Même le lendemain ça ne passe pas. Il y a des moments comme ça, où les nœuds au bide ne veulent pas partir. Le malaise est trop grand pour revenir à une activité normale. La déception est trop forte pour rester optimiste.
Et oui, tout le monde a les yeux rivés sur la COP 21. On ne compte plus les initiatives pour sensibiliser le grand public sur les enjeux climatiques. Alternatiba promeut les alternatives concrètes. La Coalition 21 tente tant bien que mal d'initier une dynamique d'ensemble. Tout cela est bien poussif et en deçà des enjeux.
Les manœuvres de l’exécutif pour imposer l’irréversibilité de l’option nucléaire ne bénéficie d’aucun soutien de l’opinion publique. Bien au contraire, le plus grand nombre ne témoigne d’aucun attachement à l’industrie nucléaire.
Beaucoup de choses ont déjà été dites depuis que le rapporteur général du projet de Loi « Macron » a réintroduit en toute discrétion un amendement voté au Sénat relatif au projet Cigéo de stockage géologique de déchets radioactifs.
Après le temps des promesses, voici venu le temps de la real politik... ou comment François Hollande s'est empressé de revenir sur ses modestes engagements électoraux
L'élection présidentielle de 2012 aborde la question nucléaire sans pour autant envisager des politiques publiques qui permettent de maîtriser cette filière qui met tout en oeuvre pour verrouiller la politique énergétique de l'Etat
Début 2011 tout semble aller dans le meilleur des mondes pour la filière nucléaire. Le soutien de l’Etat semble indéfectible. Le mouvement écologiste priorise de nouvelles causes plus « consensuelles » à l’historique lutte contre l’industrie nucléaire. Quant au Réseau Sortir du nucléaire, il est devenu inaudible suite à l’éviction des administrateurs historiques et de son fougueux porte-parole, Stéphane Lhomme.
L’assomption de la cause climatique en 2009 jette un trouble profond dans le débat sur le nucléaire. Le modèle énergétique décarboné que les « champions du climat » appellent de leurs vœux n’écarte pas le nucléaire. Tout au plus des divergences se dessinent entre adeptes du « tout nucléaire » et partisans « d’une sortie progressive ». La réduction de la part des fossiles l’emporte sur la critique de l’industrie atomique.
Le second mandat de Jacques Chirac est marqué par une évolution notoire du débat sur l’industrie nucléaire. Les considérations économiques et industrielles l'emportent. L'urgence pour l'Etat est de maintenir voire de renforcer la rente de situation énergétique de la France en Europe.