Un-e anti-nucléaire doit proposer des solutions de remplacement du nucléaire avec la même énergie (sic) que celle qu'il/elle déploie pour dénoncer la folie nucléaire. L'hydrogène renouvelable apparaît…
comme LA solution universelle de stockage des énergies renouvelables. L'hydrogène renouvelable permet de contrer le risque nucléaire (énergie fissile), mais aussi le réchauffement climatique (énergies fossiles). Ce blog prolonge le rêve de Jules Verne à propos de l'hydrogène qui va remplacer le charbon, mais aussi le pétrole, le gaz naturel et le nucléaire. Ce n'est plus qu'une question de volonté politique et commerciale. Cela prendra des décennies, mais moins d'un siècle. Un peu de patience ...
Pour la production d'hydrogène renouvelable, on pense d'abord à l'électrolyse de l'eau utilisant de l'électricité éolienne ou photovoltaïque.
Utiliser la biomasse pour cette production, c'est plus original, avec l'avantage de ne pas dépendre de l'intermittence des vents ou du rayonnement solaire.
Dans une interview donnée à Bloomberg, un ministre de Singapour critique ouvertement les voitures Tesla, affirmant qu'elles accordent la priorité au mode de vie et non au climat. Selon lui, l'avenir c'est l'hydrogène ... Tiens donc ! Pour la petite histoire, Elon Musk se retrouve en arroseur arrosé, lui qui avait critiqué indépendamment l'hydrogène et Singapour.
Après deux décennies d'investissements, PLUG, société pionnière en piles à hydrogène, est enfin en train de sortir du rouge. Après les chariots élévateurs à hydrogène, PLUG vient d'entamer une diversification substantielle dans les fourgons de livraison... une centaine destinés à DHL pour commencer. Cela est possible en Allemagne grâce au réseau déjà existant de 100 stations d'hydrogène.
Dans un rapport daté de juin 2019 et préparé pour le G20, l'AIE affirme une vision claire et très ambitieuse quant au futur de l'hydrogène, et d'abord: « L’hydrogène est l’une des principales options de stockage de l’énergie issue de sources renouvelables ».
Modèle de ce qu'il faut faire, cette station inaugurée le 21 juin à Houdain-Divion (Pas-de-Calais) va desservir la 1re ligne de bus 100% hydrogène en France (entre Auchel et Bruay-la-Buissière), avec des technologies 100% françaises: d'une part, McPhy et Engie, pour l'approvisionnement en hydrogène renouvelable, et d'autre part, Symbio (Michelin) et Safra pour le matériel roulant (bus).
La climatisation consomme énormément d'électricité. Or, quand on en a besoin, la lumière du soleil est abondante et les panneaux photovoltaïques produisent beaucoup d'électricité. Donc, il faudrait des lois qui obligent et/ou des subventions qui encouragent l'installation conjointe de climatisation avec celle de panneaux photovoltaïques.
A ce jour, 100 taxis à hydrogène sont déjà en circulation dans Paris. En février dernier, un partenariat a vu le jour entre 4 sociétés en vue d’atteindre le cap de 600 taxis pour fin 2020 en Île-de-France. Toyota fournira 500 "Mirai" pour compléter la flotte existante. Monsieur Mathieu Gardies, patron de la Société du Taxi Électrique Parisien, a bien voulu répondre à nos questions.
Les dirigeants chinois se montrent clairvoyants. Leur revirement visionnaire devrait inquiéter, d'une part, les beni-oui-oui d'Elon Musk qui croient encore au modèle Tesla et autres voitures électriques à batteries souvent fustigées sur ce blog. D'autre part, c'est l'Europe et les Etats-Unis qui risquent fort de se faire distancer sur LA route majeure de l'économie de demain.
Il faut écouter l'interview récente de Bruno Chareyron de la CRIIRAD, pour qui j'ai une profonde admiration. A mon sens, ce Monsieur très modeste mériterait pourtant la légion d'honneur. En matière nucléaire, il sait de quoi il parle. Il est sans doute un des meilleurs spécialistes mondiaux sur le sujet, ayant notamment participé en tant qu'ingénieur au théâtre des opérations sur Fukushima.
C'est une énorme révolution prévue dès 2025. En plus de servir à dépolluer les transports, la production d'électricité et de gaz de ville, l'hydrogène renouvelable est en train de s'immiscer dans le monde de la sidérurgie pour permettre la production d'acier sans émission de CO2.
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