Sinan Antoon replonge dans l’histoire récente de l’Irak à travers les vies déchirées de deux exilés irakiens installés aux États-Unis. Une méditation saisissante sur la complexité des mémoires d’un pays devenu étranger à lui-même et sur le chaos des guerres interventionnistes.
Hervé Sanson : Habib Tengour est un écrivain — d’abord un poète — qui élabore une œuvre exigeante depuis les années soixante-dix et son premier texte, « Tapapakitaques ou la poésie-île », paru en 1976 chez P. J. Oswald.
Pour Sophie Bessis, la « civilisation judéo-chrétienne » est une mystification historique que motive un triple processus d’occultation, d’appropriation et d’exclusion des autres altérités.
Pour Laure Murat, si la « récriture » morale des classiques constitue un procédé inefficace auquel il faudrait préférer la réécriture créative, il ne s’agit pas cependant d’une « censure nouvelle ».
Thierry Fabre mobilise la figure d’Averroès pour interroger les idéologies identitaires qui nourrissent les logiques d’exclusion au sein de la société française contemporaine.
Par Faris Lounis
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Le nouveau recueil de Kamel Daoud intitulé « Avant qu’il ne soit trop tard » (Les Presses de la Cité, 2025) donne à voir la cohérence des obsessions identitaires qui dominent le discours de l’écrivain algérien – naturalisé français en 2020 – et livre de façon dithyrambique la version « arabe » de la pseudo-théorie du « Grand remplacement ».
Alima Hamel déclame le deuil de sa sœur assassinée par les islamistes et érige un tombeau poétique pour les victimes de la guerre civile algérienne des années 1990.
Les contributions publiées sous la direction de l'historien Houari Touati dans « Ibn Khaldûn et les sciences humaines » mettent au jour les résonnances scientifiques de l'œuvre du penseur médiéval.
Mohed Altrad revisite le désert syrien de son enfance à travers les yeux de Rihad, un richissime industriel en quête de sens. Une salutaire médiation littéraire pour un temps en quête de repères.
Dans la nouvelle anthologie intitulée « Et la terre se transmet comme la langue », les poèmes épiques de Mahmoud Darwich érigent une maison pour la beauté dans un monde confisqué par la laideur des guerres et des crimes contre l’humanité.