-
L’ouvrage de Michel Wieviorka, « La dernière histoire juive. Âge d’or et déclin de l’humour juif » (Denoël), permet de faire un « pas de côté », face à la déprime engendrée par les événements actuels, et de mieux maitriser la situation en France.
-
Plusieurs personnes favorables à l’interdiction de l’abaya se sont référées à la loi de 1905 séparant les Eglises et l’Etat. Cela a été le cas, notamment, du maire PS de Saint-Nazaire et, surtout, de Iannis Roder, prof d’histoire-géo et membre du Conseil des Sages. Si chacun·e a, naturellement, le droit d’avoir sa propre position et de la défendre, se réclamer de la loi de 1905 pour cautionner une telle mesure n’est rien moins qu’une fake news.
-
C’est la rentrée scolaire : les médias causent sur l’école et le ministre de l’Education Nationale s’exprime. A les écouter ou à les lire, le problème ne serait pas le fait que l’institution scolaire aggrave les inégalités sociales, ni les classes surchargées, ni les suppressions de postes, ni les promesses non tenues de revalorisation des enseignants... Non, l’actu ce sont les fameuses « atteintes à la laïcité », qui auraient explosé.
-
Anne-Hélène Le Cornec Ubertini publie une tribune dans Marianne où elle s’oppose à l’arrêt du Conseil d’Etat refusant d’interdire le burkini sur la plage. C’est, bien sûr, son droit le plus strict. Le problème est que, pour appuyer son argumentation, elle cite longuement Aristide Briand, lors des débats parlementaires sur la loi de 1905, en lui faisant dire le contraire de ce qu’il a déclaré.
-
Pourquoi la Révolution française a-t-elle substitué le terme de « culte » à celui de « religion » ? Pour deux raisons, en connexion étroite l’une avec l’autre.
-
La loi de 1905 interdit les emblèmes religieux dans l’espace public qui symboliseraient une pseudo-unité de croyance collective. En divers lieux, cette interdiction n’est pas respectée. Il s’agit souvent de recatholiciser l’espace public, de redonner une identité religieuse officielle à la France. Passage en revue de ces entorses à la laïcité.
-
Les habitué·es de ce blog sur les questions de laïcité se souviennent peut-être de mon débat avec la sociologue Nathalie Heinich, lors de la parution de son livre-« tract » : « Ce que le militantisme fait à la recherche ». Cette disputatio en a engendré une seconde : l’écriture d’un ouvrage. Retour sur un débat, non pas entre anti et pro-foulard mais entre interdiction et pro-choix.
-
La loi de 1905 commence ainsi : « La République assure la liberté de conscience ». Effectivement, la liberté de conscience a représenté l’enjeu majeur de la séparation des Églises et de l’État. Que s’est-il passé pour qu’en 2022, il y ait impossibilité d’un pacte laïque, aux deux sens de ce terme ? Voici quelques pistes pour surmonter les obstacles...
-
Bientôt chacun va prendre ses quartiers d’été. Cela ne doit nullement impliquer de mettre en sommeil ses grammes de cerveau disponible. Voilà, en tout cas, en exclusivité mondiale, quelques ruminations dont le but premier consiste à en susciter d’autres. Chère lectrice, cher lecteur, ruminez sous vos parasols, trouvez des miettes hérétiques !
-
Quand on traite de la « laïcité » en France, la difficulté première vient du terme lui-même. il ne faut pas réduire la chose à l’usage social dominant du mot, confondre la réalité sociale et l’actualité médiatique. Leur rapport est analogue à celui qui existe entre la partie immergée et la face visible d’un iceberg ! Texte inaugural du Colloque international « Laïcité et vivre ensemble », Université Washington, Saint-Louis (USA), tenue le 4 avril dernier.