Début 2022, il est devenu habituel que des services d'urgences ferment faute de personnel. En 2019, le Collectif Inter-Urgences alertait sur les conditions de travail des soignants et d'accueil des patients. Dans ce chapitre, le tribunal de l'hôpital public revient sur les origines de la mobilisation des urgences, notamment sur la création du Collectif Inter-Urgences.
[Rediffusion] Quel bilan ministériel des actions de Madame Agnès Buzyn en tant que Ministre de la santé, mis à part sa gestion des débuts de l’épidémie de Covid et ses réponses aux manifestations de soignants ? L’objectif de ce nouveau chapitre du « procès de l'Hôpital public « est d’étudier sa part de responsabilité dans l’effondrement de l’hôpital, annoncé dès l’année 2019.
Depuis plus d'un an, les hôpitaux se réorganisent autour du coronavirus, au détriment des patients non-Covid. Cette épidémie révèle les failles de notre système de santé, fragilisé par la tarification à l'acte. Ce mode de financement a des conséquences désastreuses pour les patients de l'hôpital public, aux urgences comme dans les services, où la maltraitance institutionnelle est omniprésente.
[Archives] De 2012 à 2017, le gouvernement de François Hollande trahit l'hôpital public. Marisol Touraine réalise « Le pacte de confiance de l'hôpital public » : le management hospitalier est érigé en dogme, une austérité sans précédent est imposée à l'hôpital public. Des milliers de lits d’hospitalisation sont fermés, les urgences sont saturées, la maltraitance institutionnelle devient omniprésente.
En 2009, Roselyne Bachelot met en place la loi Hôpital Patients Santé Territoire, dite HPST. L'Hôpital est consacré en entreprise. Dix ans plus tard, la dette des hôpitaux publics a été multiplié par trois, atteignant 30 milliards d'euros.