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En ces temps d’attaques à tout va contre le (supposé) « wokisme », contre le féminisme MeToo (Caroline Fourest et Cie) etc, il n’est sans doute pas inutile de donner une piqure de rappel concernant le discours dominant d’il y a 25 ans ; rappel sur l’évidence de la domination masculine qu’il connotait, sur son universalisme patriarcal et sur les mises en causes qui lui paraissaient insupportables.
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Nous sommes en danger de « présentisme ». Pour ne pas s’enfermer dans une tour d’ivoire, l’historien doit pouvoir restituer, au-delà d’un étroit public de spécialistes, ce que des années de recherche ont permis d’apercevoir. Cette note de blog effectue deux présentations concernant l’histoire de la laïcité. L'ouvrage de P. Cabanel, « Le Droit de croire. La France et ses minorités religieuses », et la nouvelle édition retravaillée de mes deux « Que sais-je ? » aux PUF.
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Dans une rentrée littéraire qui s’annonce foisonnante, les critiques retiendront sans doute le roman d’Aurélien Bellanger, Les derniers jours du Parti socialiste (Seuil) qui, comme son titre ne l’indique pas, est centré sur la laïcité. Un roman portant sur la laïcité, c’est rarissime ! Mais est-ce vraiment possible ? Grâce à sa verve, à son sens de la formule et de l’intrigue, Bellanger démontre que oui. Je me suis régalé. Pourtant, l’ouvrage ne m’a pas totalement convaincu.
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Ne boudons pas notre plaisir : la fête des JO nous a fait du bien, après ces calamiteuses semaines de juin et début juillet. Nous en avions bien besoin, d’autant plus que nous avions risqué le pire. Mais voilà, les JO eux-mêmes comportaient leur part d’ombre et, pendant qu’ils se déroulaient, la terre a continué d’aller mal.
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« Il est minuit moins cinq ! » a déclaré la journaliste de TF1. « Non, il est minuit moins une, nous avons une semaine pour convaincre » a rétorqué Clémentine Autain. Dans ce moment un peu dépressif, il n’est pas inutile de repréciser certaines choses et, pour moi, de montrer qu’il n’y a nul renoncement. La gauche n’a plus droit à la moindre erreur.
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Revenant sur la blague de Guillaume Meurice, le sociologue Philippe Corcuff considère que ce n’est pas parce qu’il n’y a aucune « intention antisémite » chez son auteur, qu’un propos serait dénué d’antisémitisme. J'analyse ici les enjeux du dissensus entre ma vision des choses et celle du sociologue.
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Trois semaines après la parution du dernier tome de mon étude sur « La Loi de 1905 n’aura pas lieu. Histoire politique des séparations des Eglises et de l’Etat (1902-1908) », j’ai le plaisir de vous inviter à venir participer au débat avec Mazarine Pingeot, le jeudi 2 mai 2024 à 18h30, à la Fondation Maison des Sciences de l'Homme (Paris 6).
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Il y a quelques mois, la professeure de droit public, Stéphanie Hennette Vauchez, publiait « L’école et la République. La nouvelle laïcité scolaire », démonstration impeccable et implacable sur la situation de la laïcité scolaire, vingt ans après la loi de 2004, trois ans après celle du 24 août 2021… et, aussi, deux-tiers de siècle après la loi Debré, créant l’enseignement privé sous contrat. Bilan.
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Un livre important vient de paraitre, aux PUF. Consacré à une « Histoire intellectuelle de la laïcité de 1905 à nos jours », il rompt, de façon heureuse, avec les débats politico-médiatiques passionnels sur la laïcité pour l’investiguer comme un « objet de réflexion et non comme un éternel sujet polémique ». Il est donc intéressant de présenter cet ouvrage de façon un peu substantielle.
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L’empathie pour les victimes palestiniennes ne doit pas masquer notre co-responsabilité dans la guerre qui leur est faite. Notre devoir est de contribuer au passage d’une suprématie occidentale à un monde plus partagé, et à des identités rhizomes, dont parle si bien Edouard Glissant. Plus que jamais, l’heure est au courage du non-conformisme.