycott comme une forme de discrimination ?

Ce qu'on fait à "eux" et ce que cela fait à "nous".Sans doute est-ce pour des raisons de principe qu’il convient de lutter contre l’injustice. En effet, c’est bien dans une valeur abstraite que le combat pour les droits de l’homme trouve sa récompense ultime : la justice.

« Non, tu n'as pas changé ! » C'est la chanson qu'entonnent en chœur journalistes et politiques quand Marine Le Pen s'en prend à ces musulmans que l'on voit prier, faute de lieux de culte, sur la voie publique.