Nous arrivons en bout de course, maintenant. Il n’y a plus rien que les travailleurs du monde riche puissent vendre ou promettre. La fête est finie, les prolos. Les riches ont un angle mort gigantesque et persistant : ils s’imaginent que ceux qui les servent sont heureux du statu quo. Ils jouent à la République de Platon en grandeur nature. Traduction d'un texte de Cory Doctorow.
J'écoute France Inter.
Je le dis franchement, sans honte. Bon, il m'arrive d'écouter des programmes honteux, où un présentateur millionnaire sert la soupe à ses invités, mais c'est uniquement pour la chronique obsédée de Daniel Morin.
Après son licenciement, Arnaud a consulté son syndicat local ; c'est là que je l'ai rencontré. Il m'a tout expliqué, avec ses mots à lui. J'ai démêlé de mon mieux les courriers, les articles de loi, ses droits au chômage. À 54 ans, que pouvait-il espérer de l'avenir ? Aujourd'hui, Arnaud est mort, et les responsables ne seront jamais inquiétés. Petit point supplémentaire dans les statistiques, invisible, comme les autres.